Netbooks : Asus, prends garde ! Medion débarque !
31/08/2008
J’ai participé le 25 août 2008 (jour de la Saint Louis !) au lancement de l’offre commune France Telecom - Medion, clairement positionnée pour contrer l’avance prise par SFR avec son EeePC Asus, lancé il y a plusieurs mois.
Disons-le tout net : mon EeePC, qui n’a que quelques mois, vient de prendre... un sérieux coup de vieux !
MEDION Akoya mini E1210, en quelques mots
Medion, société allemande, présente en France depuis 10 ans, a réalisé 2,5 milliards d’euros de CA en 2007.
Patrick
Faubert, Directeur Général de Medion France, était le maître de
cérémonie de cette soirée. Il l’a fait avec talent et bonne humeur,
même si un léger accident l’obligeait à se déplacer avec des béquilles.
Le notebook choisi par France Telecom est le Akoya mini E1210 ; admirez le génie de la complexité pour choisir des noms !
Quels sont, à mon avis, les points forts de ce netbook ?
- Processeur Atom Intel, qui devrait garantir une bonne autonomie.
- Ecran 10 pouces.
- Un clavier confortable, de taille “presque” normale.
- Wi-Fi n, compatible b et g, peu fréquent sur les Netbooks.
- Garantie de 24 mois.
Autres caractéristiques :
- 1Go Ram
- Disque dur 80 Go
- Windows XP
- Poids : 1;2kg
- Autonomie : 2,5 heures
Fabrice Milhoud, responsable de la stratégie de Microsoft France, était bien sur présent, tout heureux de me confirmer que ce netbook fonctionnait sous WindowsXP et... seulement avec XP !
Certains pourraient être surpris de la ressemblance entre le Medion Akoya et le MSI Wind U100 ; ce n’est pas une coïncidence car ce sont les mêmes netbooks, avec des étiquettes différentes.
Les plus de l’offre conjointe Medion - France Telecom
J’ai pu, pendant cette soirée, travailler un peu avec l’Akoya mini, tout en essayant de ne pas être trop distrait par le spectacle brésilien qui accompagnait ce lancement !
L’accord signé entre France Telecom et Medion présente plusieurs avantages pour les clients :
- Un prix ramené de 349 à 249 € avec un abonnement Internet EveryWhere pour une période de 12 mois seulement. On peut déduire 50 € de plus en prenant en même temps un abonnement ADSL et une livebox.
- La clef USB n’est pas liée à la machine Medion et peut être utilisée avec un autre PC.
Orange m’a assuré qu’elle fonctionnait aussi sur mon Macintosh.
C’est un plus majeur par rapport à l’offre de SFR qui m’interdit d’utiliser ma clef EeePC sur une autre machine. J’espère recevoir, très vite, un appel de SFR m’annoncant que cette contrainte n’existe plus !
Quels rôles pour les netbooks dans le Web 2.0 ?
D’ici Noël, tous les grands acteurs du marché des PC : Dell, Acer, HP et beaucoup d’autres proposeront des netbooks.
La palette des caractéristiques devrait être la suivante :
- Taille d’écran de 7 à 11 pouces, 9 pouces devenant très vite le minimum.
- Poids compris entre 1 et 1,5 kg.
- Windows XP et/ou Linux.
- Wi-Fi et 3G+.
- Prix (hors subvention éventuelle d’un opérateur) : 250 à 500 €.
Ces mêmes constructeurs proposent en même temps des notebooks traditionnels d’entrée de gamme aux caractéristiques suivantes :
- Ecran 15,4 pouces.
- Poids entre 2 et 3,5 Kg.
- Prix compris entre 350 et 600 €.
Netbook ou notebook ?
Pour des usages professionnels raisonnables d’outils Web 2.0, netbook et notebook d’entrée de gamme répondent bien à la demande.
Quels sont les paramètres de décision qui feront pencher la balance d’un coté ou de l’autre ?
- Le prix ne sera plus le principal critère de décision ; sur une durée de vie utile de 3 ans, la différence entre un netbook et un notebook devient négligeable, inférieure à 3 ou 4 € par mois.
- Ce sont les dimensions d’usages qui vont guider les choix des entreprises et des utilisateurs :
- Taille d’écran et du clavier.
- Poids et encombrement.
- Autonomie.
La possibilité de rajouter à un netbook un grand clavier USB et un écran VGA pour des usages sédentaires va rendre le choix encore plus difficile.
Une
personne ayant des usages nomades dominants sera séduite par les
faibles poids et encombrement d’un netbook, quand elle sait qu’elle
pourra, de retour à son bureau, disposer d’un écran 17 ou 19 pouces.
Demain ?
Tous les constructeurs de PC attendent avec impatience, et un peu d’inquiétude, le verdict du marché. Si les netbooks séduisent une grande partie des utilisateurs, leur chiffre d’affaires et leurs marges vont fortement s’en ressentir.
Les grands perdants de cette bataille seront les PC “ultramobiles” haut
de gamme, avec des écrans de 11 ou 12 pouces, qui étaient vendus à des
prix dépassant les 2 000 euros.
Un Sony TZ Vaio, Intel
Core Duo 1,33 Ghz, écran de 11 pouces et 2Go de mémoire, avec Vista
Ultimate, coûte $3.300.
Raisonnable, aujourd’hui ?
Les grands gagnants seront ... les utilisateurs qui auront à leur disposition toute une panoplie d’objets mobiles, dans des gammes de prix abordables.
Merci, la concurrence !