Previous month:
juin 2007
Next month:
août 2007

Fondation Mozilla, Firefox et Thunderbird

Mozilla_org_fx_tb_2 Un profond séisme secoue depuis quelques jours l’une des communautés les plus puissantes du monde de l’Open Source, la fondation Mozilla.
La fondation Mozilla est responsable de nombreux produits open source ;  les deux principaux sont le navigateur Firefox et le client email Thunderbird.

Mitchell_baker_2 Le 26 juillet 2007, la CEO de Mozilla, Mitchell Baker, a annoncé sur son blog, que la fondation souhaitait consacrer l’essentiel de son énergie, et de ses ressources, à Firefox.
Elle demande donc aux équipes Thunderbird de prendre leur autonomie et de créer une nouvelle structure pour les abriter.

Des centaines de commentaires ont immédiatement envahi la blogosphère ; leur lecture, sur le blog de Mitchell, est très instructive, si vous avez les 2 heures nécessaires !

Tristan_nitot Mon ami Tristan Nitot, responsable Europe de la Fondation Mozilla, a immédiatement publié un texte très clair, en Anglais pour le moment, dans lequel il explique la logique de cette décision.

Étant partie prenante dans cette décision, il est tenu à une grande mesure dans ses commentaires et son analyse, au demeurant très pertinente.

Étant plus libre de mes écrits sur ce sujet, j’ai envie de compléter l’analyse de Tristan par quelques commentaires, moins consensuels !


Solutions “legacy”, propriétaires et Open Source

Car_wreck_2 Deux des grands et classiques produits Open Source, OpenOffice et Thunderbird, appartiennent à la génération des solutions “clients lourds” ou obèses, correspondant aux infrastructures des années 90.
Comme les solutions propriétaires auxquelles elles essayent de se substituer, ces solutions sont aujourd’hui en fin de leur cycle de vie.

Selon les thèses de Christensen sur l’innovation, que j’ai déjà souvent cité sur ce blog, ces produits ne ... peuvent pas réussir !
- Ils attaquent de front les produits propriétaires dominants de Microsoft, Office et Outlook, avec des fonctionnalités identiques. Microsoft a tous les moyens nécessaires, marketing et financiers, pour contrer cette offensive.
- Les 600 millions d’utilisateurs payants d’Outlook, et les 500 millions qui utilisent une version “non achetée”, ont, au cours des 15 dernières années, acquis une maîtrise raisonnable de ces outils et seront réticents, à juste raison, pour accepter un changement qui ne leur apportera pas un avantage évident.
- Le principal avantage des solutions OpenSource, la gratuité, est un plus important pour un directeur financier, mais n’est pas essentiel pour les clients finaux, qui ne payent pas directement leurs outils bureautiques professionnels.
- La dimension Open Source est un plus important pour tous ceux qui sont sensibles à cette démarche, pour les personnes qui ont une vision ‘religieuse” de l’Open Source.  Ce ne sera jamais, pour des clients normaux, un argument suffisant pour changer d’outils.

Failure_2 En langage clair, cela signifie que je suis persuadé que Thunderbird ne sera jamais un produit leader, important, innovant.
Thunderbird est installé sur mon Macintosh depuis plusieurs années ; cela fait maintenant 2 ans que je ne l’ai pas ouvert.

Mozilla estime qu’il y a 5 millions d’utilisateurs de Thunderbird dans le monde ; le nombre d’utilisateurs de Firefox dépasse déjà les 100 millions. Sans commentaires !


La querelle des anciens et des modernes

La querelle des anciens et des modernes, du client lourd contre le navigateur, est présente aussi bien dans le monde des logiciels propriétaires que dans celui des partisans des logiciels libres.

Thunderbird ou Outlook, Office ou Open Office ne sont pas des solutions fondamentalement différentes pour les clients de ces logiciels.

La même guerre entre les anciens et les modernes se retrouve aussi chez les éditeurs traditionnels, tels que Microsoft, qui viennent du monde du client lourd, y dégagent l’essentiel de leurs marges et hésitent à sauter le pas vers le client Web.
J’y reviendrai dans un prochain texte, pour commenter les présentations faites aux analystes par tous les dirigeants de Microsoft le 26 juillet 2007 ; c’est fascinant.

Est-ce une coïncidence ? la présentation de Microsoft aux analystes financiers et l’annonce faite par la Fondation Mozilla ont eu lieu le même jour, le 26 juillet 2007 ?

Earthquakes_2 Où se trouveront, demain, les lignes de fractures et de conflits les plus forts ?
- Entre partisans des logiciels propriétaires et défenseurs de l’Open Source ?
- Entre défenseurs des clients lourds et promoteurs des “CWR”, Client Web Riche ?

Ce n’est pas une question anodine ; une alliance objective “Outlook et Thunderbird” contre “Firefox et IE 7” ? 
Poser la question, c’est déjà fournir des éléments de réponse.


Demain : Un troisième larron ?

Triangle_amoureux Un troisième acteur logiciel, apparu depuis peu, pourrait mettre tout le monde d’accord en gagnant, en solitaire la bataille.
Il s’agit, vous l’avez compris, des solutions SaaS, Software as a Service.

Lorqu’une entreprise utilise un service SaaS, elle ne se pose plus la question de savoir si les logiciels utilisés sont Open Source ou propriétaires. 
Cette question n’a plus de sens, car l’entreprise n’a plus accès aux logiciels, mais seulement à des services.

Deux familles de services SaaS pourraient exister :
- Les services fermés, sur lesquels on ne peut pas se relier.
- Les services aux API ouvertes, permettant de créer des ponts entre différents services SaaS ou entre des services SaaS et des solutions logicielles “legacy”.
Les premiers sont mort-nés ; tous les grands acteurs du marché, de Google à Salesforce.com, ont choisi la démarche API ouvertes.

Firefoxlogo Tout le monde l’aura compris : pour utiliser un service SaaS, point n’est besoin d’un client lourd ; un navigateur moderne suffit.
Firefox, par exemple ?


Fondation Mozilla : se concentrer sur Firefox, une décision courageuse

3270 Je pense que l’analyse stratégique de la Fondation Mozilla est la bonne ; l’avenir appartient aux Client Web Riche, aux Solutions SaaS.
Les clients lourds rejoindront, dans quelques années, les écrans 3270 dans tous les musées de l’Informatique.


Nous avons tous besoin de solutions logicielles innovantes, ouvertes, conformes aux standards du Web, multiplateformes et... économiques.

Firefox est, aujourd’hui, pour moi, et pour des dizaines de millions de personnes, l’outil logiciel avec lequel on passe le plus de temps.

Je suis heureux que les innovations continuent ; j’attends avec impatience Firefox 3, avant la fin de l’année 2007, qui permettra aussi de travailler off-line.

Mozilla_foundation_logo_2 Merci à la fondation Mozilla pour l’excellent travail réalisé sur Firefox.
Merci de continuer à consacrer votre énergie, votre enthousiasme, vos ressources à cet outil logiciel essentiel.

Demain, nous serons 300 millions, puis 500 millions, puis 1 milliard de personnes à démarrer notre “OAI” (Objet d’Accès Internet), PC Windows, PC Linux, Macintosh, PDA ou smartphone avec Firefox.
Pour réussir ce challenge, la fondation Firefox a besoin de consacrer toute son énergie à Firefox, j’en suis profondément persuadé !


La vie en ... “Velib” bleu !

Ma journée Velib avait pourtant bien commencé, avec deux déplacements courts, sans aucun problème.

Station_velib_emeriau Je devais ensuite me rendre à un déjeuner important, avec le DSI d’un grand groupe industriel.
12h 10, un petit coup d’Internet pour trouver la station la plus proche, numéro 15029, rue Emeriau (Merci, Google Maps) : sympa elle était à moins de 100 m de mon lieu de rendez-vous. Je regarde les disponibilités sur la station et lit :
Velos dIsponibles : 0
Points d’attache disponibles : 0

Bizarre !

Je regarde rapidement la situation des 2 stations les plus proches : mêmes réponses !

Je suis devant une décision “cornélienne ” : j’y va ti, j’y va ti pas ?

Ecran_bleu_velib_2 J’accepte de prendre ce risque “majeur” et enfourche un Velib pour arriver à destination ; la situation était... celle annoncée :
Vélos disponibles : 0 oui
Points d’attache disponibles : 0 oui
J’ai enfin compris la signification de ce message sibyllin : tous les points d’attache étaient occupés par des vélos.... bloqués.
Sur l’écran de la borne, j’ai aussi découvert une image que tous les utilisateurs de Windows connaissent bien : le célébrissime écran bleu

Il n’y a sûrement qu’à moi que cela peut arriver !


Changement d’infrastructures, décision urgente !

Dans mon premier texte sur Velib, il y a 8 jours, j’avais félicité Bertrand Kientz, DSI de JC Decaux, pour avoir mené une opération commando, avec succès.

J’étais d’autant plus à l’aise pour le faire que je n’avais en rien participé à ce projet et ignorais tout des solutions techniques retenues.
Je dois dire que le fait que l’un des lecteurs les plus assidus de mon blog, Julien, collaborateur de Microsoft, ai été le premier à poster le commentaire suivant :

“A mon avis, il doit y a avoir une sacrée architecture logicielle de suivi derrière tout ça, avec des technologies de pointe, n'est-ce pas.”

M’avais mis la puce à l’oreille !

Velib_problmes_infor_4 Que ce soit sur mon blog ou sur le site Velib, les premiers reproches pleuvaient sur les ratées, inévitables en période de rodage, comme le dit si bien le site officiel de Velib, en pointant du doigt le coupable idéal, des “problèmes informatiques”.  Ils ont si bon dos !

J’avais décidé de ne pas réagir trop vite, pour laisser quelques jours aux informaticiens pour faire les réglages nécessaires.

Linux_velib_3 Je suis, hélas, aujourd'hui, beaucoup plus inquiet et pessimiste, car ce sont probablement toutes les fondations “architecture”, comme le dit si bien Julien cité plus haut, qu’il faut revoir.

Une fois de plus, le manque total de fiabilité des solutions de nos amis de Redmond est mis en évidence et les équipes d’informaticiens de JC Decaux n’y pourront rien changer.

Je ne vois plus qu’une solution à recommander à Bertrand Kientz :
préparer, immédiatement, Velib V2 en s’appuyant sur... Linux, évidemment.

Je ne pense pas que Bertrand Delanoé, sponsor de la manifestation “Paris Capitale du Libre", y soit farouchement opposé !


Service Client, raisonnablement performant

Ticket_velib_2 Je récupère mon Velib à la fin du déjeuner et le dépose à côté de mon bureau, dans une station... qui est opérationnelle.
Attention, c’est grave, je commence à trouver cela... exceptionnel !

Le ticket imprimé m’indique alors que j’ai gardé mon Velib 2h 26 minutes, ce qui représente quand même une facture de : 11 €

J’ai appelé le service client Velib pour demander que cette facture soit annulée. 
Le résultat de mon appel :
- Temps d’attente raisonnable, obtenu après l’échec d’un premier appel.
- Personne aimable
- Réponse positive
- Annonce que les 11 euros ne seront pas débités sur mon compte Velib.

Je suis heureux de pouvoir féliciter cette assistance téléphonique qui doit, en ce moment, être mise à rude épreuve.

Demain ?

Il serait dramatique que Velib, une si belle initiative, soit gâchée par les plantages permanents d’un OS, Windows, qui n’est manifestement pas à la hauteur.

Heureusement, il existe une alternative !


Royal Mail se prépare... au Web 2.0

Royal_mail_logo_2 Royal Mail est l’équivalent anglais de la Poste en France.  Ils ont organisé, le 17 juillet 2007, une journée Web 2.0 à l’intention d’une centaine de leurs cadres dirigeants.  Bravo pour cette initiative !

List_some_presidents_2 J’étais invité à cette journée pour présenter, avec notre responsable du marché UK, Daintree Peters, notre vision des évolutions du Web 2.0.
La conférence était organisée dans un lieu très “British”, le grand salon de l’association royale anglaise de statistiques.  La liste des premiers présidents permettait un voyage dans l’Angleterre traditionnelle, décalage amusant avec le modernisme des thèmes de cette conférence.


Intéresser les dirigeants au Web 2.0, une priorité !

Royal_mail_web_20_title_2 Qu’une “institution” comme Royal Mail, qui a plus de 300 ans d’existence, dans un métier des plus classiques, ai pris l’initiative d’organiser une telle journée, c’est très encourageant et plein de promesses pour le futur.
Le titre de la journée était “Window on technology”.

J’encourage toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, à suivre une démarche similaire.
Les premiers retours que j’ai obtenus, après avoir parlé avec des dizaines de participants à cette journée, sont très positifs.
Les deux messages que j’ai le plus entendus sont :

Salle_conf_2 - Bravo à l’équipe informatique pour avoir organisé une telle journée. C’est David Burden, le CIO de British Mail qui a ouvert la journée en parlant, très bien, des challenges auxquels est confronté British Mail aujourd’hui.
British Mail venait de vivre, la semaine précédente, deux jours de grève ; son analyse était sans concession : personne en Angleterre n’en a parlé.
En clair, notre métier n’est plus “critical” et particuliers et entreprises continuent à fonctionner même quand la poste s’arrête.  Il est donc urgent et essentiel de nous remettre en question, si l’on ne veut pas que Royal Mail devienne une organisation marginalisée.

- Le Web 2.0 est porteur de potentiels majeurs d’amélioration, mais tout dépendra de la capacité de Royal Mail à modifier profondément sa culture interne.  Les dimensions techniques ne sont plus un problème et les solutions existantes, qui ont été montrées, disposent de l’essentiel des fonctionnalités nécessaires.
Ce sont surtout les responsables marketing et métiers que j’ai rencontrés qui semblaient les plus partants pour participer à des projets pilotes Web 2.0.


La présentation IBM

La société de conseil CSC (sponsor d’une équipe du tour de France) et Cisco faisaient partie des autres conférenciers invités.  J’ai choisi de privilégier la présentation d’IBM car c’était, à mon avis, la plus innovante.
Ibm_speaker_1_2 Elle était confiée à Andy Dean, qui a 15 ans d’expérience au sein d’IBM et travaille actuellement sur les “Services de Technologie émergents ” au sein d’IBM UK.

Sa présentation était passionnante, pour de nombreuses raisons :
- Il est un pur “digital native”.  Le naturel avec lequel il parlait de ses utilisations professionnelles d’outils aussi divers que blogs, Wikis et réseaux sociaux au sein d’IBM était impressionnant.

- Je n’imaginais pas à quel point le Web 2.0 était présent au sein de cette grande maison.  Il a présenté quelques usages internes tels que :
- Fringe : l’équivalent d’un MySpace interne, où l’on peut accéder aux informations détaillées sur tous les collaborateurs d’IBM : photos, centres d’intérêt, blogs, favoris, tags...
- Dogear : un “Del-icio-us” interne permettant à tous les collaborateurs d’IBM de partager ses favoris.
- BlogCentral W3 : la plateforme où chacun peut créer son blog.
- WikiCentral, qui héberge tous les Wikis maison.
Ibm_travel_maps_2 - A titre d’exemple, il existe un Wiki “voyage” où sont répertoriés tous les lieux utiles autour des implantations d’IBM : hôtels recommandés (avec Wi-Fi, bien sur), agence Hertz...

J’espère sincèrement que nombre de ces outils feront leur apparition au sein du catalogue IBM, mais sous forme de composants et non pas “intégrés” dans l’offre Corporate Notes-Websphere, dont les coûts et la complexité risquent de faire fuir la majorité des clients.

- Dans ce lien très traditionnel, son “look” Web 2.0 était très sympa, même si j’imagine qu’il a dû en surprendre plus d’un, surtout venant d’un IBMer.
Elle n’est pas si lointaine, l’époque où chemise blanche et cravate bleue faisaient partie de l’uniforme obligatoire de la maison !


De l’usage des PC professionnels en déplacement !

Rocky_balboa_2 Dans l’Eurostar qui me ramenait vers Paris, j’ai fait une découverte : de très nombreux “cadres dirigeants” avaient leur PC ouvert devant eux : les 3/4 l’utilisaient pour.... voir un film ! (Rocky 6 Balboa pour mon voisin).
Je comprends mieux leur réticence à abandonner leur PC Windows pour le remplacer par un “Client Web Riche” !


Mon premier... Velib !

Logo_velib Bravo, Bertrand Delanoé, bravo JC. Decaux, bravo, Bertrand Kientz (DSI de Decaux) !

Je m’étais inscrit, il y a quelques semaines, par Internet, sur le Site Velib de la ville de Paris.
Le service devait démarrer le dimanche 15 juillet et... il a démarré au jour dit, à 13 h.
J’ai enfourché mon premier Velib à 14h 30, après un déjeuner où j’étais arrivé en ... métro, car le service n’était pas encore ouvert à 12h30.
Concert_polnareff_2
Les équipes de Velib n’ont sûrement pas chômé, pendant la nuit du 14 juillet, pour installer les premières 10 000 bicyclettes dans les 700 points d’accès au service.
Je ne suis pas certain qu’il y avait beaucoup de collaborateurs de Velib au concert de Michel Polnareff et au feu d’artifice du 14 juillet au soir !

On ne se refait pas ; j’ai bien sur vécu cette expérience en faisant en permanence des liens avec les... Systèmes d’Information, comme cela transparaîtra dans mes commentaires !

Ma “petite” expérience

Ln_sur_velib_2 Il y avait, sur la station située à 100 m du restaurant, une bonne dizaine de vélos ; il m’a fallu 3 à 4 minutes pour réussir ma première expérience d’usage, sans lire un mode d’emploi.  L’ergonomie est raisonnable, j’ai même compris, tout seul, commence fonctionne l’antivol avec sa clef !
J’ai pu libérer mon vélo grâce à mon passe Navigo : encore une bonne idée que de “mutualiser” les infrastructures pour m’éviter une carte de plus dans mes poches.

Les personnes qui ne s’étaient pas préenregistrées étaient aussi au RV ; j’en ai rencontré plusieurs groupes, capables d’utiliser les distributeurs libre-service sans trop de difficultés.
Je n’ai pas vu 700 personnes, sur les 700 points de distribution, avec pour mission d’expliquer la nouvelle “application” aux utilisateurs. 

Clients_devant_borne_2 Il y a pourtant beaucoup de technologies “masquées” derrière cette réalisation : RFID, gestion temps réel des vélos pour suivre les stocks et les rééquilibrer, gestion de la facturation, suivi des temps d’usages...

J’ai quand même un petit regret ; j’aurais bien aimé qu’un petit indicateur numérique indique le temps qu’il reste avant d’atteindre les 30 minutes fatidiques après lesquelles il faut mettre la main au porte-monnaie.
Je me suis surpris, plusieurs fois, à regarder ma montre pour calculer mon solde de temps !


Un vélo bien adapté à sa mission

Lourd, costaud, facile à utiliser, freinant bien, avec un éclairage permanent.
J’imagine assez bien qu’il y a eu beaucoup d’échanges et de discussions pour définir le “cahier des charges” du Velib.
Dimanche, il faisait chaud, il y avait un léger vent de face ; j’ai vite atteint les limites de mes prétentions en terme de performances sur un vélo et j’étais très content de disposer de 3 vitesses pour aborder les légères montées que l’on rencontre à Paris.

J’entends déjà tous les grincheux qui vont dire que c’est une bicyclette qui à tous les défauts du monde, qu’il faudrait 24 vitesses, qu’il....

Michael_rasmussen_2 Au même moment, Michael Rasmussen gagnait une étape de montagne du tour de France.  Inutile de vous dire qu’il n’aurait pas gagné l’étape avec un Velib !

Ceci confirme une démarche que j’ai beaucoup de mal à imposer dans les SI des entreprises : la fin du mythe du “poste de travail” unique, universel, bon pour tous.
Il est aussi absurde de croire qu’un même PC peut satisfaire aux véritables besoins de tous les collaborateurs d’une entreprise que de croire que tous les Parisiens doivent utiliser la monture de Rasmussen (son prix doit dépasser les 30 000 euros) sous prétexte que c’est ce qui se fait de mieux !


Se réconcilier avec les SI performants

Réussir la logistique et le SI de ce projet en moins de 5 mois, voila une opération rondement menée !
Chapeau à toute l’équipe des informaticiens de JC Decaux qui ont construit une application métier performante dans des délais aussi tendus.
Borne_velib_paiement_2 J’imagine très bien ce qui se serait passé s’il avait fallu suivre la démarche ancienne basée sur :
- Un schéma directeur à 5 ans.
- Une maîtrise d’ouvrage et une maîtrise d’œuvre bien séparée.
- Un appel d’offres dans les règles, respectant tous les délais officiels.
- Une analyse comparative détaillée des avantages et des inconvénients des différentes techniques envisageables : RFID, Codes à barres...

Cette réalisation montre qu’il est encore possible de réaliser, dans des délais très courts, un Système d’information support d’une solution métier innovante, qui répond bien aux attentes des clients.
J’aimerais pouvoir, plus souvent, faire des compliments de ce type.

(Le démarrage de GeoPortail, cela vous rappelle quelque chose ?)

Ln_velib_3 J’ai quand même eu le temps, pendant mes premières ballades en Velib de rencontrer un opposant au système !
Un parisien (j’ai vérifié le numéro de sa voiture) m’a interpellé, alors qu’il me croisait, pour me dire, sur un ton peu sympa :
       “Tu donnes ton fric à Delanoé”

Je n’étais pas assez rapide pour le rattraper et lui dire qu’il devait donner beaucoup plus, en taxes sur l’essence et en dépenses de stationnement, que les 29 euros que me coûte, sur une année, l’abonnement Velib !


Rachat de Postini, Google confirme son ciblage grandes entreprises

Postini_google_logo Il y a quelques jours, Google a déboursé 625 millions de dollars, en cash, pour racheter une entreprise peu connue, Postini.

Au-delà de l’événement purement financier, c’est, à mon avis, un signe fort qui confirme que Google prend très au sérieux le marché des grandes entreprises.


Postini ?

Combien d’informaticiens français connaissaient Postini avant cette annonce ?

Postini_stats_2 Postini est un grand acteur d’un marché très spécialisé, la sécurité autour de la messagerie ; antispam, anti virus font partie des services proposés, mais ce ne sont pas, selon moi, ceux qui ont décidé Google à acquérir Postini.

Le service clef, pour Google, est celui qui permet de garantir aux grandes et très grandes entreprises le respect des règles juridiques concernant l’archivage et la conservation des courriels.
C’est par exemple le cas de la loi Sarbanes-Oxley, qui oblige les entreprises cotées aux USA à garder, pendant 5 années, une copie de tous les courriels émis et reçus.

Email_archiving Je prendrais l’exemple d’un cas pratique sur lequel Microcost a travaillé, il y a 2 mois.  Une entreprise américaine, de plus de 200 000 salariés, nous a contacté pour savoir si nous pouvions les aider à préparer une évolution de leur solution de courrier électronique actuelle, fournie par l’un des deux grands éditeurs dominants de ce marché, vers une logique SaaS, s’appuyant sur l’offre Google Apps. 

Microcost avait complété l’offre de Google par les solutions de ...Postini, justement pour répondre à ces contraintes légales.
Ce projet ne s’est pas concrétisé, pour le moment ; l’une des remarques faites par le responsable américain de ce projet était justement qu’il ne comprenait pas pourquoi Google ne proposait pas, directement, un service d’archivage sécurisé ! 
Cette réaction, unanime et compréhensible de toutes les très grandes entreprises, a été vite assimilée par Google et c’est traduite par le rachat de Postini ! Bravo pour leur réactivité !
Microcost pourra, très vite, reprendre contact avec cette entreprise pour relancer le projet dans quelques mois !


La gestion de l’archivage des courriels, un challenge complexe

Que faut-il faire de tous les messages, entrants et sortants ? Quid des pourriels ?
Rares sont les entreprises qui ont mis en place des règles précises pour répondre à ces questions.

Mnage_2 Dans de nombreuses situations, chaque utilisateur est ‘responsable” de sa boîte aux lettres et la gère en fonction d’un paramètre très basique : quand sa réserve d’espace est épuisée, il efface les messages les plus anciens ou ceux qu’il considère comme les moins importants. 
Au vu de la très faible taille moyenne des boîtes aux lettres, souvent comprise en 100 et 300 Mo, le ménage est fait, très souvent.

Les entreprises sont prises entre deux feux :
- En ne gardant que le minimum, elles réduisent les risques liés à des actions juridiques potentielles.  De très nombreuses affaires récentes, en particulier autour de Microsoft et de ses procès antitrust, ont montré que les courriels sont de plus en plus la source principale d’information des entités juridiques.
Marteau_juge
- En ne gardant pas tous les courriels, elles s’exposent à de fortes amendes quand les juges considèrent que c’est une faute grave.  Un cabinet d’avocats américain vient d’être condamné pour avoir traité, par erreur, comme pourriel, un message qui ne l’était pas !

Sans attendre que les lois rendent obligatoire la conservation de tous les courriels sur une longue période, les entreprises ont intérêt, immédiatement, à prendre ce problème en main pour être prêtes quand les réglementations vont sortir.
Même si les stratégies choisies ne sont pas exactement en conformité avec les lois à venir, par exemple sur la durée minimale d’archivage, il sera très facile de les adapter et tous les collaborateurs de l’entreprise auront été préparés à ces nouveaux modes de fonctionnement.

Pour tous ceux qui ont un minimum de culture juridique, il est possible, en s'inscrivant sur le site de Postini, de recevoir un excellent document, en Anglais, sur les challenges posés par  "Business Guide to Compliance". 
Christine_lagarde Ce dossier est écrit par une avocate du cabinet "Baker & McKenzie", rendu célèbre en France depuis que son ancien DG, Christine Lagarde, est devenue notre Ministre des Finances !


 

Tendances ?

Des solutions telles que celles proposées par Postini-Google vont rapidement se généraliser dans les grandes entreprises.
Postini_data_centers_2 Postini, comme Google, dispose de plusieurs centres de calcul dans le monde ; c’est là que sont mémorisés les copies des courriels, qu’ils viennent de solutions intranet traditionnelles ou des solutions plus modernes, SaaS(Software as a Service), telles que Google Apps.

Ceci fera sauter l’une des barrières psychologiques les plus fortes concernant la messagerie “on the cloud”.  Les 35 000 entreprises, aujourd’hui clientes de Postini, acceptent de mettre “on the cloud” leurs copies de sécurité de leur messagerie. 
Il devient alors plus facile d’accepter que la messagerie elle-même suive le même chemin.

Aujourd’hui, les solutions de Postini sont onéreuses. Dans l’exemple cité plus haut, l’archivage des mails pendant cinq années coûtait plus cher que l’utilisation des Google Apps !

Cost_reduction J’espère que l’un des premiers bénéfices de ce rapprochement viendra de la capacité de Google à faire profiter Postini de sa grande expérience dans la gestion efficace et économique de grands centres de calcul.
Ceci devrait permettre de réduire, rapidement, les coûts d’archivage.

Postini propose déjà le même service pour les usages de type Chat ou messagerie instantanée. Je recommande aux entreprises de mettre les deux technologies, email et chat, en conformité en même temps.
Même si les usages du chat sont encore limités dans les grandes entreprises, l’arrivée prochaine des “digital natives” va en accélérer la diffusion ; autant s’y préparer tout de suite, en prenant de bonnes habitudes.

Postini n’est pas une offre qui cible le grand public ou les TPE/PME.  En réalisant cet investissement important, les dirigeants de Google démontrent clairement qu’ils ont une vision à long terme du marché des grandes entreprises et qu’ils feront tout ce qui sera nécessaire pour répondre aux attentes, légitimes, des DSI.


Demain ?

Postini repris par Google : c’est une très bonne nouvelle pour les entreprises qui souhaitaient profiter des avantages des solutions Bureautique 2.0 mais qui étaient freinées par ces contraintes légales et de sécurité.

Fin 2007 et en 2008, le mouvement vers Google Apps va s’accélérer :
- Les utilisateurs, qui disposeront d’une solution collaborative performante, seront ravis.
- Les DSI, qui n’auront plus à gérer d’infrastructures de mail, seront ravis.
- Les financiers, qui verront le coût des solutions bureautiques divisé par dix, seront ravis.
- Les juristes, qui disposeront de toutes les garanties nécessaires, seront ravis.

La_gueule_3 Une question :
Quel fournisseur de solutions Bureautique 1.0 va faire la gueule ?


Un week-end pour créer une entreprise.... collectivement !

Quand vous lirez ce texte, une nouvelle entreprise sera née !

Logo_startup_2 Pendant le week-end des 7 et 8 juillet 2007, un “camp”, nommé Startup Weekend, a eu lieu à Boulder (Colorado) avec un objectif simple :
- Réunir 70 personnes ayant envie de créer une entreprise Web 2.0.
- Choisir, parmi tous ceux qui étaient proposés, le projet ou le produit qui sera proposé par cette entreprise.
- Développer le produit.
- Lancer l’entreprise.

La participation au Startup Weekend était, bien sure, gratuite.

Time_to_launch Il y avait dans le groupe des informaticiens, des développeurs, des avocats, des designers et des spécialistes du marketing.
Si tout va bien, le produit, en version “alpha” sera disponible lundi matin, heure du Colorado.


Un processus innovant !

Startup_we_group Réunir 70 personnes pour créer, collectivement, une entreprise, au cours d’un week-end, il fallait oser !

Cette démarche va contre tellement d’idées traditionnelles que, pour beaucoup, elle doit paraître utopique et vouée à l’échec.

Parmi les 10 raisons citées par l’un des participants pour expliquer le succès de la démarche, j’en ai retenu cinq :
- Des personnes modestes et avec du talent.
- La passion.
- Une attitude “get it done”.
- L’opportunité de terminer quelque chose de beau.
- L’assistance de mentors et de personnes remarquables qui passaient nous voir.

Les photos de l’événement sont disponibles sur, vous l’avez deviné, Flickr.


Le produit : Vosnap.

J’ai l’impression que le processus qu’a suivi le groupe pour arriver à un consensus a fortement influencé le choix du service à développer !

Le produit proposé se nomme Vosnap (Vote in a snap).
Son objectif :

Vosnap_image Permettre de prendre, très vite, une décision dans un groupe.

Avant même de terminer le développement de la première version, des extensions étaient préparées ; la première d’entre elles consistait à établir un MashUp avec Facebook, le site de Networking social le plus connu des USA.

J’entends déjà les grincheux qui pensent que la solution à ce problème existe depuis longtemps, que cela ne sert à rien, que personne n’acceptera de travailler de cette manière....

Voznap_tshirt_1 Business oblige : les premiers T-shirts avec le logo de Vosnap, qui a été sélectionné par l’équipe, sont déjà en vente sur le site Zazzle au prix de $ 24, 95.  Encore un bel exemple de réactivité !


Création d’entreprises et “idée” géniale.

Pour tous ceux d’entre vous qui “meurent” d’envie de monter une nouvelle entreprise et qui cherchent l’”idée”, je vous conseille de lire immédiatement la page “ideas” du site Startup weekend ; il y a plusieurs dizaines d’idées qui sont proposées par les participants, et gratuitement !

Ceci me permet au passage de répondre à la question qui m’a été posée des dizaines de fois par des personnes qui souhaitaient monter une entreprise et me disaient :
“La seule chose qui me manque, c’est l’idée

Ma réponse : trouver l’idée géniale représente moins de 10 % d’un projet de lancement d’une nouvelle entreprise ; la motivation, l’acceptation du risque, la volonté d’indépendance représentent les 90 % restants.


Quels enseignements pour nos Systèmes d’Information ?

De l’objectif de réaliser quelque chose, ensemble, à sa concrétisation, en 48 heures chrono !
Nous sommes loin de nos schémas directeurs à cinq ans, des cahiers des charges qui se construisent en plusieurs mois, des développements ERP qui s’étalent sur 3 à 5 ans...

Peut-on imaginer qu’une telle démarche soit utilisée pour répondre aux attentes de nos “clients internes” ?

Peut-on "rêver ” du scénario suivant ?
Startup_weekend_video - Vous êtes cordialement invités à un week-end de travail, non-stop.
- Seront présents 20 représentants de la direction commerciale (vous pouvez changer ici le nom de la direction à inviter).
- Seront aussi présents 20 représentants de la DSI. (Ce chiffre de 20 peut varier de 10 à 30, selon les entreprises)
- Ordre du jour : faire fonctionner, lundi matin, la version “alpha” d’une nouvelle application décidée en commun entre la direction opérationnelle et la DSI.
- Planning de la réunion :
    + entre 8h et 12h : consensus sur l’application à construire.
    + de 13h à 18h : construction de l’interface utilisateur pour accord des “clients”.
    + de 19h à ...6 h du matin : développement de la première version.
    + de 8h à 12h : itérations pour affiner les fonctionnalités et l’ergonomie de l’application.
    + de 13h à 18h : mise au point de la version “alpha” et accord de tous sur sa pertinence.
    + de 20h à 24h : nettoyage des principaux bugs.
    + Lundi 8h : vous êtes cordialement invités à utiliser cette application et à nous transmettre vos idées d'"améliorations potentielles.

PS : La même opération se répétera tous les 15 jours.

J’ai très envie d’essayer, cette semaine ... Vosnap !

Je ne suis pas le seul, comme le montre le graphique suivant qui indique que plus de 1 800 visiteurs uniques se sont déjà rendus sur le site Vosnap !
Vosnap_visitors_2 Visiteurs :


DSI : allergie au risque, maladie contagieuse et ... mortelle ?

Rangaswami Tout DSI digne de ce nom doit, immédiatement, si ce n’est déjà fait, s’abonner au flux RSS du blog de l’un des leurs, JP Rangaswami.
(je n’ose même pas imaginer qu’il existe encore un seul DSI en France qui n’a pas un lecteur de flux RSS sur son poste de travail, que ce soit Netvibes, iGoogle ou un autre !)

Encore quadra, JP Rangaswami est DSI de BT Global Services après avoir été DSI de la banque Dresdner Kleinwort Wasserstein.
Plus de détails sur son CV et ses idées se trouvent sur la page ... Wikipedia qui lui est consacrée.

JP Rangaswami publie plusieurs textes par semaine ; il a récemment abordé le thème de la gestion du risque et m’a donné envie de rebondir sur cette idée.  Il est réconfortant de lire qu’iil existe des DSI qui assument la prise de risque dans leur métier !


Innovation, risque, valeur

Depuis 2 ans, je milite fortement pour que les usages collaboratifs du Web 2.0, blogs, wikis, réseaux sociaux et autres outils Bureautique 2.0, largement diffusés dans le grand public, pénètrent la sphère professionnelle.
J’ai rencontré des dizaines de DSI ouverts, intéressés, qui comprennent bien que pointe à l’horizon une forte mutation des usages et qu’il est essentiel que leurs entreprises s’y préparent.  J’ai déjà évoqué la réunion d’Opio où le thème avait été mis en avant.

Gauss_innovation_3 La courbe de Gauss de l’innovation s’applique aussi à ce changement et j’a classé les entreprises en trois familles :
- Innovante, qui a déjà démarré ou prépare des premières réalisations.
- Majorité, qui écoute, mais hésite à franchir le pas.
- Réticente, qui ne comprend même pas les enjeux.

Je voudrais maintenant citer une phrase extraite du blog de JP Rangaswami :

“Without risk there is no learning. Without learning there is no life.
We need to be careful about being too careful.”

(Sans risques, il n’y a pas d’apprentissage. Sans apprentissage, il n’y a pas de vie.  Il faut faire attention à ne pas être trop prudent.)

Concert_diana_2 Depuis quelques années, nous vivons trop sous le joug du “principe de précaution”, poussé à l’extrême.  Fallait-il aller au concert donné en l’honneur de la princesse Diana, au lendemain des attentats déjoués à Londres ? Oui, a répondu JP Rangaswami, qui y a emmené ses deux filles.

La fiction du risque zéro continue à faire des ravages, y compris dans les systèmes d’information.  La manière la plus radicale de tuer tout projet innovant est d’invoquer les risques potentiels ; à ce petit jeu, le thème de la sécurité est le champion, toutes catégories, des tueurs d’innovations.

J’entends encore trop souvent des phrases du genre :
“L’échec n’est pas une option”
Que je traduit par : l’innovation n’est pas une option.


Web 2.0 : risques mesurés

Pour les entreprises appartenant aux familles “innovantes” ou “majorité”, les usages Web 2.0 représentent un excellent domaine d’innovation, où les risques sont mesurés.
Les entreprises ‘réticentes”, et j’en rencontre hélas beaucoup, attendront 2012 pour commencer à se poser la question.

Les risques technologiques sont mineurs. 
La majorité de ces outils Web 2.0 ont été testés par des millions d’utilisateurs. Deux familles de solutions existent :
- “On the cloud”, où l’offre est la plus riche.  Les lecteurs de ce blog connaissent bien ces outils, Google Apps en étant le brillant porte-drapeau.
Bluekiwi_logo - “Behind the firewall”, pour les entreprises qui ne savent pas encore que les solutions “on the cloud” peuvent être sécurisées.  SocialText pour les Wikis, Zimbra pour la Bureautique 2.0 ou BlueKiwi (bravo à cette jeune société française pour avoir levé 4 millions d’euros) pour les blogs font partie des solutions existantes de qualité. 
Une remarque importante : ces solutions “intranet” n’ont pas subi un baptème du feu aussi intensif que les solutons “on the cloud”, utilisées quotidiennement par des millions de persones

Les risques organisationnels et humains sont mineurs.
Le pire qui peut arriver à un Wiki est de ... ne pas être utilisé. Un blog pour lequel le rythme de publication est très faible, qui ne déclenche aucun commentaire s’arrêtera tout naturellement, sans provoquer de traumatismes.

Les risques opérationnels sont mineurs.
Rodeo A l’inverse des applications métiers qui peuvent mettre en péril le fonctionnement d’une entreprise en cas d’avaries, l’échec éventuel d’un blog, la perte des données d’un Wiki intranet ne sont pas des catastrophes insurmontables.

Une entreprise qui arrête ses projets de blogs, wikis ou autres innovations Web 2.0 après 6 à 12 mois démontre simplement qu’elle a fait un effort méritoire, mais que la culture interne n’était pas prête. 
Rien ne l’empêchera e recommander dans un an ou deux, quand une nouvelle opportunité verra le jour.


Web 2.0 : potentiels majeurs
.

Gold_bulliion Se lancer dans une démarche d’innovation, même à faible risque, n’a de sens que si les bénéfices potentiels sont réels.  Le Web 2.0  répond très bien à cette problématique.

Les bénéfices potentiels humains sont majeurs
J’ai déjà beaucoup écrit sur ce sujet ; mon texte récent sur les CPI, “Cycles perdus d’intelligence” illustre les gigantesques gisements d’efficacité qui existent dans toutes les entreprises.

Les bénéfices potentiels organisationnels sont majeurs.
Rugby_2 Partage de connaissance, réactivité, compétitivité, chaque entreprise saura trouver, avec l’aide de ses dirigeants et collaborateurs, les moyens d’augmenter son efficacité opérationnelle en s’appuyant sur les services Web 2.0.

Les bénéfices potentiels financiers sont majeurs.
Bénéfices impressionnants obligent, mes amis banquiers ne paraissent pas vraiment intéressés par des réductions des coûts du poste de travail et des services bureautiques.
À l’inverse, les entreprises industrielles et du secteur de la distribution sont très intéressées quand on leur démontre qu’elles peuvent économiser immédiatement plusieurs millions d’euros par an !


Risque zéro, l’excuse suprême pour ne pas innover
.

Fin_risque_zero Il est rare de rencontrer des entreprises qui assument leur position de “réticentes” sur la courbe de gauss de l’innovation.. Lorsque je leur propose des projets pilotes Web 2.0, elles commencent toujours par me dire que c’est une excellente idée, et d’ailleurs, cela fait longtemps qu’elles y pensent !

J’ai, ensuite droit à une litanie de questions que je commence à connaître par cœur :
- Connaissez-vous une entreprise de la même taille, du même secteur, du même pays qui l’a déjà fait ?
- Quand pensez-vous que les outils auront atteint un niveau de maturité suffisant ?
- Savez-vous quand l’industrie se sera suffisamment consolidée pour que les nouveaux leaders soient clairement identifiés ?
- Je vous laisse imaginer les autres questions et excellents arguments qui permettent de se convaincre qu’un projet Web 2.0 a une “dangerosité” maximale !!

Les Systèmes d’information resteront-ils encore longtemps l’un des derniers secteurs où des responsables croient encore au risque zéro ?

La lecture assidue du blog de JP Rangaswami, devrait vous aider, je l’espère, à comprendre que l”annovation”, la négation de l’innovation, est le plus grand de tous les dangers !