Previous month:
décembre 2007
Next month:
février 2008

Windows Seven, enfin une bonne nouvelle de Microsoft pour les DSI !

Remarque introductive : cette analyse est centrée sur le monde des entreprises ; la situation est très différente dans le grand public.

Microsoft Windows dans les entreprises, début 2008

Ane_enfants Une fois de plus, l’analyse de l’innovation faite par Christensen confirme sa pertinence.  Il devient de plus en plus difficile de convaincre des utilisateurs, des DSI et des dirigeants qu’il est indispensable d’acheter une nouvelle version d’un produit quand l’existant est déjà surdimensionné par rapport à l’immense majorité des besoins.

Windows XP est aujourd’hui un produit stable, raisonnablement performant et économique que les entreprises maîtrisent bien. La mise à jour SP3 est un lifting efficace et Microsoft a annoncé le support de Windows XP jusqu’en 2014, l’”éternité” dans ce domaine.

On ne peut pas dire que les entreprises aient accueilli en 2007 avec enthousiasme Vista, et je les en félicite...
Je n’avais pas été tendre pour Vista lors de son lancement : les faits m’ont donné raison.

L’immense majorité des utilisateurs actuels de Vista sont des particuliers “obligés”, qui ont acheté un nouveau PC préinstallé avec Vista et sans autres options, telles que Windows XP, Linux ou une machine sans OS.

Save_windows_xp_petition_2 C’est, à ma connaissance, la première fois qu’une pétition, à l’initiative d’Infoworld, circule sur Internet pour demander à un éditeur de continuer à vendre une ancienne version.  Elle a pour objectif d’obtenir de Microsoft que Windows XP continue à être commercialisé après la date limite actuelle de juin 2008.

Pour la signer.

Sondage_xp_2 Au même moment, Le Monde Informatique faisait un sondage en France sur les “bonnes résolutions 2008. Même s’il ne faut pas donner une valeur scientifique forte à ce genre de sondages express, il est quand même significatif de noter que le vainqueur est :
“Repasser sur XP”, avec 47 % des votants.


Windows Seven ?

Windowsseven_logo_2 L’actualité informatique récente a remis sur le devant de la scène la nouvelle version du système d’exploitation de Microsoft, Windows.

Cette nouvelle version a pour nom de code Seven. Décidément, je parle beaucoup en ce moment de ce chiffre magique 7 ; espérons qu’il porte chance à Microsoft !

First_review_of_windows_7_2 Plusieurs personnes ont annoncé avoir testé les premières versions de Windows Seven, et en ont publié des premiers comptes rendus, ici et .

Je ne sais pas quel degré de crédibilité il faut accorder à ces déclarations, mais là n’est pas l’essentiel.

Un consensus est en train de se faire sur l’arrivée, plus rapide que prévue, de Windows Seven, successeur de Vista ; Microsoft, et Steve Ballmer lui-même, ont annoncé que la vitesse de sortie des nouvelles versions allait s’accélérer.

Il est trop tôt pour savoir avec précision ce que nous réserve cette nouvelle mouture de Windows ; je vais quand même vous présenter mes hypothèses.

- Date de disponibilité : fin 2009. Les spécialistes parlent du deuxième semestre 2009.  Les entreprises devraient pouvoir tester Windows Seven au tout début de 2010, dans deux petites années.

- Première piste : Windows Seven devient un “XP lite”.
C’est, semble-t-il, la voie choisie aujourd’hui par Microsoft.

Minwin_http_server_2 Lors d’une conférence en octobre 2007, Éric Traut, “distinguished Engineer” de Microsoft, a parlé de MinWin, le nouveau noyau (kernel) de 33 Mo seulement ; il aurait même ajouté qu’il était possible de faire mieux, en clair plus petit.
Sur cette photo, MinWin est utilisé par Éric pour un serveur Web minimal.
Les milliers de développeurs de Microsoft sont parfaitement capables de construire un OS allégé si la direction de l’entreprise le demande.

- Deuxième piste : Windows Seven devient un “Vista obèse” (L’obésité au carré).
Je préfère ne pas m’appesantir sur une hypothèse aussi peu réjouissante !

Il y a maintenant beaucoup de textes sur le Web qui analysent ce nouveau produit ; je vous en propose trois, qui vous permettront de creuser le sujet et de vous faire votre propre opinion.
- Could Windows 7 be the best Windows yet?
- Windows 7 debut in 2009? Another reason to skip Vista.
- Windows Vista successor scheduled for a H2 2009 release?

L’arrivée d’une nouvelle version de Windows oblige tout responsable informatique à en mesurer les impacts sur sa stratégie.
Ces premières annonces clarifient la situation ; il devient possible d’élaborer une stratégie postes de travail en deux temps.


Stratégies postes de travail : 2008 - 2009

Respirer_3 Ouf ! Je respire !
Ce sera la réaction de très nombreux DSI qui étaient, aujourd’hui, devant un dilemme “Shakespearien” : “Vista or not Vista”.
J’en rencontre tous les jours qui me posent cette même question : quelle stratégie dois-je suivre vis-à-vis de Vista ?
Ces DSI ont des centaines, des milliers ou des dizaines de milliers d’utilisateurs acculturés Windows ; les versions dominantes dans les entreprises sont XP, et dans une moindre mesure, 2000.

La réponse à cette question est maintenant beaucoup plus facile :

Stand-by” pendant deux ans !

Stability Ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis pas le plus grand défenseur du statu quo, mais, dans ce domaine, c’est aujourd’hui la décision la plus intelligente que peut prendre un responsable informatique.

Il ya deux situations légèrement différentes :
- Windows 2000 dominant : Microsoft a annoncé que le support officiel se terminera en 2009 ; il faudra donc faire le “gros dos” pendant un an, mais je fais l’hypothèse que cette date butoir sera étendue.
Basculer sur Windows XP ou Vista pour quelques mois ? Le jeu n’en vaut pas la chandelle.

- Windows XP dominant : c’est la situation idéale ! Cool !  Un produit fiabilisé, des utilisateurs qui ont appris à le maîtriser et qui ne demandent pas à changer. 
Pour une fois que DSI et utilisateurs sont d’accord pour stabiliser une situation, on ne va bouder son plaisir !

Pendant cette période de “wait & see” concernant vos infrastructures postes de travail, j’ai une excellente proposition à vous faire :
Profitez-en pour investir sur les “usages” en mettant en œuvre les “sept piliers de l’Entreprise 2.0”.

Ils fonctionnent très bien avec vos PC actuels !


Stratégies postes de travail : 2010 - 2012

Choices Le choix ! Enfin !

Projetons-nous début 2010 ; les DSI vont remplacer, progressivement les PC existants par des objets d’accès au Système d’Information interne et à Internet. 
Quelles seront les principales options, sachant bien qu’il y aura, d’ici là, beaucoup d’innovations qui peuvent bouleverser la donne ?

- Windows seven est un XP Lite : pourquoi pas ?
- Windows seven est un Vista obèse : Passez votre chemin !
- Objets d’accès puissants, Macintosh ou PC Linux : pour ceux qui en ont vraiment besoin.
Everexcloudbookce1200v1 - Des CWR (Client Web Riche), légers, mobiles en priorité : pour l’immense majorité des utilisateurs, ce sera l’option raisonnable.  Nous en avons aujourd’hui les premiers exemples avec l’EEE-PC Asus ou CloudBook Everex.
- Smartphones en tout genre.
- Et bien d’autres....

Vous serez en 2010 un DSI heureux : vous pourrez proposer à vos “clients”  toute une panoplie d’objets d’accès à votre Système d’information et/ou Internet : ce seront les mêmes !

Le 10/10/10, à la réunion annuelle du Cigref, Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises, on sourira en se remémorant le début des années 2000, quand les “bonnes pratiques” dictaient l’installation du même PC pour tout le monde !

Merci, Microsoft, et bien joué !
Rugby_2 Avec l’arrivée dans 2 ans de Windows Seven, vous permettez aux DSI de ne pas abandonner définitivement la piste Windows pour les PC. 
Ils peuvent, tranquillement, laisser passer la “génération perdue” Vista, ne pas se précipiter, immédiatement, dans les bras de la concurrence et espérer que Seven devienne une solution qu’ils pourront, techniquement et financièrement, envisager sans avoir à en rougir.

Pour terminer, je ne saurai trop vous conseiller de lire, si vous ne l’avez pas déjà fait, ce petit chef d’œuvre d’humour :

Comment j’ai upgradé ... mon Vista en XP !


1 000 fois plus !

Jones_1000_3 Toujours plus ! L’industrie informatique nous a habitués, depuis plus de 40 ans, à apprendre tous les matins l’augmentation des performances d’un processeur ou le doublement de la capacité d’une fibre optique.

En ce début d’année, je vous propose une réflexion sur l’avenir des usages des technologies de l’information basée sur une hypothèse forte et simple :

Les performances des technologies mises à notre disposition seront multipliées par 1 000 au cours des 5 à 10 prochaines années.

Est-ce réaliste ? Pour quels nouveaux usages ? Pour quelles conséquences ?


1 000 fois plus ; nous l’avons déjà vécu

On l’oublie très vite, on s’habitue très vite aux nouvelles performances de nos outils quotidiens, mais des milliers d’exemples nous montrent que cette croissance des performances est notre pain quotidien.
Moore_law_2
Je vous propose des illustrations dans trois domaines, vitesse processeurs, capacités de stockage et réseaux.

La loi de Moore, ingénieur d’Intel, est l’exemple le plus emblématique de cette croissance.
à la fin des années 80, le processeur 486 dépassait pour la première fois le million de transistors.
Aujourd’hui, un Itanium d’Intel dépasse les 1 000 millions de transistors ;      1 000 fois plus.

Disquette Au début des années 2 000, l’immense majorité des utilisateurs de PC utilisaient la disquette 3,5 pouces d’une capacité de 1,5 Mo.  Aujourd’hui, les clefs USB les plus vendues dépassent les 2 Go ; 1 000 fois plus.

Acoustic_coupler_2 Je suis utilisateur de messagerie électronique depuis plus de 20 années ; les modems acoustiques permettaient des échanges à 300 bit/s ; aujourd’hui dans un TGV, j’utilise un réseau Edge/3G à 300 Kbit/s ; 1 000 fois plus.
Dans quelques jours, je disposerai d’un accès 3,5 G, qui va encore multiplier par 10 cette vitesse.

Ethernet était encore à 10 Mbit/s en 1995 ; il dépasse aujourd’hui les 10 Gbit/s ; 1 000 fois plus.

Tout serait parfait si nous n’avions pas vécu, en même temps, un grave problème avec les ...logiciels !


Logiciels, “éponges” des performances matérielles !

Nombreuses sont les personnes qui me disent ne pas percevoir, dans leurs activités professionnelles, ces extraordinaires augmentations de puissance des matériels ; ils ont raison !

Logiciels_ponges_hier_2 La puissance brute d’outils informatiques ne sert à rien sans logiciels ; il est logique qu’ils consomment une partie de cette puissance.
Lorsque la puissance matérielle était mesurée, ces logiciels savaient rester raisonnables et redonnaient aux utilisateurs l’essentiel de la puissance.
La deuxième déperdition a lieu dans le cerveau des utilisateurs, qui eux aussi, ne peuvent pas tirer profit de 100 % de la puissance transmise.
Comme le montre ce schéma, les utilisateurs des premiers PC étaient capables de tirer la quintessence de la puissance de leurs 486.
Les “éponges logicielles” de l’époque absorbaient peu, transmettaient beaucoup !

Logiciels_ponges_today Les choses se sont ensuite sérieusement gâtées et l’obésité croissante des logiciels c’est traduite par une capacité d’absorption sidérante. 
La puissance transmise aux utilisateurs n’a absolument pas suivi la multiplication par 1 000 de celle qui entrait dans l’éponge.
Combien récupère l’utilisateur ?      5x ? 10x ? 50x ? 100x ?
Je vous laisse choisir ...

Pour ne pas peindre un tableau trop noir, je pense aussi qu’une partie de cette nouvelle puissance a été, parfois, consommée intelligemment pour améliorer l’ergonomie des outils, et donc la performance des utilisateurs.
MacOS, Firefox, iPhone en sont de bons exemples.


Quel pronostic pour 2008 - 2015 ?

La première partie du pronostic est très facile : les performances matérielles vont encore être multipliées par 1 000.
Processeurs à 500 cœurs et plus, réseaux filaires à 10 Tbit/s, réseaux mobiles à 1 Tbit/s et mémoires de poche qui dépassent le To feront partie de notre quotidien technologique en 2015.
Ceux qui pensent, aujourd’hui, que je me trompe sont les mêmes qui me prenaient pour un "rigolo" en 1990 quand je leur annonçais un “PC par téléphone” dans les entreprises et la télévision sur paire téléphonique.

Le pronostic est plus difficile en ce qui concerne nos éponges logicielles !
Il y a clairement deux stratégies d’éditeurs qui s’affrontent :

Dry_lake - Toujours plus de complexité, de fonctionnalités, d’obésité, de consommation de ressources, d’intégration. 
On risque alors de se trouver, en 2015 dans une situation ahurissante : la puissance utile disponible, en sortie des “éponges logicielles obèses” va décroître malgré l’augmentation spectaculaire de la puissance des matériels.
Ceci me fait penser à une rivière d’Afrique, dont le nom m’échappe, et qui se jette ... dans un désert ; elle disparaît totalement !

- Un retour à la raisonnabilité, moins de fonctionnalités, des composants spécialisés, l’essentiel en un mot.
Solarcar Les éditeurs de solutions Web 2.0 et SaaS ont pris ce chemin, pour le moment.  Prions pour qu’ils sachent rester raisonnables !
Dans ce scénario, on dispose d’un double accélérateur : des éponges logicielles moins absorbantes et l’augmentation de la puissance matérielle !
Quel bonheur ! Des outils matériels et logiciels à faible déperdition d’énergie, en clair de la puissance utilisable multipliée non pas par 1 000, mais par ...   10 000 ou plus.

Optimiste par nature, je fais l’hypothèse que c’est ce deuxième scénario qui va l’emporter.
Si c’est le cas, comment utiliser cette manne de puissance ?


Libérer les imaginations !

Je suis frappé, depuis quelques années, par “l’auto-limitation” des entreprises quand on leur demande ce qu’elles souhaiteraient obtenir de l’informatique.
Fidelio Je pense souvent à la scène de Fidelio, l’Opéra de Beethoven, où les prisonniers sortent pour la première fois au jour et hésitent à avancer vers la lumière, n’osant pas y croire.

- Comment redonner de l’imagination aux utilisateurs ?
- Comment leur donner envie de demander autre chose qu’un nouveau tableau de bord ?
- Comment les aider à demander l’impossible ?

Ce pourrait être la plus belle mission d’un DSI pour les prochaines années :
Impossible_cube_2 Aller au-devant de ses “clients” et leur dire :
- Que me demanderiez-vous si vous éliminiez de votre esprit toutes les contraintes techniques que vous vous “auto-imposez” ?

- Quels services innovants pourraient-on rendre à nos clients si :
    + La puissance de calcul disponible était illimitée ?
    + Les bandes passantes des réseaux fixes et mobiles étaient sans limites ?
    + Toute l’information dont ils pourraient avoir besoin était disponible, à tout instant, en tout lieu ?

- Demandez-moi l’impossible ! Vous serez en deçà des possibilités des outils de demain !

Pour les lecteurs qui pensent que j’exagère, je rappelle en quelques mots les idées-forces de mon analyse :
- En puissance de calcul, vitesse des réseaux, capacité de stockage, les performances vont être multipliées par un facteur minimum de 1 000 dans les 5 à 10 années qui viennent.
- Les nouveaux logiciels, plus raisonnables, moins “éponges”, vont libérer toute cette puissance.

Francis_joyon_2 Quel est le plus grand risque pour votre entreprise ?

Auto-limiter vos ambitions et être incapable d’utiliser intelligemment la puissance informatique qui sera disponible ?

“Demander l’impossible” et vous apercevoir, demain, que vous n’avez pas été assez ambitieux ?


Les 7 piliers de l’Entreprise 2.0 (troisième partie)

Sept_merveilles_nouvelles_2 Quels sont les 7 piliers de l’Entreprise 2.0 ?

Comment devenir une Entreprise 2.0 ?

J’ai répondu à ces deux questions dans les premières parties de cette trilogie.

Reste une question en suspens, posée par des lecteurs : pourquoi ?

Encore une question simple, claire, à laquelle il n’est pas toujours facile de répondre !

Voyage_20 Je vous propose trois éléments d’analyse :
- Les mauvaises raisons pour aller vers l’Entreprise 2.0.
- Les apports potentiels à prendre en considération.
- Comment chacun des 7 “piliers” se positionne-t-il vis-à-vis des motivations qui peuvent décider une entreprise à entreprendre son “Voyage 2.0”.


Les mauvaises raisons

Commençons par le plus simple, éliminons quelques mauvaises raisons :

Semelles_compenses - “Fashion”, être à la pointe de la mode. Précéder les modes n’est pas, automatiquement, un modèle de management performant ; les outils Web 2.0 n’échappent pas à ce phénomène. Il n’est pas indispensable d’avoir des Wikis partout, de mettre tous ses collaborateurs sur Facebook pour devenir, ipso facto, une entreprise performante !

- Faire plaisir aux informaticiens.  Ce n’est pas en les laissant installer un nouveau “joujou” que l’on sera certain qu’ils en comprendront les potentiels et seront capables d’en trouver les usages à forte valeur ajoutée.

The_millennials_conference_2 - Faire plaisir aux “digital natives”, ou “Millennials”, comme on les nomme maintenant.  L’entreprise ne doit pas se mettre à leur service ; elle peut, par contre, tirer parti de leur familiarité avec les outils Web 2.0 pour aider les “immigrants” à en acquérir la maîtrise.

- Suivre les préconisations de mes fournisseurs informatiques favoris. Nos “chers” fournisseurs de solutions ont beaucoup de qualité ; ce n’est cependant pas à eux de décider quels outils sont utiles dans mon entreprise.


Les apports potentiels

Les 7 piliers de l’Entreprise 2.0 ne sont pas la panacée universelle ; ce ne sont pas eux qui vont améliorer les processus métiers fondamentaux !
Ils peuvent par contre, potentiellement, contribuer de manière importante et rapide à l’amélioration des performances dans quatre directions.

- Réduire les coûts. Rares sont les entreprises qui n’essaient pas de réduire leurs dépenses informatiques et systèmes d’information. A titre d’exemple, j’ai évalué, dans un texte récent, les bénéfices potentiels de  l'un de ces piliers, la Bureautique 2.0 à ... 426 milliards d’euros.

Millennieal_student - Améliorer l’efficacité individuelle. 50 % des salariés des entreprises utilisent quotidiennement l’informatique dans leur travail. Efficacement ? Sans pertes de temps ? Sans surcharges ? Sans stress ?  Peut-on mieux faire ?

- Améliorer l’efficacité collective. Entre l’informatique collective et l’informatique individuelle, il existe un créneau encore peu exploré, l’informatique collaborative, qui peut améliorer le fonctionnement des très nombreuses communautés auxquelles participent tous les travailleurs de l’information.

- Accroître la compétitivité de l’entreprise. Partage de connaissance, intelligence économique, réactivité, qualité des services aux clients... il y a mille manières d’améliorer la compétitivité des entreprises.  ERP et CRM ne sont pas les seules armes informatiques à leur disposition ; les outils du Web 2.0 peuvent aussi y contribuer.

Il y a sûrement d’autres potentiels de gains liés aux 7 piliers de l’Entreprise 2.0 . Ces quatre-là nous donnent déjà matière à beaucoup d’améliorations rapides ; il n’est pas forcément déraisonnable de commencer par eux !


Quels piliers, pour quels objectifs ?

C’est maintenant que commencent les difficultés ; quels peuvent être les apports de ces 7 piliers de l’Entreprise 2.0 sur chacune de ces dimensions ?

Bnfices_entreprise_20 Pour vous aider, je vous propose une matrice d’analyse simple, permettant d’évaluer chacun des sept piliers selon les quatre objectifs.
Les résultats de votre analyse devraient vous aider à faire le choix des outils à installer en priorité dans votre entreprise.

J’ai laissé à dessein une grille vide ; chaque lecteur peut faire l’exercice et la remplir en utilisant les règles suivantes :
vide, pour bénéfice non significatif.
+ pour un bénéfice faible.
++ pour un bénéfice fort.
+++ pour un bénéfice majeur.
(Il suffit de cliquer sur l'image pour pouvoir en télécharger une copie)

J’ai fait un essai avec plusieurs des collaborateurs de Revevol et quelques clients. J’en ai retenu deux leçons principales :
- L’exercice n’est pas évident ! Tous ont mis du temps à répondre, en revenant souvent sur leurs choix initiaux ; mieux vaut utiliser un crayon !
- Le consensus est néanmoins fort, concernant les grandes tendances. Ce sont, pour l’essentiel, les mêmes objectifs qui ont été choisis pour chacun des sept piliers, mais pas forcément avec les mêmes pondérations.

Bnfices_entreprise_20ln Je vous propose maintenant ma réponse, que j’avais préparée avant de soumettre la grille aux autres personnes.
Je n’ai pas la prétention de détenir “la” vérité, mais, globalement, je suis dans des tendances proches de toutes les personnes à qui j’ai fait remplir la grille.

- Avez-vous obtenu des résultats très différents, ou très proches des miens ?
- Quels sont les piliers qui, dans votre cas, offrent le plus de potentiels ?
- Y a-t-il des outils auxquels vous ne voyez aucun avenir immédiat dans votre entreprise ?
- Quelles pourraient être vos priorités ?

Je vous recommande aussi, si vous le pouvez, de faire l’exercice à plusieurs, de faire remplir la grille par des personnes aux profils et métiers les plus divers.
Vous vous apercevrez probablement que le nombre de personnes qui connaissent ces outils et leurs potentiels n’est pas si élevé que cela. C’est aussi une bonne opportunité de sensibilisation aux potentiels des outils Web 2.0 dans votre entreprise.

Rafale Je pense que ce sera un exercice utile pour faire prendre conscience des apports potentiels des 7 piliers de l’Entreprise 2.0.
J’espère aussi que cela accélérera l’appétence de votre entreprise pour ces 7 piliers et donnera un petit coup d’accélérateur à votre “Voyage 2.0” !


A lire d’urgence, pour comprendre l’avenir de l’informatique !

Cover_big_switch_3 Nicolas Carr est devenu célèbre après avoir publié un article, puis un livre sur le thème :
Does IT matter? ( Est-ce que l’informatique est importante ?)

Il vient de publier son deuxième livre :
“The Big switch”

Un titre difficile à traduire, surtout après avoir compris que le mot “Switch” est utilisé pour parler de l’informatique et de l’énergie électrique. (Google translate propose : “Le grand passage” ! Cela rassurera les personnes qui m’avaient reproché de faire l’éloge de ce service de traduction)
Je propose quand même : “Le grand virage”, sachant qu’il est possible de trouver mieux ; j’accepterai avec plaisir les suggestions des lecteurs.

Ce livre est déjà disponible sur Amazon.com et annoncé sur Amazon.fr ; je reviendrais sur ce point à la fin de ce texte.


L’avenir de l’informatique = “On the Cloud”

La première partie du livre, les 7 premiers chapitres, est une remarquable démonstration de l’évolution des infrastructures informatiques “on the cloud” et des applications vers une logique SaaS, Software as a Service”.

Burdenwheel_2 Nicolas Carr reprend l’analogie entre l’évolution de l’électricité et de l’informatique.
Au milieu du XIX siècle, chaque entreprise industrielle fabriquait son énergie ; l’un des exemples cités est celui de la plus grande roue hydraulique du monde, de 20 mètres de haut, construite par Henry Burden, pour fabriquer des clous pour les rails et des fers pour les chevaux.

50 ans plus tard, cette roue était immobile, inutile, remplacée par de l’énergie électrique, grâce aux inventions de Thomas Edison.
Centralebugey 30 ans plus tard, les “utilities” électriques, créées par Samuel Insull, un collaborateur d’Edison, fonctionnant en courant alternatif et à partir de centrales très puissantes, avaient marginalisé les petites centrales locales en courant continu d’Edison

Rice_data_centerNicolas Carr pronostique que l’informatique va, rapidement, suivre une évolution similaire :
- Les entreprises ont créé leur propre énergie informatique à l’époque des Mainframes et du client serveur

Datacenter_abandonn - Les progrès des réseaux et du Web vont, rapidement, rendre obsolètes les centres de calcul construits par les entreprises pour leurs propres usages.

Googledatacenter_2 - L’essentiel de l’énergie informatique mondiale sera, très rapidement, fournie par les “centrales nucléaires informatiques” construites à coups de milliards de dollars par Google, Amazon, eBay ou Microsoft.
Carr cite (page 67) une étude qui estime que Google a un prix de revient informatique 10 fois plus bas que celui d’une entreprise normale !


Électricité, énergie informatique : similarités, différences

Carr note aussi avec pertinence que l’énergie informatique et l’électricité partagent deux caractéristiques fondamentales :
Google_data_center_2 - Économies d’échelle en production : centrales nucléaires ou thermiques, centres de calculs géants permettent des économies d’échelle majeures ; ceci se traduit par des prix de revient très compétitifs qui rendent les petites unités de production non concurrentielles.

- Transport aisé sur de longues distances : les réseaux haute tension, les fibres optiques permettent de transporter électrons ou bits sur des milliers de kilomètres.

La principale différence tient aux “usages”, aux applications, et c’est là où l’analogie s’arrête.
Les outils d’utilisation des réseaux électriques, lampes, machines à laver, aspirateurs... sont locaux, branchés sur des prises universelles
Saas_2
En informatique, les “utilities” peuvent aussi transmettre des applications ; toute la démarche SaaS, Software as a Service, est basée sur ce principe.
Il est aussi possible d’utiliser, pendant une période transitoire, des applications “locales”, sur un PC par exemple.

Carr pronostique que les SaaS vont rapidement s’imposer, que ce soit pour des usages bureautiques, Google apps, ou des applications structurées telles que celles proposées par Salesforce.com et son écosystème.

L’informatique “On the cloud” peut donc proposer et les infrastructures, puissance de calcul et réseaux, et les usages, en SaaS.
Pour définir cet ensemble, Carr utilise souvent dans son livre l’expression World Wide Computer (WWC), qu’il espère voir remplacer World Wide Web.


Deuxième partie du livre : impacts sociétaux

Je ne vais pas commenter en détail la deuxième partie de “The Big Switch”, à partir du chapitre 8.  Nicolas Carr se livre à une analyse beaucoup plus philosophique des impacts potentiels du World Wide Computer. 

Fighting_the_net_2 Il se montre plutôt pessimiste, en termes d’emplois, de sécurité, de protection des données individuelles et des évolutions de l’humanité.  Le titre du chapitre 9 est à cet égard très révélateur :
“Fighting the Net”: (Combattre Internet)
Cette partie est plus centrée sur les impacts du WWC sur les personnes que sur les entreprises ; sa lecture est intéressante, mais moins directement applicable aux décisions que doivent prendre les entreprises.


Remarques sur la “forme” de ce livre

J’ai été frappé par le coté 100 % textuel de cet ouvrage qui parle de technologie ; pas un seul graphique, une image, une photo dans les 250 pages de ce livre !
Il y a par contre une longue bibliographie, de plus de 20 pages, avec quelques liens Web.

Carr_blog_2 Je vais proposer à Nicolas Carr de mettre sur son blog, dont je conseille beaucoup la lecture, une page où seront disponibles tous les liens ; ceci devrait faciliter la vie de ses lecteurs !


Remarques sur l’achat de livres en France et aux USA

Full_cost_carr_amazoncom_2 J’ai acheté le livre de Nicolas Carr sur Amazon.com dès sa parution ; il m’a été livré en une semaine, le 2 janvier 2008.  Comme j’en avais acheté deux exemplaires, le prix, livré à Paris, était de $46,23, en tenant compte de la remise de 34 %, légale aux USA.

Big_switch_amazonfr_2 En France, il n’est toujours pas disponible : pour profiter de la livraison gratuite, à partir de 20 euros, il faut aussi en acheter 2 exemplaires.
L'analyse économique des deux options d'achats est instructive :
- Prix achat US, 2 livres livrés Paris : $ 46,23 soit 31,23 €
- Prix achat France 2 livres : 37,12€
- “Bénéfices” : 6 euros (20 %) + disponibilité immédiate !


En guise de conclusion

Le message de Nicolas Carr est clair :

Hors de l’informatique “On the cloud”, pas de salut !

On_the_cloud_2 Infrastructures hébergées et SaaS seront les solutions dominantes demain, pour les entreprises de toutes tailles, de tous les secteurs économiques.

Ce n’est pas moi qui vais dire le contraire !


Réduire les budgets informatiques de ... 426 milliards d’euros/an !

426_milliards_euros Pour démarrer 2008 en fanfare, je propose aux responsables informatiques du monde entier d’offrir à leur Direction Générale et à leur Direction Financière un beau cadeau de Noël pour... 2009.

Réduire les budgets informatiques mondiaux de 426 milliards d’euros.

J’entends déjà les premières réactions, normales, des lecteurs :
- Impossible !
- Foutaise !
- Affabulation !

J’espère que la lecture des lignes qui suivent vous fera changer d’opinion et vous donnera envie de faire partie des entreprises qui participeront, immédiatement, au grand mouvement qui rendra possible ces économies “significatives”.

Pourquoi 2009 ?
La raison en est simple : il faudra 1 an aux grandes entreprises pour préparer sérieusement ce projet.
Un an de travail pour générer 426 milliards de réduction de coûts annuels, récurrents : je pense que le jeu en vaut la chandelle !

D’où vient ce chiffre “intéressant” ?
C’est ce que je vais vous faire découvrir, aujourd’hui !


Bureautique 1.0 : les coûts actuels

Old_typewriter On estime à environ 600 millions le nombre de personnes qui, dans leur activité professionnelle, utilisent quotidiennement des outils Bureautique 1.0.
Plus de 90 % de ces personnes sont équipés d’outils en fin de vie :
- Office de Microsoft, sur le poste de travail.
- Exchange de Microsoft ou Lotus Notes d’IBM, pour la messagerie et l’agenda électronique.

La Bureautique 1.0 fait partie des coûts importants et permanents du Système d’Information.  Dans de nombreuses entreprises, la DSI refacture ces coûts aux utilisateurs.
450_milliards Les chiffres moyens que je rencontre vont de 500 à 1 000 euros/personne/an. Il y a bien sûr des exceptions à ces chiffres, dans les deux sens, mais je vous propose de prendre comme hypothèse de travail un coût moyen annuel de 750 euros/an/personne.

Ceci permet d’estimer le coût annuel de la bureautique 1.0 :

600 millions utilisateurs x 750 € = 450 milliards euros


Bureautique 2.0 : les coûts, demain

Luxury_islan_2 D’excellentes solutions Bureautique 2.0 gratuites existent ; je vous propose malgré tout le “luxe absolu” en choisissant la solution “haut de gamme” payante de Google pour illustrer les réductions de coûts possibles.

GAPE, Google Apps Premier Edition, coûte 40 euros/an/personne.
Pour ce prix “exorbitant ”, vous disposez, entre autres :
- De 25 Go de stockage par personne. Question : Quelle capacité de stockage votre DSI favori vous offre-t-il aujourd'hui pour garder vos messages ? 100 Mo ? 300 Mo ? 1Go ?
- De la sécurité des échanges en HTTPS et du fait qu’aucun document ne réside sur votre PC. Question : Comment sécurisez-vous les documents que vous stockez encore sur votre PC ? Que se passe-t-il en cas de perte de ce votre PC ?

Refaisons maintenant le calcul du coût de la Bureautique 2.0 haut de gamme quand les 600 millions de personnes auront abandonné leurs solutions archaïques actuelles.

600 millions d’utilisateurs x 40 € = 24 milliards d’euros

Il ne vous reste plus qu’à faire une opération arithmétique complexe :

Coût Bureautique 1.0 :     450 milliards euros
Coût Bureautique 2.0 :       24 milliards euros

     Réduction des budgets informatiques = 426 milliards euros

CQFD !


De l’archaïsme à l’innovation, et en dépensant moins !

Exchange_coach_2 Ce début d’année 2008 donne aux entreprises une occasion unique de se séparer, définitivement, de solutions Bureautique 1.0 archaïques, en fin de vie, surdimensionnées et ... coûteuses.

Un autre avantage de cette décision est que les bénéfices liés à la Bureautique 2.0 sont “certains” et récurrents : ils ne dépendent pas de développements spécifiques ou de mise en œuvre d’ERP, dont on connaît les fortes “incertitudes” quant à leurs éventuels bénéfices.

Picsou Êtes-vous assez riche pour vous permettre de passer à côté de telles économies ?

Offrir plus de valeur à vos clients en dépensant moins ?
Serez-vous assez “maso” pour vous refuser ce plaisir ?

De bonnes questions à se poser en ce début d’année 2008.
De bonnes résolutions à prendre, en ce début d’année 2008

Comment préparer, en 2008, la migration Bureautique 2.0 que vous aller réaliser en 2009 ?
Je répondrai à cette question ... dans quelques jours.


Un Président de la République.... High Tech !

Le choc ! La honte !

Sarko_4_3 Comme des millions de Français, mais en Espagne et grâce à Internet,  j’étais devant mon Macintosh pour écouter un “jeune” Président de la République présenter pour la première fois ses vœux aux Français.

Sarko_encrier_2 En direct, depuis son bureau de l’Élysée, notre Président parlait avec, sur son bureau, des outils d’une ringardise absolue :
- Un encrier !
- Un buvard à bascule !
- Un agenda papier !
Combien de jeunes Français connaissent ces outils ?
Il ne manquait que la “plume Sergent Major” pour compléter la panoplie du parfait écolier des années 50 !

J’ai eu mal pour la France en découvrant cet environnement High Tech !
J’espère que le nombre d’étrangers regardant ces images aura été minimum, surtout dans des pays d’avenir, tels que les USA, la Chine, l’Inde ou la Finlande.

Queen_of_england_youtube_2 Pour ajouter à ma honte, quelques jours auparavant, j’avais pu voir le discours de Noël d’une “tête couronnée” de plus de 80 années, la Reine d’Angleterre, diffusé sur le “Royal Channel” ouvert sur .... YouTube !

Autant de ringardise, après un début de quinquennat tonitruant, quel choc !
Je n’ai même pas pu écouter le contenu du discours, tellement le cadre et les objets du bureau m’ont bloqué !

Bonne année 2008, monsieur le Président !
J’espère, Monsieur le Président, que vous changerez de conseiller en communication en 2008 et que vous projetterez une image un “tout petit peu plus moderne” de la France, lors de vos vœux 2009.

Rassurez-vous, ouvrir un canal Elysées sur YouTube ne mettra pas en péril les finances de la France ; c’est ... gratuit !

Bonne année 2008, monsieur le Président !
Je suis volontaire pour vous apprendre, gratuitement, à utiliser rapidement les outils Web 2.0, en lieu et place d’un encrier, d ‘un agenda papier et d’un buvard basculant !

Bonne année 2008, monsieur le Président !
Je suis d’autant plus peiné par cette scène que j’avais écrit, en juillet 2007, un papier présentant, après la publication de son livre Temoignage, Nicolas Sarkozy comme un ‘possible” excellent DSI !