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Recaptcha, une idée lumineuse !

Captcha_typepad Commençons par les captchas : vous avez probablement utilisé des captchas, sans forcement en connaître le nom.  Ce sont ces contrôles faits par une application qui vous demande de recopier un ensemble de lettres et de chiffres aux formes complexes, sur des fonds difficiles à lire.

L’objectif d’un captcha est de s’assurer que c’est une personne qui répond et non pas un automate informatique.
Ce nom est l’acronyme de :
Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart”.
Il a été choisi pour rendre hommage au professeur Turing, qui, le premier, avait imaginé un test permettant de déterminer si un ordinateur pourrait, un jour, se faire passer pour un humain.

Les premiers captchas ont été développés en 2 000 à l’Université Carnegie Mellon et utilisés pour la première fois par Yahoo.

Naissance des recaptchas

Une équipe de jeunes informaticiens de cette même Université Carnegie Mellon, aux USA, a eu l’idée lumineuse d’utiliser cette technique pour... aider à digitaliser des livres  !

Luis von Ahn, l’un des responsables du projet, estime à 60 millions le nombre de captchas utilisé chaque jour.  A raison de 10 secondes par opération, cela représente ... 150 000 heures de travail par jour !
C’est l’équivalent de 20 000 personnes à temps plein !

Et si l’on ne perdait pas ces heures, improductives aujourd’hui ?

Des milliers d’ordinateurs sont utilisés pour digitaliser des ouvrages anciens, écrits avant l’arrivée de l'informatique.  Les logiciels de lecture, OCR (Optical Recognition Character) sont très performants, mais buttent parfois sur des mots qu’ils n’arrivent pas à déchiffrer.
L’idée de l’équipe de Carnégie Mellon est la suivante : on va utiliser les mots que ces programmes OCR ne savent pas lire pour créer des captchas.

Recaptcha_exemp La méthode utilisée est la suivante :
On propose un captcha composé de deux mots :
- Le premier a déjà été identifié par l’ordinateur.
- Le second est celui que l’on cherche a comprendre.
- Si vous identifiez le premier, on fait l’hypothèse que vous allez interpréter intelligemment le second.  Par sécurité, ce deuxième mot sera présenté plusieurs fois, et ne sera confirmé que si trois personnes différentes ont donné la même interprétation.

Et... le tour est joué ; on fait d’une pierre, deux coups.
L’action préventive, s’assurer que c’est une personne qui répond, se double d’une action positive : un nouveau mot scanné a été identifié.

L’intelligence collective au service de la ... collectivité = Web 2.0

J’imagine assez bien ce qu’aurait pu être la solution “1.0” de ce problème :
des dizaines de personnes, devant leur écran, étant payées, mal, pour faire un travail peu passionnant.

Recaptcha L’équipe de Carnégie Mellon a découvert un filon de travail quasi infini, gratuit, de haute qualité, valorisant, car les internautes sauront qu’ils font œuvre utile chaque fois qu’ils résolvent un recaptcha.
Dans les semaines qui viennent, je suis persuadé que la grande majorité des sites Web, des blogs qui utilisent des captchas vont les remplacer par des recaptchas.
Sur le site du projet recaptcha, les API et autres programmes PHP nécessaires pour utiliser cette technique sont déjà disponibles.

L’investissement nécessaire, des serveurs X86 sous Linux, a été financé par Intel et Novell.

Voila encore une innovation comme je les aime, simple, efficace, à forte valeur ajoutée, qui s’appuie sur l’intelligence collective de millions de personnes.

Cette solution n’est pas parfaite ; de nombreuses études ont montré que des programmes complexes peuvent résoudre les captchas les plus classiques.

À nous de jouer !

Toutes les entreprises, qui souhaitent protéger leur site, peuvent, à partir d’aujourd’hui, participer à cet effort mondial de numérisation de la connaissance, sans dépenser un euro, en utilisant des recaptchas chaque fois qu’elles souhaitent contrôler l’accès au site

Recaptcha_for_email_2 Les recaptchas sont une remarquable arme antispam.  La version pour courriel est déjà disponible. Ceci demandera simplement, aux personnes avec qui vous communiquez, d’utiliser une seule fois le test recaptcha.

Dans ces deux cas, il est très probable que les personnes, qui auraient ‘râlé” parce qu’on leur imposait un test captcha, accepteront plus volontiers un recaptcha, sachant qu’elles font en même temps une bonne action.

Participer à une mission intelligente, bloquer spam et accès indésirables, ce double bénéfice fait que je suis persuadé que les recaptchas vont s’imposer très rapidement.

Bravo l’intelligence humaine ! Ce genre d’innovations redonne une bonne dose d’optimisme à ceux qui ont trop tendance à ne voir que le mauvais côté de la technologie.



Bravo, Dell : les PC Linux sont là !

Dell_announcing_ubuntu Lorsque que Dell Computer avait annoncé que l’écoute des clients redevenait prioritaire, j’avais publié un texte, en mars 2007, qui mettait en évidence que la première demande des utilisateurs qui s’étaient exprimés était d’’avoir des PC prééquipés avec Linux.

Bravo, Dell, le message a été entendu !


L’annonce du 24 mai 2007

L’image ci-dessus était celle qui accueillait les visiteurs sur le site de Dell, jusqu’à aujourd’hui.

Dell_ubuntu_computers_2 Depuis ce soir, 22h, heure de Paris, ces PC Linux Dell sont disponibles sur le site du constructeur.

Est-ce un événement “historique” ?
Je me méfie beaucoup de ce mot, mis à toutes les sauces, y compris dans le domaine sportif quand quelques personnes courant après un ballon ont marqué un but de plus que leurs adversaires !

C’est, pour le moins, un événement significatif.

Les premières offres.

Dans mon blog précédent, je “recommandais” à Dell de proposer l’offre suivante :
- Un PC de bureau et un portable.
- Une configuration « entrée de gamme », en termes de processeurs, cartes graphiques et disque dur.
- Une version de Linux, Ubuntu par exemple, préinstallée.
- Livrés avec Firefox et Open Office.
- Disposant de la garantie et de l’assistance normale de Dell.

Je ne vais bien sûr pas prétendre que Michael Dell ait pris ces décisions après avoir lu mon blog ! Néanmoins, difficile de ne pas être satisfait d’avoir aussi bien anticipé la réponse de Dell !

Que propose, en effet, depuis aujourd’hui, Dell ?
- Des machines économiques; le prix du portable et du premier fixe sont de $599.  Il y a aussi une machine haut de gamme.
- Un portable et deux machines fixes ; c’est mieux que ce que j’attendais
- Ubuntu comme version de Linux
- OpenOffice est installé ; Firefox aussi
Ubuntu_site_on_dell2_2 - Assistance et garantie : des progrès restent à faire, car, pour le moment, seuls les matériels sont pris en charge par Dell.  Pour les logiciels, Dell renvoie, pour le moment, sur le site de Ubuntu.

Il est amusant de noter que, en ce moment, Ubuntu “renvoie l’ascenseur ” en faisant figurer un PC Dell en première page !

Dell_support_tools_2 Dans la meilleure tradition Web 2.0, Dell a aussi annoncé la création d’un forum pour les utilisateurs de ses PC Linux.
Sur cette page, Linux figure même avant Windows Vista dans la liste des OS ! Un signe ?

Premières impressions

Je voudrais aussi mettre en lumière quelques points qui me semblent importants dans cette annonce :
- Les noms des PC Ubuntu sont les mêmes que ceux des machines Windows : Dimension, Inspiron et XPS (la marque haut de gamme, tout un symbole).  Il ne s’agit donc plus de PC “déviants”, mais des grands produits de Dell, simplement livrés avec un autre OS.

Dell_explains_open_source_2 - Il y a un petit texte, sur le site de Dell, expliquant, bien, les avantages des solutions Open Source.

- Les mêmes configurations, équipées de Windows Vista, coûtent $ 50 de plus. C’est un gros progrès avec la situation précédente, quand les PC Linux de Dell coûtaient... plus cher que ceux équipés de Windows.
Cela donne aussi une idée plus précise des prix auxquels Microsoft propose Windows aux grands fournisseurs. 
À comparer aux prix publics !

Dell_in_bed_with_linux - Michael Dell a testé, personnellement, pendant quelques semaines ces PC Linux avant de les mettre sur le marché ; je souhaiterais que beaucoup de dirigeants fassent la même chose avec leurs nouveaux produits, cela éviterait souvent des lancements calamiteux !

Bravo donc, à Dell, pour avoir tenu parole, écouté ses clients et répondu à leurs attentes.

Ce n’est pas si fréquent, dans le monde de l’informatique !


Alerte ! Duet : Déjà 250 entre(prises)2 en otages !

Hostages_2 La forme de ce titre peu vous surprendre : c’est simplement la mise en “facteur commun” dans la phrase :

Alerte ! Duet : Déjà plus de 250 entreprises prises en otages !


Duet, déjà des dégâts

Il y a quelques mois, j’avais alerté les lecteurs de ce blog sur l’arrivée du produit d’intégration le plus dangereux de l’année 2006, Duet, permettant d’accéder aux applications SAP depuis les outils Office de Microsoft. 
Il n’y a pas de moyens plus radicaux et plus puissants pour rester, “ad vitam eternam”, prisonnier de ces deux fournisseurs !

Manifestement, il y a quelques DSI, peu nombreux, qui n’ont pas lu mon blog!

Lakewood_church_3 Lors de la dernière réunion Sapphire 07, la grand-messe de ses adorateurs, organisée par SAP en avril 2007, Microsoft et SAP ont annoncé qu’ils avaient déjà convaincu environ 250 entreprises de devenir clients de Duet, et avoir vendu 400 000 licences.

Même si ce chiffre peut paraître important, il ne faut pas, encore, dramatiser.
Microsoft annonce 500 millions d’utilisateurs d’Office dans le monde ; la pandémie n’est pas encore en marche, car cela représente moins de 1/1000 des utilisateurs d’Office qui ont, pour le moment, été contaminé par Duet.


Duet, déjà de nouvelles versions annoncées.

Sapphire 2007 a été l’occasion pour nos “duettistes” d’annoncer les prochaines versions, 2 et 3, de leur virus Duet.
La version 2 devrait arriver fin 2008 et Duet 3 est annoncé avec Office 14, la prochaine version de cette suite.
Il reste encore un peu d’espoir qu’Office 14 ne voie jamais le jour, si les entreprises, d’ici là, basculent massivement sur des outils bureautiques 2.0 en mode SaaS, (Software as a Service).

Jackpot_duet Je ne sais pas si Leo Apotheker, député CEO de SAP, s’est rendu compte du “double” sens de la phrase qu’il a prononcé lors de cette réunion Sapphire 07, en disant :
"Microsoft and SAP are embarking on a richer relationship with Duet 2.0 and 3.0"

Richer = Plus riche : voilà au moins qui a le mérite de la clarté !
Duet serait-il le nouveau “Jackpot” pour nos deux larrons, qui pourraient s’émouvoir de l’essoufflement des ventes de leurs licences traditionnelles.


Des variantes du virus Duet, déjà annoncées

Microsoft n’a manifestement pas l’intention d’en rester là. 
Des annonces récentes indiquent que la démarche Duet va être reprise dans d’autres domaines.
Snapts serait le nom de l’équivalent Duet pour Microsoft Dynamics, l’ERP orienté PME.
Il sera intéressant de voir comment vont réagir les forces commerciales de Microsoft, chargées de commercialiser Dynamics, quand elles rencontreront chez leurs prospects leurs équivalents de chez SAP s’appuyant sur Duet pour vendre leur propre ERP aux PME. SAP a clairement annoncé que c’est devenu pour eux un marché prioritaire.

Un autre produit a été annoncé récemment :
LOBi (Line of Business Interoperability for Office SharePoint Server),
Faudrait-il écrire : LOBBY ?
"Office Business Applications est une partie de la stratégie de Microsoft de transformer la prochaine version d'Office, Office 2007, en une suite logicielle pour le décisionnel, la gestion de contenu, et le travail collaboratif", explique Chris Capossela, de Microsoft. Et d'ajouter qu'il s'agit également de profiter de “l'interface très populaire d'Office dans les entreprises”.

Toutes ces annonces vont dans le même sens :
Medecin_peste_2 Essayer de lutter contre la montée rapide des navigateurs comme interface universelle en leur opposant l’archaïsme d’une suite bureautique obèse.
Même s’il est peu probable que les entreprises se laissent prendre à ce piège grossier, il n’est pas inutile de tirer, une fois de plus, le signal d’alarme pour éviter à des DSI d’attraper une maladie grave.


Comment se protéger de Duet ?

Comment échapper aux ravages conjugués de l’intégration et de la double dépendance, un cocktail très dangereux ?

Je vois au moins trois pistes possibles pour se mettre à l’abri du virus Duet.

- Garder SAP et Office, mais ne pas acheter Duet
C’est une piste possible, mais très dangereuse, car votre entreprise ne sera jamais à l’abri des risques suivants :
- Un commercial plus convaincant.
- Un parcours de golf ou le DG est invité par SAP et/ou Microsott.
- L’arrivée d’un nouveau DSI qui veut porter bretelles et ceinture.
Cette piste, non irréversible, reste donc fragile ; il vaut mieux l’éviter.

- Abandonner SAP
Superglue5g_3 Abandonner SAP quand on a dépensé des dizaines de millions d’euros sur plusieurs années est un processus long coûteux, difficile. 
L’adhérence d’un Système d’Information SAPisé à ce logiciel est très forte.
Prendre cette décision, uniquement pour échapper à Duet, ne serait pas raisonnable !


- Abandonner Office

Eureka ! vous avez trouvé la bonne réponse.
Les solutions Bureautique 2.0, bien connues des lecteurs de ce blog, permettent, en quelques mois, de basculer l’essentiel de ses usages de la suite Office sur des services Web.  C’est une démarche :
- facile,
- rapide,
- rentable,
- et, ... qui vous met définitivement à l’abri de Duet
C’est l’anti virus parfait pour échapper à une possible attaque de Duet !

Caveat !

Vaudou_2 Dans un monde Web 2.0 qui bouillonne de dynamisme, d’innovations, de mashups, de souplesse, de réactivité, il est possible, nécessaire, indispensable de choisir des solutions qui ne rendent pas les entreprises prisonnières de leurs fournisseurs.

DSI “Duettisés”, je vous en supplie, pour préserver l’avenir du Système d’Information de votre entreprise, pour garder un “minimum” d’espace de liberté, brisez le “charme” qui vous a envoûté, retrouvez deux onces de bon sens et faites sauter vos chaînes avant qu’il ne soit trop tard !


Ergonomie administrative !

Rue_des_morillons_1_3 Un de mes amis espagnols a perdu sa carte d’identité lors d’un séjour à Paris.  Il a reçu une lettre lui annonçant qu’elle était retrouvée ; bravo pour l’efficacité !

Quel dommage que cet effort ne soit pas accompagné d’un minimum d’intelligence dans l’accompagnement administratif.

Rue_des_morillons2_2 Regardez la copie du document envoyé par le célèbre service de la rue des Morillons ; il est possible de répondre par mèl.

Bravo la modernité, mais... je n’avais jamais vu une adresse mèl plus “ergonomique” !


[email protected]

Difficile de faire plus “facile” à mémoriser !

Très perplexe, je me suis demandé quels étaient les objectifs “stratégiques” qui avaient conduit à ce choix ; après une longue réflexion, j’ai eu une illumination :
L’objectif est de faire faire des... exercices de mémoire aux personnes qui... perdent des objets !

Je croyais aussi que les adresses mel devaient être en minuscules.

Et si l’amélioration des relations entre l’administration et ses “sujets” commençait par des milliers de “petits” changements dans les actions quotidiennes, qui touchent des millions de personnes.

Est-il vraiment impossible de proposer une adresse mèl du style ?
objetstrouvé[email protected]

Il vaut mieux en sourire !


SaaS, c’est parti !

America_cup_spinnaker_2 Les solutions SaaS (Software as a Service) ont le vent en poupe.
L’offre de solutions, la demande des entreprises de toutes tailles explosent.
C’est un sujet que j’ai déjà abordé, y compris dans un texte récent qui parlait de deux grands acteurs, Salesforce.com et Google.

Saugatuck Technology
, une jeune société d’études de marché américaine, créée en 1999, vient de publier une remarquable étude sur le sujet.  Ils ont eu la gentillesse de m’envoyer une copie du rapport complet, payant.
Saugatucklogo_02_2 C’est, à mon avis, l’un des documents les plus pertinents sur le sujet que j’ai lu depuis longtemps. 
Les professionnels du secteur des logiciels, les entreprises qui se posent des questions sérieuses sur le sujet, auront tous intérêt à se procurer cette étude.
Un “management summary”, gratuit, est aussi disponible sur le site de Saugatuck ; après inscription sur leur site, on reçoit un document PDF.


SaaS : les trois étapes de l’évolution

Saas_three_waves_2 Saugatuck présente un modèle en trois étapes pour le développement des solutions SaaS :
- Une phase “early adopters”, commencée en 2003, et focalisée sur des applications mono fonctions, CRM en priorité.
- Une phase “mainstream”, démarrée fin 2006, pendant laquelle les entreprises adoptent massivement les solutions SaaS et commencent à les relier aux solutions traditionnelles.
-Une phase “ubiquitous”, à partir de 2010, pendant laquelle vont dominer les solutions “inter-entreprises”.
Les enquêtes qui ont donné lieu à cette étude ont été réalisées aux USA.  Le point de basculement, “tipping point”, est situé au début 2007, c'est-à-dire en ce moment.

America_cup_boats Où en sont la France et l’Europe ? Les échanges que j’ai eu récemment avec les DG d’entreprises leaders dans le domaine, telles que Salesforce.com, me font penser que le retard est d’environ 3 ans, même si, de ce côté de l’Atlantique, quelques entreprises innovantes font la course en tête.


SaaS : évolutions de la demande.

Il n’est pas question de résumer en quelques lignes les 40 pages de ce rapport. J’en ai simplement extrait quelques chiffres qui m’ont paru significatifs.
- En 2010, 75 % des entreprises américaines utiliseront des solutions SaaS.
- En 2010, les entreprises grandes et moyennes utiliseront en moyenne 7 services SaaS.
- À la fin de 2008, les freins classiques à l’adoption de SaaS, sécurité, SLA, liens avec les applications legacy, auront disparu.
- En 2012, 40 % des entreprises auront relié des services SaaS “on the cloud” avec leurs applications traditionnelles, Intranet.
- En 2007, 53 % des grandes entreprises (CA > $ 1B) prévoient d’utiliser SaaS pour des applications “mission-critical”. En 2006, elles n’étaient encore que 13 % !
- Les premières implantations SaaS ont été pilotées directement par les directions opérationnelles ; elles sont maintenant prises en main par les DSI.

En clair, SaaS cesse d’être une curiosité pour quelques-uns et devient une option qui se généralise dans toutes les entreprises.


SaaS : évolutions de l’offre

Les principaux enseignements de l’étude Saugatuck sont les suivants :
- Création rapide, dès 2007, d’écosystèmes forts, autour des solutions leaders. Les 500 services SaaS, déjà disponibles sur AppExchange de Salesforce.com ou Webex Connect de Cisco en sont des bons exemples.
Saas_sip - Émergence, en 2008 de SIP (Solution Integration Platform).  Les SIP, construits autour des grands standards Internet et de XML, permettront de compléter les offres SaaS existantes par des développements sur mesure.
- La grande majorité des fournisseurs de SaaS se concentrent sur leur cœur de métier et ne développent pas de structures de services.  Ceci créera des opportunités pour les grands cabinets de conseil, surtout indiens (Wipro, Infosys, Tata...), et pour de nouveaux acteurs spécialisés, proposant des services à des prix plus concurrentiels que les acteurs traditionnels.
- Les ESB traditionnels (Entreprise Service Bus) seront complétés par des X-ESB (Extended ESB), permettant de relier les solutions SaaS “on the cloud” avec les applications legacy internes.

En résumé, même si les solutions SaaS ne vont pas, avant 2010, remplacer les outils internes existants, elles feront partie de la panoplie des outils utilisés par la majorité des entreprises et vont générer une forte demande de services pour relier ces deux mondes.


SaaS : quelles stratégies pour les entreprises, en 2007.

No_software_bernioff Il est urgent, pour les entreprises de toutes tailles, de tout secteur, de prendre en compte les solutions SaaS dans leur stratégie Systèmes d’Information.
SaaS sera l’une des réponses les plus économiques, les plus performantes pour construire des Systèmes d’Information flexibles et fiables.

Les DSI doivent aussi réfléchir, très vite, aux conséquences majeures de la mise en œuvre de SaaS sur leur existant. J’en citerai au moins trois :

- Quel avenir pour des infrastructures propres ?  Les grands acteurs du marché SaaS proposent des solutions aux rapports coût/valeur imbattable. 

- Comment se débarrasser, rapidement, des ERP “legacy”, inflexibles, hors de prix, intégrés ?  Les entreprises qui utilisent des solutions SaaS vont gagner des avantages concurrentiels majeurs, en terme de coûts et de flexibilité.
Old_way_of_working_2
- Réfléchir, immédiatement, à l’évolution des ressources humaines informatiques en place. Même si 50 % des équipes informatiques des grandes entreprises sont déjà “outsourcées” à des SSII, les réductions drastiques d’effectifs, rendues possibles par les solutions SaaS, doivent être prises en compte le plus tôt possible, pour éviter des catastrophes humaines.

SaaS représente l’une des plus fortes révolutions des 10 prochaines années, comme le montre clairement l’étude réalisée par Saugatuck.

Evil_angel L’ignorer, le minimiser, sont des luxes qu’aucune entreprise, aucun organisme public ne peut s’offrir, aujourd’hui.
- Les solutions SaaS, anticipées, bien gérées, représentent une extraordinaire opportunité pour les entreprises.
- Les solutions SaaS, ignorées, subies, représentent un risque majeur pour les entreprises.

Choisissez votre camp !