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Réseaux sociaux professionnels

P_barrab_2 Lulu, le célèbre site de publication d’ouvrages online, c’est enrichi depuis le 28 octobre 2007 d’un nouveau titre :

Business Social Networking

écrit par Patrick Barrabé et Eric Herschkorn.

Je les remercie de m’avoir donné l’opportunité de préfacer cet ouvrage consacré à un thème dont l’importance devient chaque jour plus grande.


Comment se procurer ce texte

Dans la droite lignée du Web 2.0, cet ouvrage est publié sous la licence Creative Communs.  En bonus, le texte complet de cette licence CC est imprimée à la fin de l’ouvrage.

Rsp_20_cover Pour obtenir ce livre, vous pouvez :
- Vous inscrire au groupe créé sur ce thème sur ... Facebook, évidemment !
Vous y trouverez les url des différentes modalités d'acquisition.

- Télécharger, gratuitement, le PDF si, par le plus grand des hasards, vous n’êtes pas encore sur Facebook.

- Accéder au site Lulu.com pour en acheter la copie papier, si vous êtes encore très attaché aux livres sous leur forme traditionnelle !
Le prix de vente est de 6, 01 euros (ne me demandez pas pourquoi il y a ce centime)


Vous donner envie de le lire

Je vous encourage à lire ce livre, dont l’un des premiers avantages est la concision ; il comprend 70 pages, tout compris !

Cet ouvrage est très orienté activités professionnelles commerciales ; les liens entre les CRM traditionnels et les réseaux sociaux professionnels font partie des thèmes majeurs étudiés

Les 6 idées force que les auteurs ont choisi de mettre en lumière :

1. Les cadres décideurs, qui ne font pas partie de la force de vente, sont les meilleurs vecteurs d’augmentation de votre chiffre d’affaire.

2. La règle des 80/20 est obsolète.

3. La longue traîne doit devenir votre modèle économique.

4. Votre modèle bureautique doit intégrer des outils collaboratifs en ligne.

5. Vous devez utiliser au quotidien des outils de réseau social sur internet.

6. Il est temps de mettre en place des procédures de gestion de l’identité numérique des salariés et de l’entreprise.

A la lecture de ces idées force, les fidèles lecteurs de mon blog comprendront immédiatement pourquoi j’ai accepté de préfacer cet ouvrage.

J’y ai aussi découvert un nouvel acronyme en trois lettres :
PRM  : Partner Relationship Management


Principaux réseaux sociaux professionnels étudiés

Logo_4_rseau_sociau_3 Sans grande surprise, les quatre solutions professionnelles étudiées sont :
- 6nergiesnet
- Linkedin
- Viadeo
- Xing

A la fin de l’ouvrage, vous trouverez un tableau très complet et détaillé qui compare les fonctionnalités de ces quatre solutions.

Et Facebook ?
Facebook_interactive_graph_2 Rassurez vous ! Même si Facebook ne fait pas partie des quatre solutions étudiées en détail, on en parle dans plusieurs pages du livre.
C’est sur Facebook que le groupe des personnes ayant envie de dialoguer sur ce thème a été créé !

En résumé, merci à Patrick et à Eric d’avoir écrit ce petit livre, utile, simple et sympa.


Conférence Le Web 3 à Paris

Loic_kite_2 “Exilé” en Californie, Loïc Le Meur prépare le lancement de sa nouvelle aventure professionnelle, une start-up dans le domaine de la vidéo, Seesmic.

Ceci ne l’empêche pas, aidé par sa femme Géraldine, de préparer la quatrième édition de la conférence Le Web 3, qui aura lieu à Paris les 11 et 12 décembre 2007.

Logo_le_web_3 Pour profiter du tarif réduit réservé aux inscrits prévoyants, il faut faire vite ; il vous reste jusqu’au 31 octobre au soir !

Petite astuce : Techcrunch France, l’un des sponsors de l’événement, propose 100 euros de réduction supplémentaire ; il suffit de passer par le blog de Techcrunch pour en profiter.


"Evolution in Technology ... Revolution in Behavior"

Évolution le la technologie... révolution dans les comportements”, c’est le thème choisi en 2007 par la conférence Le Web 3.
Logo_revevol_2 Heureusement que la nouvelle société que je préside, Revevol, a été créée bien avant l’annonce de la conférence Le Web 3 sinon on aurait pu m’accuser de plagiat !

Revevol est la contraction de “ Révolution - Evolution” et notre cœur de métier est justement lié à ce changement majeur, révolutionnaire, des usages, induit par l’évolution des technologies.

C'était d'ailleurs le thème du premier texte que j'avais pubié sur le "blog officiel" de Revevol, en anglais.

À part le fait que l’ordre des deux mots soit inversé, je ne peux pas ne pas me réjouir du fait que l’un des événements importants de l’année en France a choisi comme thème fédérateur ce qui fait l’essence des activités de Revevol.


Une orientation usages grand public

J’ai un petit regret : tous les thèmes abordés sont centrés sur les usages grand public, et pour le moment, aucune session ne sera consacrée aux usages dans les entreprises. Comme le programme n’est pas définitif, il est évidemment en version ß, comme ll se doit pour tout événement centré sur le Web 2.0, j’espère que cet oubli sera réparé d’ici au 11 décembre et qu’un débat sur L’Entreprise 2.0 sera planifié.

Web3_party L’un des temps forts de ces deux journées sera la “party” du 11 au soir, offerte par Tarik Krim, fondateur de Netvibes.

Comme il n’y aura pas, en principe, d’élections présidentielles en France en 2008, Loïc pourra éviter la bronca qu’avait déclenchée, l’année dernière, la prestation très Web 0.0, de Nicolas Sarkozy !   

Bon vent à Le Web 3 ; nous devrions être plus de 2 000 personnes présentes, le 11 décembre au matin, pour saluer la montée sur scène de LLM (Loïc Le Meur, pour les non-initiés).


Son PC perso, au bureau ?

Bill_leo_cio Un article récent de ComputerWorld, relayé par Nicolas Carr sur son blog, présente des expériences intéressantes tentées aux USA par plusieurs entreprises, dont “Oliver Wyman Delta Organization & Leadership”, société de conseil de 250 personnes.
Son DSI, Bill Leo, a initialisé un programme, pour le moment basé sur le volontariat, qui propose aux collaborateurs ...

       D’utiliser au bureau leur PC personnel

Une idée ancienne, mais qui va redevenir d’actualité !
C’est souvent de cette manière que sont rentrés les premiers PC dans les entreprises, quand les DSI ne voulaient pas en entendre parler !

Custom_pc Êtes-vous prêt à accepter que vos collaborateurs viennent travailler avec leur PC perso ?

Êtes-vous prêt à leur proposer d’acheter le PC, le Macintosh qui leur convient et ... à en financer l’achat ?


Un même outil, professionnel et personnel ?

Depuis les années 2002-2003, les outils informatiques domestiques, les usages personnels de ces outils ont pris de l’avance sur le monde professionnel.

Desert_old_pc_3 Accès haut débit, multimédia, photos numériques, Web 2.0, blogs... nombreuses sont les personnes qui maîtrisent très bien ces outils chez eux et pénètrent dans un “désert technologique” quand elles franchissent les portes de leur entreprise.

Et si nos entreprises, nos DSI étaient suffisamment intelligents, suffisamment ouverts pour profiter de ce décalage en ... l’officialisant ?

Impossibleillusion1 J’imagine déjà les réactions des responsables informatiques, RH, sécurité et autres juristes qui vont tous s’exclamer que c’est... impossible !

Quand je fais une proposition innovante qui ne déclenche pas ce type de réaction, je suis très inquiet et me dis que je n’ai pas été assez ambitieux.

Avant d’accepter ou de rejeter cette idée, je vous propose d’en analyser les modalités possibles, les avantages et les inconvénients.
Ensuite, vous déciderez.


PC perso au bureau, mode d’emploi

Toute démarche innovante demande un minimum de planification préalable avant d’être annoncée, si l’on souhaite qu’elle réussisse.

Je vous propose quelques axes de réflexion avant de lancer un projet PC perso au bureau.

Santa_maria - Expérimenter, en annonçant, par exemple, que pendant la première année, un maximum de 5 à 10 % des collaborateurs pourront s’inscrire à ce programme, en suivant une démarche premier arrivé, premier servi.

- Ne choisir que des volontaires pour démarrer. Le caractère non obligatoire de cette démarche s’impose ;  ceci permettra, de plus, d’avoir dans une première étape, les utilisateurs les plus motivés, ce qui renforcera la probabilité de réussite du projet.

- Fixer un minimum de règles à respecter dans le choix de son PC perso : elles peuvent, par exemple, concerner :
- Les accès réseaux filaires ou sans fil.
- La présence d’un antivirus et d’un firewall.
- Le choix d’un navigateur moderne.
- Les ports USB2 ou firewire...
- Quelques logiciels sur le poste de travail : OpenOffice ou Acrobat reader, par exemple.

Bastille - Laisser le maximum de liberté sur le choix de l’OS (Windows, Linux, Mac/OS...), de la la taille de l’écran, de la puissance du processeur, des périphériques annexes tels que Webcam ou lecteurs de DVD...

- Laisser à chaque utilisateur la liberté de fixer le rythme auquel il peut changer son PC, en fixant peut-être une durée de vie maximale de 6 ou 7 années.

- Financement par l’entreprise. En faisant un rapide calcul, il me semble que le versement d’une indemnité mensuelle de l’ordre de 40 € serait raisonnable ; ceci correspond à environ 1 500 euros sur 3 ans, budget suffisant pour acheter un portable de puissance raisonnable avec une garantie de 3 années.
Un cabinet américain d’avocats va plus loin ; il verse à ses collaborateurs une somme fixe annuelle qui couvre tous les “outils” : PC, PDA, smarphones, accès Internet au domicile...

- Éventuellement, mais sans en faire une obligation, proposer une aide ou une assistance au choix, au financement, en négociant avec quelques fournisseurs, tels que la FNAC, HP, Dell ou Apple des contrats clefs en main.

- Fixer, clairement, les responsabilités de chaque utilisateur : ce sont celles qui lui incomberaient normalement s’il devait s’acheter un PC pour ses usages personnels : vol, assurance, casse, maintenance...


PC perso au bureau, une démarche “gagnant gagnant”

Enterprise20forces Ce mouvement est plus facile dans les entreprises qui migrent leurs applications en architecture Web, Intranet ou Internet ; ce peut être une raison supplémentaire pour accélérer le mouvement vers le Web 2.0.

Pour les collaborateurs qui acceptent de jouer le jeu, les bénéfices sont évidents :

- Livre choix de l’outil qui convient à leurs attentes, personnelles et professionnelles.

- Élimination du double investissement, en matériels, logiciels, formation...

- Les clients qui souhaitent avoir un outil haut de gamme à la pointe de la technologie, que ce soit pour leurs usages personnels ou professionnels, seront libres de le faire, avec un surcoût raisonnable.

- Les clients “normaux” qui se satisfont d’un PC “Logan” ou d’un PC “307” qu’ils vont garder 3 à 5 ans, disposeront, gratuitement, de leur outil pour des usages personnels.

- Les clients qui n’ont pas envie de transporter leur bureau chez eux auront toujours la possibilité de rester dans la démarche traditionnelle, d’un PC professionnel choisi et acheté par leur entreprise.

Old_laptop Pour les entreprises aussi, les bénéfices potentiels de cette démarche sont clairs :

- Ne plus avoir à gérer l’obsolescence des outils.

- Des utilisateurs responsables, qui prennent en charge la gestion, la maintenance, l’évolution de leurs outils.

- Une très forte réduction des coûts d’assistance, de support et donc du TCO du poste de travail.

Le Gartner Group annonce même que, en 2008, 10 % des entreprises vont demander à leurs collaborateurs d’acheter leurs PC.


PC perso au bureau, mille + 1 raisons de ne pas y aller !

Mi_3 J’ose à peine imaginer toutes les réticences, les mille et une raisons que l’on va m’opposer, pour me démontrer “qu’on ne peut ne pas le faire !”.

Il y aura des arguments :
- Financiers
- Culturels
- Organisationnels
- Techniques
- Légaux
- Sécuritaires
- (Liste non exhaustive !).

Face à tout projet innovant, il y  aura toujours deux réponses :
- C’est impossible, car pas sécurisé, trop de travail pour l’équipe support.. etc
- Allons-y, et mettons en œuvre les mesures d’accompagnement qui rendent cette décision “raisonnable”. 
C’est le cas de l’Université du Connecticut qui va dans cette direction et utilise un “Desktop Virtuel” avec accès sécurisé pour toutes les applications qui en ont besoin.

Energy Que se passerait-il, dans nos entreprises, si toute l’énergie que l’on dépense à démontrer qu’une idée innovante est à rejeter était réorientée vers une étude, positive, des conditions de la réussite du projet ?

C’est une question qui dépasse, largement, le débat sur le PC perso au bureau, mais que je me pose de plus en plus...


PC Perso au bureau, une évidence, demain ?

En résumé, les entreprises qui prendront cette décision :
- Doivent garantir une sécurité “suffisante” des informations.
- Accepter une raisonnable variété des outils utilisés.
- Faire confiance à leurs collaborateurs
- Les aider à augmenter leur productivité professionnelle en utilisant les outils qu’ils considèrent les mieux adaptés à leur métier.

Il faut, parfois, revenir à des questions de bon sens :
- Est-ce vraiment le métier de l’entreprise, de l’informatique de gérer des PC, téléphones et autres PDA de tous ses collaborateurs ?
Double_experiment_2 - Est-ce vraiment intelligent de doubler les investissements en ayant un PC au bureau et un autre à la maison ?
- Est-ce vraiment impossible d’accepter le fait que nos vies personnelles et professionnelles utilisent de plus en plus les mêmes outils informatiques ?
(Combien d’entre nous ont deux voitures, une pour travailler, une pour la vie familiale ?)

On définit souvent le Web 2.0 par :
UGC : User Generated Content

Et si l’on y rajoutait :

UST : User Selected Tools

Si vous avez déjà entrepris une démarche similaire, il serait passionnant d’en connaître les résultats ; merci d’ajouter vos commentaires à mon blog.


Microsoft Office, l’hallali !

Lhallali L’odeur du sang ! La proie est blessée, ses poursuivants se rapprochent, l’issue est proche !
Sauf miracle, le cerf ou le sanglier, encerclé par la meute, va mourir !
Nous connaissons tous ces images impressionnantes d’hallali quand, à la fin de la poursuite, les chasseurs se regroupent autour de leur proie pour lui donner un dernier coup de dague mortel !

Ce sont les récentes et concordantes nouvelles du “front bureautique” qui ont fait surgir de ma mémoire ces images fortes.


Dix années de domination sans partage

Hippo_office_2006 Tranquille, dominatrice dans son long fleuve tranquille bureautique, la suite intégrée Microsoft Office a régné en maître pendant 10 ans, entre 1996 et 2006.
Quelques petites mouches ou moustiques, plus ou moins agressifs tels que la suite Lotus ou Abiword essayaient, sans succès, de perturber cette domination qui paraissait éternelle.

Mais, bien cachés dans le fond de la rivière, de jeunes crocodiles ont grandi et pris de l’assurance, sans faire de vagues pour ne pas effrayer trop tôt leur future proie, qu’ils voyaient tous les jours engraisser, au rythme de 10 milliards de dollars par an, dîme versée par les entreprises, esclaves enchaînés.

Puis vint 2007 !


2007-2010 : la chasse commence !

Hippo_office_2008_2 Conscients que seule une attaque groupée, dans plusieurs directions, avait une chance de réussite, les crocodiles ont attendu 2007 pour sortir en meute.

Google, Adobe, IBM, Sun, OpenOffice, Yahoo-Zimbra et autres Zoho Office, chacun avec des armes différentes, se préparent à dévorer leur proie.

Il ne s’agit pas encore d’une attaque frontale, mais d’une suite incessante d’embuscades destinées à affaiblir l’animal, le blesser, réduire ses défenses avant de l’acculer dans un cul-de-sac de la rivière pour l’achever.

Ce scénario se réalisera-t-il ? À quelle date ?
À chacun sa réponse !


L’après Bureautique 1.0 : options

Les suites intégrées Microsoft Office, versions 97 à 2003, représentent le point de départ bien connu, Bureautique 1.0 :
- Produit intégré.
- Fonctionnalités puissantes, sous-utilisées.
- Pour poste client lourd.
- Aucune fonction collaborative.

En résumant, au risque de caricaturer, les DSI et autres décideurs informatiques ont, en 2007, le choix entre quatre scénarios :

Open_xml_printed_version_2 - Bureautique 1.1 : basculer sur Office 2007, avec plus de fonctionnalités, une nouvelle interface, des coûts importants et un nouveau format de fichiers, OOXML, dont la seule documentation papier suffit à démontrer la complexité !

- Bureautique 1.5 : basculer sur OpenOffice et ses cousins germains, StarOffice disponible dans le pack Google Desktop ou Symphony d’IBM :
- Client lourd.
- Format ouvert de documents, ODF, standard international.
- Pas de coûts de licences.
- Pas de fonctionnalités collaboratives.

Bureautique 2.0 : le représentant le plus connu de la famille est Google Apps, mais d’autres produits sont proches :
- Fonctionne dans un navigateur.
- Formats de documents ODF pour dialoguer avec les solutions Bureautique 1.5.
- En mode SaaS, Software as a Service, avec versions gratuites ou payantes selon les services proposés.
- Fonctions collaboratives natives.

Bureautique 1.8 : solutions à cheval entre les autres familles, telles que Yahoo-Zimbra ou BuzzWord d’Adobe, après le rachat de Virtual Ubiquity (un nom pour le moins obscur !)

Chacun de ces crocodiles, seul, ne peut pas avaler l’hippopotame, mais, ensemble, ils peuvent réussir, car :

Chaque crocodile va attaquer un morceau de la cible !

Solutions_office_compares_2 - Pour un DSI qui ne fait pas confiance au Web, aux solutions “on the cloud”, mais à la recherche d’économie : Bureautique 1.5.

- Pour un DSI qui recherche la simplicité, la collaboration et l’économie : Bureautique 2.0.

- Pour un DSI qui hésite à sauter complètement le pas : Bureautique 1.8, le meilleur, ou le pire, des deux mondes.


La bureautique, demain ?

La disparition des suites bureautiques obèses n’est plus une question, mais une évidence.
Reste une incertitude de taille : quel calendrier ?

Book_cover_microsoft_20_2 J’avais écris, en 2001, un article dans 01 informatique sur ce sujet, intitulé :
“Le roi est nu”, annonçant la mort prochaine des suites bureautiques obèses.
Je m’étais, lourdement, trompé sur le calendrier !

Cette vision est maintenant partagée par la majorité des professionnels de l’informatique.  Je viens de commander, sur Amazon, un livre qui sortira en ... mai 2008, écrit par Marie Jo Foley.

Depuis plus de 15 ans, cette analyste a bâti sa réputation en suivant de très près les stratégies de Microsoft.

Le titre de son prochain ouvrage est révélateur :

Microsoft 2.0 :
“Comment Microsoft prévoit de rester dans la course dans l’ère Post Gates”


Cigref, grande messe annuelle !

Salle_cigref_1_3 Comme chaque année, le CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises) a organisé le 8 octobre son assemblée générale, l’occasion de réunir plusieurs centaines de personnes.
La grande majorité des 120 DSI des entreprises qui composent le Cigref était réunie autour de son Président Didier Lambert, DSI d’Essilor. 
Le Gotha informatique des SSII, sociétés de conseil ou éditeurs de logiciels était bien sur là.
J’aurais bien aimé pouvoir calculer le chiffre d’affaires de tous ces DSI avec tous les fournisseurs présents !


Stratégie du Cigref : Trois mots clefs

Ppin La conférence a été ouverte par Jean-François Pépin, Délégué Général du Cigref.  Dans une introduction claire et courte, il a présenté les trois mots qui ont orientés les travaux du Cigref en 2007 :
- Intelligence
- influence
- appartenance

Chacun de ces thèmes a ensuite été présenté par un des VP du Cigref.
Je vous propose un résumé “sélectif” des messages que j’ai entendu, au cours de cette soirée passionnante.

(La majorité des thèmes que j’aborde dans ce blog, Web 2.0, Open Source, Usages innovants... ont été évoqués ; je serai mal placé de m’en plaindre !)


Intelligence : Renaud de Barbuat, DSI d’EDF

Renaud_de_barbouat_2_2 Sur ce thème de l’Intelligence, le DSI d’EDF a présenté les travaux du Cigref en 2007.
Pour illustrer son propos, il a présenté plusieurs films où des DSI présentaient leurs positions sur ce thème.
Dans son commentaire, Renaud de Barbuat a dit que c’était des films à la “Youtube”. Petit problème ; j’ai vérifié ce soir et... ils ne sont pas sur Youtube. Pourquoi ?

Vido_cigref Je propose au Cigref de les publier, dès demain, sur YouTube et DailyMotion. Il sera intéressant d’en mesurer le nombre de visualisations !

Les projets du Cigref sur ce thème seront, en 2008, centrés sur deux thèmes :
- Un livre blanc, en collaboration avec le cabinet McKinsey, sur le thème :”développer le dialogue stratégique avec la DG”.
- La participation active du Cigref, en décembre 2008, au plus grand congrès mondial de recherche sur les Systèmes d’information, qui a leu cette année en France.
Ceci devrait permettre au Cigref de rapprocher le monde de la recherche des DSI et des fournisseurs.


Influence : Francis Aaron, Bolloré et JL Lagoutte, Danone

Francis_aaron Le Cigref a déterminé trois cibles sur lesquelles il souhaite avoir de l’”influence” :
- L’entreprise, dans toutes ses composantes : utilisateurs DG...
- La “Société de l’Information”. L’un des axes majeurs est la collaboration avec le monde éducatif : les nouveaux partenariats, rajoutés en 2006, ont été l’Université Descartes et l’École Centrale de Paris.
- L’Écosystème informatique, syndicats, fournisseurs, SSII...
Pour le moment le Cigref a des relations bilatérales privilégiées avec quatre fournisseurs “historiques” : IBM, Microsoft, Oracle et SAP.
Lagoutte_danone Il me semble que le Cigref devrait, en 2008, mettre à jour sa liste des fournisseurs clefs de demain !
Web 2.0, connaît pas ?

Il y a quelques jours, l’accord du Cigref avec l’un de ces fournisseurs a été renouvelé, lors d’une rencontre entre Didier Lambert et Steve Ballmer.
De quel fournisseur s’agit-il ?

Ponce_pilate Sur un autre thème qui m’est cher, les formats bureautiques, le Cigref a une position très “Ponce Pilate” :
“Nous ne souhaitons pas privilégier ODF ou OOXML de Microsoft ; nous demandons simplement... l’interopérabilité des formats !
C’est une manière élégante de “botter en touche”, quand on sait à quel point ces deux formats sont différents, et en concurrence brutale.

Trois thèmes sont au programme des DSI du Cigref en 2008 :
- L’évolution des modèles tarifaires vers des logiques SaaS, Software as a Service.
- La maturité de l’écosystème Open Source, même si le Cigref considère que les SSLL (Société de Services en Logiciels Libres) ne sont pas encore assez solides.
- Un groupe de travail sur l’Open Source et le poste de travail ; même si, diplomatiquement, les mots n’ont pas été prononcés, il est facile d’imaginer que Linux et Open Office feront partie des options étudiées !

En synthèse, et dans un langage à la fois diplomatique et fort, six messages ont été envoyés aux fournisseurs présents dans la salle :
- Nous appartenons au même écosystème, coopérons.
- Soyez capables de promouvoir la valeur métier de vos innovations et pas seulement des produits.
- Merci de nos présenter des “RoadMap”, stables, prévisibles, orientés clients, qui nous permettent d’anticiper les évolutions.
- Merci de modifier vos stratégies de licences de logiciels pour qu’elles deviennent plus simples, plus compréhensibles par des personnes “normales” !
- Repensez votre organisation commerciale ; aujourd’hui vous êtes incapables de l’exécuter globalement, au niveau international.
- N’oubliez pas que nos associations de DSI, telles que le Cigref ou EuroCIO, sont vos amis et non pas des adversaires.


Appartenance : Pascal Buffard, DSI Axa

Buffard_axa Pascal Buffard a été très élogieux sur la capacité de ses pairs à collaborer, à sortir la tête du guidon.
Capacité de travailler ensemble, convivialité, esprit positif, capacité à innover, à anticiper, prise de risques ; telles sont les qualités des DSI du Cigref ; j’en accepte l’augure.

Petite remarque : pas une femme n’est intervenue, soit en live soit en vidéo !  Voilà un domaine où des progrès sont à à réaliser !
J’y vois deux explications :
- La profession des informaticiens est très misogyne !
- Le manque d’intérêt de ce métier, perçu par les femmes managers ?
À vous de choisir votre réponse !


Le mot du Président, Didier Lambert, DSI Essilor

Didier_lambert_1 Avec son enthousiasme communicatif, le nouveau Président du Cigref a donné sa vision des actions entreprises en 2007, et de ses ambitions pour 2008.
Parmi les thèmes qu’il a privilégiés, j’ai retenu :
- La virtualisation, qui aura des impacts forts sur les infrastructures.
- Les solutions SaaS, qui ne sont pas introduites contre les DSI par les métiers, au contraire.
- La concentration dans le monde des fournisseurs ; il a regretté le récent rachat de l’un des rares fleurons du logiciel français, Business Objects, par un grand éditeur allemand.
- Qualité de services : nos “clients” sont de plus en plus exigeants ; le niveau de service que fournit la DSI doit augmenter en permanence pour s’adapter à ces niveaux d’attentes de plus en plus forts.
- Les SSII, et leur association, le Syntec, doivent passer, rapidement, d’un engagement de moyens à un engagement de résultats !
Il est difficile, pour un DSI, qui “revend” en interne les produits et services de ses fournisseurs, de garantir une qualité de service auprès de ses clients si les fournisseurs ne s’engagent pas !
- La fracture entre les usages innovants du grand public et les usages professionnels est une réalité qu’il faut réduire ; les premiers résultats obtenus en 2007 sont encourageants.

Les trois messages clefs sur lesquels il a le plus insisté sont :

- L’innovation : L’innovation a un double rôle à jouer :
Dans les SI, et par les SI.

- L’économie des pays développés comme la France a besoin de l’innovation, et l’innovation ne peut pas exister sans les SI.

-  Dans les entreprises, la compétitivité viendra en priorité des innovations dans les usages, et non pas des outils.

Pour conclure, Didier s’est posé une question :
À quoi sert un DSI ?
Sa réponse : La mission principale d’un DSI est l’éducation des utilisateurs aux bons usages des nouvelles technologies, et de faire progresser l’ensemble de l’entreprise en termes d’usages innovants.

Difficile de ne pas être d’accord avec cette vision très humaniste du métier !

Il a enfin annoncé que le Cigref a décidé de démarrer un projet de recherche sur 3 ans, nommé Information Systems Dynamics, dont les résultats seront diffusés pour le 40 ème anniversaire du Cigref, en 2010.
Alain_pouyat_2
Confié au DSI qui, depuis plus de 20 ans, a le mieux incarné l’innovation dans toute sa noblesse, Alain Pouyat, du Groupe Bouygues, ce projet a un double objectif, ambitieux :
- Comprendre les évolutions des 40 dernières années, en termes d’usages, de changements organisationnels et économiques.
- Anticiper, dans ces mêmes domaines, les dix prochaines années
Quel beau programme !

Pour conclure, Didier Lambert  a transmis des messages forts, positifs :
- Le CIgref fonctionne bien, profite à l’ensemble de la communauté informatique française et européenne.
- Le Cigref aide à réinventer, en permanence, le métier de DSI.
- Le SI a un rôle clef à jouer pour améliorer la compétitivité économique de la France : le Cigref peut y contribuer.
Galererealegd_2 - DSI et fournisseurs doivent travailler ensemble, sont sur un même bateau, et ce n’est pas une... galère !

J’ai, bien sur, été très heureux d’entendre tous ces messages positifs venant des DSI des plus grandes organisations françaises. 

Il y a aussi, hélas, parfois quelques, petits, décalages gênants, entre les discours et la réalité !


Cigref, réactivité et Web 2.0 !

Pour préparer ce papier, je suis retourné sur le site du Cigref.  J’avoue avoir été surpris du peu de ‘fraicheur” des informations disponibles :
Cigref_publications_2006 - Les dernières publications du Cigref annoncées datent de ... 2006 !
- La lettre “trimestrielle”, numéro 1, est du 19 février 2007 ; il me semblait que d’autres trimestres avaient déjà traversé mon calendrier.

Dans notre monde des SI qui évolue de plus en plus vite, je suis étonné qu’il n’y ai pas plus d’informations fraîches sur le site, à moins qu’elles ne soient réservées aux membres, dans la partie privée à laquelle je n’ai pas accès.
C’est d’autant plus surprenant que le site est construit avec Typedad, le même logiciel que j’utilise pour mon blog.

Je ne doute pas que Jean-françois Pépin, Délégué Général du Cigref, va faire basculer, en 2008, le site existant dans une culture très Web 2.0, avec de nombreux blogs actifs, Wikis ouverts à tous et animation d’une communauté dynamique et réactive.

Il dispose, au CIgref, d’une communauté motivée, puissante et innovante. 
Graph_liaisons_facebook_ln Le Cigref peut, doit devenir, en 2008, le groupe de dirigeants le plus acculturé Web 2.0, servir de vitrine pour tous les autres métiers dans l’entreprise.

Et si l’on ouvrait, demain matin, un groupe “Facebook” des DSI du Cigref ?


SOA 2007, la raisonnabilité retrouvée ?

Salle_soa_1_2 La conférence SOA 2007, organisée par IDG (Le Monde Informatique, CIO) a réuni le 4 octobre 2007 à  Paris plus de 250 participants et environ 50 représentants des exposants. 

Bravo IDG ! Il est de plus en plus difficile de créer un événement qui regroupe autant de personnes : était-ce le thème ? Était-ce la qualité de l’organisation ?
Même le réseau Wi-Fi d’Eurosites, lieu de la conférence, accessible gratuitement, a fonctionné ... pendant 50 % de la durée du séminaire, en net progrès par rapport à l’année dernière ; tout sera parfait pour SOA 2008.

Un premier signe positif m’attendait à l’arrivée ; sur la page de couverture du “Monde Informatique” qui était remis à chaque participant un grand titre annonçait :
“SOA, démarrer petit pour ne pas s’essouffler” ; un premier exemple de ‘raisonnabilité”.


Introduction, par Forrester Research

Logo_forrester_2 On prend les mêmes et on recommence ; IDG avait confié à Henry Peyret, du Forrester Research, le soin d’introduire le sujet.  Ce n’était pas une bonne idée.

J’ai retrouvé les mêmes défauts que l’année dernière.
Henrypeyret Tout d’abord, l’inadmissible désinvolture de ces cabinets anglo-saxons qui récupèrent des slides en anglais et qui ne font pas l’effort de les traduire ou adapter au public français ; je propose que l’on se cotise, l’année prochaine, pour aider Forrester Research à payer un traducteur pour une vingtaine de slides, touffues, souvent illisibles, et que le présentateur ne maîtrisait pas toujours.

J’ai quand même noté une innovation majeure dans la présentation :
DBA signifiait en 2006 Digital Business Applications.
En 2007, cela devient : Dynamic Business Applications !

Parmi les autres innovations linguistiques qui donnent de la consistance à toute présentation d’un analyste, j’ai relevé :

- Organic IT : pour dire informatique “on demand”, à la carte.

- Pervasive Interactions : là j’ai été estomaqué ; cela veut simplement dire, si j’ai bien compris, accès aux Services SOA depuis des postes de travail variés.
Bref, un exposé à oublier.


Table ronde : SOA et technologies

BIen animée par Bertrand Lemaire, de lmi.fr, cette table ronde réunissait des éditeurs, des SSII et ... un utilisateur, Robert Chevalier, de Bouygues Telecom. il était déjà présent en 2006 ; faut-il en conclure qu’il n’y en pas eu de nouvelles réalisations SOA en 2007 ?

J’y ai noté une profonde évolution par rapport à 2006, et c’est probablement le message le plus positif que j’ai retenu de cette journée ; pour les spécialistes de SOA, ... MashUp n’est plus un mot banni !
Je me souviens des échanges animés que j’avais déclenchés l’année dernière en osant comparer les deux approches !

Guillaume_plouin_2 Guillaume Plouin, responsable de la veille technologique chez SQLI. a donné ce qui me semble la meilleure analogie possible :

MashUp = PHP
SOA = Java

(un petit rappel, pour ceux qui n’ont pas de grandes connaissances en informatique :
- Java est un langage objet très puissant, qui exige des développeurs de fortes compétences ; Java est très bien adapté au développement d’applications complexes, cœur de métier.
- PHP est un langage issu du Web, interprété, plus simple à maîtriser.  Il est utilisé par des millions de développeurs.)

Prtre_traditionnel_2 J’ai cru me retrouver il y a une dizaine d’années, quand PHP a commencé à percer !  Les mêmes arguments, les mêmes débats ont eu lieu sur SOA vs Mashup. 
Pour résumer la position des ‘traditionalistes”, les anciens, les sérieux, les experts venant des fournisseurs et des grandes SSII :
- Mashup, c’est bien pour des petits projets, pas pour les projets sérieux !
- Mashup, c’est bien pour prototyper !
- Mashuip, attention à la sécurité !
- Mashup est tactique, SOA est stratégique.
Je vous laisse imaginer les variantes de ce discours.

Je poserai une seule question :
En 2007, quelle décision mettrait le plus vite à mal le Web ?
- Arrêter tous les programmes PHP ?
- Arréter tous les programmes Java ?

On pourra se reposer la même question, en 2010, en remplaçant PHP par MashUp et Java par SOA.


Les exposés des “sponsors fournisseurs”

IBM, Oracle Gemini, SAP..., sponsors du Forum SOA 2007 avaient droit à un temps de parole, ce qui est logique.
Heureusement, IDG a eu la sagesse de limiter à 15 minutes le créneau réservé à chaque fournisseur ! Même si la grande majorité à dépassé le temps alloué, cela a limité les dégâts.

Sleeping Amis fournisseurs, êtes-vous incorrigibles ?  Pourquoi faut-il que vous utilisiez des slides illisibles, des codes bizarroïdes, des concepts flous ?
C’est vraiment dans ce domaine que je l’espère, SOA 2008 saura faire des progrès.  Il faudra obtenir des fournisseurs qu’ils essaient de répondre aux attentes des professionnels qui sont dans la salle en parlant sérieusement, concrètement, de ce que l’on peut faire ou pas avec SOA.

Je conseille aux fournisseurs de filmer l’assistance pendant leur exposé et de les visionner ensuite ; ce traitement de choc leur sera bénéfique !

Je vous propose un extrait des florilèges entendus :
- SOA est complexe, reste un voyage.
- PaaS : Process as a Service.
- “Collaborative design” entre MOA et MOE.
- Smart SOA.
- BPP : Business Process Platform.


Gouvernance et méthodologie SOA

Gouvernance La gouvernance était le nouveau must de l’année 2007 ; il faut organiser la gouvernance de SOA, à ne surtout pas confondre avec la gouvernance de l’entreprise ou la gouvernance du Système d’Information.  J’attends avec jubiliation les prochains schémas qui vont nous montrer les interactions entre ces trois gouvernances !

Ce thème a déclenché aussi un débat autour de la pertinence de la démarche MOA/MOE, spécifique à la France, dans le contexte SOA,,comme l’ont confirmé tous les intervenants étrangers.

Dés qu’une nouvelle démarche émerge, on parle...méthodologie.  Pour le moment, le monde SOA est dans la phase ”naissances multiples”.  SAP, Software AG et d’autres poussent leurs méthodologies propriétaires. Il est encore trop tôt pour savoir si un vainqueur émergera pour SOA 2008.

Avant de conclure, je voudrais saluer ... le dernier numéro du journal Le Monde Informatique.  Quand vous lirez ce texte, le dernier numéro sera sorti ; gardez le, se sera un “collector”.
C’est toujours avec une grande tristesse que l’on voit disparaître un journal ; j’y avais publié de nombreux articles.
Le mensuel CIO reste le dernier support papier du groupe IDG ; je lui souhaite beaucoup de succès et longue vie.


SaaS : SAP a tout compris !

   

Sap_bbd_2 BBD ? Business by Design ? Ça commence bien ! Il a fallu à SAP beaucoup d’imagination, de $$ et d’efforts pour concocter un nom aussi hermétique !
Je ne désespère pas, un jour, avant de partir à la retraite, de comprendre ce qui se cache derrière le nom de la dernière annonce faite par SAP, une offre ... SaaS, Software as a Service.
Il faut reconnaître que A1S, le nom de code du produit avant son annonce officielle, n’était pas beaucoup plus sexy !


L’annonce !

Henning_kagermann_ceo_sap Le big boss de SAP, Henning Kagermann, en annonçant BBD fin septembre, a dit : “c’est l’annonce la plus importante de ma vie”

J’ai extrait quelques idées-forces de cette annonce :
- Réservé aux entreprises de 100 à 500 personnes : quelle précision !  il y a quand même un petit détail qui cloche, le nombre minimum de licences est de 25.
- BBD couvre tous les processus de l’entreprise, de tous les secteurs industriels et de services  ! Quelle ambition, pour un produit dont la première version ne sortira que mi 2008.
- BBD est destiné aux entreprises sans compétences informatiques.  Bowling Alors, là, chapeau ! Avoir imaginé, construit, testé un PGI qui couvre tous les processus d’une entreprise moyenne et peut être installé, géré, paramétré sans informaticiens, je ne pensais vraiment pas que c’était possible !

Je préfère arrêter là le jeu de massacre !
(J’allais oublier l’essentiel, BBD a représenté un investissement de $400 M)


Tout faux !

Abigfatfailure_2 Je pronostique que l’annonce de BDD par SAP rentrera dans le livre Guinness des records comme la plus belle illustration d’un échec total dans la compréhension d’un marché !

SaaS représente une évolution majeure du marché de l’informatique Web 2.0, comme je l’ai souvent écrit.
SAP est loin d’être le premier sur ce marché, où le leader actuel, Salesforce.com, a démontré depuis plus de 7 ans son efficacité et son savoir-faire, en particulier sur le créneau des entreprises de taille moyenne visé par BBD.

J’avoue être très admiratif : commettre autant de fautes stratégiques majeures en lançant un produit nouveau sur un marché déjà bien balisé, c’est vraiment un exploit exceptionnel que vient de réaliser SAP.

Edsel_2 L’échec retentissant de la Ford Edsel était jusqu’à présent la référence historique de l’échec d’un nouveau produit ; BBD est bien placé pour lui ravir son trône.

Quelles sont les erreurs stratégiques les plus criantes commises par SAP en dévoilant BBD ?

- BBD est un produit intégré et non pas dans la logique des composants qui s’impose aujourd’hui. La seule option proposée aux éventuels clients “martyrs” est la “totale”, avec tous les processus.
- BBD va même jusqu’à proposer une ... messagerie intégrée ! Et pourquoi pas y rajouter un traitement de texte, un tableur, un Wiki, un blog,...
Je ne pensais pas qu’un tel sommet de l’intégration pouvait être atteint. !
- SAP "ose" même envisager que des partenaires externes pourraient, éventuellement, rajouter des éléments à BBD ; quelle mansuétude !
- SAP annonce en même temps qu’il sera possible, bientôt, d’installer BBD sur des serveurs internes, non SaaS, si l’entreprise le souhaite ou dépasse la barre fatidique des 500 collaborateurs.  Que faire dans ce cas des composants tiers qui auraient été rajoutés à BBD dans sa version SaaS ?
- BBD sera commercialisé par une force de ventes directes, ce qui n’a jamais fonctionné sur le marché des entreprises moyennes, que tous les acteurs du marché couvrent avec l’aide de partenaires.

Je propose de résumer ce fiasco annoncé en une seule phrase :

“ Saleforce.com peut dormir tranquille !”


Place de BBD dans la gamme SAP

Pickpocket_3 SAP a bâti sa fortune en vidant les poches des très grandes entreprises, bien aidé en cela par ses complices, les grands intégrateurs.

Ceo_desk_2 Le marché des grands de ce monde n’étant pas infini, SAP a commencé à s’intéresser aux marchés de masse, à ces entreprises petites et moyennes qui n’ont pas les moyens d’offrir une BMW série 7 à tous leurs collaborateurs. 

Si j’ai bien compris la nouvelle segmentation de l’offre existante de SAP, elle comprend les familles de solutions suivantes :
- Business One, si j’ai moins de 100 collaborateurs.
- BBD, si j’ai entre 100 et 500 collaborateurs. Il faudra que l’on m’explique, un jour, pourquoi ce sont les seules entreprises pour qui une solution SaaS est bien adaptée !
- Business All in One, pour les entreprises moyennes de plus de 500 personnes.
- SAP “genuine” (ce nom est de moi), pour les grands comptes.

Une segmentation de l’offre de PGI, basée sur le seul nombre de collaborateurs, quelle caricature, quelle absurdité !

SAP est pris au piège de toutes les entreprises qui ont construit leur succès sur des technologies ou des modèles économiques qui deviennent obsolètes.  Ce sont évidemment des considérations économiques qui ont poussé SAP à limiter son offre SaaS pour ne pas phagocyter ses produits vedettes actuels.


SAP, merci !

Warranty Je voudrais quand même terminer par un grand merci à SAP.
L’annonce de BBD va légitimer l’approche SaaS auprès de toutes les entreprises pour qui le nom de SAP est (était ?)  une garantie de sérieux.
Après avoir regardé ce qui se cache derrière BBD, ces mêmes entreprises vont se précipiter pour acheter de véritables solutions SaaS, chez tous les concurrents de SAP.

Je vous propose une autre explication du sigle BBD, pour parler du marché des ERP/PGI traditionnels :

BBD : Bravo, Bon Débarras !