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2007, la guerre des messageries aura lieu !

Cheval_de_troie Les grandes manoeuvres Bureautique 2.0 démarrent encore plus vite que je ne l’annonçais récemment !
Le terrain des opérations se déplace très vite vers les messageries d’entreprise.  En quelques jours, de nombreux articles ou blogs ont abordé ce thème.
Avant de continuer la lecture de mon blog, je vous conseille vivement de lire les 5 documents suivants et, en priorité, des commentaires qu’ils ont suscités ; ils illustrent très bien les enjeux des combats à venir.

- PCInpact :  Gmail : une menace pour Exchange ?
Pcinpactlogo_1 Cet article, le seul des cinq en français, est passionnant, car il s’adresse à une population de jeunes “geeks”, très pointus, qui cherchent souvent dans cette très bonne lettre d’information les toutes dernières nouveautés.  Il a été lu plus de 14 000 fois.
La majorité des commentaires viennent de jeunes responsables de la gestion opérationnelle de messagerie traditionnelles.

- Microsoft takes on gmail in the workspace
Ninemsn_logo_1 Disponible sur le site MSN australien, il présente en détail l’argumentaire de Microsoft qui propose aux entreprises de profiter de la sortie d’Exchange 2007 pour augmenter la taille des boîtes aux lettres à... 2Go, un chiffre qui rappellera des souvenirs aux utilisateurs actuels de ... gmail !

- The Economist : Consumer technologies are invading corporate computing
Logo_economist_1 Cet article, publié le 19 décembre 2006 à San Francisco, évoque l’arrivée progressive des solutions grand public dans les entreprises.  L’essentiel du texte fait référence à l’Arizona State University qui vient de basculer ... 65 000 utilisateurs sur Google Apps for your domain.

- Blog du CIO de Arizona State University (ASU)
Dans son texte, il présente les objectifs et les modalités du basculement des 65 000 utilisateurs sur Gmail for your domain.
Ce document est remarquable et il est impossible de le résumer en quelques mots.  J’ai simplement choisi d’en extraire quelques idées.
- ASU est une université qui vit une profonde mutation, poussée par son nouveau Président. Il considère qu’il faut aller beaucoup plus vite, être plus réactif, mieux répondre aux attentes des jeunes, et en particulier de ceux qui ne font pas partie de l’élite classique.
- Les nouvelles technologies sont très peu et mal utilisées dans les universités, qui sont restées trop traditionnelles dans leurs usages.
Asu_with_google_2 - En s’appuyant sur les solutions de Google, ASU pourra accélérer ses usages innovants.  Je ne résiste pas au plaisir de reprendre le graphique qui illustre ce thème.  Il est doublement intéressant, par son “style rétro” et son message moderne.
- Utiliser la puissance d’innovation de Google pour prendre le TGV de la modernité est, à mon avis, une idée très intelligente et très ... rentable quand on sait que le SCM (Service Coût/Mois) de cette solution est de ...0 euro pour les 65 000 utilisateurs, infrastructures et usages compris.
- Le processus de basculement vers Google a été réalisé en 15 jours, sans aucune interruption de services et avec reprise automatique de l’existant ; impressionnant !  Personne n’est obligé de basculer, mais le rythme de transfert était de l’ordre de 300 personnes / heure.

- Lakehead University, au Canada
Logo_lakehead Cette université a réalisé, en décembre 2006, le même mouvement vers Google for your domain.
38 000 utilisateurs, étudiants, professeurs, anciens élèves et personnels administratifs basculés en 1 semaine ; ils ont dû profiter de la première expérience de ASU !
Deux informations pratiques intéressantes :
- La taille de la boîte email des participants passe de 60 Mo à 2 Go.
- Les économies réalisées sont estimées à $2 ou 3 millions en coûts de fonctionnement et $6 millions en infrastructures. 

Je lance un appel à tous mes amis lecteurs, qui ont un accès à des responsables d’universités, d’écoles, de lycée ou de collèges : faites circuler au maximum ce texte dans tous vos établissements !
Je “crois” savoir que la grande majorité des établissements d’éducation, en France et ailleurs, ont des problèmes récurrents de budgets. Voila une manière rapide, efficace et utile de proposer un meilleur service à tous, en réduisant immédiatement les coûts !
Quelles sont les contre-indications ? J’ai du mal à en trouver. 

Austerlitz_1 La guerre des messageries sera l’un des conflits les plus “meurtriers” en 2007, dans le monde des Sytèmes d’Information (SI).

Comment se présente le champ de bataille ? Austerlitz ou Waterloo ? Pour qui ?

Les forces en présence

Le nombre d’acteurs est important.  Il existe d’excellentes solutions, Bureautique 1.0 ou 2.0, telles que Mirapoint ou Zimbra, mais elles auront fort à faire pour s’imposer face aux trois acteurs majeurs, en 2007.
Combats_dinosaures_1 Fin 2006, deux fournisseurs, IBM avec Notes-Domino et Microsoft avec Exchange dominaient le marché des solutions pour grandes entreprises.
Ces deux grands anciens de l’informatique vont devoir apprendre, de toute urgence, non plus à se battre entre eux, comme deux dinosaures technologiques, mais à affronter un nouvel acteur qui dispose d’armes modernes et redoutables, Google.

L’arrivée de Google sur le marché va bouleverser la donne et créer une véritable rupture d’innovation, au sens de Christensen, que connaissent bien mes lecteurs.
Offre_gmail_disponibles_1 Plus moderne, accessible depuis un navigateur, avec une capacité de stockage supérieure et un SCM ultracompétitif, proposée par un fournisseur riche et puissant, la famille de solutions Google Apps for your Domain a tout les ingrédients nécessaires pour créer une profonde rupture sur ce marché qui était bien stabilisé depuis une dizaine d’années.

Ce tableau résume les principales caractéristiques des offres Google.  Le seul chiffre que je ne peux pas donner, car je suis lié par un NDA (Non Disclosure Agreement), est le SCM de la solution pour les grandes entreprises.  Je peux simplement vous garantir que ce sera un SCM très, très compétitif.

Les marchés prioritaires

Charge_brigade_lgre_1 Ces solutions de messagerie professionnelles vont s’affronter sur trois marchés principaux :

- Les PME et TPE, entreprises nécessitant de quelques dizaines à quelques centaines de boîtes email. Plusieurs centaines d’entre elles ont déjà basculé sur les solutions Google, et on les comprend !
Ces entreprises n’ont pas, ou peu d’informaticiens ; utiliser une solution hébergée, sans investissements d’infrastructures, sans coûts de gestion des spams, de back-up, de maintenance est une opportunité qu’elles ne laisseront pas passer.  Le seul frein à ce mouvement est, à mon avis, la non-connaissance de ces offres par la très grande majorité des PME/TPE.
Le raz-de-marée devrait démarrer en 2007, car le bouche à oreille va fonctionner à plein.

- Universités, collèges, lycées et écoles. Les deux exemples présentés dans ce texte démontrent que ces solutions sont très bien accueillies par les établissements intelligents. 
Combien proposeront une solution Google à la rentrée 2007 ? Quelques centaines ? Quelques milliers ?  Difficile à dire, mais, si j’étais décideur dans ce secteur, je n’hésiterais pas longtemps !

- Grandes organisations, publiques et privées.  2007 ne sera pas, sauf quelques rares exceptions, l’année du basculement.  Ces entreprises vont, en priorité, lancer quelques projets pilotes, pour vérifier le bien-fondé de ces solutions et mesurer les réactions des utilisateurs devant l’innovation et la rupture qu’elles présentent.
Les "éventuels" basculements massifs ne devraient pas commencer avant 2008.

Les enjeux

Exchange_2007_logo_1 Après dix années de raisonnable stabilité, le marché des messageries va amorcer une brutale mutation en 2007.
Y aura-t-il place pour un quatrième grand acteur au niveau mondial ?  Même si cela était bon pour la concurrence, je ne vois rien venir à l’horizon.

C’est dans le mode de commercialisation que peuvent entrer d’autres fournisseurs.  Les grands opérateurs de réseaux devraient distribuer, sous leur marque, les solutions de Microsoft, IBM et Google. 
C’est déjà le cas avec Orange qui propose l’hébergement de la messagerie Exchange.
Pour les opérateurs, le marché des PME/TPE me semble le plus pertinent.

Toutes les entreprises, quels que soient leur taille, leur pays ou leur secteur d’activité, doivent, en 2007, se reposer la question du maintien ou du changement de leurs solutions de messagerie.
Ostrich_head_in_sand_1 Ne pas le faire serait une faute professionnelle grave. Les enjeux humains et financiers sont trop importants pou ne pas accepter l’idée qu’il existe, probablement, de nouvelles solutions à forte valeur ajoutée.

DSI, responsables d’entreprises, ne soyez pas, en 2007, les seules et rares autruches qui refusent de se poser cette question importante.


MobilWeb 2.0

Portable_leweb3_1_1 Web 2.0 : ce sont les usages qui comptent, pas les technologies.

En tous lieux, à toute heure, sur tout objet d’accès, je souhaite pouvoir accéder à l’ensemble des Services Web 2.0 dont j’ai besoin. 
- La bonne nouvelle : je suis déjà, pour l’essentiel, dans cette situation.
- L’excellente nouvelle : nous serons 2 000 millions, en 2009, à pouvoir le faire !

Fin 2008, 3 000 millions de téléphones mobiles seront utilisés dans le monde.
Nokia_mobile Plus de la moitié seront équipés d’un navigateur, d’une JVM et disposeront d’une puissance suffisante pour exécuter des Services Web 2.0, AJAX, Flash ou autres.
Si l’on y rajoute les 600 millions de PC et Macintosh portables, les centaines de millions de PDA et autres smartphones, je fais l’hypothèse que  :
- 2 000 millions d’objets mobiles ( +ou - 200 millions) pourront, en 2009, accéder à des Services Web 2.0

MobilWeb 2.0, c’est la possibilité, en situation de mobilité, d’accéder à l’ensemble de ses Services Web 2.0.

Signe encourageant, un livre, Mobile Web 2.0, est sorti récemment. sur des thèmes proches.


MobilWeb 2.0 : les technologies sont là

Pour l’essentiel, les briques d’infrastructures nécessaires à la construction de MobilWeb 2.0 sont disponibles : réseaux, objets mobiles et navigateurs modernes.

- Réseaux rapides, filaires et sans fil
Une erreur grave serait de lier MobilWeb 2.0 aux seuls réseaux sans fil. En situation de mobilité, je peux préférer relier mon Powerbook à un réseau Ethernet, CPL, Wi-Fi ou ADSL quand je suis dans un lieu équipé et basculer sur des réseaux Edge, 3G et HSPDA quand ils sont la meilleure option.

- Navigateurs modernes
Minimo_browser_on_nokia_1 Les navigateurs seront au Rendez-vous de la mobilité.  Sur les PC ou Macintosh, Safari ou Firefox sont des solutions fiables et performantes.
Sur les “petits” objets mobiles, les offres d’Opera Mobile, aujourd’hui, et, demain, de Minimo, (Mini Mozilla), l’équivalent de Firefox sur mobile, financé par Nokia, offriront un bon confort d’usage, malgré les contraintes de la taille réduite des écrans.

- Objets mobiles raisonnablement puissants
Tous les téléphones mobiles ne seront pas, demain des objets utilisés pour MobilWeb 2.0. Il y aura encore, en 2010, beaucoup de personnes qui utiliseront un téléphone mobile uniquement pour... parler !
Micro_projector_2 L’offre d’objets mobiles légers, smartphones et PDA, bien adaptés à des usages MobilWeb 2.0, sera très riche. 
Je crois beaucoup au succès de nouvelles technologies, telles que les “micro-projecteurs”, disponibles à partir de 2008, qui permettront de projeter des images de 17 pouces ou plus à partir d’un simple téléphone.

Lunettes_vido_2 Je vous garantis un grand succès de curiosité quand, début 2008, vous projetterez une image sur la tablette d’un TGV, à partir de votre téléphone portable !

Vous préférez les images virtuelles ? Pas de problèmes, les solutions existent déjà !


MobilWeb 2.0, pour qui ?

La réponse à cette question est simple : à terme, pour tous !

Mobinautes_1 Comme le montre une étude récente de Comscore, reprise par JDNet, le mouvement du grand public vers le Web mobile est bien avancé ; 28 % des Français sont déjà des “mobinautes”.
Les pays asiatiques et l’Europe sont en pointe dans ce domaine ; à l’inverse, nos amis américains ont pris un retard important dans les usages mobiles du Web 2.0.

Dans le monde professionnel, la mobilité n’est plus l’apanage de quelques professions spécialisées, telles que les commerciaux ou les techniciens d’entretien. 
Demain, il sera très difficile de trouver une personne qui n’a pas l’opportunité d’utiliser, pour son métier, des solutions Mobilweb2.0.


MobilWeb 2.0 : les usages professionnels.

Comme souvent sur ce blog, je préfère parler d’un domaine que je maîtrise raisonnablement bien, le monde professionnel, et ne pas faire de prévisions sur les usages grand public, dont je ne suis pas un expert.

Crackberry_2_1 Dans les entreprises les usages MobilWeb2.0 sont bien connus et classiques : email, accès au Web, création et modification de documents...
Pour 2007 et 2008, les usages Bureautique 2.0 seront les moteurs principaux de la croissance de MobilWeb 2.0. 
Il suffit de voir le succès actuel d’un outil très limité, qui a donné naissance à une forte dépendance, le ... crackberry !

Nokia_gps On verra aussi naître de nombreux Services Web 2.0 spécifiques mobiles.  Je pense, par exemple à :
- La géolocalisation.
- L’aide à la conduite, de type GPS.
- Des services de sécurité, pour retrouver des véhicules volés ou des enfants perdus.
- Les paiements par objets mobiles.

Il faudra attendre plus longtemps pour que les usages multimédia, vidéo en particulier, se banalisent dans les entreprises.  Je ne suis pas certain qu’un YouTube professionnel devienne un grand succès avant 2009 ou 2010.


MobilWeb 2.0 : fournisseurs, êtes-vous prêts ?

J’ai une seule recommandation à faire aux fournisseurs : regardez les potentiels du MobilWeb 2.0 selon le point de vue de vos clients ; ils souhaitent, et vont exiger, une transparence technique totale.
Je suis inquiet quand je rencontre des opérateurs de téléphonie mobile qui voient tout au travers de leur technologie.
Je suis inquiet quand je rencontre des vendeurs de téléphones mobiles qui pensent que c’est l’Alpha et l’Oméga des objets d’accès.

Je suis plus tranquille quand je parle avec des fournisseurs modernes qui proposent, par exemple, des objets mobiles capables de basculer automatiquement d’un réseau VoIP à un réseau Wi-Fi puis HSDPA sans
aucune intervention de l’utilisateur.

II faudra aussi que les fournisseurs acceptent de faire, très bien, ce qui est leur cœur de métier, et n’essayent pas d’empiéter sur le métier des autres.
Est-ce vraiment aux opérateurs de fournir autre chose que des tuyaux ?
Ils peuvent proposer des “bouquets” de solutions, regroupant réseaux et contenus, mais ne devront pas se transformer en producteurs de contenus !

Il y a un préalable absolu au succès du MobilWeb 2.0 ; la généralisation des tarifs forfaités pour les réseaux mobiles. Les dirigeants auront beaucoup de mal à équiper leurs collaborateurs s’ils ne savent pas, à l’avance, quel sera le coût complet mensuel d’accès aux services, ce que j’ai appelé l’ACM, Access Cost / Month.


MobilWeb 2.0 : DSI, êtes-vous prêts ?

En allant vers une stratégie Web 2.0, les DSI ne doivent pas oublier qu’il y a trois priorités :

- Proposer des Services Web 2.0 accessibles sur tous les objets mobiles.

- Permettre à tous vos clients internes de travailler en mode mobilité, au bureau, en déplacement ou chez eux.

Wardriving_1 - Enfin, et surtout, demandez à votre RSSI favori (Responsable de la Sécurité des SI) de ... favoriser l’ouverture et la mobilité, en mettant en œuvre une politique de sécurité réaliste et raisonnable.
Il faut, de toute urgence, abandonner les démarches ringardes, absurdes et ridicules qui consistent à interdire la mobilité sous le fallacieux prétexte que la sécurité n’est pas garantie. 

Tout le monde le sait, la sécurité parfaite n’existe pas.  le seul moyen d”éviter les morts sur la route c’est... d’interdire les voitures et trop de RSSI sont encore dans cette logique.
L’exemple le plus classique, que je vois, hélas trop souvent, est l’interdiction des réseaux Wi-Fi en entreprise.  J’ai même rencontré des entreprises qui...suppriment, physiquement, la possibilité d’utiliser les fonctions Wi-Fi des portables de leurs salariés !

Le Web 2.0 ira-t-il vers la mobilité ?
Les usages mobiles deviendront-ils Web 2.0 ?

Ces questions, demain, n’auront plus aucun sens, car...tous les Services Web 2.0 seront accessibles par des CWR, fixes et mobiles.

Une bonne résolution de plus pour 2007 ?
Faire du MobilWeb 2.0 l’une de vos priorités !


L’après TCO (2) - SCM, le coût des Services

Butler_2_1 Dans un texte récent, j’ai envisagé une alternative au calcul du TCO, Total Cost of Ownership, en proposant de le remplacer par le duo : ACM + SCM.

Pour les lecteurs pressés, je rappelle en quelques mots les principes de l’ACM - Access Cost / Month (Coût d’accès par mois) :
- L’ACM comprend le coût mensuel de l’objet d’accès, fixe ou mobile.
- L’ACM comprend aussi le coût mensuel du réseau qui permet d’accéder aux Services Web.

Principes du SCM

Acm_scm_principes_1 Progressivement, les applications informatiques vont se transformer en Services Web 1.0 ou 2.0.
Ces services sont proposés à tous vos clients, externes et internes, les clients externes étant prioritaires.

Chaque service sera proposé avec un coût d’usage. Pour rester cohérent avec les habitudes budgétaires des entreprises, je propose d’utiliser comme période le mois, d’où le SCM :

SCM = Service Cost / Month (Coût Mensuel du Service)

Ce calcul est fait, Service par Service, et par utilisateur, pour permettre une mesure rapide du coût des Services proposés.

Pour chaque client du Système d’Information, il devient enfin possible d’établir un budget précis, tenant compte du nombre d’outils d’accès et des différents services proposés.

            Coût Mensuel  = ∑ ACM + ∑ SCM


Quelles infrastructures pour ces Services ?

Tous les Services proposés s’appuyant sur les standards du Web.’Il suffit d’un navigateur moderne, tel que Safari, Opera, Firefox, ou IE7 pour y accéder.
Les objets d’accès seront fixes et mobiles, le PC Wintel n’étant plus que l’un d’entre eux.
Ils sont regroupés sous le vocable CWR, Client Web Riche.

Les trois infrastructures d’accueil des Services sont :
- Internet, en mode hébergé, où sont déjà disponibles la très grande majorité des services Web 2.0 standards.
- Votre Intranet, où, derrière un firewall, vous proposez des services Web réservés à vos collaborateurs, en pensant et espérant que la sécurité est meilleure.
-Un VPI, Virtual Private Intranet permettant, progressivement d’obtenir le meilleur des deux autres mondes, un Internet très ouvert et très riche et un Intranet sécurisé. (voir texte récent)

Intra_vpi_internet_1 Dans les mois qui viennent, et avant fin 2007, il sera possible d’accéder, depuis une page d’accueil personnalisée où seront reçus tous les flux RSS, à tous ses services, de manière transparente, sans avoir à connaître quelles infrastructures les hébergent.




Quels Services ?

La réponse à cette question est simple : à terme, tous !

Je vous propose de les grouper en trois familles :

- Services universels, Bureautique 2.0
Messagerie, agenda, blogs, Wikis, écriture... Tous ces services sont déjà disponibles ou le seront dans les 12 mois qui viennent.
La concurrence entre les différents fournisseurs de ces services se traduira par des SCM très bas, voire gratuits.
Le mouvement est parti, il est irréversible, et les solutions anciennes, non-Web, seront marginalisées en moins de deux ou trois années.

- Services liés à des processus de soutien
Ebay_cresricards_1 Gestion de trésorerie, gestion de projets, visualisation sur une carte, boutique sur Internet,  toutes ses fonctionnalités deviennent, très vite, des services Web standards,
La grande nouveauté vient du profil des fournisseurs de ces services.  Ce ne sont plus IBM, Oracle ou Microsoft, mais des Amazon, eBay ou ViaMichelin qui proposeront les meilleurs services, avec des SCM très concurrentiels.

- Services métiers spécifiques de chaque entreprise
Pierre_philosophale_1 Souvent construites à partir des progiciels intégrés “économiques” tels que SAP, ou Oracle-PeopleSoft-JDEdwards, les applications traditionnelles seront, très progressivement, transformées en Services Web.
SOA, EAI, et autres ESB sont les “pierres philosophales” censées rendre possibles ces transformations.

Autant cette évolution vers les Services Web sera rapide et facile pour la Bureautique 2.0 et les processus de soutien, autant elle sera longue, douloureuse, et coûteuse pour les services métiers. 

Ce serait une très grave erreur de commencer par le plus compliqué en oubliant les deux premières familles de services.

Mesurer le SCM des services ?

Il existe deux grandes familles de Services Web, ceux proposés, clef en main, par des fournisseurs, et ceux développés en interne par les équipes informatiques et leurs sous-traitants.

Services disponibles clefs en main

Les services externes sont évidemment, plus faciles à chiffrer, car les données sont immédiatement disponibles.
- Ces services sont souvent proposés avec un coût direct lié au nombre d’utilisateurs, ce qui n’est rien d’autre ... que le SCM.

Typepad_plus_1 Dans le domaine des services bureautiques, la réponse est immédiate.  Je prendrais simplement deux exemples de Services que j’utilise :
-Typepad, pour les blogs, à un SCM de 5 à 15 euros, selon les niveaux de services demandés ; j’ai choisi la solution "plus", à 9 euros, qui correspond bien à mes attentes.

- Google Apps for your Domain, ensemble de services bureautiques, à un ... SCM de 0 euro !

- Salesforce.com (SF.com), leader actuel des offres CRM hébergées, est un bon exemple de Services structurés haut de gamme.
SF.com propose plusieurs familles de Services :
- Des Services pour entreprises grandes ou moyennes, avec un SCM compris entre 60 et 120 euros, selon les versions.  Ceci doit être comparé à des coûts complets des CRM traditionnels, type Siebel. 
Le cabinet Nucleus a analysé les résultats des “meilleurs” clients de Siebel ; le coût moyen annuel était de $17 000 par an, ce qui correspond à un SCM de... $1 500. Sans commentaires !

Sf_pme_1 - SF.com propose aussi un Service de base pour entreprises de moins de dix utilisateurs CRM, typiquement une entreprise de 50 à 100 salariés, avec un SCM de ... 9 euros.

Le calcul du SCM est un peu plus compliqué quand les services sont proposés au forfait, sans tenir compte du nombre d’utilisateurs.
Réalisons un exercice de “haute virtuosité financière” en prenant l’exemple de Basecamp, un Service Web de gestion de projet, utilisé par plus de 500 000 personnes.
Basecamp_pricing_2 Le tableau ci-joint montre les différentes options de prix proposées ; il existe aussi une version gratuite, pour usage individuel.
Je vous propose de travailler sur le cas où vous choisissez l’option “Plus”, pour un maximum de 35 projets gérés en simultanéité. Votre entreprise va l’utiliser pour gérer 20 projets, chacun avec 5 personnes. Faisons enfin l’hypothèse qu’une personne participe en moyenne à 2 projets ; pour chacun des 50 utilisateurs, on obtient donc un SCM de $49/50, soit :
SCM = $ 1.
Est-il vraiment nécessaire de pousser plus loin l’analyse ? Si vous demandez à un consultant de faire une étude, en 2 journées, il vous en coûtera un minimum de 2 000 euros, soit le coût du service pour tous les participants, pendant plus de trois ans !
`
Services développés en Interne

Bugatti_1 Lorsqu’une entreprise décide de construire ses propres services, elle utilise souvent un progiciel intégré, censé répondre à tous ses besoins.  Après quelques années d’efforts et des millions d’euros qui ont quitté ses poches pour terminer dans celles de l’éditeur et des “intégrateurs” qui se sont chargés de le “paramétrer”, les services sont enfin disponibles.

Combien d’entreprises ont le courage de calculer le SCM de ces ‘Progiciels sur Mesure”, en divisant les coûts de développement et de maintenance par le nombre d’utilisateurs ?
Les offres standards du marché permettent un redoutable Benchmarking avec les solutions construites en interne.
L’évaluation préalable de ces SCM devrait être la règle, avant de lancer des projets d’une telle envergure.

Quels avantages pour les DSI ?

Progressivement, les DSI deviennent des Directeurs des Services d’Information, et non plus des Systèmes d’Information, comme je l’avais envisagé récemment.

Pub_air_france_46_euros_1 La généralisation de la démarche SCM, utilisée intelligemment, deviendra vite le meilleur allié des DSI face à une demande émanant de leurs clients internes.
En proposant des Services Web standards, de qualité, immédiatement disponibles, avec un SCM compétitif, il leur sera plus facile d’obtenir l’adhésion de leurs clients à ces solutions du marché.
Ceci devrait freiner, ou éliminer, toute velléité de développement spécifique d’un Service Web en interne quand une version standard proche est déjà disponible sur le marché.

Je reste persuadé que, dans les grandes entreprises, il est pertinent de construire en interne, avec des outils professionnels, les Services Web, très peu nombreux, qui correspondent aux activités cœur de métier. 
La comparaison avec les SCM des services standards sera un excellent moyen de limiter les ambitions de ces Services spécifiques pour éviter des écarts de coûts déraisonnables.

Demain, une liste de prix des SCM ?

Une entreprise pourra, demain, proposer à ses clients un catalogue complet de Services Web, chacun avec un ou plusieurs SCM attachés, selon la qualité du service proposé.
Menus_haut_de_gamme_1 On peut faire un déjeuner de qualité dans un restaurant parisien pour 15 à 20 euros. Il est aussi possible de dépenser plus de 300 euros pour un service déjeuner d’une qualité, espérée, supérieure.

Cette approche économique ACM + SCM n’est pas un remède miracle à l’inflation et la non-connaissance des coûts des Systèmes d’Information.  Malgré des imperfections évidentes, surtout lors de sa mise en œuvre initiale, c’est quand même, je le pense, une piste majeure à explorer.

J’espère pouvoir, rapidement, échanger sur ce thème avec quelques DSI qui mettront en pratique cette démarche pragmatique et innovante.


Bureautique 2007 : priorité aux usages

Darwin La majorité les entreprises va, en 2007, se poser la question de l’évolution de leurs outils bureautiques existants.

L’existant

Résumons en quelques mots la situation de la bureautique dans les entreprises, fin 2006 :
- Sur les PC, le monopole de Microsoft est total : 400 millions de personnes, plus de 90 % des utilisateurs de PC en entreprises, travaillent avec une version, plus ou moins récente, d’Office.
- Pour la messagerie, Exchange de Microsoft et Notes-Domino d’IBM se partagent équitablement le marché, ne laissant que des miettes aux autres solutions telles que Mirapoint, Scalix ou CommunicatePro.
Cas unique et exceptionnel en informatique, l’immense majorité des personnes emploient les mêmes outils.

Cette situation va changer, rapidement, profondément.
Pourquoi ? Comment ?

Les options de continuité

Office_pro_2007_box_499Le 30 novembre 2006, le leader mondial, actuel, des outils bureautiques pour entreprises, Microsoft, a proposé de nouvelles versions de ses produits phares, Office 2007 et Exchange 2007.
C’est, bien sûr, l’une des pistes possibles, et logique, dans la continuité de ce qui a été fait depuis une dizaine d’années.
Autant j’ai pu être dubitatif sur l’intérêt de Windows Vista, autant je reconnais les améliorations apportées par Office 2007 vis-à-vis de ses prédécesseurs.

Office_2007_pirate_2_dec_2007_1 L’une des meilleures preuves de ce progrès est la disponibilité immédiate de ... copies pirates, comme vous en avez sûrement tous reçu par email.

La refonte complète de l’ergonomie de cette suite bureautique a été rendue nécessaire par le constat, fait par Microsoft, que les utilisateurs actuels avaient énormément de mal à trouver les fonctionnalités dont ils pourraient avoir besoin. 
Office_2007_menu_1 Il faudra maintenant parler du ‘révolutionnaire” bandeau pour ... être “in”.

Contrepartie nécessaire de cette évolution, les entreprises devront investir beaucoup de ressources pour re-former les utilisateurs qui risquent d’être désorientés par ces changements.
Les entreprises devront, aussi, gérer la transition depuis les formats anciens, propriétaires et bien connus, .doc, .xls ou .ppt, vers le nouveau format proposé par Microsoft, OpenXML.

L’autre option de "continuité" sera donc de basculer sur...OpenOffice.
Pour les entreprises qui considèrent que les versions actuelles d’Office remplissent correctement leur rôle, ce sera probablement la meilleure option.
J’y trouve trois avantages importants :
- La réduction des coûts de licence ; OpenOffice est totalement gratuit, téléchargeable depuis le site OpenOffice.org.
Au vu des prix d’Office 2007, ce sont de belles économies, immédiates, qui s’annoncent !
- La continuité dans les usages ; de manière paradoxale, il sera plus facile de faire migrer des utilisateurs depuis Office 97 ou 2003 vers OpenOffice que vers Office 2007 !
- Le basculement progressif vers des formats ouverts et standardisés, .odf, Open Document Format.  Ceci a le grand avantage de pouvoir utiliser les mêmes documents avec d’autres outils Bureautique 2.0.

Du côté des solutions serveurs, rien de très spectaculaire n’est à attendre des versions Exchange 2007 ou Notes-Domino, qui jouent plus la continuité que l’innovation.

Bureautique 2.0 : les options de rupture

Face à ces solutions bien connues, fiables, éprouvées, il faut, plus que jamais, poser la question qui fâche :

            Et si la continuité était un cul-de-sac ?

Dead_end

En 2007, un DSI qui se bornerait à comparer les solutions des deux poids lourds, actuels, de la bureautique professionnelle, Microsoft et IBM, manquerait à tous ces devoirs de professionnel. 
Tout projet de mutation bureautique devra étudier, au minimum, les options suivantes :

- Sur le poste de travail : Microsoft Office, OpenOffice, IBM workspace et ... des solutions Bureautique 2.0 !
- Sur les serveurs : Exchange, Notes-Domino, des alternatives Bureautique 1.0 (Mirapoint...) et ...des solutions Bureautique 2.0 !

Les solutions Bureautique 2.0 apportent trois grandes ruptures par rapport aux solutions “legacy” actuelles, en termes d’usages, de coûts et de technologie, dans l’ordre décroissant d’importance.

Rupture d’usages

Machine_a_ecrire Plume sergent major (pour les “analogistes”), pointe Bic, machine à écrire, machine traitement de texte, Word, Office, toutes ces innovations ont profondément impacté nos relations à l’écriture.
On pourrait dire la même chose des outils de calculs, de dessin, de traitement des photos et de montage vidéo.

La nouvelle génération d’outils Bureautique 2.0, déjà présentée dans ce blog, va créer une profonde rupture en mettant au premier plan la dimension collaborative.

Collaborate Deux populations très différentes vont être touchées :

- Les utilisateurs d’outils Bureautique 1.0.
- Les “exclus” de la Bureautique 1.0, qui représentent 50 % des salariés dans les pays développés, comme la France, et l’immense majorité des travailleurs dans les pays en émergence.

- Nouveaux usages, pour les clients actuels
Plus de 90 % des textes, tableaux et autres documents sont préparés, révisés, modifiés par plusieurs personnes avant de prendre leur forme définitive.  La possibilité, pour toutes les personnes parties prenantes, à tout instant, en tous lieux, ensemble ou séparément, de participer à ce processus de création est un atout majeur.  Plus grande efficacité, rapidité, suppression du “ping-pong” des envois par mail... il faudra quelques semaines aux utilisateurs pour en découvrir les avantages.
A partir de ce moment-là, ils ne pourront plus faire marche arrière.

- Premiers usages, pour les exclus actuels
Exclus_sbf Il devient possible, pour la première fois, de proposer aux SBF (Sans Bureau Fixe), des accès économiques, par navigateur, aux outils bureautiques de base, email, agenda, écrire...

Que ce soit depuis des PC low cost en libre service, ou, de plus en plus, à partir d’un téléphone mobile ou d’un PDA. une entreprise peut, enfin, éliminer cette fracture numérique et proposer des services indispensables à tous les oubliés de la bureautique 1.0, tous les exclus du PC, tous les “deskless”.
L’essentiel est de comprendre que l’accès aux services Bureautique 2.0 n’est pas synonyme de possession d’un PC.
Ces mêmes exclus sont, de plus en plus souvent, équipés chez eux de ces outils ; la formation nécessaire sera donc réduite au minimum.

A l’aube d’une campagne électorale, je propose une nouvelle loi, à faire voter par le (la?) futur(e) Président(e) élu(e) en Franc(e) :

Tout DG, tout DSI, qui ne proposera pas, avant la fin 2008, une boîte email à 100 % des collaborateurs de son organisation sera puni d’une amende qui ne saurait être inférieure à 150 euros par contravention constatée.

Réduction drastique des coûts

En moins de 2 ans, tous les acteurs majeurs de l’internet grand public ont proposé des outils bureautiques performants, tels que des boîtes email de plusieurs Go, à coût zéro. 
Comme cela devient habituel dans le Web 2.0, les solutions grand public apparaissent dans les entreprises, avec un décalage d’une ou deux années.

En cette veille de Noël, j’ai une excellente nouvelle pour les Directions Générales et les Directions financières
En 2007, toutes les entreprises, depuis la TPE ou la PME jusqu’aux organisations de plusieurs centaines de milliers de collaborateurs, pourront commencer à installer des Services Bureautique 2.0 dont les coûts mensuels seront très faibles ou ... nuls.

Low_cost_curve_1 Que ce soit dans des architectures hébergées ou en Intranet, les offres vont se multiplier.  La concurrence va jouer à plein et personne ne s’en plaindra, à part... les fournisseurs de Bureautique 1.0 qui vont devoir, de toute urgence, revoir leurs tarifs à la baisse.`

Faire des prévisions est toujours dangereux, mais je vais vous proposer un pronostic sur ces coûts :
Le coût mensuel d’un Service Bureautique 2.0 de qualité, comprenant écriture, calcul, présentation, mail, agenda, chat, Wiki, Blog, Web-conférence... sera :

       Coût Services Bureautique 2.0  <  8 euros par personne en 2008.

Ruptures dans les solutions technologiques

Les deux mutations technologiques qui vont permettre ces ruptures dans les usages et les coûts sont clairement identifiées :
- Basculement vers les serveurs des fonctionnalités qui résidaient auparavant sur les PC obèses, permettant leur accès depuis tout type de poste de travail, fixe et mobile
- Richesse fonctionnelle raisonnable, permettant à plus de 90 % des utilisateurs, actuels et futurs, d’accéder à des outils simples, ergonomiques et demandant un minimum d’apprentissage.

Quels seront les futurs leaders de la Bureautique 2.0 ? Il est encore trop tôt pour se prononcer.  Les premières offres professionnelles, telles que Zimbra ou Google Apps, sont déjà d’un bon niveau. Fin 2007, les offres seront plus nombreuses, plus performantes.
- Oui, ces offres Bureautique 2.0 professionnelles sont encore en émergence !
- Oui, ces offres Bureautique 2.0 professionnelles sont incomplètes, encore en version Beta !

Cemetery_1 - Mais..., oui, ces offres Bureautiques 2.0 sont déjà suffisantes pour démoder définitivement les solutions actuelles et les transformer, immédiatement, en vestiges technologiques d’une civilisation qui arrive à sa fin.

Exchange et Notes avaient enterré Profs et All-in-One. 
Les solutions Bureautique 2.0 vont leur faire subir le même sort !

Plan d’action 2007

Diving_1 Nouveaux usages, dépenses en chute libre, solutions émergentes, face à ce triple challenge, en 2007, une démarche de projets pilotes est la meilleure manière, pour les entreprises, de se préparer pour le grand saut dans la Bureautique 2.0, à partir de 2008.

Préparer, en 2007, son entreprise à rentrer dans l’ère de la Bureautique 2.0 est l’un des petits investissements prioritaires que peut faire un DSI.

Pourquoi attendre ?