Impacts nuls des réseaux P2P sur les ventes de CD !
19/02/2007
Grâce à un article publié sur le site Arstechnica, j’ai découvert les résultats d’une étude scientifique très sérieuse qui démontre que :
Les ventes de CD n’ont pas été impactées par les réseaux P2P
Cette étude :
(L’impact des partages de fichiers sur les ventes de disques : une analyse empirique)
met à mal tout l’argumentaire des maisons de disques, les fameux “Majors”, qui en avaient fait la source de tous leurs maux.
Le contexte
Cette étude a été publiée en janvier 2007 dans le “Journal of Political economy”, qui existe depuis 1892, sous les auspices de l’Université de Chicago, l’une des plus prestigieuses du monde dans le domaine de la science économique.
Les deux auteurs sont des professeurs à Harvard et à l’Université du Kansas.
Ces informations devraient rassurer les personnes qui pourraient imaginer que l’étude a été financée par de dangereux éditeurs de logiciels de piratage.
L’étude et ses résultats
Le texte complet de l’étude est disponible en PDF, gratuitement, cela va de soi.
Avis aux lecteurs intéressés : il s’agit d’une longue étude scientifique, en anglais, de 42 pages, truffée d’équations et de tableaux de chiffres. J’ai eu “beaucoup” de mal à suivre toutes les démonstrations.
Il y a, heureusement, de nombreuses parties dans cette étude où les auteurs présentent des conclusions précises, dans un langage clair et accessible à tous.
Elle est aussi illustrée de quelques graphiques comme celui-ci qui montre que les ventes de CD et les volumes de fichiers échangés en P2P pour le même morceau de musique suivent des courbes...parallèles.
Des conclusions limpides
Malgré toutes leurs recherches et leurs analyses, les deux auteurs n’ont jamais trouvé une seule justification à l’idée que les échanges de musique sur les réseaux P2P ont eu un impact négatif sur la vente des CD musicaux.
Je citerai simplement l’une des phrases de leur synthèse :
“En nous appuyant sur nos cinq estimations les plus précises, nous concluons que l’impact ne peut pas avoir dépassé 6 millions d’albums. Alors que les “partageurs de fichiers” ont déchargé des milliards de fichiers en 2002, (ventes de 803 millions d’albums), les conséquences pour l’industrie (de la musique) n’ont pas représenté plus que 0,7% des ventes.”
Leur analyse indique aussi que, en 2005, l’ensemble de la baisse des ventes aux USA c’est concentré sur une seule société, Sony-BMG, à cause de très sérieuses difficultés internes liées à une intégration complexe !
Le message pour les majors est l’on ne peut plus clair :
Trouvez d’autres excuses à vos malheurs !
DRM, par exemple ?