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J’ai même rencontré des .... DSI prêts à innover !


Merci, Alain !

AP2s Alain Pouyat est DSI (Directeur des Systèmes d’Information) du Groupe Bouygues, membre du comité de Direction. Il réunit tous les trimestres les responsables informatiques du groupe, ce qui représente plus de 120 personnes.

Le Groupe Bouygues, c’est  32,7 milliards d’euros de CA, 1,5 milliard d’euros de résultat net et 140 000 collaborateurs.
Les principales sociétés sont Bouygues Construction, TF1, Bouygues Telecom, Bouygues Immobilier et Colas.

Il m’avait demandé d’intervenir le 18 mars, lors la première réunion de l’année 2009, pour présenter ma vision des évolutions des systèmes d’information sur la période 2009 - 2012.

Massimo 1s Le titre de mon exposé : Ruptures ! (j’y reviendrai à la fin)

 Maintenant que le groupe Bouygues est l’actionnaire de référence d’Alstom, les DSI de cette société participent aussi à ces réunions.
J’ai eu ainsi le plaisir de rencontrer et de dialoguer avec Massimo Spada, l’alter ego d’Alain Pouyat chez Alstom.


L’innovation... technologique

Salle sourire s  Il n’est pas toujours facile quand on travaille dans un ensemble qui représente plus de 3000 informaticiens, 130 000 PC et 250 millions d’euros d’investissements logiciels par an de sortir de l’opérationnel et de se projeter à 3 ou 4 ans.

C’est l’un des grands mérites de ces réunions trimestrielles de permettre de faire le point sur les évolutions de plus en plus rapides des technologies informatiques.

Olivier 2s Aidé par deux informaticiens du groupe Bouygues qui avaient été au CES 2009, début janvier, la grande fête annuelle de l’informatique grand public, Olivier Ezratty, dont le blog “opinions libres” est remarquable, a présenté les innovations les plus marquantes de cette édition.

Sa présence confirmait une idée que je défends en permanence : l’innovation a déserté le monde de l’entreprise et se concentre sur le grand public, un marché beaucoup plus important et plus réceptif à des outils ou solutions innovantes.

AP + téléphone project s En invitant Olivier, Alain Pouyat reste fidèle à sa recherche permanente de l’innovation. Il n’a d’ailleurs pas résisté au plaisir de sortir de l’une des ses poches le premier téléphone portable équipé d’un “picoprojecteur ” et à en faire une démonstration. On voit,sur cette photo, la petite image à droite qui est créée par le téléphone qu’il tient dans la main.


L’innovation... par les usages

Institut Management Bouygues Rien ne sert de plaquer une technologie innovante dans une organisation allergique au changement.
Créé il y a dix ans, l’Institut du Management Bouygues (IMB) est une université interne réservée aux cadres dirigeants du groupe.

Groupes Lors de cette journée, j’ai écouté avec attention deux présentations par des groupes de travail de l’IMB, qui avaient été pilotés par Alain Pouyat.
Ils ont présenté les résultats de leur recherche sur :

 “Comment mieux travailler avec les outils de communication ?”

J’ai été impressionné par la qualité et la pertinence du travail réalisé par ces deux groupes.  Ce qui me parait très positif, c’est que tous les dirigeants informatiques du groupe Bouygues soient sensibilisés aux dimensions humaines et organisationnelles du travail “participatique”.


Enjeux Collaboratif 2 Je ne peux évidemment pas, pour des raisons évidentes de confidentialité, reprendre ici toutes les informations passionnantes qu’ont présentées ces deux groupes. J’en ai simplement extrait l’une des slides présentées, qui met en évidence les enjeux managériaux de ces innovations.


Innovations ... de ruptures

Louis 2 Ruptures ! J’avais la lourde charge de terminer la matinée par une présentation de 75 minutes sur ce thème.

J’avais bien sûr préparé cette conférence avec les équipes d’Alain, mais ils m’ont laissé carte blanche pour choisir les thèmes de mon intervention. Me connaissant, ils prenaient des “risques” !

Le message de synthèse de cette présentation était très clair :

Il y a des évolutions majeures, inéluctables, irréversibles, qui vont s’imposer à toutes les entreprises, à tous les responsables informatiques.

Pour les lecteurs assidus de mon blog, ces idées sont bien connues.

Entreprises innovantes Face à ces évolutions irréversibles, les entreprises sont, classiquement, réparties en trois groupes :

- Innovateurs : elles les anticipent, les accompagnent en mettant en œuvre une stratégie Système d’Information innovante qui leur permet de gagner un avantage compétitif majeur vis-à-vis de leurs concurrents. 
C’est ce que fait le Groupe Bouygues depuis plus de 25 ans (J’y ai animé une conférence sur les potentiels de la ... messagerie électronique en 1983, devant Francis Bouygues, Président fondateur du Groupe !).

- Majorité : c’est le groupe le plus important ; elles attendent que leurs concurrents aient montré que c’était une bonne décision pour passer à l’action.

- Réticents : ne bougent que quand elles ne peuvent pas faire autrement, quand les solutions informatiques qu’elles utilisent ne sont plus maintenues, quand elles ne trouvent plus d’informaticiens capables d’assurer la continuité de ces solutions.

Cette “courbe de Gauss” de l’innovation est très classique ; ce qui est nouveau c’est que l’échelle de temps se raccourcit beaucoup !


Une démarche que j’aimerais voir ... se généraliser !

Fin des certitudes Bravo à ces DSI qui acceptent de recevoir des messages “dérangeants”, de se poser des questions sur la pertinence de certains choix d’infrastructures et d’usages qui sont ultra-dominants dans leur entreprise :

- Oui, les choix d’infrastructures qui étaient les meilleurs il y a 5 ou 10 ans peuvent être remis en cause.

- Oui, il existe d’autres fournisseurs stratégiques que Microsoft, SAP ou IBM.

C’est ce qu’a démontré le CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises) en invitant Google dans sa liste des fournisseurs partenaires.

- Oui, le client lourd n’est peut-être pas l’avenir de l’informatique.

- Oui, héberger des données sur le “Cloud” est une option raisonnable.
- Oui ...

Toutes les entreprises, grandes et moyennes, quel que soit leur secteur d’activité, sont ou seront confrontées à ces mutations irréversibles.

Il est très encourageant pour moi de constater que des entreprises aussi prestigieuses et performantes que le Groupe Bouygues ou Alstom acceptent de remettre en question certaines de leurs “certitudes” informatiques.


DSI, le monde bouge, très vite, autour de vous !

Magritte Nuages Acceptez de regarder en face ces ‘ruptures” qui s’imposeront à vous, un jour.

Plus vous prendrez le virage tôt, mieux vous dominerez les évolutions de votre Système d’Information.

Anticiper pour ne pas subir, c’était, je pense, le principal message que j’ai retenu de cette journée passionnante.

Je suis persuadé que de très nombreuses entreprises vont organiser en 2009 des réunions semblables à celle du Groupe Bouygues.

Je suis prêt à vous aider à les animer !


L’avenir de la bureautique (suite)... la réponse de Microsoft !


Bernard Ourghanlian Mon récent texte, à la suite de l’annonce de BPOS (Business Productivity Online Services), la solution Exchange hébergée proposée directement par Microsoft, a généré de nombreux commentaires, dont l’un de Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft, que j’avais cité dans mon texte.

Je le remercie de ce long et très courtois commentaire, dont je recommande chaudement la lecture à toutes les personnes intéressées par ce sujet majeur.


Software + Services Il y présente clairement des éléments clefs de la stratégie de Microsoft, autour de concepts maintenant bien connus tels que Software + Services.

Pour prolonger les échanges, j’ai décidé de publier un deuxième texte qui me permettra de mieux préciser ma compréhension de la position de Microsoft face aux challenges des nouvelles offres Bureautique 2.0, sur le Web.


La position de Microsoft

Bernard Ourghanlian insiste sur le fait que le commentaire que je citais : “Pourquoi les gens ont-ils envie d’aller vers des clients Web ce qui, à bien des égards, constitue un contre-sens total ?”, était relatif à la productivité des développeurs, et il a raison ; c’est aussi pour cela que j’avais mis un lien sur son interview pour que les lecteurs comprennent bien la position de Microsoft.

Je suis, comme Bernard Ourghanlian, un grand défenseur des plateformes de développement objet ; j’ai beaucoup travaillé, dans les années 90 avec les meilleures solutions du marché SmallTalk puis Java.

Il insiste beaucoup sur le fait que JavaScript, le langage utilisé pour construire des “applications Web”, est très rustique et imparfait ; une fois encore, il a raison, mais...
C’est, aujourd’hui, l’outil le plus abouti, universel, standardisé, pour construire des applications Web de haute qualité dans un navigateur moderne.
Il est essentiel de bien dissocier le point de vue du consommateur de l’application, vous ou moi, de celui des développeurs :
JavaScript experiments - Pour le consommateur de l’application, seul le résultat compte, et il est aujourd’hui spectaculaire.  Nous avons accès à des centaines d’applications Web qui nous offrent une ergonomie haut de gamme (Google Street !) et des fonctionnalités de tout premier ordre.
Je vous conseille de visiter le nouveau site de Google, Chrome experiments.  Il vous permettra de tester quelques applications spectaculaires.

- Les développeurs JavaScript ne disposent pas encore d’outils aussi riches que la plateforme Eclipse pour Java.  Je fais confiance aux développeurs Open Source pour améliorer, très vite, les plateformes de développement JavaScript.

Ce débat sur JavaScript est emblématique de deux visions opposées de l’avenir de l’informatique.


JavaScript, révélateur de deux visions opposées

La situation est d’une clarté aveuglante !
- Si JavaScript s’améliore, si les applications construites avec cet outil deviennent excellentes, le besoin d’un client lourd disparait et le CWR, le Client Web Riche s’impose.

- Si JavaScript piétine, le client lourd (en clair, Windows) garde toute sa valeur.

Est-il très difficile de comprendre de quel côté penche le cœur de Google, et de quel côté penche celui de Microsoft ?

L’ancien leader de la bureautique et le futur grand ont donc deux stratégies, en totale opposition, comme le montre les annonces concernant les nouveaux navigateurs IE8 (disponible ici), Chrome, Firefox, Safari et Opera.

Browser Wars on JavaScript Je vous conseille de lire, en anglais, cet excellent texte sur JavaScript, publié par Cnet.com à l’occasion de la sortie d’Internet Explorer 8.

Fastest pages in IE 8 - Microsoft annonce que IE8 est le plus rapide, comme le montre le tableau joint, et c’est vrai ! Mais, que mesure Microsoft ?
Le temps d’accès à des pages Web traditionnelles, statiques, qui ne font pas appel à JavaScript.

WebBrowsers speed - Tous les autres grands navigateurs, Firefox, Chrome, Safari ou Opera se battent comme des “chiffonniers” pour démontrer qu’ils sont les plus rapides avec... JavaScript. 

Sunspider_tests C’est devenu si stratégique que tous les grands éditeurs de navigateurs ont donné un nom à leur “moteur JavaScript”, le logiciel que personne de voit directement, mais qui est responsable de la performance. (V8 pour Google, TraceMonkey pour Firefox...)
Ces quatre acteurs ont développé différents tests, chacun mettant en évidence leur point fort, et c’est de bonne guerre. Ils sont par contre unanimes sur un point :

IE8 est, de très loin, le dernier de la classe !


Rapidement choisir ... son camp

On voit clairement émerger deux visions stratégiques différentes du futur des outils bureautiques.

- Une démarche de continuité, au sens de Christensen ; BPOS est une solution bien connue, basée sur les logiciels Exchange et autres Sharepoint en version hébergée, tels qu’ils sont proposés depuis des années par des entreprises comme Orange Business Services.

- Une démarche d’innovation de rupture, basée sur les infrastructures “Cloud Computing”, des logiciels en mode SaaS, JavaScript, dont Google Apps est le principal représentant.

Fleurets Microsoft le sait très bien, Google le sait très bien ; ils tiennent tous les deux des “discours” très gentils, à “fleurets mouchetés” du genre :
- Google Apps n’est pas un concurrent sérieux pour les solutions bureautiques de Microsoft.
- Avec Google Apps, nous ne cherchons pas à concurrencer directement Microsoft.

En réalité, il s’agit d’une guerre sans merci pour contrôler demain le milliard de personnes qui utiliseront quotidiennement des outils bureautiques professionnels.


En résumé

- Je ne vais pas essayer de convaincre Microsoft que les solutions 100 % navigateur sont l’avenir des Systèmes d’Information.
- Microsoft ne va pas essayer de me convaincre que le client lourd a un avenir brillant.

Smoking kills Par contre, les décideurs informatiques doivent, aujourd’hui, choisir leur camp.  J’espère que ces échanges, courtois, les aideront à mieux comprendre les différences entre ces deux visions et pourquoi il est essentiel de “bien” choisir !

Ne demandez pas à Revevol, que je préside, de vous installer BPOS ; éthiquement parlant, je ne serais pas honnête avec moi-même si j’acceptais cette mission.
Cela reviendrait à demander à un médecin ORL de vous prescrire deux paquets de Marlboro par jour !


Un dernier conseil pour DSI avisé, en temps de restrictions budgétaires.

Money-belt Si vous envisagez de changer votre outil de messagerie et/ou votre version actuelle d’Office, ne le faites jamais sans demander à Google une contre-offre. Il suffira ensuite de faire savoir à votre commercial Microsoft favori que vous avez une réponse concurrentielle de Google.

Même si vous décidiez de garder Exchange et Office, ce qui me parait très peu probable, votre directeur financier va adorer les très substantielles remises que vous obtiendrez de la part de Microsoft !
Plusieurs entreprises avec qui travaille Revevol m’ont confirmé que leurs commerciaux Microsoft avaient reçu la consigne de ne jamais laisser entrer Google !!


L’avenir de la bureautique ? Le Cloud, dixit... Microsoft !


Hallelujah Hallelujah ! A la conférence Cebit d’Hanovre, du 3 au 6 mars 2009, Microsoft a officiellement annoncé, dans la “famille” Microsoft Online Services, la solution BPOS (Business Productivity Online Services).

Il est possible d’essayer gratuitement, pendant un mois, BPOS. La procédure pour s’y inscrire est disponible (en Anglais).


BPOS : Business Productivity Online Services : présentation rapide

Saint Paul Damas  Comme Saint-Paul sur le chemin de Damas, Microsoft a vu la lumière au travers des “Nuages”. Bien aidé par l’arrivée de Ray Ozzie, les dirigeants de Microsoft, y compris Steve Ballmer, chantent maintenant les louanges du “Cloud Computing” et annoncent des solutions telles qu’Azure.
C’est dans ce contexte que s’inscrit l’annonce de BPOS.

Les composants de base de BPOS sont très classiques et bien connus des entreprises déjà utilisatrices des solutions Microsoft :
- Exchange
- Sharepoint
- Office Live meeting
- Office Communications

Business Productivity France La principale “différence” vient du fait que l’on ajoute le mot “Online” à chacun de ces quatre composants.
Nous sommes clairement dans une logique de “continuité” des offres existantes : les entreprises ne seront pas dépaysées par cette annonce !

Le site de Microsoft France qui présente BPOS est accessible ici.


Ce qu’en dit le Web

Face à une annonce aussi significative, un grand nombre de textes ont déjà été publiés sur le Web.
Je vous propose une sélection de quelques commentaires :

- Phil Wainewright, l’un des auteurs les plus lus de ZDNet.com sur tous les sujets du SaaS et du Cloud Computing. Son analyse est claire : c’est une réponse directe de Microsoft à la “menace” de Google Apps”. 
Big fight Il cite d’ailleurs le commentaire de Ron Markezich, corporate VP de Microsoft :

“Google we really do not feel is ready for the enterprise
(nous ne pensons pas que Google est prêt pour le marché des entreprises).

Microsoft en a profité pour annoncer que le laboratoire GSK avait manifesté son intention de déployer progressivement BPOS pour 100 000 personnes.

Il ne faut pas se leurrer : derrière le ton légèrement “méprisant” du commentaire, se cache une trouille noire de Microsoft devant l’arrivée de Google Apps.
Ce n’est, à mon avis, que le début d’une lutte, à la vie à la mort, entre le géant actuel de la Bureautique 1.0 et le “futur ?’ leader de la Bureautique 2.0.

- Sur le blog de Hugo Lunardelli, dont les liens avec Microsoft sont connus, vous pouvez lire une présentation très détaillée, et positive, de cette offre.

- ZDNet France présente quelques images de l’offre BPOS.


Les choix bureautiques sont limpides, maintenant

Onction Avec BPOS, Microsoft confirme que la bonne direction, c’est :
- Le Web.
- Des solutions externalisées, en mode hébergé ou SaaS.
- Proposer aux “Deskless”, les personnes non équipées des solutions Bureautique 1.0, trop chères, l’accès à des outils bureautiques.

Ce sont des messages que je pousse sur ce blog depuis le début ; je suis donc très heureux que l’acteur dominant de la bureautique 1.0, en fin de vie, confirme mes orientations stratégiques.
Grâce à l’”onction” de Microsoft, un responsable informatique qui doit faire évoluer ses solutions bureautiques 1.0 ne peut plus ignorer les grandes options et devra faire des choix.

- Garder des solutions de Bureautique 1.0
Fired C’est une erreur de management, une erreur technique, une erreur économique, une erreur de compréhension des tendances majeures des systèmes d’information. En suivant cette voie, il s’expose à une sanction claire :

Licenciement immédiat, sans indemnités, pour faute professionnelle grave !

(Cela fera de la place pour des personnes qui ont compris où est le futur, et elles ne manquent pas !)

- Préparer la migration vers des solutions Bureautique 2.0.
Google a fait, pendant deux ans, cavalier seul dans cette direction, même si d’autres acteurs tels que Thinkfree ou Zimbra, qui ont aussi des offres de qualité, ont essayé d’exister, mais sans grand succès.

Sleeping-Beauty Les deux géants endormis de la bureautique 1.0 se réveillent, Microsoft avec BPOS, IBM avec Lotuslive, commencent à mettre un pied dans le monde de la Bureautique 2.0.

Y seront-ils crédibles ? That’s the question !


BPOS, une menace pour Google Apps ?

Gapps gueule loup La question peut surprendre ; de nombreux responsables informatiques avaient, encore récemment, l’habitude de poser la question dans l’autre sens : est-ce que Google Apps est une alternative à Microsoft Exchange ?

Comme je l’annonce depuis longtemps, et comme le démontre la contre-attaque de Microsoft avec BPOS, tous les grands acteurs du marché ont compris, souvent à contre-cœur, que l’avenir appartient aux solutions bureautiques Web.

BPOS LN Même si j’ai déjà commencé à tester BPOS, pour mieux comprendre les forces et les faiblesses de cette “nouvelle” offre, il n’est pas dans mon intention de faire dans ce texte une comparaison détaillée de BPOS et Google Apps.

Il y a cependant des différences majeures et évidentes entre l’offre Google Apps et BPOS de Microsoft ; j’en citerai simplement trois :
- Architecture : Cloud Computing pour Google Apps, hébergée pour BPOS.
- Taille des boîtes aux lettres : 500 Mo pour BPOS, 25 Go pour Google Apps, soit 50 fois plus.
Dollars dans main - Coût annuel par utilisateur (sujet très sensible par les temps qui courent !)
Microsoft BPOS = 147,5 €
Google Apps     =  40 €
Différence / personne / an = 107, 5 €
En clair : Microsoft BPOS est 3,7 fois plus cher que Google Apps.

Merci Microsoft, cette annonce valide tous les choix stratégiques recommandés depuis deux ans par Revevol.

Je ne peux m’empêcher, pour terminer, de faire référence à I’interview par Hugo Lunardelli de Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France dans lequel il dit, et c’est “fascinant” :

“Pourquoi les gens ont-ils envie d’aller vers des clients Web ce qui, à bien des égards, constitue un contre-sens total ?

Fuzzy directions Est-ce vraiment la pensée stratégique de Microsoft ?
Si c’est le cas, comment peut-on accorder le moindre crédit à la volonté de Microsoft d’aller, sérieusement, vers des solutions innovantes Web ?

Mise à jour du 22 mars 2009 : pour répondre efficacement au long commentaire fait par Bernard Ourghanlian, j'ai décidé de publier un nouveau texte.


RunMyProcess, vainqueur des trophées SaaS 2009


Bravo, RunMyProcess !

HUG RMP Lors du Forum SaaS/ASP, qui c’est déroulé à Paris le 5 mars 2009, a été décerné le “Trophée ASP et du SaaS 2009”.
Il y avait un seul gagnant parmi les six candidats, et c’est la jeune société française, RunMyProcess, créée il y a deux ans, qui l’a emporté.



Le prix SaaS 2009

Pour l’édition 2009 du trophée ASP et SaaS, il y avait 27 dossiers en concurrence.
Un jury, choisi par les responsables de ce forum, c’est réuni pour sélectionner 6 “nominés”, qui ont été présentés sur le site de l’événement.
Résultats votes Pour établir le classement final, il y a eu deux votes :
- Les abonnés à la lettre SaaS/ASP (50 %). (Précision du 8 mars 2009 : les participants aux journées SaaS ont eu, eux aussi, la possibilité de voter).
- Les membres du jury (50 %).
Le classement final a été annoncé à la fin de la journée.

(A ceux qui me reprochent parfois mes liens “très” étroits avec Google, je ferai remarquer que Google Apps faisait partie des candidats, mais n’est que cinquième.)


RunMyProcess, en quelques mots

Logo RMP La société RunMyProcess (RMP) a été créée il y a deux ans par Matthieu Hug, Alexandre Lachmann, tous les deux ingénieurs Supelec (comme moi !) et Eric Mahé, Centrale Marseille.

RMP est, au niveau mondial, la première solution, 100 % SaaS, Software as a Service, qui permet de modéliser, efficacement et rapidement, des processus de gestion qui s’appuient à la fois sur des solutions SaaS et des logiciels traditionnels.

Exemple RMP Les points forts de cette offre :
- RMP utilise le standard de notation BPMN.

- RMP dispose déjà de plusieurs centaines de connecteurs, aussi bien pour les grands classiques historiques que sont SAP ou Oracle que pour des offres plus innovantes telles que Salesforce, Google Apps ou... Velib.

- RMP s’appuie sur les infrastructures “Cloud Computing” du numéro un mondial, Amazon, ce qui garantit à tous leurs clients des performances de haut niveau, quels que soient le nombre ou la complexité des processus déployés.


RunMyProcess, chez... Revevol

Revevol est aussi une jeune entreprise, née la même année que RunMyProcess.
Partenaires Revevol Depuis sa création, Revevol, qui conseille les entreprises qui souhaitent faire évoluer leur Système d’Information vers le Cloud Computing et les solutions SaaS, pratique ce qu’elle recommande et n’utilise que des solutions SaaS, et en particulier celles de tous nos partenaires.

Comment fonctionne Revevol au quotidien :
- Tous les usages bureautiques et “participatique” avec Google Apps, que l’on ne présente plus aux lecteurs de ce blog !
- La gestion commerciale avec Salesforce.com, le numéro un mondial du CRM SaaS.
- Notre site Web, construit avec Nêlis, une autre jeune société française, basée à Montpellier.
- Nous commençons à utiliser ... RunMyProcess pour industrialiser nos processus internes, tels que suivi des missions et gestion financière, pour faire face à la forte croissance prévue en 2009, avec un CA qui devrait être multiplié par quatre.
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Remplacer Lotus Notes : Premier marché stratégique pour RunMyProcess ?

MIke Zisman Dès le début des années 90, j’ai été un grand “fan” de Lotus Notes ; j’ai participé à de nombreux Lotusphere, quand mon ami Mike Zisman était CEO de Lotus.

C’était, à l’époque, un produit très innovant :
- Créé par Ray Ozzie, aujourd’hui numéro 2 de Microsoft.
- Sur les infrastructures innovantes de l’époque, les réseaux de micros.
- Un bon outil de messagerie et de gestion d’agenda.
- Une solution multiplateforme, tant pour les serveurs que pour les postes utilisateurs.
- L’un des premiers outils permettant la réplication de données entre les serveurs et les PC portables.
- Le premier outil opérationnel de “groupware”, permettant de créer, très vite et économiquement, des dizaines d’applications de gestion de processus soutien.

Pendant presque 20 années, des milliers d’entreprises intelligentes ont utilisé Lotus Notes pour la messagerie et des usages collaboratifs.
Elles avaient fait un excellent choix stratégique et ont pu, pendant de nombreuses années, proposer des usages à forte valeur ajoutée à leurs collaborateurs ; bravo !

Old Notes Exchange Groupwise Toutes les entreprises, qu’elles utilisent Exchange, Groupwise ou Notes, des solutions qui ont toutes plus de dix ans d’âge, doivent aujourd’hui se poser la question de leur remplacement.

Je rencontre de plus en plus de responsables informatiques, dans des entreprises utilisant Lotus Notes, et qui me posent la question de son remplacement.

Il y a trois options principales :

- Remplacer Lotus Notes par Microsoft Exchange.

L'idiotie Soyons clairs : tout DSI (Directeur des Systèmes d'Information) qui suit ce chemin n’a rien compris aux évolutions stratégiques du marché ! Il serait temps qu’il change de métier !

- C’est remplacer une solution en fin de vie par une autre solution en fin de vie.
- C’est se priver de tout le potentiel “Groupware” de Lotus Notes.
- C’est abandonner une solution ouverte, multiplateformes, pour une solution intégrée, mono fournisseur, dont il sera encore plus difficile de sortir.
- C’est créer, inutilement, des perturbations liées à un changement qui n’apporte strictement rien d’innovant aux utilisateurs.
- C’est gaspiller les ressources financières et humaines de son entreprise dans un projet “cul-de-sac”.

- Regarder ce que propose LotusLive.
Lotuslive A la dernière conférence Lotusphere, fin janvier 2009 à Orlando (Floride), IBM a annoncé LotusLive, une solution “Cloud Computing” qui semble pleine de potentiels.

La version entreprise regroupe une solution hébergée, mais non SaaS, de Lotus Notes, et des fonctions complémentaires dont le principal avantage est de pouvoir collaborer en dehors de son pare-feu.

Je vais, dans les semaines qui viennent, analyser en détail cette solution.
C’est à mon avis, plus un chemin d’évolution que d’innovation, mais il permettra aux entreprises de garder les avantages actuels de Notes tout en se familiarisant avec les potentiels des solutions "participatiques” Web.

- Google Apps + RunMyProcess.
Beaucoup d’entreprises, utilisatrices de Lotus Notes, ont commencé à migrer vers Google Apps. C’est assez logique ; innovantes dans les années 90, elles le sont restées et ont vite compris les avantages concurrentiels de Google Apps.
Il leur manquait pourtant un élément important, que ne propose pas Google Apps, la possibilité de migrer “on the Cloud” tous les processus efficaces qu’elles avaient développés avec Lotus Notes ; c’est là que RunMyProcess intervient !

Apps + RMP 70€ La combinaison de Google Apps et de RunMyProcess permet de basculer l’intégralité des usages de Lotus Notes dans une solution 100 % SaaS + Cloud :

- Google Apps remplace la messagerie, l’agenda, le chat et les partages de documents.
Coût : 40 €/an/personne

- RunMyProcess prend en charge toutes les applications Notes qui faisaient appel à des “workflows”.
Coût : 30 €/an/personne

Cette offre conjointe, à 70 €/an/personne, est “La” solution innovante qu’attendaient tous les utilisateurs de Lotus Notes.

Il n’est pas très difficile de prévoir que RunMyProcess aura, dans les mois qui viennent, un extraordinaire succès, tant en France que dans le monde.

Bravo aux jurys du Forum SaaS/ASP pour son choix d'un lauréat 2009 de cette qualité !

Avertissements
LN SaaS 5  - J’ai participé comme conférencier à l’ASP/SaaS forum.
- J’étais l’un des membres du jury qui a sélectionné les candidats.
- Revevol, dont je suis le Président, est depuis peu partenaire de RunMyProcess.
(C’est une société avec laquelle je suis en contact depuis 2 ans).


Participatique ?


Search Social computing- Software Depuis quelques mois, l’expression “Social computing” est de plus en plus utilisée dans les médias anglophones pour couvrir l’ensemble des applications informatiques qui font appel à la participation des utilisateurs.
Social software est aussi utilisé, avec une fréquence proche.

Comment parler de “social computing” en français ?
Faut-il la traduire ? Comment ?


Participatique = Social Computing

J’ai souvent cherché à traduire en français des expressions américaines ; c’est un petit sport que j’aime bien.
Wang Word Processor Le succès a parfois été au rendez-vous, comme pour le mot Bureautique, pour traduire “Office Automation”. Le plus souvent, ces expressions innovantes n’ont eu pour le moment qu’un succès d’estime, comme processiel par exemple.

Pour remplacer “social computing”, j’ai envisagé plusieurs options :

- Informatique sociale : le plus évident en apparence, mais le mot social n’a absolument pas la même signification dans les deux langues !

- Informatique collaborative : cette expression est déjà ancienne et le mot collaboratif porte en lui beaucoup d’échecs autour des solutions peu performantes des années 90 ou du début des années 2000.

UGC  - Informatique participative : le mot participation est encore très peu utilisé dans le monde informatique.  Il correspond bien, à mon avis, à cette culture Web 2.0 de participation active des utilisateurs à la création de contenu (UGC = User Generated Content) ou même de création de ses outils : UGT : User Generated Tools.

- Participatique : un néologisme, un seul mot pour exprimer la même idée que informatique participative. Un rapide test sur Google m’a montré que ce mot n’avait jamais été utilisé, sauf dans des “erreurs de frappe”. Il n’est donc, aujourd’hui, porteur d’aucune signification “a-priori”.

- Continuer à utiliser “Social Networking” en français.  Ce serait peut-être la solution la plus simple, mais elle a deux inconvénients :
 + Cette expression sera mal comprise par les Français qui ne maîtrisent pas bien la langue anglaise.
 + C’est encourager un peu plus l’arrivée de mots anglais dans la langue française.


Qu’en pensez-vous ?

Dans une véritable logique “participative”, je souhaite recueillir votre avis sur ce sujet hautement “stratégique” !
J’ai, personnellement, une petite préférence pour “participatique” ; j’aimerais cependant avoir l’avis des lecteurs de mon blog et je vous remercie par avance de répondre au questionnaire présent sur ce blog.
Sur le coté droit du blog, vous trouverez ce questionnaire. Dès que vous aurez répondu, votre vote sera pris en compte et vous disposerez des résultats de ce sondage.

Merci de votre participation.


Participatique : un essai de définition

Participation Dans la suite de ce texte, je vais utiliser le mot “participatique”, mais, quelle que soit l’expression utilisée, elle recouvre un espace de plus en plus stratégique des systèmes d’information.

Participatique : sous-ensemble d’un système d’Information qui regroupe toutes les activités universelles, indépendantes du secteur économique et du métier des personnes, pouvant faire appel à la participation des utilisateurs.

Au-delà d’une définition formelle, qui pourra encore changer, l’important est de bien comprendre ce que recouvre cette idée.


Participatique : l’importance du concept

Born Digital La banalisation des outils Web 2.0, la culture des “digital natives” qui commence à pénétrer dans les entreprises, font que toutes les activités réalisées dans le monde du travail peuvent avoir une composante “participative” beaucoup plus forte qu’auparavant.

J’ai regroupé sous le nom des “sept piliers”, les outils informatiques qui peuvent, aujourd’hui, servir de fondation à la Participatique.

La séparation entre le concept, la Participatique, et les outils, les sept piliers, est fondamentale. Demain, de nouveaux outils peuvent arriver, pour enrichir la panoplie des solutions disponibles.

J’aurai surement, au cours des prochains mois, de nombreuses occasions de revenir sur le concept de Participatique pour en préciser les contours.


La place de la Participatique dans le Système d’Information

J’utilise depuis longtemps un schéma qui présente les composants d’un Système d’Information.

Composants SI - Participatique Avec la création du concept de Participatique, ce schéma devient encore plus cohérent.

Dans ma vision, un Système d’Information comprend quatre “mega” composants :

- Les infrastructures : entièrement Web 2.0, elles basculent, progressivement, vers le “Cloud Computing”.

- Les usages structurés, processus soutien : ce sont toutes les applications liées à une activité spécifique : RH, Finances, Communication... et utilisables dans tous les secteurs d’activités. 
Un processus budgétaire est valable aussi bien chez Total qu’à la BNP ou chez Valeo.

- Les usages structurés, processus métiers : toutes les applications informatiques liées à un secteur d’activité.
Une application de gestion de raffinerie n’intéresse pas une banque et un outil de gestion de portefeuilles boursiers n’est pas pertinent pour un chimiste.

- La Participatique : tous les usages universels, indépendants des métiers des personnes et des secteurs économiques de l’entreprise.
La Bureautique 2.0 en est un sous-composant majeur.

Ce schéma sera, je l’espère, à la base d’une extraordinaire simplification d’un Système d’Information et d’une véritable industrialisation de sa construction.

On en reparlera, souvent !


Gmail : la panne, expliquée et les clients, dédommagés !


Car breakdown Dans mon dernier texte,qui parlait de la “monstrueuse panne” de Gmail, il y a deux jours, je terminais en espérant avoir des explications de Google.

De nombreux commentaires posaient des questions sur le SLA, contrat par lequel Google garantit un niveau de service de 99,9 %, et de la manière dont Google allait le mettre en pratique.

J’ai obtenu des réponses à ces deux questions.


Panne Gmail : les explications

Deux jours après cette panne, Google a envoyé un message à tous ses clients et publié sur l’« official gmail blog” une explication détaillée de l’origine de l’incident.

Bug free Résumons en quelques lignes ces explications :
- C’est un “bug” logiciel (désolé pour les partisans de la grande conspiration mondiale contre Google ou d’une attaque massive contre ses serveurs).

- Google a réalisé une maintenance préventive de l’un de ces centres de calcul en Europe. Une modification récente du logiciel destiné à faciliter la localisation des données au plus près des utilisateurs a déclenché une surcharge d’un centre de calcul. Cette surcharge c’est ensuite propagée à d’autres centres de calcul

- Les ingénieurs de Google ont mis une heure pour trouver la cause de la panne ; ils ont ensuite pu remettre, en deux heures, en état de fonctionnement tous les centres de calcul concernés.

- Aucune donnée, aucun message n’ont été perdus.

Wainewright Sur ce thème, Phil Wainewright émet une hypothèse intéressante ; Phil est un blogueur célèbre de la galaxie ZDNet, spécialiste du Cloud Computing et des solutions SaaS ; il sera d’ailleurs à Paris le 5 mars pendant les Etats Généraux du SaaS/ASP, où j’interviens également.

Selon lui, l’une des causes de cette panne serait liée aux demandes des Entreprises européennes qui souhaitent que Google puisse garantir que les données restent hébergées en Europe.
Google prévoit, rapidement, de répondre à cette demande et travaille sur une partition de ses 40 centres de calculs mondiaux en grandes régions géographiques.


Google Apps Status Dashboard (Tableau de bord)

Pour permettre à ses clients de suivre en permanence les performances de toutes les applications de Google Apps, Google a ouvert à tous ses clients un accès à un tableau de bord qui donne, en permanence, une image de l’état de fonctionnement des applications.

Google Apps Status Dashboard Pour chaque incident répertorié, il est possible d’obtenir une explication détaillée et les prévisions concernant le retour à la normale.
J’imagine que ce tableau de bord était déjà disponible pour les responsables internes de Google ; l’ouvrir à leurs clients est une excellente idée.


La réponse de Google au SLA (Service Level Agreement)

Sla_shaking_hands Revevol étant l'un des clients de la version professionnelle de Google Apps, j'ai reçu un message d'excuses de Google expliquant les causes de la panne et me disant que ...
en allant bien au-delà de ses obligations, Google a décidé de prolonger gratuitement de 15 jours la durée du contrat de tous les clients.

En résumé : 2h30 de perturbations après plus de deux ans d'utilisation sans incident, 8 minutes effectives de désagrément, 15 jours de prolongation gratuite de mon service.
Combien d'informatiques internes, combien d'éditeurs traditionnels sont capables de proposer ce niveau de service ?

J’imagine déjà la réaction d’un directeur financier pragmatique : des pannes comme cela, j’en redemande !

Waiting-22 Avec une panne tous les 15 jours, qui me perturbe pendant quelques minutes, j’aurai accès gratuitement à la solution professionnelle en permanence !!

Je crains, malheureusement pour lui, que ce directeur financier soit très déçu ; la fiabilité de Google Apps risque de l’obliger à attendre, longtemps, la prochaine prolongation de son contrat !

Remarque : depuis quelques mois, ZDNet.fr reprend mon blog sur son site ; c'est le blog de référence sur les thèmes "Entreprise 2.0".

Rectificatif  6 mars 2009 : je viens de m'apercevoir que ce texte a été publié deux fois, suite à une erreur de ma part. Je laisse quand même les deux versions car des commentaires différents sont présents sur les deux documents.  Avec toutes mes excuses.