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Prix Windows Vista, suite : le bon exemple du Canada

Erreur_1 Dans un texte récent, j’avançais l’hypothèse que Microsoft avait fait une erreur d’inattention de calcul lors de l’élaboration du prix de vente de Windows Vista en France.
Ce n’était, hélas, pas une erreur : les sites de ventes tels que la FNAC ont maintenu les prix “surprenants” annoncés.

Pour tous ceux qui souhaitent vraiment s'offrir cette nouvelle version de Windows, et il y en a, j’ai peut-être trouvé une solution raisonnable :
l’acheter au ... Canada !

Les Faits

Vista_ultimate_french_1 Pour aller vite, j’ai pris le seul exemple de la version Ultimate de Vista, en regardant les prix sur Amazon.ca, soit 499 $ canadiens.
Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers de cette devise, ceci représente :

- 423 $ US
- 327 euros

Par rapport aux prix annoncés en France et aux USA, les différences sont les suivantes :

Prix Canada / USA : 423 vs 380 : surcoût  = 11 %

Prix Canada / France : 327 vs 575 : surcoût = 76 %


Les questions

Question_mark2 Le prix annoncé est celui de Windows Vista en anglais français ; je ne peux imaginer une seconde que le prix au Québec, de la version en Français, sera différente de la version anglaise. (Correction faite grâce au commentaire de Donk qui confirme qu'Amazon commercialise la version française au même prix que l'anglaise)

Je considère comme raisonnable que, sur le marché canadien, plus petit que le marché US, Microsoft augmente le prix de vente de 11 %, pour tenir compte d’un packaging différent et du bilinguisme.

Par contre, ma question sur le surcoût exorbitant en France est de plus en plus d’actualité.
Le marché français est plus grand que le marché canadien et nécessite seulement une version monolingue.

Il ne devrait pas être trop difficile, dans les jours qui viennent, de trouver sur Internet des sites canadiens commercialisant des versions en français.  Les acheteurs avisés, en se regroupant pour répartir les coûts de transport, pourront faire des économies substantielles.

Visiter, Gratuitement, le Canada !

Montral_neige_1 Le Québec sous la neige, c’est un spectacle merveilleux que je vous recommande “chaudement”.

La différence de prix entre Vista Canada et France étant de l’ordre de 250 euros, les plus rapides pourront s’offrir un voyage gratuit dans ce beau pays en ramenant dans leur valise une dizaine de DVD Vista Ultimate.
En partageant équitablement la marge avec leurs amis, ils réaliseront un bénéfice net de 1 250 euros, largement suffisant pour s’offrir une semaine au Québec.

J’espère ainsi, modestement, aider tous les fans français de Windows Vista à acquérir leur produit favori en faisant de sérieuse économies.
Cette somme épargnée leur permettra d’acheter une partie des composants matériels nécessaires à la mise à jour de leur PC pour qu’il puisse faire fonctionner efficacement Vista.


Chercher, premier usage professionnel, demain ?

Search_email_usage_usa_1 Quels sont les deux “Services” les plus utilisés sur Internet ?
- Le courrier électronique.
- La recherche d’information.
Ce graphique montre l’évolution, aux USA, de l’usage de ces deux services, dans le grand public.

Dans le monde de l’entreprise, quel est le “Service” le plus utilisé ?
- Le courrier électronique
Et la recherche ? Elle est quasiment inexistante dans la majorité des Systèmes d’Information (SI) des entreprises, grandes moyennes et petites.

Tout est prêt pour que, dans les 2 ou 3 années qui viennent, cette situation change du tout au tout ; une fois de plus, le monde du grand public a montré la voie aux entreprises qui vont, elles aussi, mettre la recherche d’information à la disposition de tous leurs collaborateurs.


Le paradoxe actuel

Les entreprises dépensent beaucoup d’argent et de ressources pour créer des SI capables de créer et de mémoriser de l’information.
Reste alors un problème très mal réglé : accéder à cette information !

Le décalage entre ce qu’il est possible de faire sur le Web et dans son SI est, pour le moins, surprenant.
Google_search_2 - Sur le Web, en quelques clicks, en quelques minutes,  je trouve tous les hôtels à Phoenix, les horaires et tarifs des avions qui y conduisent, le plan détaillé qui me mènera de l’aéroport à mon hôtel et le loueur de voitures le plus économique. Sur ce cas réel récent, j’ai, en moins de 30 minutes, organisé un voyage dans une ville où je n’avais jamais été auparavant.

- Dans mon entreprise, pour retrouver les informations pertinentes sur un client important, je dois me livrer à un véritable parcours du combattant : certaines informations sont sur mon PC, d’autres dans la messagerie, le nouveau CRM, l’ERP financier ou le datawarehouse.
Il va sans dire que dans “votre” entreprise, tout est parfait, intégré, à jour et qu’il suffit de rentrer une seule fois “Louis Naugès” pour tout retrouver, instantanément.

Amis DSI, j’ai une bonne nouvelle pour vous : dans les mois qui viennent, vous pouvez améliorer rapidement votre image de marque auprès de tous vos clients internes !  Il vous suffit d’installer des outils de recherche performants.


Le challenge actuel

Silos_it_2 Construits par étapes, sur plusieurs dizaines d’années, avec des générations d’outils très différents, les SI opérationnels donnent globalement satisfaction dans leurs fonctions de saisie, de traitement et de mémorisation des informations, grâce aux grands efforts des équipes informatiques. 
C’est un travail complexe, difficile, souvent ingrat, dont il faut les féliciter.
Ces SI sont le plus souvent constitués de très nombreux silos qui ont pour nom : ERP, CRM, Datawarehouse, Messagerie, Bureautique ou Intranet.

Les entreprises raisonnables ont abandonné les mythes du SI intégré, de la donnée stockée une seule fois, en un seul endroit, sous un seul format.

Film_lost_1 Cette situation rend donc difficile un accès synthétique aux différentes informations dont on peut avoir besoin pour faire efficacement son métier.
Les utilisateurs doivent changer en permanence d’outils, d’applications pour accéder à toutes ces informations, éparpillées dans le SI.  Le plus grand challenge actuel n’est pas d’accéder à une information, c’est de savoir qu’elle existe et où on pourrait la trouver !
La très grande majorité se sent “perdue ” face à ce challenge.

Yahoo_search_1 L’extraordinaire travail qu’ont réalisé les moteurs de recherche Internet est de masquer cette complexité aux utilisateurs.  Pages Web, documents PDF, Photos, images, blogs, vidéos sont de plus en plus facilement accessibles à tous.

La bonne nouvelle : il est possible de faire un grand pas dans cette même direction, pour les SI d’entreprises, immédiatement.


Répondre, vite, à une attente universelle

Le mouvement a commencé : plus d’une centaine d’entreprises françaises ont déjà installé une “Appliance” de recherche.
Je déjeunais cette semaine avec le DSI d’une entreprise française, parmi les 20 premières du Cac40 ;  l’installation d’une GSA (Google Search Appliance) a donné lieu à ... plus de 400 recherches dans les 10 premières minutes de son installation !  La GSA a tenu le choc, pas le frontal Web sous IIS !

Je pronostique que, dans moins de trois années, on ne parlera plus, comme aujourd’hui, des entreprises innovantes qui ont installé ces outils, mais des entreprises ringardes qui ne l’ont pas encore fait.

Il ne s’agit plus d’attendre que, dans quelques années, une nouvelle version “magique” du SI permette de répondre à ces besoins immédiats de recherche.

Il est possible d’installer, en quelques semaines, quelques mois, des solutions de grande qualité, répondant à l’essentiel des demandes :
Multiple_search_2 - Rechercher dans les différents silos actuels du SI
- Selectiionner éventuellement les familles d’information : textes, images...
- Utiliser des critères de recherche simples, comme on le fait sur le Web, pour définir sa demande
- Retrouver l’ergonomie et la performance des recherches sur le Web.
Le schéma fonctionnel de cette recherche est facile à établir : avec une ergonomie de moteur de recherche Web, je souhaite pouvoir, très facilement, demander à mon outil de recherche d’entreprise de m‘indiquer tous les endroits où se trouvent les informations qui “pourraient” m’intéresser. 
Je ferai, ensuite, le tri.

En résumé, ceci permet de créer, immédiatement, beaucoup de valeur ajoutée, à faible coût.


Des solutions performantes

Une offre de qualité pour répondre à une demande forte ; peut-on imaginer une situation plus favorable pour que le marché explose ?

Googleminisearchappliance_3 Google, numéro un incontesté de la recherche sur le Web a, intelligemment, porté son expertise dans le domaine des entreprises en créant des “Appliances” de recherche, dont la plus répandue est la GSA, Google Search Appliance.

“Out of the Box”, cet outil répond bien aux demandes les plus immédiates d’une entreprise en termes de recherche sur son Intranet et des formats de données de type Web.

Slecteur_de_recherche_1 Très rapidement, d’autres fournisseurs ont créé des composants complémentaires pour enrichir ces offres ; c’est le cas, par exemple, de IBI (Information Builders) qui, grâce au rachat de iWay, propose plusieurs centaines de connecteurs permettant d’accéder à des données structurées résidant dans des silos classiques tels que les bases de données DB2, Oracle et MySQL, ou dans des applicatifs comme SAP ou PeopleSoft.
Ceci permet, à chaque entreprise, de monter, à la carte, une palette de recherche correspondant aux besoins prioritaires, sans avoir besoin d’installer des solutions “intégrées”.

Ibm_yahoo_search_1 D’autres fournisseurs ont compris les potentiels de la recherche en entreprise ;  IBM vient d’annoncer un accord avec Yahoo dans ce domaine.


Quelles actions immédiates ?

Pour un DSI, toute installation rapide d’un outil de recherche raisonnablement efficace est l’assurance d’un grand succès et d’utilisateurs enchantés de leur nouvel outil ; il serait dommage, dans les circonstances actuelles, de laisser passer une telle opportunité.

Step La démarche que je vous propose est très simple, très pragmatique :
- Choisisez un fournisseur qui connaît bien le sujet ; il n’y en a pas des dizaines.
- Analysez, très vite, tout ce que cet outil pourrait apporter comme valeur ajoutée dans votre entreprise, dans ses versions standards.
- Demandez l’ajout, éventuel, des quelques rares fonctionnalités qui pourraient manquer et que vous jugeriez indispensable.  Vous trouverez des réponses “sur étagère ”, si vous êtes raisonnable dans vos attentes.
Speed_ski - Installer le plus vite possible cet outil, au plus tard 3 mois après le lancement du projet.
- Menez une campagne de marketing interne intensive pour que le lancement soit réussi.
- Organisez, avec un Wiki par exemple, des échanges permanents avec vos clients pour mieux comprendre leurs réactions et détecter ce qui pose vraiment problème.
- De manière permanente, pas à pas, rajoutez des composants à votre outil de recherche d’entreprise en utilisant la numérotation des éditeursde logiciels : V 1.1, 1.2, 1.3 puis 2.0 quand vous pensez qu’il s’agit d’une version vraiment différente.
- Accompagnez, suivez au plus près les changements culturels et opérationnels induits par la généralisation de cet outil de recherche.


Caveat !

La recherche parfaite, sur tout, n’existe pas, n’existera jamais !

Si vous le souhaitez vraiment, je peux aussi vous donner la recette qui vous permettra ... d’échouer dans ce projet ; c’est difficile, mais vous devriez pouvoir y arriver en suivant les étapes suivantes :
- Faites un Schéma Directeur de la recherche pour les 3 prochaines années.
- Lancez une étude générale des besoins, auprès de tous les utilisateurs ; elle devra durer au moins 6 mois.
Assemble_onu_1 - En regroupant tous les desiderata recensés, écrivez un cahier des charges de 300 pages et envoyez-le à  un minimum de 10 fournisseurs et 20 grandes sociétés de conseil.
- Montez un groupe de travail mixte, informaticiens et utilisateurs, pour dépouiller les réponses.  Ceci fournira un peu de travail à nos amis de la maîtrise d’œuvre, de la maîtrise d’ouvrage, de la maîtrise d’ouvrage déléguée à la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’œuvre déléguée à la maîtrise d’ouvrage.
- Demandez à 12 des répondants de vous monter une maquette opérationnelle offrant l’intégralité des fonctionnalités recensées.
- 17 mois après le lancement de ce projet, déclarez l’appel d’offres infructueux.

Soeur_anne Il y a plus de 15 ans qu’aucun service nouveau universel n’était venu bouleverser le panorama des SI d’entreprises.
Chercher sur l’ensemble du SI est cette nouveauté que nous attendions ...comme le Messie.
De grâce, ne laissez pas passer cette chance, ne perdez pas une opportunité, unique, de créer un nouveau service qui sera, demain, indispensable pour chacun d’entre nous ?


Prix Windows Vista en France : une erreur de calcul ?

Vistabox Dans une semaine, le 30 janvier, Microsoft va commercialiser en France les différentes versions de Windows Vista pour le grand public.

Le prix de vente de ces produits était, jusqu’à présent, une grande inconnue et Microsoft France n’avait rien annoncé, officiellement.

Le voile est enfin levé sur ce grand mystère : sur le site de Informaticien.com, on trouve un tableau donnant les prix de vente qui seront pratiqués par les distributeurs, la FNAC en l’occurrence, et un comparatif avec les prix US des mêmes produits.

J’ai repris ici le tableau comparatif qu’ils ont publié.
Prix_vista_us_europe_3     
Comme beaucoup, j’ai eu un choc en comparant ces chiffres ; il m’a semblé qu’il devait y avoir une erreur, quelque part.

Je suis heureux de vous informer que ... j’ai trouvé la cause de cette regrettable erreur de calcul et qu’il sera, ainsi, facile pour Microsoft de la corriger.
Microsoft a choisi un taux de change euro/dollar de 1,25 mais...c’est trompé dans son tableau Excel en faisant le calcul à l'envers :

Les prix US, en $, ont été multipliés par 1,25 au lieu d’être divisés par 1,25 !

Pour les aider, j’ai pris sur moi de faire un gros investissement de mon temps, en utilisant l’outil Bureautique 2.0 “Google & Spreadsheets”, gratuit évidemment. 

Pour simplifier, je n’ai fait le calcul que sur les versions complètes.
 

Prix_vista_1  

Le nouveau tableau que je vous propose comprend les colonnes suivantes :
- Prix US en $.
- Prix France annoncé par la FNAC en € (en bleu).
- Prix France, hors TVA.
- Prix France, hors TVA, selon le calcul erroné fait par Microsoft sur la base de : 1 $ = 1,25 € .  On constate qu’ils sont très proches du prix France, hors TVA, ce qui confirme mon hypothèse d’une erreur de calcul involontaire.
- Prix France, hors TVA, en corrigeant l’erreur de calcul et en prenant la bonne hypothèse : 1 € = 1,25 $.
- Nouveau prix, TTC en France, (en Rouge). 
C’est à ces prix que devraient, logiquement, être commercialisées les différentes versions de Windows Vista.

En publiant, immédiatement, ce correctif, j’espère aider Microsoft qui aura le temps, avant le grand lancement du 30 janvier, de corriger ses tarifs.

Fuegosartificialesis_1 Si, par hasard, ce n’était pas une erreur de calcul, mais une décision longuement mûrie de faire payer Windows Vista aux clients français avec un surcoût de l’ordre de 56 %, j’ai une autre hypothèse à vous proposer pour justifier ce choix, surprenant :
Cette augmentation de prix servira à payer les coûts induits par la grande fête organisée par Microsoft France, le 30 janvier, sur le parvis de la Défense à Paris, à 19h30.

Je vous souhaite à tous, une bonne soirée, le 30 janvier ; vous y verrez scintiller, dans le ciel de la Défense, vos euros transformés en feu d’artifice.


MAJ du 29 Janvier.

J'ai publié aujourd'hui un nouveau texte qui montre que, au Canada, les futurs utilisateurs de Windows Vista n'auront pas à payer un sur-coût aussi abusif.


L’innovation, dans toute sa noblesse !

A moins de vivre sur une lie isolée, sans accès Internet (de plus en plus difficile à trouver !), vous avez déjà vu des images du nouvel objet annoncé par Steve Jobs, CEO d’Apple, l’iPhone.
C’est, dans toute la jeune histoire de Digg, le site d’information où les internautes classent les nouvelles, celle qui a eu le maximum de “digg” en une seule journée.

Iphone_2_1 J’ai attendu une semaine pour publier ce texte qui ne privilégie pas le scoop, mais analyse les impacts potentiels de cette annonce.
Je vous parlerai peu des caractéristiques techniques de ce produit ; le site d’Apple qui le présente est très complet. 
Je ne rentrerai pas dans la polémique qui oppose Apple et Cisco sur la propriété de la marque iPhone ; c’est un épiphénomène sans grande importance.


Un bol d’air frais

Steve_jobs_with_iphone_1 Si vous ne l’avez pas déjà vue, arrêtez immédiatement ce que vous faites en ce moment et cliquez sur le lien suivant ;
Vous pourrez visualiser la vidéo Quicktime de l’annonce de l’iPhone par Steve à MacWorld 2007, San Francisco.  Pendant plus d’une heure, vous assisterez à un spectacle passionnant, exceptionnel, instructif.
C’est une cure d’optimisme, efficace et gratuite, pour bien commencer 2007.

Une Innovation majeure

Actual_smartphone_1 Les utilisateurs actuels de PDA communicants ou de smartphones, j’en suis, ne peuvent pas ne pas partager l’avis de Steve quand il dit que ces objets sont peu ergonomiques et très “limites” dans les usages Internet qu’ils permettent.

Ce sont, selon le modèle de l’innovation popularisé par Clayton Christensen, dont j’ai présenté l’essentiel dans un texte antérieur, des outils en position B, en deçà des attentes raisonnables des utilisateurs.

Modle_christensenblogrupture_2 Où situer l’iPhone dans ce modèle ?
La réponse à la question n’est pas évidente ; je propose deux réponses :

- L’iPhone est une “évolution” importante des outils existants et se place sur la droite “innovations continues”, mais à sa jonction avec la ligne “besoins et attentes”, entre le point B et le point A.

- L’iPhone est une innovation de “rupture”.  Mais, dans ce cas, il faudra le placer en D car il est plus proche des attentes des utilisateurs que les produits “B” qu’il ambitionne de remplacer.
Dans cette hypothèse, Apple aurait réalisé un double exploit d’innovation, en créant à la fois une rupture technologique et une meilleure réponse aux attentes du marché !
Personnellement, je penche plutôt pour cette deuxième hypothèse. 
J’y vois aussi le moyen de rendre encore plus proche que je ne l’espérais, la réalité du MobilWeb 2.0.


Quelques éléments majeurs de cette innovation

Difficile de faire un tri dans le déluge d’innovations proposé par l’iPhone.
J’ai choisi d’en privilégier deux.

- Une nouvelle interface utilisateur.
Iphone_eteint Dans ce domaine, où Apple excelle, l’iPhone crée une véritable rupture en ne proposant ... qu’un seul bouton physique pour le pilotage des fonctionnalités, le bouton “home”, qui vous ramène au menu initial.
Un, ou deux, doigts permettent ensuite de piloter les fonctions de l’iPhone, en utilisant intensivement un écran tactile.

- Un téléphone “software only”.
Basé sur une version spécialisée d’OS/X, le système d’exploitation bien connu d’Apple, l’iPhone utilise uniquement du logiciel pour piloter les fonctionnalités proposées et l’interface utilisateur.
Libéré des contraintes liées au matériel, telles que les touches fonctions ou les tailles d’écran, ceci permettra à Apple de proposer facilement de nouvelles fonctionnalités sur les iPhones existants ou d’en créer de nombreuses variantes.
Dans le débat très ancien qui oppose la démarche suivie par Apple, qui souhaite contrôler le matériel et le logiciel, à celle de Microsoft qui laisse le choix des composants matériels à des tiers, l’iPhone met en évidence les avantages de cette démarche. 
L’échec cuisant subi par Apple quand ils ont essayé de produire un téléphone avec Motorola a du les conforter dans leur stratégie.

Pushmail, accéléromètre, widgets, je vous laisse le plaisir de découvrir, dans la vidéo de Steve, les nouveautés qui vous paraîtront importantes.

Dimensions réseaux

L’iPhone est proposé avec trois protocoles réseaux :
- Bluetooth
- Wi-Fi (b/g)
- Edge
L’essentiel de la présentation “live” a été fait en utilisant un réseau Wi-Fi ; le réseau Edge a été utilisé uniquement pour la voix.
Certains de ces choix peuvent paraître surprenants, voire démodés.
Pour les comprendre, il faut se rappeler que le marché US des télécoms est très différent de ceux de l’Europe et de l’Asie.
Iphone_rotary C’est l’un des marchés les plus “ringards” du monde en terme de téléphonie mobile ; la cohabitation des standards CDMA et GSM interdit l’interopérabilité entre les grands opérateurs. 

Le choix, comme opérateur exclusif d’at&t-Cingular est, à mon avis, dicté par le fait que c’est le plus grand acteur du marché et qu’il utilise la norme GSM, présente dans l’immense majorité des marchés hors USA.
La possibilité d’utiliser l’iPhone avec des réseaux Wi-Fi est importante ; les hotspots sont très répandus et je pronostique que l’essentiel des usages Internet se fera en Wi-Fi.
Il n’est besoin d’être un grand devin pour comprendre que des solutions de VoIP sur Wi-Fi, type Skype ou Gizmo, seront vite disponibles pour l’iPhone; permettant aux utilisateurs de s’affranchir des contraintes imposées par les opérateurs et de réduire les coûts de communication voix.


Des phrases chocs

Le génie marketing de Steve Jobs et d’Apple est évident  ; il suffit de citer quelques expressions utilisées pendant cette présentation :
Internet_on_your_pocket_1 - Every once in a while a new product comes around that changes everything.
- Internet in your pocket
- Reinvented the phone
- Powerful Cloud Computer
- Blackberry, without the expenses

Il y en a d’autres ; à vous de les découvrir.


Le show de Steve Jobs

Depuis longtemps, Steve Jobs nous a habitués à des présentations de très haute qualité dans leur format et leur contenu.  C’est un spectacle qui a beaucoup de fans, et j’en suis. La cuvée janvier 2007 est exceptionnelle, et mériterait un 95 sur l’échelle de l’oenologue Parker !

Etre, pendant une heure, capable de créer l’enthousiasme, le rire, l’intérêt, en présentant un ... téléphone ! chapeau !

Il me faisait parfois penser à un gamin qui vient de découvrir, sous le sapin de Noël, le jouet tant attendu. Il a prononcé très souvent les mots “unbelievable” et “Cool”.
C’est aussi l’une des premières fois qu’un grain de sable s’est glissé dans cette mécanique bien huilée et’il a du improviser pendant une minute, en attendant que ses équipes réagissent. Connaissant son goût pour l’excellente et ses exigences, j’imagine que certaines personnes ont passé un mauvais moment.

Segman_cingular La différence était abyssale entre le style de présentation de Steve Jobs et celui de Stan Sigman, CEO de Cingular-at&t, invité sur scène pour annoncer leur accord et ânonnant des phrases fades qu’il lisait sur des fiches papier.
Est ce que Steve Jobs l’a fait sciemment venir, connaissant la totale nullité de cette présentation, pour mettre encore plus en évidence sa propre performance ? J’avoue que l’idée m’a un moment effleuré l’esprit.

Protection du secret

Je suis aussi très admiratif de la capacité d’Apple à garder le secret pendant les 30 mois qu’ont duré la mise au point de l’iPhone.
C’est d’autant plus spectaculaire qu’Apple a été amené à collaborer avec de nombreux acteurs externes tels que Cingular, Yahoo, Google et la société asiatique qui va fabriquer les iPhones.
Malgré tous les sites Web et les milliers de fans qui essayaient, la veille encore de Macworld, d’imaginer ce que pourraient être les nouveaux produits, personne n’a été capable d’anticiper un tant soit peu l’iPhone.

Cette volonté de créer un événement est aussi, à mon avis, l’une des raisons qui ont poussé Apple à faire l’annonce d’un produit plusieurs mois avant sa sortie officielle. S’agissant d’un téléphone, Apple est obligé de déposer un dossier auprès des organismes régulateurs, tels que la FCC aux USA.  Un dossier déposé à la FCC est public ; cela aurait rendu obligatoires des fuites et Steve ne l’aurait pas supporté.

Dimensions économiques

Je ne vois pas quel autre personne que Steve Jobs pouvait faire venir, à quelques minutes d’intervalle les patrons des deux plus grands acteurs du Web, Eric Schmidt de Google et Jerry Yang de Yahoo, qui sont en même temps des concurrents féroces.
Eiffel_tower_on_iphone_1 Google Maps d’un coté, Yahoo mail de l’autre, être capable de signer simultanément ces deux accords alors qu’il existe aussi Gmail et Yahoo Maps mérite un beau coup de chapeau pour les talents de négociateur de Steve Jobs !

En entrant sur le marché des smartphones, Apple s’attaque à des “petits” concurrents tels que Nokia et Motorola. Son analyse est simple ; il s’est vendu près de 1 000 millions de téléphones en 2006.  Il “suffit” de prendre 1 % du marché pour vendre... 10 millions d’iPhones en 2008.
Pour tempérer un peu l’enthousiasme de Steve, le marché auquel il s’attaque est celui du très haut de gamme, soit un petit 10% du marché total.  L’objectif de l’iPhone est donc de prendre ... 10 % du marché en 1 an.
Possible, mais challenging.
En termes économiques, 10 millions d’unités à $500 cela fait quand même 5 milliards de dollars ; pas mal pour une première année d’une nouvelle ligne de produits !

Shares_prices_after_iphone_1 Si les financiers sont des bons augures de l’évolution d’un marché, alors l’iPhone sera un grand succès. Pendant la présentation faite par Steve, les cours de bourse des entreprises concernées ont fortement évolué :
- Apple, + 7%,
- Palm, - 6 %
- RIM, producteur du Blackberry, - 10 %, ce qui représente quand même une perte immédiate de 2 milliards de dollars sur la capitalisation boursière.

Synthèse

Des innovations aussi spectaculaires, je suis preneur, tous les jours !

Cette annonce a déclenché, immédiatement, beaucoup de commentaires négatifs, désabusés, dubitatifs, faisant la fine bouche ; à pleurer !
J’en citerai un seul, sans donner, par gentillesse, le nom de son auteur :
“Je pronostique qu’il sera cassé en moins de trois semaines... il est impossible de rajouter des applications, ....”
Petit rappel : la personne faisant ce commentaire n’a pas pu le toucher ni l’utiliser.

Le plus navrant était le commentaire de l’un des responsables Microsoft , chargé de vendre l’”iPod killer” Zune, qui a connu, comme tout le monde le sait, un succès “fabuleux” depuis son lancement ; il ironisait, juste avant l’annonce de l’iPhone, sur la possible entrée d’Apple sur ce marché !
Il a perdu une bonne occasion de se taire !

Lg_iphone_like Deux des grands acteurs du marché, Nokia et LG, ont présenté récemment des prototypes de nouveaux modèles dont le design est proche de celui de l’iPhone, au moins sur le plan matériel.  Cette concurrence ne peut qu’être bénéfique pour les futurs clients que nous sommes.

Il faudra, selon les pays, attendre de 6 à 12 mois avant que les premiers iPhones ne soient disponibles ; il est clair que les versions définitives seront sensiblement différentes du modèle présenté par Steve Jobs.

Pour ceux qui ne peuvent pas attendre, une personne sympa a eu l’idée d’en proposer une version papier.  Il vous suffit d’imprimer le PDF, de retrouver vos gestes d’enfants en faisant un découpage et vous aurez un iPhone entre les mains !


Hallucinant !

Désolé, mais je viens de lire un document qui m’a donné envie de pousser un fort coup de gueule !

Graph_allucinant Grâce à la lettre ITRmanager, publiée par mon ami Guy Hervier, j’ai découvert l’existence d’un document sur les impacts de la sécurité “DRM” (Digital Right Management) dans mon système d’exploitation “favori”, Windows Vista.

La version originale, en anglais, a été publiée par Peter Gutmann, en Nouvelle Zélande.
Une version, en français, a été traduite par Charles Longeau.

Je serai bref.

Les faits

Pile_of_money Le titre de ce document est très clair :

Analyse du coût de la protection de contenu de Windows Vista

Il s’agit d’un texte long, de 12 pages, technique, non polémique, documenté, précis ; en un mot, c’est une analyse remarquable.

Je pense que tout informaticien d’entreprise est capable de le comprendre. L’heure qu’il consacrera à sa lecture sera l’un des meilleurs investissements qu’ll puisse faire pour éviter de prendre des décisions catastrophiques en ce début d’année 2007.
Tout professionnel de l’informatique doit lire ce texte ; nul n’en sortira indemne.

Peter Gutmann en propose, en introduction, un résumé pour décideurs pressés :

“Les spécifications de la protection de contenu de Vista pourraient très bien constituer la plus longue annonce de suicide de l'histoire.”

Wake-Up Call

Guantanamoprisoner_1 Jamais, au grand jamais, dans mes rêves les plus insensés, je n’aurais pu imaginer que l’hystérie sécuritaire autour de la protection des contenus, DRM en clair, puisse pousser une entreprise, supposée intelligente, Microsoft, à des actions aussi aberrantes, démentielles.

Ce document montre à quelles contraintes, matérielles et logicielles, sont soumis les PC qui pourront faire fonctionner Vista lorsqu’ils seront équipés d’un lecteur de “Contenu de première qualité (CPQ)”.  De quoi s’agit-il ?

En langage simple, ces contenus de première qualité sont des films, des vidéos, des musiques ou autres contenus multimédias protégés par DRM et dont on souhaite éviter le piratage.

Top_secret Ce qui est hallucinant, c’est que tout l’écosystème des PC est impacté par cette hystérie sécuritaire.  Sorties vidéos et sons, cartes graphiques, en clair tous les composants de ces PC et les logiciels qui les pilotent doivent être modifiés pour garantir “l’inviolabilité” de la chaîne de transmission de ces informations classées “Top secret confidentiel défense”.

Le simple fait d’essayer de lire un DVD, un DVD-HD ou un Blu-Ray que le PC reconnaîtra, à tord ou à raison, comme coupable de contenir un CPQ non original déclenchera toute une série de réactions qui pourront rendre ce PC inutilisable, y compris pour des usages non multimédias.

Les impacts de cette situation se feront sentir aussi dans les entreprises qui installeraient des PC “Vista Ready” avec Windows Vista, même si la consommation de ces CPQ est très faible en milieu professionnel.

Je ne vais pas détailler, dans ce blog, le contenu factuel et précis de ce document, qui démonte clairement toutes les implications de ces choix techniques.


L’absurdité des DRM

Old_safe - Les protections techniques de ces DRM sautent très vite, quelle que soit la technologie utilisée.

- Les protections juridiques de ces DRM n’ont aucun impact sérieux sur l’activité des professionnels du piratage, comme l’on clairement montré les 5 dernières années. 
Il suffit de visiter n’importe quel marché asiatique ou de naviguer sur Internet pour trouver tous les contenus multimédias soi-disant protégés.
- Par contre, ces protections DRM empoisonnent la vie quotidienne des utilisateurs raisonnables qui n’ont pas vocation à se transformer en criminels, passibles de lourdes peines de prison, évidemment inapplicables.

Dans moins de 2 ou 3 ans, les DRM auront disparu du marché, remplacés par des modèles économiques raisonnables, mixant contenus gratuits et contenus payants.


DSI : action immédiate

Drm_vista_1 Je suis convaincu que, après la lecture de ce document, il n’existera plus un seul DSI qui osera installer la version “actuelle” de Windows Vista anti DRM. 
Par contre, s’ils en existent, j’aimerais bien avoir, dans les commentaires de ce blog, le point de vue d’un DSI qui, après avoir lu complètement le texte de Peter Gutmann, a encore envie d’installer Vista.

Je recommande, de toute urgence, aux DSI, un boycott total de toute version de Windows Vista Professionnelle utilisant ces absurdes protections DRM.

Il y a, parfois, dans la vie d’un DSI, des décisions de bon sens qui s’imposent naturellement ; celle-là en est un bon exemple.


2007 : mes anticipations

Anticipation_1 Bilans 2006, prévisions 2007 : tous les cabinets d’études de marché, tous les gurus se livrent à cet exercice de début d’année.
Je vais, pour la première fois sur ce blog, ajouter ma voix à ce concert de prévisions, en en précisant les limites de l’exercice.

Je préfère parler d’anticipations, plutôt que de prévisions. Elles seront basées sur ma vision des évolutions des usages des technologies, mes expériences quotidiennes auprès d’entreprises innovantes ; elles ne s’appuient pas sur des enquêtes précises et quantitatives.
Ces anticipations contiennent aussi une forte part de subjectivité ; on espère souvent que ce que l’on souhaite se produira !

Environnement professionnel, uniquement

Le Système d’information des entreprises est mon seul domaine de compétence ; je ne souhaite pas parler des tendances dans les usages grand public.
Je vais donc essayer de répondre à une question simple :

Quels seront, dans les entreprises, les principaux changements constatés le 31 décembre 2007 par rapport au 1er janvier 2007 ?

Explorateur Au risque de vous surprendre, je vous annonce que l’exercice auquel je me livre est simplissime ; anticiper ce qui va se passer dans les SI des entreprises est devenu, aujourd’hui, un jeu d’enfant. La recette :

        Observer ce qui se passe dans ... les usages grand public !
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Innovation_2003_2 Vers 2003, il s’est opéré un basculement brutal du sens de transfert des utilisations innovantes de l’informatique.
Avant cette date, les nouveaux outils : PC, messagerie, fax... étaient introduits en priorité dans les grandes entreprises, puis gagnaient les PME avant de se diffuser dans le grand public

Innovation_2004 Depuis 2004, on a assisté à un renversement de la direction du vent de l’innovation.
Le grand public est devenu le champ de diffusion de toutes les innovations : haut débit Internet, Chat, photo numérique, Webmail, blogs, Wikis... Elles sont ensuite, avec retard, introduites dans les entreprises petites ou grandes.
Essayez de trouver une seule innovation importante, dans le domaine des technologies de l’information, qui, sur la période 2004 - 2006, se soit diffusée en priorité dans les entreprises ; je n’en ai identifié aucune !

Tous ces nouveaux outils trouveront, un jour, leur place dans le monde professionnel ; la seule incertitude : quand ?


2007 : une année de transition

C’est, à mon avis, la caractéristique dominante de l’année qui commence.  Les entreprises vont :
- Faire durer les solutions existantes qui fonctionnent.  Les PC sous Windows XP ou 2000, les messageries Exchange et Notes, les ERP tels que SAP ou PeopleSoft resteront les outils dominants en 2007.

Deadend_1 - Faire l’impasse sur les nouvelles versions d’outils traditionnels.  Windows Vista, Office 2007 ou autres évolutions d’outils correspondant aux solutions “Pre Web 2.0” n’offrent pas de valeur ajoutée suffisante pour justifier un investissement important sur des “pseudo-innovations”.

- Lancer de nombreuses expérimentations, à petite échelle, sur de nouvelles technologies disponibles dans le grand public, pour en vérifier les avantages potentiels pour leurs activités professionnelles.
Quels seront les axes principaux de ces projets pilotes ? 
Je vous propose une dizaine d’innovations à expérimenter en 2007.


2007 : innovations dans les usages

L’ordre dans lequel ces dix “innovations” sont présentées n’a pas de valeur particulière ; chaque entreprise pourra choisir, en fonction de ses priorités, celles qu’elle souhaite expérimenter.

1 - La “recherche” comme outil majeur.
Longue_vue Nous avons tous acquis, sur le Web, la maîtrise d’un moteur de recherche.
Je pronostique que la recherche, sur l’ensemble du Système d’Information, sera l’une des “killer applications” de l’année 2007.
Les outils de recherche pour le Web, les données sur votre PC, vos messageries ou l’intranet sont disponibles, opérationnels, économiques.
Plus de 50 entreprises ont déjà installé en France des outils, tels que la GSA, Google Search Appliance, qui permettent d’activer la fonction recherche sur l’ensemble de son SI. Ce nombre devrait exploser en 2007.

2 - Bureautique 2.0
Google_docs_1 Je prévois qu’une vingtaine de grandes entreprises françaises auront, fin 2007, des réalisations pilotes opérationnelles en Bureautique 2.0, totalisant plus de 100 000 utilisateurs. 
Le nombre de PME/TPE ayant sauté le pas sera beaucoup plus élevé, car elles ont maintenant à leur disposition des solutions gratuites de qualité.

3 - Flux RSS et portails
Abonnement_flux_rss_1 L’usage des flux RSS est encore embryonnaire dans les entreprises.  L’utilisation de portails personnalisés, tels que Netvibes, comme point d’entrée sur des dizaines de flux RSS rencontrera certainement un très grand succès et devrait, enfin, donner aux salariés une raison valable d’utiliser un portail ! 

4 - Outils de communication synchrone
Webcam_1 IM, Chat, Web-conférence, Webcam sont tellement banalisés dans le grand public qu’ils ne peuvent plus être ignorés dans l’entreprise. Leur diffusion, en complément des outils asynchrones tel que la messagerie, devrait rencontrer de moins en moins de réticences, maintenant que des versions professionnelles et Open Source, de ces outils existent.

5 - Services participatifs : Wikis & Blogs
Blogs_microsoft_france_1 Qu’ils soient réservés à des usages internes ou accessibles aux clients, les blogs d’entreprise font une percée timide.  Les grandes entreprises informatiques telles que Google ou Microsoft ont sauté le pas.
Il y a 38 blogs référencés sur le site de Microsoft France. La difficulté de la démarche est apparente quand on fait l’effort d’en visiter quelques-uns : certains sont encore listés alors que les personnes ont quitté Microsoft ; d’autres sont inactifs depuis plusieurs mois.
Pour les Wikis, la démarche est encore plus complexe ; il est surprenant de constater à quel point il est difficile d’expliquer ce qu’est un Wiki et quels en sont les avantages potentiels.

6 - Externalisation des infrastructures et services génériques
Data_center_1 Les moyens industriels mis en œuvre par les grands du secteur, Amazon, eBay, Google ou Microsost leurs permettent de proposer des solutions sécurisées, fiables, à des prix très compétitifs, que les solutions intranet ne permettent pas d’obtenir. 
Avant d’abandonner leurs propres serveurs, les entreprises vont expérimenter ces solutions pour des services génériques, tels que la messagerie ou le partage de documents.

7 - Acceptation de la logique des solutions ß
Beta_software Popularisés par des produits comme Gmail, les versions ß de services de bonne qualité sont, progressivement, acceptées par les entreprises.  Le principe de base de ces logiciels ß est que les fonctionnalités sont en perpétuelle évolution et qu’il n’existe plus de changements de versions périodiques. A tout moment, votre service Web favori peut vous proposer une nouvelle fonctionnalité à laquelle vous ne vous attendiez pas. 
Pour les entreprises encore scotchées à la démarche surannée du cahier des charges, c’est un gros choc !
Même Microsoft s’y met !

8 - Téléphonie IP “Low cost”
Vieux_telephone_2_1 Très progressivement rassurées par la bonne sécurité et attirées par les brutales réductions de coûts qu’elles permettent, les entreprises entrouvrent la porte aux solutions plébiscitées par le grand public telles que Skype ou Gizmo.
Les expérimentations 2007 les plus intéressantes se feront autour des solutions Open Source Asterisk de PABX, soit en interne soit, de plus en plus, en mode hébergé.

9 - Dépenses forfaîtées
Solution_mobile_forfait_1 Pour mieux maîtriser leurs budgets, les entreprises vont privilégier les fournisseurs qui leur permettent de forfaiter leurs dépenses.  Ces solutions seront proposées dans de nombreux domaines :
- Accès aux réseaux filaires
- Réseaux mobiles données, Edge, 3G et HSDPA
- SaaS (Software as a Service) : SalesForce Team edition pour les PME propose une version pour 10 personnes à 9 euros/mois/utilisateur.
- Bureautique 2.0 : Ce seront les services qui vont, le plus rapidement, généraliser le forfait mensuel.
- Mise à disposition de ressources d’infrastructures, de stockage de données, de vidéo et d’images à des coûts très bas, voire gratuitement.

10 - Sécurité
Mexican_border_1 L’ouverture des SI devient la norme, et non plus l’exception. Il faut, progressivement, abandonner la logique de la protection “géographique”, type Firewall, qui demain, fera de plus en plus penser à une ligne Maginot archaïque.
La nouvelle approche demande de passer à une vision centrèe sur les personnes, autour d’une authentification forte des identités, services et données. Les frontières entre Internet, intranet et extranet deviennent de plus en plus floues.
De nouveaux acteurs, tels que Sxip, vont proposer des solutions qui permettent d’étendre, aux solutions hébergées, les avantages d’un SS0 (Single Sign On) et aideront à réduire la légitime inquiétude des RSSI (Responsables Sécurité des SI) quand leurs entreprises utilisent des Services Web hébergés tels que Salesforce ou Google Apps !


2007 : changements dans les offres des fournisseurs

L’offre va aussi affronter 2007 comme une période de transition. 
Je prévois 5 évolutions significatives.

1 - Mouvement vers le grand public des fournisseurs entreprises.
Cisco_at_ces_1 Les fournisseurs qui, traditionnellement, s’étaient réfugiés sur le seul marché des entreprises, reviennent rapidement sur le marché grand public, seule source de croissance pour les années qui viennent.
IBM propose en priorité le processeur Cell sur la PlayStation 3.  Cisco, après le rachat de Linksys, essaye d’imposer sa marque dans le grand public.

2 - Marché professionnel, "délaissé" par les fournisseurs.
Digital_natives_1 Le marché des entreprises sera, de plus en plus, considéré comme secondaire, plus lent, moins rentable que le marché grand public. 
Les DSI des grands comptes vont ‘faire la gueule” quand ils se rendront compte que les fournisseurs préfèrent proposer leurs innovations en priorité aux “digitaux natifs” !

3 - Forte tension sur les prix
Rebajas_1 L’année 2007 verra une forte baisse des coûts des services transverses universels, sous la pression des offres grand public qui deviennent crédibles en environnement professionnel.
Le mythe des solutions dites professionnelles, supposées proposer une QoS (Quality of Service) bien meilleure, mais à des prix prohibitifs, commencera à voler en éclats quand les DSI raisonnables se rendront compte que les solutions grand public proposent une qualité de service suffisante pour beaucoup moins cher.
Installer, dans ses agences bancaires ou ses magasins, deux accès de fournisseurs ADSL grand public différents, chacun offrant 20 Mbit/s à 30 euros/mois ?  Pourquoi pas, quand une liaison, dite professionnelle, me propose 2 Mbit/s à 500 euros !

3 - Réduction des “méga-contrats”
Pharaon_2 Les contrats pharaoniques, en milliards de dollars, vont se raréfier en 2007.  Externalisation, outsourcing, intégration, les principaux créneaux qui permettaient aux fournisseurs d’annoncer des signatures aux montants “éneaurmes” vont, progressivement, se raisonnabiliser, en durée et en montant.

4 - Début de consolidation de l’offre Web 2.0
Deux phénomènes importants vont secouer le marché de l’offre de solutions Web 2.0 en 2007 :
Gladiators_1 - L’émergence d’un acteur puissant, Google. Même si Microsoft, IBM et Google disent publiquement qu’ils ne sont pas en concurrence directe sur le marché des entreprises, ils se préparent à une guerre sans merci dont les premières escarmouches auront lieu en 2007.
L’annonce conjointe, par IBM et Yahoo, de OmniFind, un outil de recherche proposé gratuitement aux entreprises, pour contrer la Google Search Appliance ; Google Apps pour attaquer Exchange et Notes, chacun des camps fourbit ses armes ; “Vae Victis” !   

Barracudas - Les autres fournisseurs, disposant d’excellentes solutions, mais sans les ressources financières et marketing des nouveaux géants, vont créer des fédérations d’offres regroupant plusieurs composants.
L’annonce récente de Suite Two par Intel, proposant Wikis, blogs et autres services est un signe avant coureur d’un mouvement qui va s’accélérer.

5 -  Flottement dans la stratégie des grands fournisseurs de logiciels
Crossroad Les grands fournisseurs “legacy” des entreprises sont pris entre deux feux :
- Ils ne peuvent pas rater le mouvement vers le Web 2.0 et l’Open Source.
- ils ne veulent pas, non plus, mettre en péril leurs modèles économiques anciens, de ventes de licences logicielles, qui sont incompatibles avec les nouveaux modèles économiques centrés sur la commercialisation de services.
Le même problème se posera, rapidement, aux grands cabinets de conseil qui vivaient, très bien, de la mise en œuvre de ces grands logiciels.
Il s’ouvre une “fenêtre de tir” de 12 à 18 mois pour les acteurs rapides qui prendront des parts de marché importantes avant que les Microsoft, SAP, IBM Global Services, Accenture et autres Oracle ne basculent, sérieusement, sur le marché des solutions Web 2.0.


2007 : Plan d’action pour DSI

Si vous pensez que certaines de ces anticipations sont raisonnables, je vous propose un plan d’action autour de deux axes clefs :

- Choisir de 3 à 5 thèmes d’innovation à expérimenter dans l’année. 
Les choix se feront, entreprise par entreprise, en fonction de vos opportunités métiers, des urgences ou des demandes latentes des utilisateurs.

- Profiter au maximum de cette période de flottement dans la stratégie de vos grands fournisseurs traditionnels pour obtenir des conditions financières “intéressantes”. 
Sale_ticket_1 Nous rentrons dans une période de “soldes” des solutions en fin de vie.  Si vous acceptez d’utiliser des outils de la saison précédente, Web 1.0, vous pourrez vous équiper avec des produits de marques (anciennes) pour pas cher !
Même si vous n’avez pas l’intention de basculer rapidement sur un WebMail, il n’y a rien de tel qu’un projet pilote avec 100 personnes pour semer la panique chez vos fournisseurs actuels ;ils vous feront, immédiatement, des contre-propositions à prix cassés !

Fin 2007, vous y verrez beaucoup plus clair :
- L’offre se sera consolidée, améliorée, industrialisée.
- Vos expérimentations vous auront permis de mieux comprendre comment vos “clients”, internes et externes, utilisent ces nouveaux services.

Tempte_2008_2009 Après une année 2007 ‘intéressante”, vous serez mieux armé pour attaquer 2008 et 2009 qui seront, à mon avis, des moments de brutales mutations.
Nous aurons souvent, au cours de cette année, l’occasion d’en reparler.

Ai-je négligé une évolution importante pour 2007 ?
Etes-vous en désaccord profond avec mes anticipations ?
Vos commentaires enrichiront notre vision de ce qui pourrait se passer en 2007.


Le mot le plus dangereux de la langue informatique ?

Pige_loup Ce mot est universellement utilisé, par tous les éditeurs de logiciels, les sociétés de services, les fournisseurs de matériels et la majorité les DSI.
Ce mot a une image très positive ; l’employer pour parler de sa stratégie est un signe de grande maturité.

Ce mot est, sera, la cause d’un maximum de catastrophes dans les Systèmes d’Information (SI) des grandes organisations s’il ne disparaît pas, rapidement, de notre vocabulaire, de notre façon d’appréhender le futur des SI.

Parlant ainsi, je prends le risque, que j’assume, de me mettre à dos tout le Gotha des fournisseurs, qui tire l’essentiel de ses revenus des erreurs commises au nom de ce mot magique.

Aliens_2 A votre avis, quel peut être ce mot “Janus” ? C’est :

                           

                 Intégration

 

Il existe sous plusieurs formes et je mets dans un même sac ses déclinaisons les plus fréquentes : Intégré, intégrateur, système intégré...

Ma définition du mot intégration ne fera pas plaisir à tout de monde !

Intégration = réponse des faibles face à la complexité

Un message aussi fort, aussi à contre-courant de la culture informatique dominante actuelle, ne peut pas être asséné sans justifications ; je vais m’essayer à ce redoutable exercice.


Intégration, une fausse bonne idée ?

Puzzle_sans_images_1 Il est très difficile ne ne pas être d’accord avec les promesses des sirènes de l’intégration ; vous en connaissez les merveilleux avantages :Ils vous parlent tous des Systèmes d’Information Intégrés (SI2, prononcer S hideux !)

- Tout fonctionne de manière harmonieuse.
- Un seul “Intégrateur” prend en charge votre Si et vous soulage de toutes les difficultés.
- Chaque application est cohérente avec toutes les autres.
- Chacune des 2 648 pièces du puzzle de votre SI2 a sa place, une seule place, et s’intègre parfaitement avec les pièces voisines.
- Les données sont stockées une seule fois, en un seul endroit
- .... (Je vous laisse le soin de trouver d’autres vertus à l’intégration.)


Intégration, source de nombreux “maux” des Systèmes d’Information

Et si l’intégration était une mauvaise idée, un concept à oublier ?
J’entends déjà les hurlements des grands cabinets de conseil, des grands éditeurs de logiciels qui ont construit leur “business model” sur l’intégration.

Chains Toute entreprise qui prend le chemin de l’intégration pour construire son SI se retrouve, très vite, confrontée à des problèmes majeurs, et qui vont en empirant avec le temps :
- Délais et budgets de mise en œuvre de ces solutions intégrées.
- Inflexibilité croissante des solutions.
- Dépendances accrues vis-à-vis des fournisseurs, des intégrateurs.
- Incapacité à changer facilement un élément défaillant.
- Difficultés pour profiter des innovations technologiques.

Dans un monde imprévisible, où la capacité à faire évoluer très vite tout ou partie de son SI devient un avantage concurrentiel majeur, les chaînes de l’intégration se feront de plus en plus pesantes.


La démarche des Intégrateurs

Illusionist Je suis très “admiratif” du talent d’illusionnistes des grands intégrateurs, qu’ils soient sociétés de services ou fournisseurs de solutions.

Ils ont réussi à masquer la cruelle réalité des solutions intégrées et tenir un discours lénifiant qui a endormi la méfiance de milliers de DSI et Dirigeants. 
Leur message marketing, parfaitement rodé, sait jouer sur les frustrations des dirigeants qui comprennent mal les enjeux des SI et sur les difficultés, normales, des DSI. 

L’expression qui, probablement, a le plus servi et a fait le maximum de dégâts est  : “Core Business”. 
Le discours mortel, souvent présenté sur un terrain de golf, ressemble à cela :
Golf_players “ Cher Monsieur, votre “Core Business”, c’est la banque, la chimie, l’énergie...Notre “Core Business”, ce sont les Systèmes d’Information.  Vous nous confiez votre SI, et comme nous l’avons fait pour de très nombreuses entreprises de votre secteur, nous assurerons l’intégration de votre SI pour que vous puissiez consacrer toute votre énergie à votre métier.”

Pour éviter de trop mauvaises surprises, je vous propose une règle de management très simple :

“Tout contrat d’intégration qui dépasse 12 mois et 3 millions d’euros est un mauvais contrat qui doit être refusé.”

Shark_1 Je ne peux m’empêcher de trembler quand je lis que l’un des derniers contrats signés en 2006, par IBM et Siemens, pour l’intégration du SI de l’armée allemande, atteint les 7 milliards de dollars.  Je suis désolé pour ce client de devoir lui annoncer, avant même le début du contrat, que ce sera un échec.

Plane_crash_1 Je ne peux m’empêcher de trembler quand je lis que le MINEFI, Ministère des Finances en France, a signé un contrat d’intégration pour installer SAP pour la gestion des finances publiques, projet Chorus, quand il est facile de comprendre qu’un progiciel de ce type ne peut pas être la solution d’un problème aussi unique.

Un développement spécifique, en Java ou PHP, utilisant un maximum de composants déjà existants, répondrait beaucoup mieux au problème posé, 3 fois plus vite et avec un budget de 3 à 5 fois plus petit.  Je sais, le “sur-mesure” n’est pas à la mode, voir plus loin sur le comportement “Panurge” de la profession informatique.
C’est une bonne nouvelle pour SAP, c’est une bonne nouvelle pour les intégrateurs choisis, c’est une mauvaise nouvelle pour nous tous, les contribuables, qui devront payer la facture.

Heureusement, les derniers chiffres publiés par les grands cabinets d”études de marché sont encourageants en montrant que la durée et le coût moyen de ces grands contrats d’intégration ont baissé en 2006.


Les DSI face à l’intégration

J’ai un peu de peine à écrire ce texte après les fêtes de Noël et à priver des DSI du beau cadeau que leur promettaient les Intégrateurs : un “SI2” sans soucis.

Loup_au_pige Construire un SI de qualité est une tache complexe, épuisante, mais passionnante. L’essentiel est de ne pas se tromper de stratégie ; en 2007, plus que jamais, l’intégration est un cul-de-sac.
La première étape, dans la bonne direction, consiste à sortir du piège de l’intégration et à basculer, immédiatement, dans une logique de composants.

Se libérer des solutions intégrées est difficile, long, douloureux et pénible.  Cela ressemble beaucoup à une cure de désintoxication pour alcooliques ou drogués.
C’est aussi le dur chemin que doivent faire les personnes qui ont le courage d’abandonner une secte religieuse, qui est une autre image qui me vient à l’esprit quand on parle d’intégrateur.
Mass_wedding_1 Les sectes religieuses “performantes” sélectionnent en priorité de nouveaux clients très riches.  Ils ne les rejettent que quand ils sont définitivement ruinés.
Toute ressemblance entre le comportement des sectes et des intégrateurs serait une simple coïncidence !


Dés-intégrer un Système d’Information : comment ?

Demineur_2_2 Dés-intégrer un SI est une tache difficile, qui me fait penser aux démineurs qui doivent éliminer le danger, une bombe à la fois.  Semer un champ de mines se fait en quelques heures, déminer le même territoire prendra des semaines ou des mois.

Le mot “positif”, qui se substitue au mot intégration est :

                              Composants

La séparation des composants d’infrastructures, des composants applicatifis, et des composants de services, est, plus que jamais, le seul chemin qui mène au succès.
Lego_pyramid La démarche composants est très ancienne ; depuis plus de 20 ans, les approches objets ont fait, petit à petit, leur trou.  Les entreprises innovantes qui se sont appuyées sur les premiers langages objets tels que SmallTalk ou Java ont gagné beaucoup de temps et d’efficacité.

L’arrivée du Web; et en particulier du Web 2.0, permet maintenant de généraliser cette approche à un niveau d’agrégation plus élevé.  Les Services Web 2.0 sont des composants, les réseaux sont des composants.

Un exemple simple, voire simpliste, pour comprendre la différence entre intégration et composants est celui des navigateurs Web.
IE6 est un navigateur intégré à Windows ; il est quasiment impossible de l’éliminer.  Microsoft a fait un pas dans la bonne direction avec IE7, qu’il est plus facile de désinstaller.
Firefox est un composant que l’on peut, en quelques minutes, installer, et dés-installer, de son PC, de son Macintosh ou d’un poste Linux.
Alors, IE ou Firefox, quelle est la solution la plus intelligente ?

Liste_moteurs_recherche Un autre exemple est celui des moteurs de recherche.  Microsoft et Yahoo, qui essaient de détrôner Google de son leadership dans ce domaine espèrent réussir en se disant que l’adhérence d’un client à un moteur de recherche est très faible ; ils ont raison ! 
C’est un très bon exemple de composants, c’est une très bonne nouvelle pour les clients.  Si je ne suis pas satisfait des résultats d’un moteur de recherche, je ne suis qu’à un clic d’un autre moteur; J’ai, en permanence, dans mon navigateur Firerox, 7 moteurs de recherche à ma disposition.

Que cette liberté retrouvée des clients fasse peur aux fournisseurs qui avaient bâti leur fortune sur des adhérences fortes, en clair l ‘intégration, je le comprends ; que ce soit une excellente nouvelle pour tous les clients, c’est aussi une évidence.

Bien comprise, bien gérée, la démarche composants redonne le pouvoir aux DSI ; ils peuvent, à tout moment, changer de fournisseur, de prestataires s’ils ne sont pas satisfaits des résultats obtenus ou si une innovation leur permet d’obtenir un meilleur service à moindre coût.
Post_it Ce qui est possible avec les navigateurs, les moteurs de recherche, les opérateurs de téléphonie mobile, les fabricants de disques durs externes peut, doit ( la norme, et non pas l’exception.
Le niveau d’adhérence à une solution, un service deviendra-t-il le premier critère de choix d’un DSI ?

Pour construire un SI, je préfère choisir une solution raisonnable, “Post-it”, qu’une solution parfaite “SuperGlue” !

(Ceci n’est pas vrai dans d’autres domaines ; les bricoleurs vous le diront !)


Un message d’espoir : la Dés-intégration est possible.

De plus en plus, des fournisseurs intelligents acceptent de jouer la carte des composants non intégrés.  J’en prendrais deux exemples :
Iwaylogo_1 - Information Builders, avec son offre iWay, propose environ 300 connecteurs pour relier la “Search Appliance” de Google à l’immense majorité des applications et bases de données “héritages” existantes.  Il vous suffit d’acheter les connecteurs dont vous avez besoin, un par un. Ceci ne les empêche pas de parler de “integrated solutions” !!! Il sera dur de faire disparaître ce mot !

- Salesforce.com se concentre sur le CRM, son métier de base (Core Business pour les snobs).  Avec AppExchange, il permet à d’autres éditeurs de logiciels de proposer des composants supplémentaires, un par un, dans les domaines aussi divers que les ressources humaines ou la finance.

Panurge_2 Un remarquable proverbe espagnol résume très bien la situation actuelle :

     “Mal de muchos, consuelo de tontos”

En Français : “Erreur de la majorité, réconfort des imbéciles”

Il est significatif, et dommage, qu’un proverbe équivalent n’existe pas en France.  Ce n’est pas parce que tout le monde fait une bêtise, va au “casse-pipe” qu’il faut s’y précipiter. Ces moutons de Panurge, remarquable photo de Mr Maltête, illustrent bien la situation !

Vous êtes prévenus !
Sortez au plus vite du piège mortel de l’intégration !


Bonne année 2007 !

Voeux_2007 En ces premiers jours de l’année, je vous souhaite à tous, lecteurs fidèles ou occasionnels, beaucoup de réussite et de succès dans vos projets Systèmes d’Information 2007. 

Je continuerai à écrire, modestement, pour vous aider dans vos métiers difficiles et passionnants, de professionnels de l’informatique.

Le millier de commentaires que vous avez écrit, au cours des neuf premiers mois de ce blog, est pour moi le meilleur encouragement à continuer dans cette voie.

J’espère aussi que vous aurez fait le plein d’énergie durant les fêtes de fin d’année et que la lecture du, long, texte qui suit, de mon premier blog de l’année, vous aidera à prendre les premières bonnes résolutions de 2007.

Merci à tous pour votre confiance et votre fidélité !