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Le “who”s who” High Tech 2006

Silicon4logo Quelles sont les 50 personnalités qui, en 2006, auront le plus d’influence sur le monde des technologies ?

Depuis l’année 2000, Silicon.com réalise une enquête annuelle auprès de plusieurs centaines de décideurs pour sélectionner les 50 personnalités qui comptent.
On peut toujours contester le bien fondé de telle ou telle nomination ; globalement, j’ai trouvé ce classement très instructif et vous incite à y jeter un coup d’oeil.

Les cinquante

Top_50_it_leaders_2006 Combien de personnes connaissez-vous dans cette liste ?
Combien de personnes pouvez-vous associer avec leur entreprise ?

C’est un exercice salutaire de modestie ; j’ai été incapable de donner une réponse à ces questions pour une quinzaine de noms !
La liste de Silicon.com contient des liens vers une fiche présentant chaque nominé, qui permet de se ‘rafraichir” la mémoire.

A côté de personnalités dont le nom est très lié à celui de leur entreprise, tel que Steve Jobs et Apple, il existe de nombreuses entreprises dont les responsables sont beaucoup moins médiatiques.  Nous sommes nombreux à connaître YouTube ; j’ai été incapable d’y associer les noms de leurs deux responsables : Chad Hurley and Steven Chen

Je vous propose de faire un petit test rapide ; comptez le nombre de personnes citées que vous connaissez et pouvez associer à une entreprise.
Ceci vous permettra de savoir à quelle famille vous appartenez :
- Moins de 10 bonnes réponses : Les nouvelles technologies ne sont pas une priorité pour vous ! Il serait utile de faire un petit effort de veille technologique.
- Entre 10 et 19 bonnes réponses : vous avez une très bonne connaissance de l’évolution de l’offre.
- Entre 20 et 39 bonnes réponses : je suis impressionné par votre maîtrise des tendances et des évolutions de l’industrie.
- Plus de 40 bonnes réponses : Ou vous avez un peu triché ou vous êtes vraiment un accroc d’internet et de toutes ses évolutions !

Informatique_nuls J’aurais aussi très envie de me livrer à un petit jeu cruel :
Montrer cette liste à tous ceux, et celles, qui souhaitent présider la France en 2007 et leur demander de faire le test, en direct, sans se faire aider de leurs équipes !

A votre avis, quels en seraient les résultats ?

Les faits marquants

Etudier cette liste, analyser les entreprises qui sont citées, est un excellent exercice qui permet de mieux comprendre comment évolue, vite, le monde des technologies.  Chacun y trouvera, je le pense, matière à réfléchir.
J’ai choisi de mettre en lumière quelques nouveautés par rapport à 2005, à mon avis representatives des mouvements de fond.

- A tout seigneur, tout honneur, le nouvel homme fort de Microsoft, Ray Ozzie est le numéro 1 de la liste.  Ni Bill Gates, ni Steve Balmer n’ont occupé cette première place !
Je ne peux pas ne pas être d’accord avec ce choix, après avoir longuement expliqué que la nomination de Ray Ozzie, en remplacement de Bill Gates, était un signe fort qui montrait que Microcostsoft se donnait les moyens de revenir dans la course en ne restant pas, trop longtemps, dans le monde Web 1.0.

Digital_native - Qui est “Next Generation”, classé en deuxième position ?
Ce sont les “Digital Nafifs”, dont j’ai souvent parlé, cette génération qui est née dans le monde numérique. Ils seront, très vite, vos clients et vos collaborateurs avant d’arriver aux postes de commande.  C’est aussi, à mon avis, un très bon choix, car ils seront les véritables moteurs, et acteurs, des fortes évolutions des systèmes d’information des prochaines années.

Jimy Wales de Wikipedia, Stewart Butterfield and Caterina Fake de FlickR, Craig Newmark de Craig List, font partie des très nombreuses petites structures qui ont été, au cours des deux dernières années, les stars du Web 2.0.

Nrj_logo_1 - Cette liste est encore plus évolutive que celle des best-sellers musicaux sur Energie ! Sur les 10 premiers de la liste 2006, la moitié n’était pas présente en 2005 dans la liste des ... cinquante !
Selon leur attitude vis-à-vis de l’innovation, certains lecteurs trouveront cela inquiétant, d’autres s’en réjouiront.

- La France n’a pas réussi à placer une seule personne dans cette liste en 2006 ; espérons que nous ferons mieux en 2007 avec, par exemple, Tariq Krim de Netvibes.

- Les moins de 30 ans sont omniprésents dans cette liste, et c’est un très bon signe.  Je trouve aussi positif que des “séniors” réussissent à y figurer ;
Mitch Kapor, le créateur du premier tableur Visicalc, maintenant à la Foundation Mozilla ou Rupert Murdoch, qui, à 76 ans, figure à la quatrième place ! Bravo !

Les grands absents

Je n’ai pas trouvé trace dans cette liste de nombreux grands fournisseurs bien connus des DSI ; IBM et SAP en sont absents.  Même une personnalité aussi “people” que Larry Ellison d’Oracle n’y figure pas. 
Il ne faut pas y voir un ostracisme à l’égard des grandes structures : Sun, Cisco, Intel, Dell, Microsoft ou Google sont tous à l’honneur.
Plus que jamais, innovation et taille ne sont plus des dimensions liées ; des grands tels que Google, innovent en permanence et des petits aussi, tels que Skype.

Impacts et tendances

Si je devais mettre en exergue un seul enseignement de l’étude Silicon.com, ce serait l’omniprésence des entreprises Web 2.0 grand public. Elles devraient, progressivement, proposer des services similaires aux entreprises, comme le font déjà Google et Skype.

Movida La “movida” du secteur, avec des entrées nouvelles tous les ans, démontre que l’on est rentré dans une phase d’innovation exceptionnelle ; le monde des technologies fait preuve d’un dynamisme que l’on n’avait pas connu depuis bien longtemps.

C’est, j'en suis convaincu, tout le contraire d’une ‘bulle 2.0”, comme l’annonce trop souvent des esprits chagrins.
Il y aura bien sûr des échecs, des excès dans la valorisation des champions du Web 2.0, mais c’est un prix faible à payer face aux superbes opportunités que vont créer tous ces innovateurs

C’est une bonne leçon d’optimisme ; cela fait du bien, par les temps qui courent !


To Vista or not to Vista, that is the question !

To_be_or_not_to_be_2   Mon texte précédent sur l’étude IDC-Microsoft a déclenché beaucoup de commentaires passionnants, merci à tous.

C’est sur les options possibles, et en particulier les solutions Open Source, qu’il y a eu le plus de commentaires. Je vais donc traiter ce sujet, aussi clairement que possible.

Caveat : Cette analyse concerne uniquement le monde professionnel. Je pense que la divergence entre postes de travail grand public et  professionnel va s’accentuer dans les années qui viennent.

Une priorité : se poser la question

Yingyang L’arrivée annoncée de Vista oblige tout responsable informatique, tout dirigeant à se poser la question :
Faut-il installer, demain, Windows Vista ?

La seule position, inacceptable et inconcevable, serait de prendre cette décision sans étudier les autres solutions envisageables. 
Les enjeux financiers, humains, techniques, sont trop importants pour que toute entreprise, quelle que soit sa taille, ne profite pas de cette “opportunité” pour redéfinir sa stratégie poste de travail informatique.

Sms_vous_tes_vir_1 Je propose une décision, simple, forte, de bon sens :
Tout DSI qui propose à sa Direction Générale d’installer Windows Vista sans présenter, de manière détaillée, des alternatives chiffrées, aura droit au traitement suivant :

“Licenciement, immédiat, sans indemnités, pour faute professionnelle inexcusable”


Préparer le terrain : 2006 - 2007 

La majorité des entreprises sont aujourd’hui équipées de PC avec Windows 2000 ou XP.  Il n’y a donc pas d’urgence ; elles peuvent, tranquillement, attendre le début de 2008 pour préparer l’évolution de leur parc.

Une question pratique immédiate se pose, concernant les nouveaux PC qui seront achetés courant 2007 : avec quel 0S seront-ils équipés ?
Windows_pirat Il y a deux options principales pour les entreprises :
- Les acheter nus, sans OS. Ceci permet, en particulier aux grandes entreprises qui disposent d’un “master” à installer, de ne pas payer deux fois leur OS. 
Les fabricants de PC, poussés par Microsoft, sont très réticents face à cette idée, sous le prétexte que les entreprises vont, ensuite, installer une version piratée de Windows. 
C’est beau, la confiance faite à ses clients !

- Demander à leurs fournisseurs de matériels de les livrer avec XP ou 2000.  Je ne sais pas, pour le moment, quelle sera la position de Microsoft sur cette possibilité. Il faudra certainement batailler ferme pour obtenir ces versions “anciennes”.

Poste de travail : Quelles options, pour la période 2008 - 2011 ?

C’est une question majeure, qui va profondément impacter les infrastructures informatiques des entreprises.
N’oublions pas que c’est pendant cette période que les mouvements de fond du Web 2.0, réseaux fixes et mobiles à très haut débit, MashUp et applications traditionnelles remplacées par des Services Web, vont se diffuser massivement dans les entreprises.

Je vous propose, aujourd’hui, un premier inventaire, factuel, des options, sans porter de jugement de valeur.
J’aurai l’occasion de revenir sur deux autres questions posées par les lecteurs :
- Comment évaluer ces options, les comparer.
- Où se trouve la création de valeur pour les entreprises quand on change l’OS ou la nature des postes de travail ?
Heureusement, nous avons 12 à 18 mois pour nous y préparer !

4_familles_1 On peut regrouper les options en quatre grandes familles.

1 - Maintenir l’existant
L’entreprise peut décider de faire durer les PC, et leurs logiciels existants, Windows et autres, quelques années de plus.

2 - Trois solutions Client lourd (obèse ?)
Il est possible de continuer la stratégie des années 90 et de s’appuyer sur des postes de travail très puissants, en matériels et logiciels. Trois OS sont en lice :
    - Vista, suite naturelle des Windows existants.
    - Linux, dont de nombreuses distributions pour postes de travail sont disponibles : Mandriva, Novell-SuSe, RedHat, Ubuntu...
    - MacOS/X, surtout qu’il est maintenant possible de faire fonctionner en même temps MacOS/X et Windows (Avec Base Bootcamp ou Parallels, par exemple) sur les nouveaux Macintosh Intel.

3 - Client Web Riche (CWR) fixe, ou mobile
J’ai publié un long texte qui explique comment transformer un vieux PC en CWR.  Je rappellerai simplement en quelques mots ce qu’est un CWR, en reprenant un paragraphe de ce texte :

CWR =  un objet d’accès Internet/intranet, capable de faire fonctionner un navigateur moderne et tous les plug-ins nécessaires.

Un CWR peut utiliser intelligemment des composants d’infrastructures de puissance “raisonnables”, processeur, mémoire, disques, cartes réseaux... pour garantir un confort d’usage optimal de tous les Services Web 2.0.
Un CWR est, par contre, allergique à toute application héritage client/serveur Windows et ne supporte pas leur contact !

4- Client léger, Citrix like
C’est une solution bien connue et maîtrisée par les grandes entreprises ; elle fait l’impasse sur la puissance du poste de travail pour ne transmettre que des flux d’affichage en exécutant, sur des serveurs centraux, les traitements initialement réalisés sur les PC. 

Ces options de sont pas exclusives les unes des autres !
Maintenant que le dangereux mythe du “Poste de travail unique” est mort est enterré, un responsable informatique peut organiser sa stratégie d’évolution des postes de travail en combinant plusieurs familles de solutions, selon les profils et les usages de ses clients.

Un préalable de bon sens : connaître les usages

Le poste de travail représente l’un des plus grands “postes” de dépenses informatiques des entreprises ; c’est aussi, de manière surprenante, l’une des composantes les moins connues, les moins maîtrisées.

Depuis longtemps, je m’étais posé la question et nous avons, avec Microcost, développé un outil logiciel, unique au monde, permettant de connaître la réalité des usages des PC. 
En septembre 2004, Microcost a publié une étude (non financée par un fournisseur !) présentant une synthèse des résultats de nos mesures sur plus de 1,3 millions de PC ; cette publication avait fait couler beaucoup d’encre !
Un PDF de synthèse (livre blanc) est disponible sur le site de Microcost ; il a été publié il y a deux ans, avant l’explosion du Web 2.0, mais l’essentiel du document reste d’actualité.

Connaître, analyser les usages des postes de travail redevient une priorité pour les entreprises ; c’est la seule manière efficace de choisir l’option poste de travail qui convient à chaque famille d’utilisateurs.

Ami1_1 AMI, l’Agent de Mesure Intelligent, logiciel mis au point par Microcost, a été modifié et simplifié pour répondre à cette demande des responsables informatiques.
Que réalise AMI V2 beta  ? (si je ne rajoute pas beta, cela ne fait pas sérieux, dans le monde Web 2.0 !)
- Mesure les véritables usages des PC Windows
- Sur un échantillonnage d’utilisateurs représentatif des différents métiers
- Ne produit aucun résultat individuel ; ce n’est pas un outil de “surveillance”.
- Donne des informations détaillées sur les principaux usages : bureautique, messagerie, internet, Intranet, applications métiers, temps perdu...
- Une campagne de mesures dure environ 2 mois.

Je pense que, avec ou sans l’aide d’AMI, tout responsable informatique doit pouvoir présenter à sa Direction Générale un plan d’action postes de travail détaillé. Ce plan indiquera, métier par métier, quels sont les solutions qui présentent le meilleur ratio adaptation/coût aux réalités des attentes.

Marteau_juge Il pourra alors répondre à la question posée dans le titre :

                To Vista or not to Vista ?

Quelles seront les réponses pertinentes ?
Ma seule certitude est qu’elles ne seront pas les mêmes pour un hôpital, une banque d’affaires, un constructeur automobile ou une mairie.


Windows Vista, le matraquage commence !

Old_rouleau_compresseur_1 A quelques, longs, mois de l’arrivée de Windows Vista, le rouleau compresseur marketing de Microsoft c’est mis en branle pour essayer de convaincre le monde entier que c’est la huitième merveille.

L’une des premières étapes de ce processus vient d’être franchie par la publication d’une étude réalisée par le cabinet IDC, et financée par Microsoft. 
Cette étude analyse les impacts potentiels de l’arrivée de Vista dans six grands pays européens, dont la France.
Olivier Rafal, du Monde informatique, a publié un article sur cette étude et propose à la fin un lien qui permet d’en obtenir une version PDF, en Anglais.

Liaisons_dangereuses Une fois de plus, les liens “troubles” entre cabinets d’études et fournisseurs posent un véritable problème de crédibilité des résultats.
Qui croira qu’il y a indépendance entre les deux et que les conclusions ne sont pas dictées ou ‘orientées” par le bailleur de fonds ?

Cette étude peut se résumer en un message subliminal très fort :

....Vista est clairement un générateur de valeur !


Vista = croissance de l’économie informatique !

Windows_vista La croissance de l’économie informatique européenne dépend de Vista ; toute personne, toute entreprise qui mettrait en doute la “valeur” de Vista se comporterait en mauvais citoyen.
J’assume donc ma position de mauvais européen qui ose poser la question qui fait mal :

“ Et si l’on se passait de Windows Vista ?”

L’argumentaire de Microsoft ne manque ni de finesse ni de force : Microsoft va encaisser une toute petite partie des bénéfices générés par Vista.
IDC calcule que, pour chaque euro dépensé sur Vista, les entreprises européennes vont dépenser 13 euros de plus sur des produits dérivés, matériels, logiciels et services.

Je suis prêt à accepter les évaluations de IDC ; il y a même un classement des pays, mauvais élèves, qui oseraient dépenser moins que la moyenne !

J’ai eu deux réactions, fortes, devant de tels chiffres :

Effroi_1 - L’effroi ! Qu’une opération qui devrait être aussi anodine, changer d’OS, génère des dépenses complémentaires aussi élevées ne peut venir que de deux défauts majeurs :
    - Le manque de qualité du produit.
    - Le manque de maturité de l’industrie informatique
    - Un mélange des deux ?

- Le retour au bon sens économique !
Si l’installation de Vista génère 13 euros de dépenses supplémentaires pour 1 euro dépensé sur VIsta, je propose à un DSI de se transformer en héros financier vis-à-vis de son Directeur Général en... inversant la proposition.

Costcutting_1 Faisons, ensemble, un rapide calcul économique.
Je vais prendre comme hypothèse que les entreprises vont verser 200 euros par PC à Microsoft pour un upgrade à Vista. On peut dépenser plus, ou moins, mais ce chiffre correspond à une moyenne raisonnable.
En utilisant le multiplicateur 13, proposé par IDC, avec l’aval de Microsoft, j’arrive à un chiffre intéressant :

              Coût de passage à Windows Vista, par PC : 2 600 euros

En prenant le problème d’en l’autre sens, un DSI intelligent va se précipiter chez son Directeur Financier en lui disant :

“ En ne passant pas à Vista, .... je fais gagner 2 600 euros par PC à notre entreprise, en utilisant les chiffres de ... Microsoft.”

Dans le cas d’une entreprise de 1000 PC, ceci se traduit par une économie immédiate de 2,6 millions d’euros. 

Heroe - Connaissez-vous beaucoup de DG ou de DF qui seront insensibles à ces chiffres ?
- DSI, connaissez-vous un moyen plus rapide de vous transformer en héros ?

Imaginez les bénéfices pour nos grandes banques qui ont plus de 100 000 PC !  Connaissant la compétence des DSI et financiers de la BNP, SG et autres CA, je ne peux même pas imaginer une seconde qu’ils vont envisager sérieusement de basculer sur Windows Vista !


Vista = remède anti chômage !

Emploi_pour_vista_1 Encore plus grave ! le mot n’est jamais prononcé, mais il est sous-jacent dans tout le rapport.  Le chômage guette les informaticiens... si Vista n’est pas massivement déployé ! 
Les chiffres publiés par IDC donnent le frisson : 50 % des emplois créés en 2007 en Europe le seront grâce à Vista : 104 000 sur un total de 228 000 !
Admirez la précision de ces prévisions !

Les mauvais élèves qui ne suivraient pas la "bonne voie”, en installant très vite Vista sur tous les PC, mettront en danger l’emploi dans leurs pays ; périlleux en périodes électorales !


L’économie, pour les nuls

Je suis peut-être simpliste dans ma vision de l’économie, mais j’ai toujours pensé que 1 euro qui rentrait dans la poche d’un fournisseur était un 1 euro qui sortait de celle d’un client ; quelle drôle d’idée !!

L’étude IDC annonce 32 milliards d’euros de “dépenses Vista” en 2007 dans les 6 principaux pays européens étudiés.
J’espère, je suis sur, que je ne suis pas la seule personne qui se pose la question de l’énormité de cette somme, de sa pertinence quand il ne s’agit “que” de changer un logiciel d’infrastructure nommé Système d’Exploitation, opération qui ne crée aucune valeur dans les entreprises qui doivent la subir, au contraire.
Sangsues_sur_bras
Ces chiffres ne prennent pas en compte les coûts indirects induits par les pannes, les dysfonctionnements, les frustrations et temps perdu par les millions d’utilisateurs à qui l’on va imposer un logiciel qu’ils n’ont jamais demandé.

Je vois déjà toutes les sociétés de conseil, de formation, d’assistance “saliver” devant l’arrivée de cet outil “créateur de valeur”, comme ose l’appeler IDC.


La Commission Européenne, coupable du retard de Vista !

Dans le même ordre d’idées, Microsoft a diffusé le 7 septembre un message qui ne manque pas de sel : la Commission Européenne pourrait être responsable d’une catastrophe planétaire, un retard supplémentaire dans la mise à disposition de Vista en Europe ! 
Ce sont quatre députés européens, bien briefés, qui ont été utilisés comme vecteurs du message !
Les “méchants” membres de la commission de la concurrence vont mettre en péril la compétitivité de l’économie Européenne en émettant de nouvelles exigences vis-à-vis de Microsoft ! 

De qui se moque-t-on ? Comment oser à ce point prendre les décideurs européens pour des imbéciles ?
Quand l’éditeur d’un logiciel accumule des retards de plusieurs années dans la sortie d’un logiciel aussi “simple” qu’un Système d’Exploitation pour PC (voir à se sujet mon texte “hasta la vista”), il pourrait avoir la décence de ne pas utiliser ce mot ‘retard” à l’encontre de la CE.


DSI : Choisir son camp

Matraque_1 Confrontés à l'arrivée de Windows Vista et au "matraquage" publicitaire de Microsoft, les DSI vont devoir, à partir de 2007 - 2008, choisir leur camp :

- Les créateurs de valeur, mais... pour leur fournisseur favori, et ses sbires.

- Les créateurs d’économies, pour les entreprises qui payent leur salaire.

Avant de se décider, j’espère, je suis certain, que tous les DSI feront lire ce texte à leur Directeur Général et à leur Directeur Financier.


Bravo, Microsoft !

Open_windows Ceux qui me connaissent bien, qui me lisent, sont probablement surpris de ce titre ; d’où vient cette réaction positive ?

La marque de Ray Ozzie, le nouveau CTO qui a remplacé Bill Gates, n’a pas tardé à imprégner la nouvelle culture de Microsoft, et j’en suis satisfait. 
J’avais, il y a quelques semaines, misé sur cette mutation et suis heureux de constater que mes pronostics se confirment.

Ms_open_specs_2 Microsoft vient de publier les “Microsoft Open Specification Promise”.
En langage simple,  cela signifie que Microsoft met en “Open Source” plus de 30 brevets qu’il avait déposés dans le domaine des WebServices. 
Tous les détails des produits et services concernés se trouvent sur le site de Microsoft.

Tout développeur peut utiliser ces spécifications sans signer de contrats de licences ou de royalties avec Microsoft.  Cette décision a été prise après des échanges qu’avait initialisés Microsoft avec la communauté Open Source.

Les réactions positives et immédiates de RedHat et de Lawrence Rosen, avocat célèbre pour sa défense de la communauté Open Source, citées par Microsoft sur son site, sont une preuve de plus de l’importance de ce mouvement.

Microsoft félicité par RedHat !
Qui l’aurait pronostiqué, il y a seulement 3 mois ?

Après IBM, Sun et beaucoup d’autres ténors du secteur, Microsoft joue le jeu des communautés Open Source et commence à accepter l’idée que les brevets logiciels (patents) sont des freins à la croissance de l’ensemble de l’industrie.
J’espère, et je pense, que ce n’est que le premier signe d’un mouvement qui va s’amplifier.
Les millions de développeurs qui travaillent, ensemble, pourront ainsi utiliser tous les outils, idées, découvertes mises sur le marché par les principaux acteurs logiciels. 
Ceci ne peut qu’accélérer la création de services et produits de grande qualité.  Toutes les entreprises, tous les clients ne peuvent que se réjouir de cette profonde évolution.

Os_wars_1 J’aurais donné beaucoup pour être présent dans la salle de réunion quand Ray Ozzie et Steve Balmer ont pris, ensemble, cette décision !

J'aurais, il y a un an, accueilli cette nouvelle avec une extrême précaution. Je fais, aujourd'hui, confiance à Ray Ozzie pour accepter l'idée que ce n'est pas un mouvement "calculé" pour s'attirer, à bon compte, les bonnes grâces de la communauté Open Source ou de ... Bruxelles.

Suis-je naïf ? je ne le pense pas, mais l'avenir le dira !

Si dans quelques années, tous les dessinateurs qui avaient représenté Microsoft et Bill Gates comme le ‘grand méchant loup” doivent se recycler pour le transformer en “Petit chaperon Gates”, j’en serai le premier ravi.


Software Appliance : un avenir brillant

Oracle_db Aux temps préhistoriques de l’informatique, une entreprise qui souhaitait disposer d’une “application”, achetait un logiciel et recevait une belle boîte contenant des CD ou des DVD ainsi que divers manuels.

Au moyen âge de l’informatique, ce logiciel était “dématérialisé” et pouvait être reçu directement, depuis Internet, comme un flux numérique.
Dans les deux cas,  l’entreprise devait ensuite installer ce logiciel sur les serveurs de son infrastructure.

Aujourd’hui, deux approches très différentes se développent et devraient représenter rapidement l’essentiel des options choisies par les entreprises :
- La démarche ASP, Application Services Providers.  L’entreprise accède à des “Services” qui sont mis à sa disposition par des sociétés spécialisées, sur des infrastructures hébergées.
La majorité des services Web 2.0 sont disponibles en ASP.  Aucune installation de logiciel n’est réalisée sur les infrastructures de l’entreprise.
- Les Software Appliance, démarche récente, à fort potentiel de croissance, analysée dans ce texte.

Software Appliance : principes

(Je n’ai pas encore rencontré une traduction satisfaisante en français ; j’utilise pour le moment “boitier logiciel”, mais n’en suis pas très satisfait. Vos propositions seront les bienvenues.)

Une Software Appliance est un composant complet, matériel et logiciel, livré pré-assemblé, capable de réaliser un service, clef en main.

Googleminisearchappliance_1 Prenons l’exemple d’une entreprise qui souhaite installer un moteur de recherche pour son Intranet.  Elle commande une Software Appliance Google Mini et reçoit quelques jours plus tard, livré par Chronopost, un boîtier prêt à l’emploi qu’elle branche directement dans un rack de son infrastructure.
Ce boîtier comprend les processeurs, disques cartes et contrôleurs nécessaires, une version Linux optimisée par Google et le logiciel de recherche.  Pour le moment, Google ne propose pas d’autres options que la solution Software Appliance.
Dans les heures qui suivent son installation, cette Software Appliance commence à travailler ; quelques jours plus tard, elle aura indexé l’ensemble de l’Intranet sans que les informaticiens de l’entreprise aient dû passer des jours et des jours à configurer, assembler, tester, régler tous les composants matériels et logiciels nécessaires. 
Ce travail a déjà été fait, industriellement, par Google, avant la livraison.

D’autres fournisseurs laissent le client choisir la formule qu’il préfère.
L’un des meilleurs logiciels de CRM-GRC est SugarCRM, Open Source, évidemment ; c’est celui utilisé par Microcost !

Sugarcrm_options_1 Une entreprise qui souhaite utiliser SugarCRM dispose des quatre options :
- La version, sans services, est téléchargeable, gratuitement
- La version payante, avec support et services, est disponible sur un DVD.
- Cette même version peut être utilisée en mode ASP
- Elle existe aussi en Software Appliance.  Il y a deux modèles, selon le nombre d’utilisateurs prévus.  Pour une centaine d’utilisateurs, SugarCRM propose, pour moins de 10 000 euros :
- Un double serveur xeon
- Linux RedHat professional
- L’atelier ZEND PHP
- La base de donnée MySQL
- L’application SugarCRM proprement dite.
- Un an de maintenance logicielle, trois ans de maintenance matérielle

Difficile de trouver une solution avec un meilleur rapport qualité/prix !

Software Appliance : des offres de plus en plus nombreuses

Jabber_im_appliance_1 La maturité du marché, l’existence de composants matériels et logiciels standards et économiques va se traduire par un accroissement rapide de l’offre de Software Appliance.
On en trouve déjà dans de très nombreux domaines tels que la sécurité ou la messagerie instantanée (Jabber et Akonix, par exemple).

Mirapoint_app_1 Un grand acteur de la messagerie, Mirapoint, propose aussi des Software Appliance pour grandes et moyennes entreprises.
Le TCO d’une Appliance Mirapoint est très compétitif vis-à-vis des solutions d’ancienne génération, telle qu’Exchange de Microsoft. De très grandes entreprises, intelligentes et soucieuses de leurs deniers, sont de plus en plus nombreuses à choisir ces solutions.

Rpath_software_builder_1 Une toute jeune société, rpath, dont la devise est : “ The Software Appliance Company”, vient d’annoncer un produit innovant et qui aura, je l’espère, beaucoup de succès : un créateur de... Software Appliance !
Elle propose aux éditeurs de logiciels un outil; rBuilder, qui permet de construire une Software Applance pour permettre une distribution industrielle de ces logiciels.

Pour les entreprises souhaitant gérer leurs propres infrastructures, cette approche permet la création de composants logiciels “Plug & Run” que l’on branche dans l’infrastructure et qui démarrent immédiatement.

J’imagine, demain, un centre informatique où des dizaines de Software Appliance rouges, jaunes ou bleues sont empilées, chacune portant l’étiquette du service correspondant.

Microcost, que je préside, a suivi le même chemin dans sa commercialisation des Cyber10.  C’est une “Software Applance” qui propose un outil d’accès Internet/Intranet économique permettant à 10 personnes de partager un seul PC, un seul accès Internet.  Les Cyber10 sont livrés en “Plug & Run” ; il faut moins de 30 minutes pour les installer et permettre aux premiers utilisateurs de commencer à naviguer.

Software Appliance : avantages

La démarche Software Appliance est dans la droite ligne des approches qui permettent aux DSI de mettre en œuvre des solutions de qualité, grâce à leurs multiples avantages :

- Industrialisation : le fournisseur prend à sa charge l’assemblage de tous les composants, le contrôle qualité et la fiabilisation.  Autant de travail en moins pour les équipes de la DSI !
- Réduction des coûts : Comme tout produit industriel, une Software Appliance peut profiter de la baisse des coûts des composants.
En septembre 2006, Microcost a pu baisser de 30 % le prix de vente des Cyber10, par rapport au prix initial annoncé en février.
- Management : Une appliance, un service : en cas d’incident, peu probable, il est facile de localiser le coupable et de trouver une solution.
- Modularité : Chaque entreprise peut rajouter des Software Appliance, à son rythme, selon les besoins, dans une démarche progressive.
- Sécurité : Chaque Software Appliance, outil spécialisé, peut gérer efficacement les seuls risques liés à son rôle. Mirapoint utilise un OS spécialisé pour lequel il n’existe, pour le moment, aucune attaque connue.
Cadenas_wwww_1 - Non “modificabilité” : Une Software Appliance réduit la possibilité, donc la tentation, de modifier l’application et/ou ses paramêtres.  C’est peut-être son avantage principal car ll devient impossible de faire des bétises en essayant de modifier ce qui ne doit pas l’être.

Software Appliance : réticences initiales

Niet Comme toute innovation, les Software Appliance se heurtent au scepticisme des responsables, qui doivent changer leur approche face à un problème.

Toutes les réticences initiales classiques face à une approche novatrice se retrouve quand on propose d’installer des Software Appliance.  Les plus fortes que j’ai rencontrées récemment sont les suivantes :
- Est ce que cela va vraiment répondre à mes attentes ?
- Qui sera responsable du bon fonctionnement ? L’équipe infrastructures ou l’équipe applicative ?
- Comment faire travailler toutes ces Software Appliance ensemble ?
- Je ne peux pas avoir une “stratégie” Software Appliance car tout n’est pas disponible sous cette forme.

Les Software Appliance ne seront jamais la panacée universelle ; il restera toujours des services, en particulier cœur de métiers, pour lesquels on ne trouvera pas de solutions de ce type.

Par contre, en confiant à des Software Appliance le maximum de services possibles, une DSI libére beaucoup de temps et de ressources de ses équipes internes ; elles sont alors plus disponibles pour s’occuper efficacement de leurs clients.

Qui s’en plaindra ?


Une bonne nouvelle pour les fans du Web 2.0

Quelques lignes pour saluer l’arrivée d’un aggrégateur de liens spécialisé dans les nouvelles relatives au Web 2.0

Original_signal_aggrgateur_lien_web_20_1 Le 9 Septembre 2006, a été lancé Orginalsignal, en français.
Il en existait déjà une version en anglais.

Remarquablement sobre et efficace, il permet de suivre les news relatives au Web 2.0.

Tous les principaux accès par flux RSS sont disponibles, dont Netvibes que j’utilise.

Merci à Jean- François Ruiz pour cette initiative.

Bonne lecture !


Contenus dématérialisés (suite) : le marché explose !

Bo_4_system_1 Je n’ai pas la prétention de croire que ce sont mes deux textes récents qui ont fait bouger le marché, mais, en moins d’une semaine, trois événements, parmi d’autres, confirment mes intuitions. 
Demain, très vite, il sera possible de se procurer des contenus, images, sons, vidéos, sur des supports informatiques effaçables.

Bang & Olufsen (B&O), Amazon, Business Week : trois exemples qui montrent que ce mouvement s’accélère, est irréversible.

Sauf surprise “eneaurme”, Apple annoncera aussi, le 12 septembre, premier jour d’Apple Expo à Paris, l’ouverture de sa boutique de distribution de films online.  Les principales inconnues concernent l’étendue de l’offre et la politique de prix.

B&O System 4

B&0 vient d’annoncer une nouvelle chaîne musicale, avec une publicité pleine page cette semaine dans l’Express ; il s’agit du modèle, System 4, au design remarquable, comme d’habitude pour cette marque.
Beethoven_sd_card_1 L’innovation, car c’en est réellement une, est que cette chaîne dispose d’un lecteur enregistreur de mémoire flash au format SD.
Comme le montre la publicité, tout Beethoven tient sur ... 1 carte SD de 2Go, ce qui est moins encombrant que les dizaines de CD de Mozart et Bach !
La qualité de l’image n’est pas exceptionnelle, je m’en excuse, mais B&0, que j’avais contacté à ce sujet, a refusé de me transmettre une image de bonne définition ; j’ai donc été obligé de scanner la publicité.

Carte_sd_sur_b0_1 Le reproducteur de CD permet aussi d’enregistrer le contenu du CD sur la carte SD.  Un mélomane n’a plus besoin d’avoir un ordinateur pour réaliser le transcodage.

B&0, qui a bien compris la demande potentielle, permet ensuite à chacun de récupérer cette musique sur carte SD pour la relire sur un baladeur compatible.
Beocard_multilecteur C’est le “ Nirvana” pour les amateurs de musique qui, avec leur petite carte SD, peuvent, en tous lieux, sur différents objets, écouter leurs compositeurs favoris.  Il faudra simplement faire attention de ne pas perdre la carte SD !  Heureusement qu’on peut en faire une copie de sécurité sur un disque dur ou, mieux encore, sur Internet.

Je pense qu’il est clair pour tous que B&0 ne m’a pas “payé” pour ce texte, que je ne possède pas de chaîne B&0 et qu’ils ne m’ont en rien facilité la tâche, c’est le moins que l’on puisse dire !

Amazon.com ouvre une boutique de films “online”.

Amazon_unbox_video_download_2 Depuis hier, de manière semi-confidentielle, Amazon.com a ouvert une boutique, Amazon Unbox, qui permet de télécharger des films provenant des grands studios.

Je pense que cette annonce précipitée a été faite pour essayer de couper l’herbe sous le pied d’Apple, qui a invité les journalistes à une grande conférence de presse le 12 septembre.
Le texte sur le carton d’invitation, “Its showtime”, laisse peu de place à l’ambiguïté sur les annonces qui seront faites.

Apple_showtime Unbox est pour le moment un service doublement “exclusif” : il est réservé au marché américain et aux utilisateurs de Windows, car il utilise le DRM de Microcost.
Heureusement, comme le fait remarquer, avec humour, Techcrunch, les logiciels anti DRM sont déjà disponibles sur le Web !

Brigands_1 Je ne désespère pas que, dans un jour pas trop lointain, les dirigeants d’Amazon comprennent que leurs clients ne sont pas des brigands de grand chemin et qu’il serait peut-être temps de leur faire confiance !

Cette paranoïa anti piratage est ridicule : il suffit de proposer aux clients des contenus à des prix raisonnables pour que le problème disparaisse !
Ceci m’amène à parler d’un article publié par Business Week online.


Business Week, sur la vente directe de musique

Ma revue américaine favorite, Business Week, propose à ses abonnés une lettre d’information quotidienne, toujours passionnante.
Elle publie aujourd’hui un article sur les avantages de la vente directe de musique, sans passer par les intermédiaires classiques, (archaïques?) que sont les majors.
Cet article présente, entre autres, le cas d’un petit groupe musical, Maybe Pete , qui a gagné de l’argent en vendant ... 1000 exemplaires d’un CD après un peu de promotion sur le site mySpace et en distribuant gratuitement leur single. 
Business Week estime qu’il aurait, était nécessaire, par les canaux traditionnels, de produire 100 000 CD, 100 fois plus, pour que les musiciens obtiennent le même bénéfice. Sans commentaires !

Je pourrai multiplier les exemples à l’infini.  Je vous propose deux autres illustrations de ce mouvement vers la distribution de contenus dématérialisés :

MP3Tunes, qui propose de la musique et le stockage online de vos collections musicales
Green_cin_divx_1
Greencine, où l’on peut louer ou acheter des films déjà codés en Divx. Ce sont, pour le moment, des films plutôt anciens, car les grands studios boudent encore, bêtement, ces distributeurs “suspects”.

Clicmovies, un site équivalent est annoncé en Suisse, mais je n’ai pas pu y accéder.

Demande des consommateurs + intérêts des artistes + Internet + contenu dématérialisé = cocktail explosif qui sera, très vite, l’équation gagnante de toute la distribution de contenus, musicaux, vidéos ou même textes.

Toute tentative de résister à cette vague de fond est vouée à l’échec.

Dernière minute !

Blogmusic_1 Au moment où j’allais publier ce texte, j’ai découvert, grace à Techcrunch, le site Blogmusic.  Il contient une impressionnante collection de musique, disponible en streaming. Vous avez l’impression d’avoir accès à un iPod de capacité illimitée ; impressionnant !

En recherchant “Ray Charles”, j’ai trouvé 91 thèmes disponibles.

Blog_music_ray_charles_2 Allez y vite, conseille Techcrunch, car il est fort possible que sa présence sur Internet soit très ephémère !


Du “Wi-Fi-Fi” chez les télécoms

Du_rififi_chez_les_hommes En parodiant un célèbre film, je pronostique une période de grandes bagarres entre deux “bandes rivales” qui souhaitent devenir les leaders de la transmission haut débit sans fil.

Les trois prochaines années seront le théâtre d’affrontements sans merci entre deux familles de technologies qui, vues par nous, les clients, cherchent à proposer le même type de services :

Un accès sans fil haut débit (5MBit/s minimum)

Gladiateurs_2 Je vous propose une rapide présentation des deux gladiateurs en présence :
- A ma droite, l’équipe 4G, les grands opérateurs de téléphonie mobile.
- A ma gauche, WW, le clan Wi-Fi & WiMax, composé d’un très grand nombre d’acteurs, souvent petits.

L’équipe 4G

Samsung_4g_1 Malgré tous les discours conquérants des opérateurs de téléphonie mobile, la 3G, UMTS en France, est un échec commercial et technique.  Loin des bandes passantes annoncées, le 3G plafonne autour de 300 Kbit/s. 
La couverture nationale est très faible, en % du territoire. Orange et SFR ont été obligés de compléter leur offre 3G par des solutions Edge, dites 2.75 G.
Les “killer apps”, applications qui auraient dû déclencher une forte demande, telle que la TV sur mobile, n’ont pas conquis le public.
Le flop du 3G a été confirmé, il y a quelques jours, par le Président de Nortel quand il a vendu son activité UMTS à Alcatel.

Tous les espoirs des opérateurs se reportent sur la 3,5 G (HSDPA), en tests depuis quelques mois et surtout sur la 4G.
Les démonstrations réalisées par Samsung en août 2006 montrent qu’il serait possible d’atteindre de 10 à 100 Mbit/s vers un véhicule en déplacement. 
Les premiers déploiements ne sont pas attendus avant 2010.

L’équipe WW  : Wi-Fi & WiMax

Commencées en 2001, les installations de réseaux Wi-Fi ont explosé au cours des années 2004 et 2005.
Wimax_logo_1 Tous les ordinateurs portables, un grand nombre de PDA sont pré-équipés Wi-Fi en standard.  Les entreprises et les particuliers ont installé des centaines de milliers de réseaux.  Le nombre des “hot-spots”, tels qu’hôtels et aéroports, dépassent les 50 000 en France, si l’on tient compte des installations payantes et gratuites.
Début 2007, les premières implantations WiMax vont commencer en France, pour couvrir en priorité les zones où l’ADSL est peu disponible.  Fin 2008, la couverture nationale devrait être raisonnablement complète.

Wi-Fi et WiMax sont mal adaptés au roaming.  C’est peu gênant pour des usages professionnels, majoritairement Internet.  C’est plus pénalisant pour des usages ludiques tels que la visualisation d’une émission de télévision.

Situation, usages actuels

Boxe_ancienne_1 En 2006, la situation est limpide :
- L’équipe 4G n’a pas d’offres haut débit mobile.
- L’équipe WW a une offre opérationnelle de qualité : victoire par KO.

Aujourd’hui, j’utilise en priorité les solutions Wi-Fi, disponibles dans mon domicile, mes bureaux, les hôtels, les centres de séminaires, les aéroports, bref tous les lieux que je fréquente pour mes activités professionnelles. 
Canary_hotspotter J’ai en permanence sur moi un détecteur de réseaux Wi-Fi, bien utile pour trouver, et utiliser “en pirate”, un réseau non sécurisé dans les zones sans hot-spots !

De manière complémentaire, je suis très heureux de pouvoir utiliser Edge, de BouygueTel, en priorité dans le métro et le TGV.
La situation restera stable pendant les deux ans qui viennent ; le clan WW devrait même augmenter son avance grâce à la forte croissance des réseaux Wi-Fi et la couverture WiMax.

Equipe WW : quelles évolutions, à moyen terme ?

Dans l’équipe WW, je vois arriver des évolutions très importantes, qui tournent toutes autour d’une idée forte, et simple :
Et si l’accès à des réseaux Wi-Fi & WiMax devenait universel et à coût nul ou très faible ?

Je prendrais trois illustrations de ce mouvement :
Communaut_fon_1 - Le réseau FON Networks, lancé par Martin Varsavsky.  Il a pour objectif de créer une communauté de centaines de milliers de particuliers, tous équipés d’un émetteur Wi-Fi FON (proposée à moins de 25 euros).  Chaque personne met son réseau à la disposition de la communauté et peut, en échange, se connecter sur tout point d’accès FON.  L’Espagne, la France, les USA sont les pays les plus avancés en terme de ‘Fonisation”.

- Une grande majorité de hots-spots, tels qu’hôtels, cafés ou centres de conférences vont basculer sur un modèle gratuit, en considérant que c’est un service de base indispensable. Toute la chaîne Chateauform, un ensemble haut de gamme de châteaux convertis en centres de conférences, est équipée de réseaux Wi-Fi gratuits.

- De très nombreuses villes, San Francisco, Philadelphie, Paris, travaillent sur des projets de couverture WiMax Wi-Fi : l’accès de base sera gratuit, les entreprises et particuliers pouvant payer pour obtenir un service premium. 
Mountain View, ville ou Google a son siège, est déjà équipée d’un réseau Wi-Fi gratuit sur toute sa superficie. Une carte, Google Maps évidemment, impressionnante par sa densité, montre les lieux d’implantations des bornes Wi-Fi, utilisables en priorité à l’extérieur.

Mieux encore, un nouveau groupe, Silicon Valley Metro Connect, où sont présents IBM et Cisco, prévoit de couvrir ... toute la Silicon Valley, soit 42 villes sur 4 000 Km2, avec deux niveaux de service de base gratuits.

Comme utilisateur professionnel, ces évolutions me paraissent fort “sympathiques” ; je suis assuré de trouver, facilement, un accès très haut débit sans fil à coût “faible” chaque fois que j’en aurai besoin.

Wifi_skype_phone_1 J’allais oublier un “détail” ; mon téléphone Wi-fi VoIP me permettra d’utiliser toute connexion Wi-Fi pour communiquer dans le monde entier sans bourse délier.  Des téléphones Wi-Fi Skype sont déjà disponibles en 2006.
ils seront vite généralisés, car les clients comprennent très vite les avantages d’une nouvelle technologie quand elle réduit fortement leurs dépenses. Encore une mauvaise nouvelle pour les opérateurs de téléphonie mobile.

Pendant ce temps là, que nous prépare le clan 4G ?

4g_wireless Très occupés à digérer le faible succès actuel de la 3G et à réfléchir aux possibles standards qui pourraient être utilisés pour construire les futurs réseaux 4G, ils ont pris un très grand retard dans la mise à disposition du haut débit.
Corée du Sud et Japon font exception dans ce panorama.

Je ne mets pas en doute la capacité des grands opérateurs à déployer des réseaux 4G d’ici à 2010. Leur principal avantage sera certainement la possibilité de roaming, permettant de continuer à recevoir les données en se déplaçant.
C’est la dimension économique qui pose problème : après avoir dépensé beaucoup d’argent dans des licences, des infrastructures nouvelles et très coûteuses, comment récupérer son investissement si les clients ne sont plus prêts à payer, car disposant d’une alternative très économique ?

Il ya quelques jours, le troisième opérateur de téléphonie mobile aux USA, Sprint Nextel, a décidé d’investir 2 à 3 milliards de dollars, d’ici 2008, dans des infrastructures ... WiMax !  C’est, à mon avis, un très mauvais signe pour les partisans des solutions 4G.

Résumé

Sumo_fight Dans cette guerre sans merci, des dizaines de milliards d’euros d’investissements sont en jeu.  Tous ne peuvent pas gagner, surtout dans un contexte de prix fortement orienté à la baisse. 
Il sera de plus en plus difficile de commercialiser, cher, de la bande passante haut débit sans fil quand de nombreuses solutions gratuites seront universellement disponibles.

Cette concurrence entre deux familles de solutions est très bénéfique pour les clients, entreprises et particuliers. Que le meilleur, le plus performant gagne !

S’il fallait faire un pronostic, ce qui est toujours risqué et me met à dos la moitié de l’industrie des télécoms, je dirais que l’équipe 4G est... en mauvaise posture !


Mozilla confie sa sécurité à... Window !

Mozillafoundation_1 Ce titre vous a peut-être surpris ! En lisant, trop vite, vous avez pensé que j’avais fait une faute de frappe en oubliant le “s” de Windows.

Fans de Mozilla et Firefox, rassurez-vous !
La fondation Mozilla vient d’embaucher une spécialiste de la sécurité qui se nomme : Window Snyder; cela ne peut pas s’inventer.

Le plus surprenant est qu’elle a fait l’essentiel de sa carrière chez... Microsoft.  Il y a vraiment des personnes dont le nom ou le prénom semblent les prédestiner à choisir leurs employeurs.

Window_snyper Je ne sais pas si c’était prémédité, mais entre Microsoft et Mozilla, elle a fait un détour, d’une année, par une autre entreprise du secteur de la sécurité, Matasano.
Les réactions de Steve Balmer quand on lui annonce qu’un collaborateur de Microsoft quitte l’entreprise pour aller chez un concurrent, tel que Google ou Mozilla, expliquent, peut-être, la démarche en deux temps de Window.
Cette photo de Window est disponible sur son site FlickR ; elle est étiquetée publique.

Au-delà de ces amusantes coïncidences, cette nouvelle est, pour moi, très positive.  Elle confirme que la Fondation Mozllla prend la sécurité de ses logiciels très au sérieux.
Les commentaires que j’ai lus sur “Window” sont unanimes pour reconnaître sa compétence dans le domaine de la sécurité.
Elle démontre aussi que les grands acteurs du monde Open Source ont les ressources nécessaires pour attirer les meilleurs professionnels informatiques dont ils ont besoin. 

Est-ce aussi une réponse au commentaire que j’entends si souvent ?
“Les logiciels Open Source sont plus surs, car moins attaqués, car moins répandus.”
Ma réponse traditionnelle est toujours l’exemple d’Apache, serveur Web Open Source dont la part de marché flirte avec les 70 % et qui est plus sûr que son challenger IIS de Microsoft.

Indians_attacking_1 J’espère que les “rares” DSI qui sont encore méfiants vis-à-vis des solutions Open Source liront ces lignes et qu’elles contribueront, un peu, à faire tomber les barrières qu’ils ont dressées autour de leur Système d’Information pour se protéger des envahisseurs Open Source.

Bienvenue à Window, dans l'univers Open Source !


Disparition des supports physiques, suite, exemple de ... Bach !

Intgrale_bach A la suite de mon texte précédent, et des dizaines de commentaires qu’il a déjà suscités, j’ai envie de préciser certaines de mes idées en m’aidant de ... Jean Sébastien Bach !
Merci à Mr Lindorf qui m’a fait remarquer, avec raison, que j’utilisais le mot “digital” alors que seul “numérique” est correct dans la langue française.  Je me suis fait “piéger” en pensant au DVD, Digital Video Versatile Disk ; j’espère éviter cette erreur à l’avenir.

Pour les fans de musique classique, j’en suis, l’annonce cette semaine de l’intégrale de Bach sur 155 CD pour 99 euros est, en apparence, une très bonne nouvelle. Elle fait suite à l’intégrale de Mozart, du même éditeur, en 170 CD, au même prix, que j’avais achetée il y a quelques mois.

C’est aussi, pour répondre à l’un des commentaires fait sur mon texte précédent, un excellent moyen, économique, pour étaler sa grande culture musicale sur une étagère de son salon, à côté de l’Encyclopedica Britannica.

Quelques questions financières

Offre_bach_1 Sans avoir besoin des fonctions haut de gamme d’Excel, je peux calculer le prix de vente moyen par CD de ces collections ; il tourne autour de :
60 centimes d’euro/CD.

L’édition Mozart c’est déjà vendue à plus de 200 000 exemplaires, ce qui est exceptionnel dans le secteur de la musique classique.
Tout le monde a gagné de l’argent, sauf Bach : les musiciens, très nombreux, l’éditeur, les disquaires et les grands distributeurs, FNAC et autres.  N’oublions pas qu’il faut tenir compte du coût, non marginal, des supports, plus de 150 CD.

Disque_23_euros_1 On ne peut pas ne pas se poser des questions sur la distribution des coûts et des marges quand des CD de musique sont commercialisés à 20 euros ou plus, et que l’on sait que la part des artistes ne dépasse jamais 10 %.  L’écart de prix entre ces CD à l’unité et la collection Bach est dans un rapport 30.
Ce n’est pas marginal !

Pourquoi je n’achèterai pas la collection Bach

Eliminons deux mauvaises raisons pour ne pas l’acheter :
- Le prix : je peux, encore, investir 100 euros pour des CD.
- La qualité des enregistrements : ce sont de bons enregistrements, avec de bons musiciens et une bonne qualité technique.  Les fans de Jean Sébastien (ils l’appellent évidemment par son prénom) vous diront qu’il existe, pour chaque morceau, des interprétations bien supérieures. ils ont raison, mais les plaisirs que des mélomanes “normaux”, comme moi, peuvent retirer de cette intégrale économique sont déjà exceptionnels.

Intgralemozart La véritable raison du non-achat est que je sais, maintenant, que je ne l’écouterai pas
J’aurais bien sur le plaisir de me dire que je “pourrais” écouter n’importe lequel des concertos ou des arias de Bach ; mon expérience avec Mozart me montre que je ne l’ai pas fait.
Ma collection Mozart est dans mon appartement en Espagne, je pourrais l’emporter en France mais je ne l’aurais jamais sous la main en voyage, avec le thème qui m’intéresse.  J’écoute beaucoup plus iTunes sur mon Powerbook que des CD.
Je pourrais aussi, sans difficultés techniques, transformer les 155 CD en MP3 et les archiver sur mon disque dur ; je n’en ai, ni le temps, ni la patience.

Vite, la version numérique !

J’ai envie de poser une question “idiote” :
Pourquoi ne pas commercialiser, en même temps, une version numérique de l’intégrale de Bach ?

Il n’y a aucune impossibilité technique.
Les Masters, versions originales de ces enregistrements, sont certainement enregistrés en mode numérique, avec une très haute qualité. 
Il existe de nombreux formats numériques musicaux, avec des niveaux de qualité différents. Comme le faisait remarquer avec pertinence un commentaire, il ne faut pas sacrifier la qualité musicale en proposant uniquement du MP3 trop compressé.  D’autres formats, y compris le format ouvert Ogg-Vorbis, permettent de garder une qualité finale proche de l’original.  Le même phénomène existe en photo numérique, où l’accroissement de la taille des mémoires numériques permet de stocker des photos en format brut RAW, et pas seulement en .jpg.

Il n’y a aucune impossibilité financière.
Disque_dur_250_go Les 155 CD Bach représentent environ 100 Go sur CD.
Compressés en MP3 +, il suffit d’environ 10 Go pour stocker la collection complète des CD.
En haute définition numérique, faisons l’hypothèse que l’on a aussi besoin des 100 Go.
Le plus petit des disques durs externes a aujourd’hui une capacité de 250 Go, pour un prix inférieur à 100 euros.
En 2007, une clef USB aura une capacité de 10 Go, suffisante pour tout mémoriser en MP3.  C’est quand même plus confortable à transporter que 155 CD !

Je suis prêt, immédiatement, à acheter l’intégrale Bach sur un disque dur USB pour un prix proche de celui des 155 CD.  Je suis même prêt à payer un peu plus cher, de l’ordre de 120 à 150 euros.  A ce prix là, il y aura certainement des dizaines de Go supplémentaires disponibles sur le disque.
J’ai ainsi obtenu, pour un prix raisonnable, une double valeur :
- Le contenu musical, de bonne qualité.  Je dispose de tous les moyens modernes pour indexer ces musiques et accéder, rapidement, à la plage que je désire.
Je peux laisser le contenu sur ce disque dur, le transposer sur mon ordinateur portable ou le mémoriser dans mon espace numérique personnel Internet.
- Un disque dur, que je pourrais réutiliser par la suite, à l’inverse de mes 155 CD qui n’ont aucune valeur si la musique qu’ils contiennent ne m’intéresse plus.

Un futur, proche, je l’espère !

Les premiers éditeurs de musique qui oseront distribuer des œuvres sur support physique en mode numérique verront leurs ventes exploser.  Ceux qui n’y croient pas sont les mêmes qui disaient que vendre 200 000 exemplaires de Mozart était impossible.
Je souhaite, aujourd’hui, j’exigerai, demain, de pouvoir choisir entre deux modes d’accès aux contenus :
- Des versions Web, sans support physique. C’est une excellente approche lorsque le volume à transmettre est raisonnable, par exemple un opéra de trois heures. 
Ce sera aussi la meilleure solution dans une logique d’écoute une fois, d’une œuvre que je ne suis pas certain de vouloir conserver.Desert_island_1
- Des versions supports numériques préchargés, disques durs ou mémoires flash, pour des cas exceptionnels comme les intégrales de Bach ou des Beattles.  Chacun choisira d’acquérir de cette manière les musiques qu’il souhaiterait emporter sur son île déserte.

Pourquoi ne pas le proposer, immédiatement ?

Les “majors” sont traumatisés par les fameuses copies pirates qui circulent sur Internet.  Ils oublient trop vite que le piratage n’a pas attendu Internet.  Il y a toujours eu, il y aura toujours un marché parallèle où se vendent des CD ou DVD illégaux. 
La seule, la meilleure protection contre ce phénomène est de promouvoir des méthodes de distribution performantes, à prix raisonnable.  Le nombre de plages musicales vendues à 1 euro par iTunes double tous les ans.
Je suis certain de ne jamais rencontrer sur un marché aux puces des copies illégales des intégrales de Mozart ou de Bach ; il est trop coûteux, non rentable d’en créer des copies.

N’oublions pas l’arme suprême : faire confiance aux internautes, aux clients. 
J’espère lire, demain, des phrases telles que :
“Vous venez d’acquérir une œuvre à un prix raisonnable ; merci, pour permettre à ses auteurs de continuer à imaginer d’autres moyens de vous ravir, d’éviter d’en distribuer des copies non autorisées”.
Ce sera, à mon avis, plus efficace que d’essayer d’envoyer des huissiers au domicile de tous les internautes qui auraient commis le crime capital de copier illégalement une œuvre.

En 2006, oser proposer un Blu-Ray ou un HD-DVD à 40 euros est un non-sens total, économique et culturel.  La seule, petite, chance d’éviter que cette nouvelle génération de supports soit un fiasco total est de les proposer à un prix maximum de 10 euros.

Gravemajors1_1 Que les éditeurs qui ne veulent pas comprendre les profondes mutations du marché ne s’étonnent pas :
- d’en vendre très peu
- de stimuler l’intelligence de tous les hackers du monde pour leur permettre de trouver les moyens de faire sauter les protections qu’ils croient, naïvement, être efficaces.

Lutter avec des contraintes idiotes (DRM) contre les évolutions de la technologie, des cultures et des usages de ses clients est une absurdité.
Si les éditeurs actuels de musique et de films ne le comprennent pas, qu’ils ne comptent pas sur moi pour aller verser une larme sur leur tombe, qu’ils auront eux-mêmes creusée.