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Office 2010 vs Google Apps : La guerre des plates-formes universelles !

AfroCIO : quand les DSI africains réfléchissent au futur de leur métier.



Hotel Conférence Hammamet-s Tous les deux ans, les DSI de grandes organisations africaines se réunissent pour les journées «AfroCIO».
La réunion 2010 c’est tenue à Hammamet (Tunisie), les 6, 7 et 8 mai, avec une centaine de représentants de très nombreux pays d’Afrique.
Les trois pays du Maghreb étaient représentés, ainsi que de nombreux états francophones d’Afrique subsaharienne comme le Sénégal, le Congo, la Côte d’Ivoire ou la Mauritanie.

Correctif du 17 mai : Ce congrès est organisé par la SAFREM et il est accompagné par différents partenaires, dont :

- Finaki, représenté par son Président, Sylvain Jouanny. Finaki organise aussi les rencontres d’Opio, ou les DSI des grandes entreprises dialoguent avec leurs fournisseurs (la prochaine édition aura lieu du 10 au 14 juin 2010), et EuroCIO, un club de DSI de très grandes entreprises européennes.

- La revue CIO Mag, seul magazine exclusivement destiné aux DSI africains ; son rédacteur en chef, Mohamadou Diallo, était présent.

- Le CIGREF, Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises. Georges Epinette, DSI des «Mousquetaires», était présent et a participé à plusieurs tables rondes et présentations.


Organisation et thèmes traités.

Sylvain & Equipe AfroCIO 2 s Bravo à toute l’équipe organisatrice ! Il n’est pas évident de gérer un congrès de cette nature, dans un contexte économique et politique difficile. Certains DSI n’ont obtenu leurs visas de sortie que 48 h avant le début de la manifestation et certains inscrits n’ont pas été autorisés à quitter leur pays.

Les préoccupations des DSI africains sont très proches de celles de leurs collègues européens :
- Budgets et réduction des coûts
- Usages collaboratifs et Web 2.0
- Agilité et rapidité de mise en œuvre
- Gestion des infrastructures
- ...
Les réponses ne sont bien sûr pas les mêmes et il faut savoir s’adapter aux contraintes locales. Un excellent exemple m’a été donné par le DSI de la société ivoirienne de distribution d’eau et d’électricité, qui fait face à un très grave problème de non-paiement de ses factures, exacerbé par les conflits actuels.

Compteurs prépayés Ils vont déployer des compteurs permettant le «pré-paiement» en utilisant des solutions matérielles et logicielles développées en Afrique du Sud ! Sur le modèle des téléphones mobiles, un Ivoirien pourra acheter son énergie, 1 € à la fois !


Cloud Computing

Louis AfroCIO decor kitch s Vous l’avez deviné, j’avais été invité à parler des potentiels du «Cloud Computing» pour Afrique !
Le Palais des congrès d’Hammamet a un «look» très différent de ceux que je fréquente en général, mais c’était très sympathique.

Pendant plus d’une heure, j’ai fait le point sur les évolutions prévisibles du Cloud Computing pour les dix prochaines années.
J’ai beaucoup insisté sur les avantages spécifiques du Cloud Computing pour les pays africains :
- Accès aux meilleures technologies mondiales, immédiatement, à égalité avec tous les autres pays.
- Absence d’investissements dans les infrastructures, et en particulier dans des centres de calcul. Connaissant les conditions climatiques de ces pays, la qualité incertaine de l’alimentation électrique, c’est un avantage majeur.
- Possibilité de réduire rapidement la fracture numérique, clef du développement dans ses pays.
- Déployer la version «éducation» de Google Apps, gratuite, est une opportunité extraordinaire pour toutes les écoles et universités africaines. Tout objet, y compris les téléphones portables, très présents dans ses pays, permet d’accéder à l’essentiel des outils nécessaires pour étudier efficacement.

Ce n’est pas gagné pour autant ! Les blocages culturels, organisationnels et humains sont au moins aussi forts en Afrique qu’en Europe.
Ma conférence a été très bien accueillie, au vu des très nombreux échanges que j’ai eu ensuite avec les participants. Je suis donc raisonnablement optimiste et pense que les avantages majeurs du Cloud Computing seront assez forts pour faire tomber ses barrières non techniques.


Clubs de DSI africains

Je trouve très positif que les responsables informatiques de nombreux pays africains, qui ont des niveaux de maturité très différents dans le développement des technologies informatiques et réseaux essaient de partager leurs expériences.

Responsables Club DSI africains -s Une des séances de AfroCIO était animée par quelques responsables de clubs de DSI nationaux, de plus en plus présents dans ces pays.
Tout n’est pas parfait dans l’informatique des organisations africaines, les infrastructures de base (électricité, réseaux ... ) ne sont pas toujours disponibles, il n’est pas toujours facile d’y trouver les compétences indispensables... Raison de plus pour partager ses expériences, positives et négatives, pour optimiser des ressources rares.

Je collabore souvent avec l’Afrique et mes amis DSI savent que je réponds souvent présent quand ils me demandent de les aider. Je retournerai très bientôt au Maroc pour la réunion annuelle de l’AUSIM, l’association des DSI marocains.

Une dernière remarque : pendant toute la durée de mon séjour, j’ai eu un accès Internet de très bonne qualité :
- Wi-Fi gratuit dans le palais des congrès.
- Wi-Fi gratuit dans les parties communes de l’hôtel.
- Accès Ethernet dans les chambres, pour un prix raisonnable : 5 €/ 24 h, usage illimité.

Deux jours avant, j’étais à Paris, au CNIT la Défense, pour les salons Intranet et Cloud Computing. Revevol avait du payer le prix mafieux de plus de 800 € pour un accès 1 Mbit/s pour deux jours et ... pendant l’atelier animé par Laurent Gasser, DG de Revevol, l’accès Internet n’a pas fonctionné !

Honte à eux ! Où sont les vrais pays en voie de développement ????

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