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Université d’été du Medef - Première journée

Frderic Invité par Frédéric Chevalier du Medef, les 50+ blogueurs étaient présents à la première journée de l’Université d’été du Medef.

Mes premières impressions

- Très pro ! L’accueil, l’organisation, une salle de presse réservée aux blogueurs, les salles de conférences, le réseau Wi-Fi sur l’ensemble des lieux, tout a très bien fonctionné.

Salle_comble_2 - Une affluence record.  Que ce soit pendant les plénières ou dans les ateliers auxquels j’ai participé, les salles étaient en permanence combles. 
Le public était attentif, applaudissait souvent, riait de bon cœur quand les orateurs faisaient de l’humour.
Un exemple de cet humour facile, mais efficace :
Laurence Parisot, pendant son discours d’ouverture a dit que participer aux Universités d’été du Medef avait aidé la carrière de nombreux conférenciers, et de rappeler que...
- Nicolas Sarkozy était venu plusieurs fois, y compris en 2006 et...
- Ségolène Royal avait été invitée plusieurs fois et avait toujours refusé cette invitation.

Diner_1 - Convivialité : Je ne sais pas si c’est le lieu, le soleil ou la période de la fin de l’été, mais tout le monde avait l’air de bonne humeur. Les pauses, le dîner permettait des échanges agréables avec tous les participants

Police_cheval_2_2 - Sécurité : Après la découverte d’engins incendiaires sur le campus d’HEC, je m’attendais à une présence policière forte ; elle était en fait très discrète.
La situation risque d’être différente le deuxième jour, avec la présence de Nicolas Sarkozy !

Interview_france_inter - Une forte couverture médiatique :  Radios et télévisions étaient omniprésentes, pour interviewer les participants ou retransmettre les principaux ateliers


Quelques conférences

Il était bien sûr impossible d’être présent dans tous les ateliers ; j’ai choisi de parler de deux exposés qui m’ont marqué.

La séance d’ouverture a donné la parole à ... l’international, avec la présence de Omar Konaré, président de la commission de l’Union Africaine et Shashi Tharoor, diplomate indien, ancien secrétaire général adjoint de l’ONU.
L’opposition des styles, des discours et des messages de ces deux conférenciers était fascinante.

Konar_3 Omar Konaré a parlé, bien de l’Afrique, dans un style théâtral, avec des messages très forts. Ceux qui m’ont le plus frappé :
- La situation est catastrophique, et les responsabilités sont partagées entre les pays eux-mêmes et les anciennes puissances coloniales
- Les grands challenges : l’eau, le climat, la pauvreté, la faim et les ... échanges de population interpays africains, plus graves que celui de l’émigration vers l’Europe.
- L’économie : Les programmes d’aide ne fonctionnent pas ; il faut donner à l’Afrique les moyens de se prendre en main avec, comme principaux remèdes :
+ L’annulation complète de la dette
+ La suppression des aides agricoles aux USA et en Europe, sur le coton et autres produits de base.  Il a cité des chiffres impressionnants sur la baisse du cours des matières premières, café, cacao, coton.  Les subventions américaines à 30 000 planteurs de coton sont 100 fois supérieures à celles versées aux millions de planteurs africains.
- Un message d’espoir, pour l’avenir. Parlant devant des chefs d’entreprises, il les a fortement incités à investir massivement en Afrique, qui sera le plus grand chantier mondial des trente prochaines années. (Pont sur le détroit de Gibraltar, autoroutes Sud Nord et Est Ouest..)

Indian_2 Shashi Tharoor, passant avec finesse et élégance du français à l’anglais, deux langues qu’il maîtrise très bien, a parlé du sous-continent indien, 60 ans après son indépendance.

- Des inégalités fortes : malgré ses succès économiques impressionnants, plus de 60 % de la population indienne est pauvre.
- Un éloge de la démocratie : c’est, pour lui, l’une des raisons essentielles des succès de son pays.  Malgré la bureaucratie, la corruption, c’est quand même la meilleure manière de gérer un pays. Il a aussi beaucoup insisté sur l’extrême décentralisation du gouvernement indien, indispensable selon lui dans un pays aussi divers.
- L’accès à Internet.  C’est encore un élément clef de fracture numérique en Inde, malgré la présence de toutes les grandes SSII indiennes.  Un gros effort doit être fait dans ce sens.

- La révolution douce : j’ai beaucoup aimé cette définition de la démarche indienne, dans tous les domaines. Gandhi avait montré le chemin, lors de l’indépendance.  Il semble que, à l’inverse de la Chine ou de la Russie, autres membres du club BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), l’Inde a choisi de jouer la carte de la révolution douce, de la finesse, y compris dans le monde des affaires.

- Friedman a tort : il a beaucoup cité Thomas Friedman (The world is flat). Dans son style “soft”, il a réfuté la thèse de Friedman selon lequel c’est l’économie qui domine le monde aujourd’hui.  Tout ne s’explique pas en termes économiques, les conflits sont plus portés par les sentiments que par la logique, et les états auront encore pendant longtemps un rôle clef à jouer.

Pendant la majeure partie de cette première journée, un participant qui ne connaissait pas le Medef aurait été incapable d’imaginer que l’organisateur de cette manifestation était une association patronale française.
C’est, pour moi, un grand compliment et une première réponse aux personnes qui avaient laissé des commentaires sur mon blog précédent, craignant que nous, les blogueurs, soyons les otages des “patrons” !

Vous pouvez trouver tous les blogs de l'université d'été du Medef, y compris ce texte sur le blog collectif du Medef ; bonne lecture.


Le Medef prend le virage Web 2.0

Logo_universit_t_medef_2 Mercredi 29 août, le Medef ouvre son université d’été, pour trois jours.

Pour la première fois, le Medef a invité des blogueurs à couvrir l’événement.
Lundi soir, nous étions plus de 50 blogueurs, réunis dans les bureaux du Medef à Paris pour préparer notre participation.

Je trouve cette initiative très positive et encourageante ; elle montre bien que des organisations "traditionnelles" prennent conscience de l’importance du phénomène des blogs.
Pendant toute l’université d’été, nous aurons accès à la “salle de presse” et pourrons organiser des interviews avec les conférenciers et les participants.
Est-ce que les journalistes professionnels ne vont pas en prendre ombrage ?

Blogueurs_2s_2 Le profil des blogueurs présents était très intéressant, car il regroupait les différentes familles de blogs :
- Politiques
- Économiques
- Techniques

Au début de la soirée, Laurence Parisot, Présidente du Medef, été présente et a dialogué avec tous les blogueurs, dans une ambiance très chaleureuse.

Parisot_blogueurs_4s Elle nous a confirmé que notre présence était importante pour le Medef et que nous aurions, bien entendu, toute liberté d’expression.
Il sera intéressant d’analyser, comme cela est prévu après la manifestation, comment ces dizaines de blogueurs, de profils et de sensibilité aussi différents, auront parlé de l’Université d’été.

Je dois reconnaître que, en consultant le programme, j’ai été très agréablement surpris par la richesse et la variété des intervenants, tant au niveau des profils que des pays représentés.
J’encourage tous les lecteurs, et surtout ceux qui ne sentent pas “proches” du Medef, à lire ce programme ; ils seront, eux aussi, surpris.

Seance_modem_web_3 Je suis évidemment très heureux qu’une séance plénière soit consacrée au Web.

Dans les jours qui viennent, je vais donc changer un peu le style de mon blog en devenant un ‘’reporter” sur le terrain et en publiant tous les jours un texte sur l’Université d’Eté du Medef, tout en restant orienté “Web 2.0”.


FUD : La meilleure compétence de Microsoft ?

Fud FUD = Fear, Uncertainty, Doubt
(Peur, Incertitude, Doute)

J’avais pourtant commencé ce week-end tranquillement et avais beaucoup d’activités, importantes, positives en projet.
Hélas, au retour d’un dîner sympa, dans un restaurant Thai, mes quelques moments de “veille technologique” sur Internet, entre 23h et 24h, m’ont mis de ... très mauvaise humeur !
Je suis tombé sur les prémices de ce qui sera, à mon avis, la prochaine cible des campagnes FUD de Microsoft.

Mais tout d’abord, une explication du FUD s’impose.

FUD, un peu d’histoire

Fud_linuxjpg_2 Ces trois lettres, FUD, sont très célèbres dans le monde informatique. Cette démarche insidieuse de dénigrement de la concurrence, mise au point dans les années 80 par IBM, a été perfectionnée par Microsoft.

Elle consiste à faire peur aux entreprises, et à leurs dirigeants, qui seraient tentés de changer de fournisseurs en jouant sur sa position dominante et en utilisant des arguments “soft” sur la pérennité de ces nouveaux venus, les risques qu’ils peuvent faire courir à votre carrière si vous les choisissiez...
Dans, les autres secteurs de l’économie, plus rationnels, on appelle cela de la publicité mensongère et c’est sévèrement puni par la loi.


“Get the facts” : FUD anti-Linux, fin et... suite

Cossget_the_facts_ms_campaigns_3 L’une des campagnes FUD de Microsoft les plus célèbres était dirigée contre Linux ; elle avait pour nom “Gets the facts”.
En prenant les résultats d’études réalisées par des cabinets “indépendants”, ces campagnes, qui ont pendant longtemps inondé le Web, essayaient de démontrer que Windows Server était plus économique que Linux.
L’indépendance de ces études a été très souvent contestée par les lecteurs et de nombreux cabinets ont fini par refuser d’y participer, pour ne pas mettre en péril leur crédibilité future.

Ms_stops_gets_the_facts_2 J’étais hier, 24 août 2007, agréablement surpris d’apprendre que Microsoft mettait fin à cette campagne de FUD ridicule.

New_fud_linux_2
Hélas, ce répit a été de courte durée ! Grâce à nos amis de 01.net, j’ai découvert que Microsoft relançait, le même jour, une nouvelle campagne de FUD contre ... Linux, dans un style très “léger”, comme le montrent ces deux images tirées de cette publicité vidéo.
Et moi qui avais envie de croire que Microsoft s’était converti à l’Open Source, après ses accords avec Novell !

24 heures de break dans une campagne de FUD, c’est un progrès, mais peut mieux faire !


La nouvelle cible du FUD Microsoft, Google Apps ?

Revenons maintenant à la cause de ma mauvaise humeur de ce matin.
Je pressens que Microsoft va nous refaire le coup des études “indépendantes”, mais cette fois en visant les solutions Bureautique 2.0 de Google.

Burtongroup_logo_2 J’avais découvert, ce vendredi 24 août, que le cabinet Burton Group avait publié une étude sur Google Apps. Tous les lecteurs de mon blog savent que je pense que c’est une solution d’avenir et je me suis donc précipité sur le site du Burton Group pour savoir de quoi il en retournait.
Première surprise : l’intégralité de cette étude était disponible... gratuitement, ce qui est très peu courant.
Après m’être consciencieusement inscrit sur leur site, j’ai pu récupérer cette étude de plus de 50 pages, et 3,4 Mo, en PDF.
Ce document est le fruit d’un gros travail, par un analyste Guy Creese, que je ne connais pas, mais il a réalisé un travail très professionnel.

Là où j’ai commencé à avoir la puce à l’oreille, c’est quand j'ai lu quelques recommandations ou idées “assassines” qui émaillent ce rapport.
Page 21 : “The parallels between Netscape and Google are eerie”
Comparer, en 2007, Google avec Netscape, qui s’est fait éliminer par Microsoft du marché des navigateurs en 1998, venant d’un analyste qui dit avoir 25 ans de métier, c’est, ou une bêtise absolue, ou une faute professionnelle grave.

Cet analyste continue son analyse des fournisseurs dans ce domaine.
IBM et Oracle sont jugés négativement, mais, oh surprise...le message sur Microsoft est très positif :
Page 27 : Microsoft Takes a Hit—and Probably Comes Out Stronger
(Microsoft prend un coup, mais en sortira probablement plus fort.)

Je ne suis pas le seul à avoir perçu la dimension fortement négative de cette étude. Les quelques liens suivants sur les premiers articles publiés sont très révélateurs des dommages déjà causés. Je cite :
- “attrayant, mais rudimentaire”. (fr)
- “Un rapport qui écrase Google Apps et recommande aux entreprises d’attendre”. (us)
- “La suite Google économique n’est pas prête pour les entreprises”.(us)

Gape_careerlimiting J’ai gardé pour la fin le plus “FUD” :
- Une décision qui pourrait nuire à la carrière des informaticiens ... qui pousseraient Google Apps ! (us)
Dans un langage très “subtil”, il s’agit ni plus ni moins de faire comprendre aux informaticiens qui auraient le très mauvais goût d’envisager la solution Google Apps qu’ils risqueraient de perdre leur job.

Dans les jours qui viennent, de nombreux autres articles vont sortir, faisant référence à cette étude du Barton Group.
Je sais déjà que de nombreuses personnes vont me dire que :
- Rien ne prouve que c’est Microsoft qui a financé cette étude ; alors, une question, d’où vient le budget ?
- Le Burton Group va publier un communiqué disant que son étude est libre de toute pression d’un fournisseur.
- Cette étude est très complète. C’est vrai, et c’est ce qui la rend dangereuse.

Bienvenue aux “Gets the facts” contre les solutions Bureautique 2.0 !
On n’a pas fini de les voir fleurir sur tous les sites Web !


FUD, quel avenir ?

Fight_the_fud J’espère, et je suis heureusement convaincu, que les DSI et autres décideurs qui avaient pu être piégés par la première campagne “Get the facts” contre Linux, vont prendre celles qui viennent de démarrer contre les solutions Bureautique 2.0 avec humour, les afficher dans leurs bureaux comme des exemples d’imbécilité !
Il y a un proverbe espagnol qui dit :
“El hombre es el único animal que tropieza dos veces con la misma piedra.”
L’homme est le seul animal qui chute deux fois sur la même pierre.”

Espérons que ce proverbe ne s’appliquera pas à aux informaticiens soumis à des campagnes de FUD !

Kurdish_dead_2 Et si, un jour, Microsoft, décidait de se battre à armes égales, d’arrêter ces attaques vicieuses, en douce, en sourdine, sans les signer ?
On peut toujours réver...

Comme j’essaie toujours de trouver le côté positif des choses, je pense que cette ébauche de campagne FUD contre la Bureautique 2.0 de Google est un très bon signe... avant-coureur de son succès rapide !

Quand on voit à quelle vitesse l’utilisation de Linux a progressé dans les serveurs, il ne reste plus à souhaiter aux solutions Bureautique 2.0 une croissance aussi rapide !


Bureautique 1.0 : Google choisit StarOffice

Staroffice_logo J’ai publié le 10 août, en plein milieu de la période supposée la plus creuse de toute l’année en termes d’activités professionnelles, un papier sur Office 2007.
Le moins que l’on puisse dire et que ce texte à déclenché des échanges “musclés”, avec plus de 30 commentaires et plusieurs milliers de pages vues.

Coïncidence ou pas, le 11 août, officieusement, le 15 août officiellement, Google annonçait que StarOffice faisait maintenant partie de son offre gratuite GooglePack.

Google_pack_logiciels_3 Pour ceux qui ne connaissent pas GooglePack, c’est un ensemble de logiciels, gratuits, fonctionnant sur le poste de travail. 
Les plus connus sont :
- Google Earth (visualisation des cartes mondiales)
- Google Desktop (recherche sur le poste de travail)
- Google Talk (chat)
- Picasa (photos)
A ces produits “maison”, Google ajoute d’autres logiciels, proposés par des tiers, tels que :
- Skype
- Norton Security Scan
- StarOffice, depuis le 15 août 2007.


StarOffice, en quelques lignes

StarOffice a été racheté par Sun Microsystems à une entreprise allemande, en 1999, pour plus de 70 millions de dollars.
Ce logiciel a servi de base pour la création de la suite bureautique Open Source OpenOffice.
Ces deux produits sont des cousins germains très proches ; StarOffice propose quelques fonctionnalités supplémentaires.
Sun n’a jamais réussi à imposer StarOffice et sa part de marché est restée très faible ; Sun n’a jamais diffusé de chiffres à ce sujet.
A mon avis, OpenOffice, dix fois moins utilisé que Microsoft Office, a... dix fois plus d’utilisateurs que StarOffice.

Staroffice_70_2 Il semble en tout cas évident que Sun Microsystems va renoncer définitivement à vendre sa suite bureautique.
Une visite sur le site StarOffice, le 16 août 2007, indique encore que ce logiciel est disponible pour $70.
Je ne vois plus qui pourrait être assez inconscient pour payer StarOffice ce prix-là, alors qu’il suffit de télécharger GooglePack pour avoir le même produit, gratuitement.


StarOffice dans GooglePack : pourquoi ?

Google propose déjà Google Docs, une solution Bureautique 2.0 bien connue des lecteurs de ce blog.
De mon point de vue, cette décision est tout à fait logique.  Google n’a jamais, officiellement, présenté Google Docs comme un concurrent direct de Microsoft Office.
Ce que propose maintenant Google, c’est de compléter Google Docs par un produit sur le poste de travail, beaucoup plus puissant, encore nécessaire pour des usages bureautiques exceptionnels, demandant des fonctionnalités avancées.

Starky_hutch_2 Ceci va tout à fait dans le sens des solutions que je présentais dans mon texte précédent, sur Office 2007.
La “meilleure” démarche que je proposais était justement d’utiliser la solution SaaS Google Docs avec une suite traditionnelle, plus puissante, sur le poste de travail.
En agissant ainsi, Google permet à ses clients de disposer du “meilleur” des deux mondes.

Même si cela n’a pas encore été annoncé officiellement, il n’est pas besoin d’être un très grand “devin” pour prévoir que les interactions entre Google Apps et StarOffice seront optimisées. 
Ceci permettra aux clients d’utiliser Google Apps pour ses avantages collaboratifs et ensuite, éventuellement, de terminer le travail : mise en page, présentation... avec StarOffice.


Pourquoi StarOffice ? Pourquoi pas OpenOffice ?

Equilibre_openoffice_staroffice_2 Le premier nom qui vient à l’esprit quand on évoque une suite bureautique concurrente de Microsoft Office est OpenOffice.

Je n’ai pas, pour le moment, de réponses précises sur les raisons qui ont amené Google à privilégier StarOffice :

- Est-ce pour les quelques fonctionnalités supplémentaires ?
- Est-ce pour se rapprocher de Sun Microsystems ?

Difficile, aujourd’hui, de répondre à cette question.  Espérons que Google publiera rapidement un document qui explicite cette décision.

Pour les clients, les différences entre ces deux produits étant minimales, ce choix ne devrait pas avoir d’impacts significatifs. 
Ces deux produits utilisent .odf, le format standard de document XML, que Google Apps peut importer et exporter.


Un regret

StarOffice, comme toute solution bureautique 1.0, est dépendant du système d’exploitation du poste de travail.  Je ne pourrais donc pas en profiter sur mon Macintosh favori, modèle ancien qui ne permet pas d’exécuter Parallels et d’y faire fonctionner Windows.

Voie_montagne_2 L’ajout de StarOffice dans GooglePack n’est pas une annonce stratégique. C’est, par contre, une bonne nouvelle pour les entreprises qui souhaitent entrer par étapes dans le Web 2.0, en commençant par la Bureautique 2.0.
C’est une bonne décision, pragmatique, de la part de Google. Elle peut rassurer les DSI en leur balisant un parcours d’évolution sans traumatismes.


Office 2007 : LE piège de l’été 2007 !

Pige_loup_office_2007 Alerte ! Microsoft profite de la période des vacances pour poser un piège redoutable et essayer d’y entraîner un maximum de particuliers et de PME, en attendant de refermer ce même piège sur les grandes organisations.
Face à la mévente totale, et logique, de la nouvelle version de leur produit phare, Office 2007, Microsoft a eu l’idée machiavélique de proposer :

d’essayer Office 2007, gratuitement, pendant 6 mois
.

Office 2007, en quelques lignes

Office_2007_pro_box Office 2007 est l’exemple parfait du produit cher, obèse, en fin de vie, aux fonctionnalités inutilisées par 99,999 % des utilisateurs, pour lequel il n’existe aucune demande naturelle.
Je ne connais pas de meilleur exemple d’illustration de l’innovation inutile, au sens de Cnristensen. Depuis Office 97, l’essentiel des fonctionnalités bureautiques normales des utilisateurs est bien couvert et les versions suivantes, y compris 2003, n’ont pas apporté d’améliorations significatives, vues par les utilisateurs.

Lucky_strike_ad Face à une demande inexistante, comment faire pour créer une demande artificielle pour un produit qui génère près de 50 % de sa marge ?
Microsoft reprend les méthodes des fabricants de tabac, des dealers de cocaïne ou d’héroïne et autres spécialistes de la dépendance : créer les conditions d’une future dépendance.

Non seulement Office 2007 n’apporte aucune valeur, mais en plus, créerait des problèmes importants pour les entreprises assez naïves pour se laisser piéger par Microsoft ! Heureusement qu’il n’y en a aucune, en tout cas parmi les lecteurs de ce blog.

Les trois difficultés majeures :
Prix_office_2007_fnac_3 - Un coût d'acquisition prohibitif.  Sur le site de la FNAC, recommandé par Microsoft pour acheter Office 2007, les prix s’échelonnent de 169 € pour la version étudiante à ... 949 € pour la version intégrale.  J’ai eu, heureusement, sur ce site, confirmation que le marché n’est pas prêt à se faire piéger : les versions professionnelles et intégrales ne sont pas en stock !

- Des coûts de formation importants.  Microsoft propose une nouvelle interface pour office 2007, avec le maintenant célèbre “ruban”, pour remplacer les menus déroulants. Je ne porte pas de jugement de valeur sur la pertinence de ce changement ; il y a bien longtemps que je n’utilise plus Office, ancienne version, et je n’ai pas l’intention d’investir sur Office 2007.
J’ai par contre rencontré de nombreux DSI qui ont pris conscience qu’il leur faudra faire un gros investissement formation pour l’ensemble des collaborateurs qui utilisent aujourd'hui Office et devront “désapprendre ” tous leurs automatismes actuels.

- Un nouveau format de fichiers.  Les formats propriétaires actuels bien connus, .doc, .xls et autres .ppt vont disparaître ; c’est une bonne nouvelle.
Kit_compatibilit_formats_2 Microsoft les a remplacés par un nouveau format “Open XML” ; c’est une mauvaise nouvelle. Pourquoi ?
Ce nouveau format, développé et proposé par Microsoft rentre en concurrence avec un autre format véritablement ouvert, ODF. 
Après avoir obtenu l’accord d’un premier organisme de normalisation, l’ECMA, dont le poids est négligeable, Microsoft essaie d’obtenir l’aval de l’OSI, qui a déjà reconnu ODF. 
Une guerre sans merci est enclenchée, dont les victimes civiles innocentes sont tous les utilisateurs. 

Résumons en une phrase :

Office 2007 : aucun plus, trois moins majeurs.


L’après Office : Cinq options

La situation actuelle est simple : Office est installé sur plus de 90 % des PC des salariés des entreprises. Microsoft essaie de pousser les clients actuels d’Office vers la nouvelle version, Office 2007.
Ceci a au moins un avantage : tous les clients sont obligés de prendre une décision concernant l’avenir de leur bureautique 1.0 actuelle.

Pour résumer les choix possibles, je vous propose cinq options.

Ne rien changer.
À court terme, pour les entreprises ayant d’autres priorités, un statu quo pour les suites bureautiques n’est pas une idée absurde.
Aucun client interne ne vous en tiendra rigueur, il n’y aura pas de manifestation de salariés défilant dans la rue pour exiger une évolution vers Office 2007 et vous pouvez garder pendant de nombreuses années vos outils bureautiques 1.0 existants ; vous les avez déjà payés.

Si vous souhaitez changer, je vous propose 4 options : bonne, raisonnable, mauvaise, très mauvaise.

- La bonne : Garder votre version actuelle d’Office et commencer à travailler avec des solutions Bureautique 2.0, Web, telles que Zoho ou Google Apps.
Vous découvrirez, au bout de quelques semaines, que ces nouveaux outils sont plus efficaces, car collaboratifs, d’une puissance suffisante et d’un coût plus que raisonnable !
Sans rupture, sans traumatismes, en quelques semaines, vous aurez basculé l’essentiel de vos usages vers ces nouveaux outils ; votre version actuelle d’Office ne sera plus utilisée que pour quelques documents exceptionnellement complexes.

- La raisonnable : vous ne vous estimez pas prêt pour faire le saut vers la Bureautique 2.0 ; remplacez votre Office actuel par Open Office 2.0.
Logo_open_office_20_2 Cette démarche a trois avantages majeurs :
- La gratuité est ... permanente, et non pas limitée à 6 mois comme le propose Microsoft.
- L’ergonomie d’Open Office est plus proche de celle des versions actuelles d’Office qu’Office 2007. Basculer de toutes les versions actuelles de Microsoft Office vers Open Office aura un coût de reformation des utilisateurs beaucoup plus faible. Un paradoxe intéressant !
Odflogo2_2 - Le format des documents : Open Office a choisi le format de document vraiment ouvert et universel, ODF, sélectionné par l’OSI et déjà soutenu par de très nombreux éditeurs de logiciels, dont Google.

- La mauvaise : si vous n’imaginez pas un monde informatique hors des outils de Microsoft, si vous acceptez qu’un fournisseur vous dicte vos choix technologiques, alors, tant qu’à acheter Office 2007, choisissez les versions les plus économiques pour minimiser les impacts financiers de cette mauvaise décision.

- La très mauvaise : Suivre les conseils de Microsoft et opter pour les versions “haut de gamme” telles que Professionelle ou “Ultimate-Intégrale”.
C’est, bien sûr, la version haut de gamme “Professionnelle” qui est proposée gratuitement pendant la période de six mois.

Vous deviendrez ainsi éligible au titre du “Plus mauvais DSI de l’année”, avec une bonne chance d’être élu !


Comment dépenser 1000 euros ?

La version intégrale d’Office 2007, la plus complète, coûte 949 euros.

Balance_office_2007 Dell France vient de confirmer la disponibilité de PC fonctionnant avec la version Linux Ubuntu.
Une rapide visite sur le site de Dell montre que l’on peut acheter, pour 499 euros :
- Un PC portable Intel
- Ecran 15,4 pouces
- 1 Go de mémoire
-  Linux Ubuntu
- Open Office 2.0

Deux PC portables complets, matériel et logiciels, coûtent donc : 998 euros.

Existe-t-il une seule personne sensée qui peut hésiter une seconde entre ces deux manières de dépenser 1000 euros ?


Warning, demain

Pour lutter contre les méfaits du tabac, les fabricants de cigarettes ont été obligés d’afficher des messages d’alerte, de plus en plus explicites, en lettres de plus en plus grandes.

Marlboro_carton_office_2007_2


Un exemple à suivre ?


Web 2.0 et “Informatique fantôme”, une possible réconciliation ?

Fantome_2 Depuis que l’informatique existe, depuis les premiers PC, depuis les balbutiements d’Internet, il a toujours existé, dans l’immense majorité des grandes organisations, ce que mes amis anglophones nomment un “Shadow IT departement” et que je propose d’appeler une “informatique fantôme”.

Que ce soit pour écrire quelques macros Excel, construire un workflow avec Lotus Notes ou déployer en Visual Basic une application de gestion avec Access, des millions d’utilisateurs de l’informatique ont fait appel à des talents “locaux” pour résoudre leurs problèmes sans passer par la DSI.


Le Constat

Pour l’immense majorité des entreprises et des DSI, cette informatique nomade est une maladie qu’il faut éradiquer. La chasse aux “coupables” est ouverte et c’est souvent une activité qui consomme beaucoup de ressources et d‘énergie.
Bourreau_2 D’innombrables textes ont été publiés sur ce sujet ; selon les auteurs, il en font porter la faute :
- A une DSI inflexible, sans ressource, obsédée par la sécurité, le PC identique sur tous où il était impossible de rajouter la moindre fonction...

Hacker_2 - A des utilisateurs irresponsables, faisant n’importe quoi, créant des applications non maintenables, installant des programmes non officiels, ouvrant des brèches de sécurité gigantesques...

Une nième enquête, récente, évoquée par CIO.com, confirme la réalité du phénomène. Toute tentative d’éliminer l’informatique fantôme” est vouée à l’échec ; c’est le jeu permanent du gendarme et du voleur, du hacker et de l’expert en sécurité : il n’y aura jamais de solutions définitives au problème.


Ignorer ou bloquer, réponses d’une DSI classique

Ces comportements, classiques, sont bien connus et vont encore continuer pendant de nombreuses années.
Je vais simplement en rappeler les symptômes les plus évidents.

Ignorer
Three_monkeys_2_2 Les DSI qui prétendent qu’li n’existe pas d’informatique fantôme chez eux, qu’ils ont publié un règlement détaillé explicitant tout ce qui est interdit et que tout le monde le respecte, rentrent dans cette catégorie.
Comme je les sais intelligents, je ne peux pas imaginer une seconde qu’ils croient à ce qu’ils énoncent ; ils changent simplement de trottoir quand ils croisent des “informatiques fantômes”.

Bloquer
Locked_pc_2 C’est, de loin, la démarche la plus fréquente ! La DSI, armée de toute une série d’interdictions, de mesure de rétorsion et d’intimidation, espère éliminer cette peste nommée informatique fantôme.

Les symptômes les plus connus :
- PC complètement fermés, sur lesquels il est impossible, en principe, de rajouter le moindre petit programme.
- Publications de règlements longs et abscons que personne ne consulte.
- Se plaindre périodiquement au comité de direction du comportement déviant des utilisateurs (on en oublie presque qu’ils sont en priorité des clients !)

Anti_riot_2 Ces actions répressives donnent souvent des résultats “étonnants”. Je viens d’en vivre un exemple récent, très révélateur.
J’avais envoyé un courriel à un de mes amis, DSI d’un grand groupe français, pour lui annoncer que je parlais de lui sur mon blog.
Il m’a répondu qu’il ne pourrait le lire que le soir, en rentrant chez lui, car ... il n’avait pas la possibilité de le lire depuis son bureau !

Je préfère ne pas m’étendre sur ces pratiques surannées, et passer plus de temps à explorer des approches ... innovantes et positives.


Accepter, Aider, Accompagner, les “3A” d’une DSI innovante

Je propose aux DSI de pratiquer un véritable “aggiornamento ”, de renverser leur vision et de considérer l’informatique fantôme comme :
- Une opportunité
- Un plus pour l’entreprise
- Un avantage pour la DSI
.

Security_breach_2 La première règle de base est de ne jamais utiliser la sécurité ou le respect des contraintes légales comme une excuse pour ne pas répondre aux attentes légitimes des clients.
C’est la méthode la plus efficace pour discréditer une DSI auprès des clients ; ils vont se réfugier dans l’informatique fantôme comme les résistants dans les montagnes.

- Accepter : L’informatique fantôme a toujours existé ; officialiser son existence, ne pas la diaboliser est une décision de bon sens, positive, qui sera très bien acceptée par les clients internes.

Via_ferrata_2 - Aider : Aller vers ses clients, leur proposer des outils logiciels de qualité, choisis, reconnus et maintenus par l’entreprise pour construire l’informatique fantôme dont ils ont besoin, c’est réduire au maximum la tentation d’utiliser n’importe quel outil.
C’est la démarche d’un guide de haute montagne qui aidera une personne à s’équiper pour des excursions sans danger majeur et l’accompagnera pour des courses plus techniques, nécessitant un équipement de haut niveau et une compétence que cette personne sait ne pas avoir. 
Ceci n’évitera jamais qu’un citadin imbécile se lance dans une escalade qui dépasse ses capacités, mais en réduit beaucoup la probabilité.

Ubuntu_circle - Accompagner : Former les clients aux outils sélectionnés, disposer d’une petite équipe interne à la DSI qui peut être détachée auprès des clients pour les assister ou les dépanner en cas de problèmes, sont des démarches efficaces et raisonnables. 
Ces usages fantômes resteront sous la responsabilité des clients, mais feront courir beaucoup moins de risques à l’entreprise, car ils seront de meilleure qualité.

L’époque où toute l’informatique professionnelle venait de la DSI est révolue, définitivement révolue.
L’arrivée des Services Web 2.0 ne peut qu’accélérer ce processus.


Les “3A”, appliqués au Web 2.0

Outils et comportements Web 2.0 vont donner à l’informatique fantôme une place prépondérante dans les systèmes d’information professionnels ; c’est une excellente nouvelle !
En donnant la priorité aux usages Web 2.0 pour basculer sur une stratégie 3A, Accepter, Aider, Accompagner, les DSI réduisent au minimum les risques d’échec.

Pourquoi ? J’ai identifié trois points clefs :
Overcommunication - Des clients responsables. Vos clients internes sont les mêmes personnes qui, dans leur vie quotidienne, utilisent Wikipedia et souvent y contribuent, publient un blog et participent à des réseaux sociaux.
La DSI peut s’appuyer sur ces compétences, acquises en dehors de l’entreprise, pour accélérer la diffusion de nouveaux usages collaboratifs, à l’intérieur.

List_wikimatrix_2 - Des outils bien adaptés.  Blogs, Wikis, Bureautique 2.0, sont, par nature, sous contrôle des clients. La DSI peut jouer son rôle en aidant les clients à sélectionner les plateformes logicielles utilisées. Il existe des dizaines de solutions Wikis, référencées sur Wikimatrix.
Les clients internes sont prêts à suivre une recommandation technique faite par la DSI, surtout si cela se traduit par un support et une assistance de qualité.  Choisir l’outil logiciel, laisser libre de son usage, c’est une bonne recette pour réussir une informatique fantôme.

- Sécurité des solutions SaaS (Software as a Service). Pour les entreprises soucieuses, à juste raison, de la sécurité de leur Système d’Information, les solutions SaaS sont un plus évident en ce qui concerne l’informatique fantôme. 
Les clients peuvent essayer, utiliser de nombreux services Web 2.0 en mode SaaS à partir de leur navigateur habituel, sans installations supplémentaires sur le poste de travail.
Lost_pccom_2 Toutes les informations étant hébergées, disparaissent les risques liés aux pertes de données sensibles quand un ordinateur portable ou un PDA sont perdus ou dérobés..

Permettre de redonner à l’informatique fantôme une place “officielle” dans le Système d’Information, c’est un autre avantage du Web 2.0.

Promouvoir une démarche “3A” Web 2.0, une bonne résolution pour la rentrée de septembre ? 
Une proposition que j’ai envie de faire à tous mes amis DSI.


L’avenir du Web 2.0, vu par Microsoft

Ms_et_tempte À chaque séminaire que j’anime sur le Web 2.0, et les profondes évolutions que cela implique pour les Systèmes d’Information professionnels, on me pose la même question :

“Que va faire Microsoft pour répondre à ces menaces ?”

J’ai toujours répondu que Microsoft disposait des ressources et des hommes pour proposer à ses clients des solutions Web 2.0 de qualité. 

Le vrai challenge est celui du calendrier :
- En annonçant trop vite leurs solutions Web 2.0, Microsoft crédibilise le concept auprès de ses clients les plus fidèles et cannibalise ses produits phares, Office et Windows qui dégagent, chacun, une marge de 10 milliards de dollars par an. Je comprends qu’ils hésitent !
- En prenant trop de retard, Microsoft laisse à ses challengers, Salesforce, Amazon, Google et autres le temps de phagocyter ses marchés. Difficile à accepter quand on est l’un des leaders actuels !

Microsoft_photos_mgmt_team_2 De nouveaux éléments de réponse, passionnants, ont été fournis, le 26 juillet 2007, lors d’une réunion destinée aux analystes financiers.
Tout l’état major de Microsoft était présent : Bill Gates, Steve Ballmer, Ray Ozzie, Jeff Raikes, Craig Mundie et quelques autres.

L’ensemble des documents utilisés pour ces présentations, les Powerpoint et la transcription en Word des exposés est disponible sur le Web de Microsoft.
J’encourage fortement tous les DSI à lire ces documents ; ils fournissent de premiers éléments de réponse à la question posée plus haut.


CIS : Cloud Infrastructures Services

Microsoft_cis_2 Bravo aux équipes marketing de Microsoft ! Avec l’expression “Cloud Infrastructures Services” (CIS),  elles ont lancé un nouveau concept qui regroupe, en trois mots, l’essence de la dimension technique du Web 2.0.

- Cloud. “On the Cloud” est le nouveau buzz Word pour parler de l’internet.  Quand on me pose la question : “Où sont hébergées mes messages lorsque j’utilise Google Apps ?” je réponds : “On the cloud !”.
Ceci signifie simplement que mes messages sont “quelque part”, dans l’un des très nombreux centres de calcul de Google, que je ne sais pas exactement où, et que cela n’a aucune importance.
Je ferais la même réponse si une personne me demandait : “D’où provient l’énergie électrique qui alimente mon ordinateur ? De quel type de centrale ? De quel pays ?” Je serai incapable de répondre !

- Infrastructures. Le Web 2.0 a remis sur le devant de la scène les infrastructures, serveurs très puissants et réseaux rapides, qui servent de fondation à tous les usages Web 2.0. 
Microsoft a pris conscience de son retard dans ce domaine ; les investissements dans de nouveaux Data Centers ont doublés l’année dernière. Microsoft espère ainsi rattraper Google, qui investit massivement dans ses propres infrastructures depuis plus de six années.

Services.
La démarche “Services” est l’un des piliers du Web 2.0.  Entreprises et particuliers trouvent de plus en plus naturel de se voir proposer des services de courriel, des services de CRM, des services d’archivage de vidéos ou de photos...
Windows Live et Office Live sont les deux familles de services proposés par Microsoft les plus connus, aujourd’hui.

Des Services hébergés sur des Infrastructures “on the Cloud”. 

Microsoft a très bien compris où va le marché !
Microsoft est parfaitement capable, dans les deux ans qui viennent, d’avoir les moyens de ses ambitions.


S+S : Software plus Services

Ms_software_services_2 Un autre concept a été repris par plusieurs dirigeants de Microsoft, lors de cette conférence : celui de Software plus Services (S +S).

Dans la logique de Microsoft, c’est une idée qui tombe sous le sens.  Oui aux services hébergés, mais en complément des logiciels présents sur le poste de travail.
Microsoft oppose sa vision S+S à la démarche SaaS, Software as a Service, qui fait table rase du passé et propose de substituer des services Web aux logiciels classiques sur PC.

Dans cette logique de services, Microsoft a annoncé que, rapidement, il mettra à disposition ses data centers pour :
- Les clients, en direct : ce qui fait déjà Amazon avec ses services S3 et EC2.
- Héberger des services de sociétés tierces, ce que fait déjà Salesforce.com avec ses solutions Appexchange.
- Proposer ses propres services logiciels, Windows live et Office live, ce que font déjà Google et tous les autres fournisseurs SaaS.

Ms_list_software_services_2 Steve Ballmer a même réussi la gageure de présenter l’ensemble de l’offre de Microsoft sur une seule slide S+S !
Bonne lecture, bon décodage !

En faisant ces annonces importantes, Microsoft n’innove pas et confirme le bien fondé des choix faits par les acteurs actuels du Web 2.0 en proposant des services comparables.

Cette légitimation des Services Web 2.0 par le principal fournisseur de logiciels sur PC est une étape importante dans la stratégie de Microsoft.
Ce n’est pas un hasard si c’est Ray Ozzie qui en a été le principal défenseur. Dans le match qui l’oppose à Steve Ballmer, que je suis avec passion, il marque un point important.
Il y a quelques mois le score était : Ballmer 1, Ozzie 0 : Ozzie vient de gagner la deuxième manche.
Ray Ozzie 1 - Steve Ballmer 1


Web 2.0 : Un champ de bataille sans merci

Guerre_des_mondes Microsoft vient d’annoncer clairement la couleur : je n’ai pas l’intention de laisser le champ libre à mes adversaires ; je débarque sur le territoire Web 2.0, avec des ambitions fortes, et les moyens de mon ambition.

Sur CIS, Cloud infrastructures Services, le consensus des grands acteurs du Web 2.0, est acquis. 
Amazon, eBay, Yahoo, Google et Microsoft jouent sur le même terrain et investissent tous massivement dans des centres de calcul aux puissances colossales.

Ss_vs_saas_2
A l’inverse, les divergences seront très fortes sur les démarches SaaS ou S+S.
Microsoft est, aujourd’hui, le seul à penser que S+S est la meilleure approche, ce qui se comprend très bien, vu sa domination sans partage sur les postes de travail lourds.

Les nouveaux acteurs, sans attaches historiques, vont tous privilégier les solutions SaaS, accessibles depuis un simple navigateur.

Cloud_infrastructures_services_3 CIS : Cloud Infrastructures Services
S+S : Software + Services
Nous n’avons pas fini d’en entendre parler !