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Les DSI des grandes entreprises préparent l’après-crise !


Pavillon Gabriel Le CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises), comme chaque année à la même époque, réunit le «Gotha» de la profession informatique à l’occasion de son assemblée générale.
Le Pavillon Gabriel, prestigieux salon situé en face du Palais de l’Elysée, accueillait, une fois encore, cette réunion.


Le CIGREF, en quelques mots

Logo+cigref La liste des 130 entreprises, publiques et privées, qui sont membres du CIGREF est publique. Comme le CIGREF va fêter, en 2010, son 40e anniversaire, on peut s’attendre à une année très riche en événements.

Pépin 1s Une petite équipe de permanents, dirigée par son Secrétaire Général Jean-François Pépin, anime une association dont je ne connais pas beaucoup d’équivalents dans d’autres pays.

Chaque entreprise y est représentée par son DSI, mais il y a aussi en moyenne une dizaine d’autres informaticiens des entreprises membres qui participent aux différents groupes de travail.
L’essentiel de leurs travaux est public et le CIGREF propose tous les ans de nombreuses publications de valeur que je vous encourage à lire.


Le point sur l’année écoulée

Dans une série de vidéos sobres et courtes, les représentants des différents groupes de travail du CiGREF ont fait le point sur leurs travaux ; j’imagine qu’elles seront, très vite, sur leur site.

Vice-Présidents Cigref 2 Ce fut ensuite au tour des quatre Vice-Présidents de prendre la parole pour présenter les points forts de l’année.

J’ai été frappé par la surprenante sobriété des exposés ; ils ont tous les quatre parlé sans l’aide de  ... PowerPoint !
Serait-ce une première étape vers l’abandon des outils de Microsoft ? Verra-t-on, en 2010, des exposés utilisant des outils Web 2.0 ?

Pascal Buffard, DSI d’AXA, était le seul sans cravate et il nous a expliqué pourquoi : H1N1 est passé par là et il parait que les cravates sont de dangereux nids à microbes. En cohérence avec son discours, il a été le seul des DSI à ne serrer la main de personne.

Cette année, j’ai ressenti une forte évolution des discours ; la crise économique a été évoquée, oui, mais très rapidement et en donnant l’impression qu’elle était derrière nous.
Les mots très souvent prononcés cette année étaient :
- Ecologie
- Eco responsable
- Green IT
- Ecosystème

Nul ne se plaindra de cette prise de conscience des dimensions «eco» des Systèmes d’Information. Si cette volonté se confirme, ce sera une bonne nouvelle de plus pour le ... Cloud Computing qui est l’une des réponses les plus performantes pour réduire la consommation mondiale d’énergie générée par l’informatique.


Partenaires technologiques

Six partenaires CIGREF Le CIGREF a des relations privilégiées avec six grands fournisseurs qui couvrent des domaines de compétence très variés.

Les commentaires, sur les relations qu’ils établissent avec les DSI, n’ont pas toujours été très positifs. Cette année, il m’a semblé que la gestion des licences logicielles était le thème le plus «chaud».

Au-delà de ces grands acteurs, les DSI du CIGREF tentent aussi de travailler avec quelques PME innovantes du secteur informatique. C’est une bonne idée qui répond aussi à une autre préoccupation importante de nos DSI : maintenir à un haut niveau les compétences informatiques présentes en France.

Pour montrer que ses actes rejoignent ses paroles, le CIGREF a construit son nouveau Système d’Information avec des outils qui viennent à la fois de l’un des six grands partenaires et d’une PME du sud de la France.


Thèmes prioritaires pour 2010

Bruno Ménard 3s C’est Bruno Ménard, DSI de Sanofi-Avantis et actuel Président du CIGREF qui a clôturé la matinée, en présentant les axes forts de l’association pour l’année 2009-2010.

J’ai noté, comme thèmes centraux :

- Les architectures d’entreprises, au-delà de l’urbanisation des S.I..

- DSI vs DOSI (Directeur Organisation et Systèmes d’Information). C’est un thème récurrent, mais qui redeviendrait d’actualité.

- Stratégies d’influence et de communication de la DSI.
Je suis heureux de constater que les DSI découvrent le «marketing» et prennent conscience de l’importance de la communication autour de leurs métiers, leurs réalisations et leurs difficultés.

- Open Source, panorama des bonnes pratiques dans l’entreprise.

- Sécurisation des usages en mobilité. L’une des priorités affichées est celle de la protection des données sensibles lors des déplacements à l’étranger.

- Promouvoir plus de rencontres avec des PME innovantes du secteur IT. C’est un thème que j’ai déjà évoqué plus haut.

En conclusion, il a donné une définition «originale» du métier de DSI ; selon lui, le DSI de demain pourrait être le.... DG de l’entreprise numérique !


Cloud Computing et SaaS

Les mots Cloud Computing et SaaS, Software as a Service, ont été souvent prononcés, mais avec des tonalités différentes selon les intervenants et des réactions contrastées dans la salle.

Salle 2s Bruno Ménard, en particulier, et ce n’est pas la première fois, a fait preuve d’une «prudence» très forte sur ces sujets. Il a eu des mots très durs contre Nicolas Carr, auteur du célèbre livre «The Big Switch», coupable, selon lui, d’avoir osé comparer l’énergie informatique à l’énergie électrique.

Google Atmosphere Je ne suis pas certain qu’il sera à Londres le 22 octobre 2009 lors de «Google Atmosphere», la passionnante journée organisée par Google pour parler du Cloud Computing avec des responsables de grandes entreprises européennes ; parmi les conférenciers invités, il y a ... Nicolas Carr !


Synthèse

DSI roi Ce point annuel du CIGREF est toujours une réunion utile, car elle permet de mieux comprendre quels sont les préoccupations, les priorités, les sujets que les DSI des plus grandes organisations françaises considèrent comme prioritaires.

Une personne qui s’intéresse à l’avenir des Systèmes d’Information ne peut pas ignorer ce que pensent des acteurs aussi importants que les DSI du CIGREF.

«Nuages» .... Africains !


Coselearn HP 2 Comme tous les ans, j’ai eu le plaisir de participer à la réunion du conseil de suivi du programme Coselearn 2 en tant que membre de son «Comité Académique et Scientifique» ; elle avait lieu à Montreux (Suisse) du vendredi 2 au dimanche 4 octobre 2009.
J’en avais déjà parlé dans ce blog, l’année dernière.

Pourquoi revenir sur ce projet, dans ce blog ? Coselearn est maintenant un pionnier dans l’usage de solutions Cloud Computing et SaaS, Software as a Service !


Le programme Coselearn 2, en quelques lignes

Coselearn aide les universités d’une dizaine de pays africains francophones à mettre en œuvre des solutions informatiques innovantes et «low cost», avec une priorité forte pour l’enseignement «online».

DDC suisse Les pays concernés sont, par ordre alphabétique, l’Algérie, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Ils étaient tous représentés à cette réunion.
Chaque année, les universités de ces pays qui participent au programme Coselearn forment des spécialistes qui seront ensuite capables de construire des enseignements online.
L’essentiel du financement de ce programme vient de la Confédération Suisse, par l’intermédiaire de la DDC, Direction du Développement et de la Coopération.

Cloud et SaaS, au service du développement de l’Afrique francophone.


Nuages afrique Coselearn est un excellent exemple de l’utilisation innovante du «Cloud Computing» dans les pays en émergence et montre qu’il est souvent plus facile de sauter une ou plusieurs générations technologiques quand on est resté en retard pendant quelques années.

J’avais, l’année dernière fait un exposé sur les potentiels du Cloud et du SaaS ; il avait déclenché de très «vives» réactions de certains participants qui trouvaient que j’exagérais un tout petit peu !

Groupe participants-S Cette année ... Cloud et SaaS faisaient partie des solutions «banales», utilisées quotidiennement par tous les participants ! Bravo à Coselearn et aux équipes de Widdoo (la plateforme d’e-learning utilisée par Coselearn) qui ont mis en œuvre ces solutions aussi rapidement !


Tous les serveurs de Coselearn, utilisés pour l’enseignement online, ont été basculés sur AWS, Amazon Web Services. L’un des représentants de Widdoo a démontré, en direct, comment il pouvait rajouter ou supprimer un serveur en quelques minutes.

Google Apps for schools Google Apps est utilisé quotidiennement par des dizaines de milliers d’étudiants et d’enseignants de ces dix pays africains.
Rappel : Google Apps, en version éducation, est totalement gratuit ; or, il existe encore, en France, de trop nombreuses écoles et universités qui se considèrent trop riches pour profiter de cette opportunité !

Honte à elles
! Priver leurs étudiants et leurs enseignants d’un outil aussi performant, aussi efficace, aussi économique, c’est un crime contre l’intelligence !


Des partenaires technologiques prestigieux.

Revevol apporte son aide, bénévole, à Coselearn et certains des choix technologiques qu’ils ont faits n’étonneront pas beaucoup les lecteurs de mon blog !

De très grands fournisseurs ont pris la décision de soutenir ce programme innovant ; ce sont :
- Amazon
- Google
- Intel
- Lenovo

Participants avec PC Lenovo-s Ils étaient tous présents à cette réunion ; je suis très heureux de constater que ces fournisseurs apportent un soutien, technique et financier, à des projets ambitieux de réduction de la fracture numérique mondiale.

La démonstration la plus «visuelle» de cette aide a été la remise, gratuitement, à chaque participant africain, d’un PC portable Lenovo !

Lenovo Marc Bringuier sur portable - s Marc Bringuier, l’un des deux représentants de Lenovo, a fait une démonstration «efficace» de la robustesse de ces PC portables en montant dessus, avant de montrer qu’il continuait à fonctionner !

L’année dernière Lenovo avait fait une offre aux université de Coselearn, d’un PC portable spécialement adapté aux conditions climatiques de ces pays, extrême chaleur, humidité, poussière, sable ..., à 50 % de son prix de  vente officiel.

1 700 machines ont pu être livrées en 2009 au Tchad ; il a fallu à Coselearn, Lenovo et tous les acteurs impliqués beaucoup d’énergie et d’astuce pour vaincre les freins organisationnels, humains, douaniers...

Amazon Martin Buhr 2b-s Martin Buhr, responsable d’Amazon Web Services pour la zone EMEA (Europe, Middle East et Afrique) avait fait personnellement le déplacement pour présenter les nouveaux services disponibles, tels que le VPC, Virtual Private Cloud.

A la suite de cette présentation très claire et motivante, j’ai eu des échanges avec plusieurs représentants d’universités africaines. J’espère pouvoir, l’année prochaine, présenter plusieurs réalisations innovantes qui auront mis en œuvre sur des infrastructures de Cloud Computing.


Le projet Skoools d’Intel

Intel Dr Roth-s Martina Roth, responsable du programme d’aide à l’éducation d’Intel, basée à Munich, a présenté les activités d’Intel dans ce domaine.

Leur principal programme a pour nom «skoools». Il a été déployé sur plusieurs continents, Europe, Amérique du Sud, Asie, Australie et Afrique.

Skoools world map Ce programme fournit des enseignements de base en mathématiques, chimie et autres sciences. Les cours sont disponibles dans de très nombreuses langues et peuvent être personnalisés par chacune des écoles qui participent à ce projet.



Coselearn, le futur immédiat

Cloture Comby s Les représentants des universités ont préparé et adopté la «Charte Coselearn» pour les prochaines années. Les sponsors ne participaient pas à la discussion, pour garantir la liberté de choix des universités.

Animés par Bernard Comby, le fondateur de Coselearn, ces échanges ont confirmé que la technologie, bien utilisée, peut être un extraordinaire accélérateur de croissance dans les pays africains.

En s’appuyant en priorité sur des architectures informatiques innovantes, réseaux sans fil, Cloud Computing et SaaS, il est possible de proposer des outils de formation très performants et «low-cost».

African school Dans beaucoup de ces pays, 50 % de la population a moins de 20 ans.
Coselearn et ses sponsors y apportent leur contribution à la réduction de la fracture numérique.

Ce n’est qu’une petite brique, certes, mais elle existe et rend de remarquables services. Espérons que cet exemple donnera des idées à d’autres universités qui pourraient rejoindre Coselearn ou des projets similaires.