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Microsoft FUD : ça recommence, ça suffit !

 

Un bon coup de gueule de temps en temps, ça fait du bien !

Fud again Quand on a connu dans sa carrière informatique plusieurs générations de FUD (Fear, Uncertainty & Doubt ou Peur, Incertitude et Doute en français), on devient très sensible à cette démarche nauséabonde de dénigrement de ses adversaires. 

IBM contre Amdahl, mais surtout Microsoft contre Linux, les campagnes de FUD n’ont jamais fait honneur à la profession informatique.

J’espérai ne plus avoir à les subir.

Mauvaise nouvelle, ce cauchemar recommence.

 

Les faits

Microsoft David Howard Le 11 avril 2011, un très haut responsable de Microsoft (on peut consulter sa bio sur le site officiel de Microsoft), David Howard, Deputy General Counsel (responsable du département juridique) a publié un blog d’une rare violence, en accusant Google de mensonge ; il terminait son long papier par ces mots :   


Blog Microsoft Google misleading «Open competition should involve accurate competition. It’s time for Google to stop telling governments something that is not true.»

(«Une concurrence ouverte devrait signifier une concurrence exacte. Il faut que Google cesse de dire aux gouvernements des choses qui ne sont pas vraies.»)

Quelle était la raison de son ire ? David Howard accusait Google de mensonge en annonçant que Google Apps, dans sa version gouvernement américain, avait obtenu la certification FISMA.

Rappel : FISMA et Google

J’avais parlé sur mon blog, en juillet 2010, de cet événement important ; pour la première fois, une solution SaaS, Google Apps, avait obtenu la certification FISMA, l’une des plus contraignantes du gouvernement américain. 

La réponse de Google est arrivée 48 heures plus tard, sur leur blog officiel.

Google Blog on FISMA Ils ont publié un texte très pro, factuel, démontant point à point la thèse de Microsoft. 

Je vais résumer en quelques mots la situation :

- Google a obtenu la certification FISMA pour la version «normale» de Google Apps, celle que peuvent utiliser toutes les entreprises, gouvernementales ou pas.

- Google a ensuite créé, à la demande du gouvernement américain, mais sur la même plateforme, un espace séparé spécifique pour les organismes publics, où sont stockées, sur le sol américain, les seules données de ces organismes. C’est donc une solution qui rajoute deux sécurités supplémentaires à la solution déjà certifiée FISMA.

- Comme il y a modification de l’offre, en l’améliorant, les organismes de certification doivent mettre à jour leur certification, mais uniquement au niveau administratif, sans avoir à reprendre le processus.

Je cite cette réponse du GSA (General Service Administration)  :

« ...The original FISMA certification remains intact while GSA works with Google to review the additional controls to update the existing July 2010 FISMA certification.»

(«... La certification FISMA originale reste intacte pendant que la GSA travaille avec Google pour analyser les contrôles supplémentaires pour mettre à jour la certification existante de juillet 2010.»)

You owe Google an apology Je ne suis pas le seul à trouver cette opération de FUD scandaleuse ; de nombreuses personnes ont publié des textes qui demandent à Microsoft de s’excuser.

 

Tout s’explique : Microsoft et FISMA !

Lorsque le texte de David Howard a été publié, le 11 avril, les solutions Cloud de Microsoft n’avaient pas la certification FISMA.

FISMA BPOS Surprise, surprise ! Quelques jours plus tard, le 20 avril 2011, Microsoft annonce sur un autre blog officiel qu’ils ont obtenu la certification FISMA pour leur solution Cloud.

Petit détail, cette certification concerne ... BPOS, l’ancienne version de leur offre et non pas Office 365, qui va la remplacer d’ici quelques semaines.

Ces deux produits étant, eux, très différents, Microsoft a aussi annoncé qu’il avait recommencé le processus de certification FISMA pour sa nouvelle offre Office 365.

La proximité de ces deux annonces, c’est uniquement le fruit du hasard...

  

Question à Microsoft : pourquoi s’abaisser à de telles vilénies

Le principe du FUD est simple, bien rodé : calomniez, il en restera toujours quelque chose ! C’était vrai il y a encore quelques années quand l’instantanéité du Web n’était pas aussi universelle. 

Aujourd’hui ? Je commence à penser que le phénomène s’inverse, et c’est une très bonne nouvelle.

Il suffit de rechercher sur le Web «google apps FISMA microsoft» et la première référence qui apparaît est ... la réponse de Google aux insinuations de Microsoft.

Liar Je me mets maintenant à la place d’un dirigeant d’entreprise, d’un responsable informatique qui prépare la migration de ses outils de communication et de collaboration sur le «nuage» et souhaite comparer, comme cela parait logique, les solutions de Google et de Microsoft.

Quelle sera sa réaction s’il découvre cette action de FUD ?

A qui fera-t-il confiance ? A l’entreprise qui ment en dénonçant un «mensonge» ou à l’attaqué qui démontre que cette diatribe n’a aucun fondement ? 

  

Pourquoi ce FUD, ridicule et désagréable ?

Comme le dit l’expression américaine : «Follow the money» !

Follow the money Dans la même semaine de ce FUD, Microsoft annonçait que son offre Office 365 passait en ß publique ; autre coïncidence ?

De très nombreux auteurs ont déjà publié des textes relatifs à cette annonce, que ce soit Ed Bott, auteur de 25 livres sur les produits Microsoft ou Business Insider, avec un titre très explicite :

«Microsoft essaie d’enterrer Google Apps»

Comme le rappelle cet article, Microsoft doit protéger l’une de ces deux vaches à lait, l’ensemble Office-Exchange-Sharepoint qui a représenté en 2010 un bénéfice de 13,3 milliards de dollars, pour un chiffre d’affaires de 20,7 milliards ; 65 % de marge nette

Je ne vais pas, aujourd’hui, comparer les deux offres qui vont se battre pour dominer les solutions «participatique cloud», Google Apps et Office 365 ; j’aurai d’autres occasions d’y revenir.

Gladiateur Je m’intéresse plus au combat sans merci de ces deux géants, Microsoft et Google, pour la domination d’un marché de plus d’un milliard de personnes qui toutes, d’ici 2020, auront abandonné leur Outlook favori pour de véritables solutions Cloud, accessibles depuis un simple navigateur.

Les dirigeants de Microsoft sont des personnes intelligentes ; elles ont bien compris que les jours de gloire de leurs solutions actuelles, Office, Exchange et autres Sharepoint sont comptés.

Musée outils bureautique Microsoft
En 2020, ces produits auront rejoint le musée des antiquités informatiques avec les machines à écrire, les fax et autres téléphones à cadran.

J’avais écrit, il y a un an, un texte pronostiquant que la valeur boursière de Microsoft allait être divisée par 4 d’ici 2015 ; beaucoup de commentaires trouvaient, à l’époque, que j’exagérais beaucoup. 

Les événements de ces 12 derniers mois, la forte croissance du nombre d’entreprises qui ont choisi Google Apps, ces nouvelles péripéties de la lutte Microsoft - Google confirme que les enjeux sont majeurs ; mes prévisions pour 2015 restent plus que jamais d’actualité. 

Google Apps frappe au talon d’Achille de Microsoft, dans le défaut de leur cuirasse ; ils sont très vulnérables sur des solutions dont toutes les entreprises, même les plus grandes, peuvent se libérer en moins de 6 à 18 mois.

Que Microsoft soit très inquiet, qu’il essaie de protéger sa domination actuelle, qu’il imagine de nouvelles solutions pour se défendre, oui, c’est normal, c’est sain et cela va obliger la concurrence à être encore plus compétitive.

Toutes les organisations, publiques ou gouvernementales, ne peuvent que se réjouir de voir une vraie concurrence s’établir sur un marché qui, de facto, était devenu monopolistique.

Est-ce une raison pour recommencer à utiliser le FUD ? NON !

 

Ethique et TIC

Dirigeant, DSI, vous allez choisir le fournisseur qui va vous accompagner pour votre première incursion sur le Cloud ; il sera votre partenaire pendant de nombreuses années. 

Faire preuve d’agressivité commerciale pour gagner un client, plus souvent pour ne pas le perdre, quoi de plus normal ! 

Poignard dans le dos Cette saine compétition ne doit pas être entachée de coups tordus, d’une absence d’éthique professionnelle.

Aujourd’hui, Google et Microsoft ne jouent pas dans la même cour, et c’est dommage.

Pitoyable, minable, affligeant, mesquin, navrant ... choisissez l’expression qui vous parait la plus appropriée pour définir ce comportement de Microsoft, au plus haut niveau.

J’ai presque de la compassion pour eux !

 


HTML5, clef de la réussite du Cloud Computing

 

Html5 display logo J’aborde rarement des thèmes «techniques» sur mon blog, mais il y a des sujets tellement importants qu’il est parfois indispensable de le faire.

HTML est «le» langage du Web et le garant de son universalité. Tant que la majorité des internautes utilisaient Internet pour visualiser des pages, la génération Web 1.0, HTML4 répondait bien à leurs attentes. 

Web 2.0, Cloud Computing, SaaS, PaaS... le Web est devenu la plateforme applicative dominante ; le nouveau rôle des navigateurs est maintenant de permettre à 2 milliards d’Internautes d’accéder à des milliers d’applications haut de gamme qui ont pour nom Salesforce, YouTube, iTunes, Facebook ou Google Apps.

C’est pour répondre à ces attentes et pour préserver l’universalité du Web que HTML5 a été créé et va devenir incontournable.

(Si vous souhaitez tout savoir sur le logo HTML5). 

Ce texte n’est pas destiné aux «pros» du développement, mais à tous ceux qui souhaitent comprendre les potentiels et les impacts de la rapide généralisation d’HTML5. Il y a quelques mois, ZDnet.fr a publié un très bon document sur les caractéristiques détaillées d’HTML5. 

 

Les navigateurs dans les infrastructures Cloud Computing

Un rapide rappel sur les infrastructures qui servent de fondation au Cloud Computing :

Synthèse Infrastructures Cloud

- Des accès réseaux rapides, 1Mbit/s minimum, en tout lieu, majoritairement sans fil : Wi-Fi, WiMax, 3G+, LTE...

- Des usines informatiques ultra-sécurisées et fiables, construites par des industriels tels que Amazon, Google, IBM ou Microsoft.

- Des objets d’accès, mobiles en priorité, disposant d’un navigateur performant, où HTML5 va y jouer un rôle prépondérant.

Je vous recommande un petit livre WEB, simple, bien écrit, en anglais, qui permet de découvrir toutes ces facettes des infrastructures Cloud et HTML5. 

Speed five browsers - v8 Le mois de mars 2011 nous a apporté une excellente nouvelle ; pour la première fois depuis que le Web existe, les cinq navigateurs dominants ont maintenant tous de bons niveaux de performance : Chrome, Firefox, IE9, Opera et Safari (par ordre alphabétique) permettent d’utiliser confortablement les applications Cloud Computing. Sur ce graphique, on voit les résultats obtenus au test JavaScript V8 (plus la barre est longue, mieux c’est)

Ce qui me frappe le plus, c’est l’amélioration des performances de IE9 par rapport à IE8, dans un rapport proche de 20 x. Quel dommage que je ne puisse pas le tester sur mon Macintosh ou un PC Windows XP !

Browsers Kraken 1.0 benchmark Sur cet autre test de performance, Kraken, je constate avec étonnement qu’IE9 64 bits est ... 6 fois plus lent qu’IE9 32 bits ; important à connaître pour les candidats à l’utilisation d’IE9.

L’autre bonne nouvelle : ces navigateurs modernes prennent de mieux en mieux en compte HTML5. Sur ce graphique, les résultats au test officiel de conformité à HTML5 sont très encourageants (400 points en cas de conformité totale). 

Performances HTML5 Là aussi, les améliorations récentes sont spectaculaires : 

- Firefox 4 fait deux fois mieux que Firefox 3.6.

- IE9 améliore son score dans un rapport 5 vis-à-vis d’IE8.

D’ici la fin de l’année 2011, je pronostique que les meilleurs navigateurs auront un score compris entre 350 et 400 ; en clair, ils seront prêts pour accepter les principales applications modernes du Cloud.

Un grand bravo à Microsoft : ils viennent de créer un site pour encourager les utilisateurs à abandonner IE6 ! Les Chinois restent les «champions» avec 34 % et les meilleurs sont les Norvégiens avec 0,6 %.

IE6 countdown 3:2011 Espérons que Microsoft en fera la promotion dans les quelques rares grandes entreprises qui continuent à utiliser ce remarquable ralentisseur de productivité !

 

HTML5 : principales innovations

Quels seront les «plus» majeurs apportés par HTML5, aux entreprises et aux utilisateurs ?

Chrome OS HTML5 J’en ai choisi seulement trois, mais les trois qui sont, à mon avis, porteurs d’un maximum de valeur ajoutée :

- Mulitmédia natif.

- Utilisation de la puissance matérielle des objets d’accès : PC, Mac, smartphone, tablette...

- Le mode off-line : pouvoir continuer à utiliser son navigateur en situation de non-accès à un réseau.

 

1 - Multimédia natif

Exit Flash ! Exit Silverlight ! HTML5 prend en charge toutes les dimensions multimédias d’un contenu : audio, vidéo, graphique...

SVG, pour la visualisation des données et les graphiques, fait partie des standards reconnus par HTML5.

HTML 5 ready Videos Les Codecs (codeurs - décodeurs) vidéo permettent d’afficher des flux vidéos sans avoir besoin d’un logiciel externe, un plug-in rajouté au navigateur. WebM, solution proposée en Open Source par Google, est aujourd’hui en compétition avec d’autres standards tels que H264.

Comme le montre ce graphique, le marché s’adapte très vite à ce nouveau standard ; en février 2011, 60 % des vidéos disponibles sur le Web étaient déjà compatibles HTML5.

The wilderness downtown Pour comprendre l’importance de ce changement, je vous propose de vous rendre sur le site : The wilderness downtown, d’y rentrer l’adresse de votre domicile ou de votre bureau et ... d’admirer les résultats. 

C’est spectaculaire ! (il faut bien sur utiliser un navigateur moderne tel que Chrome). 100 % de ce que vous allez visualiser est du HTML5 natif, sans aucun plug-in complémentaire.

Vous pouvez aussi regarder cette autre vidéo où le logo de Google, composé de bulles de couleurs, réagit aux déplacements du curseur de votre poste de travail

  

2 - Utilisation de la puissance matérielle du poste de travail

Processeur bi-cœurs, carte graphique, 1 Go de mémoire ... ce sont aujourd’hui les caractéristiques d’un smartphone haut de gamme. Il était vraiment dommage de ne pas pouvoir utiliser toute cette puissance dans une application Web !

Avec l’aide d’HTML5, cette limite disparait : HTML5 est capable de s’adapter automatiquement aux caractéristiques techniques du poste de travail et de déléguer une partie du travail aux processeurs disponibles. Les améliorations de performances obtenues sont spectaculaires.

ROcketpack Facebook game Le marché en a vite compris les potentiels ; Disney vient de racheter une jeune société finlandaise, Rocketpack, qui a développé un moteur de création de jeux en HTML5. Ceci permettra à Disney de commercialiser des jeux directement depuis Internet, sans passer par les contraintes des «stores» telles que celles d’Apple !

World biggest packman Comme souvent, l’innovation en informatique commence par les jeux ; ce PacMan géant en est une autre illustration !

3 - Mode Off-line

L’une des questions qui m’est le plus souvent posée quand j’anime une conférence sur le Cloud Computing est : 

«Comment faites-vous quand il n’y a pas de réseaux ?».

LogoHTML5_offline C’est une excellente question, à laquelle je n’avais pas toujours de bonnes réponses... avant HTML5.

Il existe même un logo spécial HTML5 pour signifier que les fonctions off-line sont disponibles.

HTML5 permettra de gérer, raisonnablement, en utilisant la mémoire cache du navigateur et une base de données locale, les principales applications Web telles que messagerie et agenda.

Avec HTML5, vous pourrez enfin ranger, dans le placard des solutions historiques, des logiciels tels qu’Outlook ou Thunderbird.

Create offline apps Google avait développé en 2008, Gears, un produit permettant de travailler off-line ; il est en voie d’abandon et sera remplacé par HTML5.

On commence à trouver sur le Web des formations qui répondent à cette demande des développeurs : comment créer des applications qui travaillent off-line sur des objets mobiles ; c’‘est un bon signe.

 

HTML5 : les impacts

La banalisation d’HTML5 aura, entre 2011 et 2015, des impacts majeurs dans de très nombreux domaines de l’informatique, tels que :

- La disponibilité d’applications de très haute qualité, performantes, en mode Web natif. On aura moins besoin des «app stores» en tout genre, qui sont spécialisées par familles d’objet : Android, iPad, iPhone, WM7 ...

Flash & Silverligh out - La marginalisation rapide de solutions telles que Flash d’Adobe ou Silverlight de Microsoft. 

On entend actuellement chez ce dernier deux messages très divergents :

    - Silverlight sera progressivement remplacé par HTML5. C’était le discours tenu par Bob Muglia, à l’époque Président de la division Serveurs : "...but HTML is the only true cross platform solution for everything, including (Apple’s) iOS platform.". (... mais HTML est la seule véritable plateforme universelle pour tout, y compris pour iOS d’Apple.) Ce discours lui a coûté son poste !

    - A l’inverse, les défenseurs de Silverlight chez Microsoft tiennent un discours très différent, ici et : «Silverlight is much more than a browser technology»  (Silverlight est beaucoup plus qu’une technologie pour navigateur). 

Question : lequel des deux camps va l’emporter ?

Aviary HTML5 photo editor - La disparition rapide du principal frein technique à la diffusion des applications professionnelles en mode SaaS ! C’est pour les entreprises, une excellente nouvelle.

Les applications SaaS n’auront plus rien à envier aux meilleures applications historiques, en mode client/serveur, que ce soit en performance, ergonomie, accès en tout lieu, sur tout objet, à toute heure.

L’un des derniers freins techniques au succès du Cloud saute ! Restent les plus importants, humains et culturels !

  

HTML5 : les challenges  

Comme toute innovation qui bouleverse profondément une industrie, l’arrivée de HTML5 en 2011 va se heurter à de nombreuses difficultés :

HTML5 2014 - HTML5 est un standard jeune, non encore finalisé : le W3C estime qu’il faudra attendre 2014 pour qu’il soit totalement formalisé.  Ce n’est pas très grave, car l’essentiel des nouvelles fonctionnalités sera disponible fin 2011.

- La résistance des acteurs historiques de l’informatique qui voient, et ils ont raison, HTML5 comme une menace forte sur beaucoup de leurs bastions.

- La guerre des codecs : entre WebM, Open Source, et H264, défendu par un consortium qui facture, cher, le droit d’utiliser une montagne de brevets qui protègent ce standard.

- Un risque, temporaire, mais réel, d’appauvrissement fonctionnel et de performance pour les premières applications qui feront le pari HTML5. C’est un faible prix à payer pour disposer d’un standard mondial qui va permettre de construire de véritables applications universelles de qualité, dont la seule contrainte d’usage sera de disposer d’un navigateur moderne.

  

Synthèse

HTML6 La meilleure preuve du succès d’HTML5 viendra le jour où l’on ... n’en parlera plus, mais on dira simplement HTML ! 

HTML5 est l’évolution logique des premières versions de ce langage.

Je vais commencer à préparer, pour un billet en 2015, un texte sur les :

«Potentiels de HTML6 !».

 

 


Un blog ... qui se transforme

 

Texte premier blog LN J’ai commencé ce blog il y a 5 ans ; il regroupe aujourd’hui près de 300 billets et dix fois plus de commentaires. Merci à tous ceux qui le suivent et ont participé, par leurs échanges souvent enflammés, à sa dynamique.

Dans mon premier texte, je parlais des «cinq prochaines années», 2006-2011, les années «Web 2.0».

En 2006, personne ne parlait du Cloud Computing et ... Revevol n’existait pas encore.

Que de chemin parcouru en 5 années !

Nous sommes maintenant en 2011 ; il est temps de le faire évoluer.

 

La V2 de ce blog

Pour tenir compte des profondes évolutions du marché de l’informatique, de l’explosion du Cloud Computing (dont je parle très souvent) et de la croissance de Revevol, j’ai apporté plusieurs modifications à ce blog :

- Un nouveau «look», plus moderne, allégé : j’espère qu’il vous plaira.

Cloud evangelist - Un nouveau «sous-titre» : Chief Cloud Evangelist, Revevol. 

C’est aujourd’hui l’un des mes rôles principaux chez Revevol : j’anime plusieurs dizaines de séminaires par an, aussi bien pour les dirigeants que pour les informaticiens. 

Il est plus que jamais indispensable d’évangéliser les entreprises sur les caractéristiques, les potentiels, mais aussi les challenges du Cloud Computing. 

Faux-prophete Cette mission est de plus en plus importante, car, depuis un an ou deux, les «faux prophètes» du Cloud abondent ! ils ont beaucoup de puissance, d’argent, et font la promotion des «clouds privés», des solutions logicielles «mono-tenant» que l’on peut installer dans ses propres infrastructures, des avantages des «clients obèses», qu’ils ont renommés «clients riches» !

- le Cloud Computing, au cœur des billets publiés. 

Cloud-heart Le Cloud Computing, sous toutes ses facettes d’infrastructures (mobilité, réseaux, serveurs, postes de travail...) et d’usages (SaaS) représente la plus forte mutation des Systèmes d’Information des 10 prochaines années. La majorité des billets que je vais y publier traiteront en priorité de tous ces thèmes, même si j’aborderai aussi d’autres thèmes lorsqu’ils me paraissent importants.

 

Des conférences périodiques

Avec Revevol, j’ai aussi décidé d’animer une série de conférences périodiques sur deux thèmes :

- Une vision moderne du Cloud : ces présentations durent 1 heure, autour d’un petit déjeuner. Elles ont pour ambition d’apporter une vision globale et synthétique du Cloud Computing. Elles ne demandent aucune connaissance préalable du sujet et s’adressent aussi bien à des dirigeants qu’à des responsables informatiques.

La prochaine aura lieu le mardi 24 mai 2011.

Conférence LN  - Les news du Cloud : périodiquement, je ferai le point sur les annonces qui m’ont paru les plus significatives des dernières semaines. Organisées aussi autour d’un petit déjeuner, ces présentations d’une heure s’adressent à des personnes familiarisées avec les concepts de base du Cloud et qui souhaitent profiter de la veille technologique que je réalise pour Revevol.

La première conférence aura lieu très prochainement, ce mardi 19 avril 2011.

Vous êtes cordialement invités à y participer ; il faut simplement s’inscrire auparavant sur le site de Revevol, pour des raisons de logistique, le nombre de places étant limité. 

Les dates des prochaines sessions seront disponibles en permanence sur l’agenda que vous pouvez consulter sur la colonne de droite de mon blog.

Merci à tous de votre confiance au cours de ces cinq dernières années ; j’espère vous retrouver sur ce blog pour les ... 5 prochaines années !

 


Cloud communautaire : la troisième voie (2e partie)

 

Rappel

Selecting three Clouds Dans la première partie de cette analyse, j’ai présenté les trois grandes familles de Cloud Computing : 

- Cloud Public.

- Cloud Communautaire.

- Cloud privé.

Les entreprises et les organismes publics vont, dans les années qui viennent, migrer l’essentiel de leurs applications sur ces différentes familles de «nuages».

Quelles sont les démarches possibles, les priorités ?


Démarche «classique» de migration vers le Cloud computing

Cloud virtualization Elle est poussée par tous les acteurs historiques de l’informatique ; le mot le plus entendu dans cette démarche est : virtualisation.

Il existe des dizaines de schémas comme celui-là qui, tous, font la même hypothèse :

Un voyage vers le Cloud commence par la virtualisation de vos serveurs.

 Le discours est, en apparence, très cohérent, très rassurant :

- Commencez par virtualiser tous vos serveurs.

- Faites quelques expérimentations avec des solutions Cloud public.

- Ensuite, vous serez prêt pour une éventuelle migration plus importante.

Votre Cloud VMWare S Le tir de barrage médiatique est impressionnant ; je reçois toutes les semaines des invitations telles que celle-là, envoyée par VMWare, leader mondial de la virtualisation : 

 «Chez VMWare, nous parlons de votre Cloud» 

Il s’agit bien de Cloud privé ! 

D’où vient cet amour soudain des fournisseurs de serveurs pour les solutions de virtualisation ? Il n’est pas très sorcier de trouver la réponse...

Une entreprise qui migre des applications sur des clouds publics ou communautaires ... arrête d’acheter des serveurs

ZDnet - Hardware vendors days no data center Le titre de cet article récent, publié sur ZDnet.com est clair : 

«Les fournisseurs de matériels se préparent pour le jour où plus personne ne va construire de centres de calcul».

Les fournisseurs industriels de Clouds publics et communautaires achètent beaucoup moins de serveurs ou les fabriquent eux-mêmes, comme Google ou Facebook, qui vient de faire, le 7 avril 2011, une annonce majeure.

Logo Open Compute Project Facebook a publié, en «Open Source», sous le nom «Open Compute Project», toutes les caractéristiques et les plans des serveurs et des «data centers» qu’ils ont développés en interne au cours des 2 dernières années.

J’y reviendrai rapidement dans ce blog.

Sheeps Je vais, une fois de plus, prendre une position contraire à celle de la majorité ; je ne suis vraiment pas très «mouton de Panurge» !

Commencer un voyage vers le Cloud Computing par la virtualisation est ... une très mauvaise idée !

 La virtualisation devrait être la ... dernière étape du processus, comme je vais le proposer dans une démarche plus moderne, plus innovante.

Virtualization N’oublions pas que la virtualisation est une démarche d’optimisation qui n’a de sens que lorsque les serveurs sont très mal utilisés, avec des taux d’activité souvent compris entre 5 % et 20 %.

Les grands acteurs industriels du Cloud public, tels que Facebook ou Google, ne font pas appel à la virtualisation ; leurs serveurs ont des taux d’utilisation qui dépassent les 80 % et rajouter une couche logicielle de virtualisation réduirait la performance de leurs solutions.

 

Une démarche innovante de migration vers les trois clouds

 Les PME et TPE peuvent rapidement migrer sur des environnements 100 % clouds publics et communautaires, en abandonnant leurs serveurs «privés».

Ce n’est pas le cas pour les entreprises, grandes et moyennes, de plusieurs centaines à plusieurs milliers de collaborateurs ; c’est pour ces entreprises que la démarche proposée ici prend tout son sens.

La segmentation des applications en quatre familles bien distinctes est la clef de la réussite de cette démarche.

Infrastructures 3 clouds:usages  

- Usages structurés métiers : toutes les applications informatiques qui sont spécifiques d’un secteur d’activité : gestion en temps réel d’une raffinerie de pétrole, réservation aérienne, gestion des droits à la retraite...
Ce sont des applications qui n’ont aucune valeur pour une entreprise qui n’est pas dans le secteur. J’aurais beaucoup de mal à vendre à une grande banque une application d’optimisation d’un parc de conteneurs !

- Usages structurés soutien : ce sont des applications transverses, qui existent dans toutes les entreprises, quel que soit leur métier : CRM, pilotage des ressources humaines, gestion budgétaire, gestion de projets...

- Participatique = Bureautique 2.0 et nouveaux usages. Ce sont toutes les applications universelles, que toute personne peut utiliser : messagerie, tableur, blog, réseaux sociaux... Pourquoi les segmenter en deux ?

    - Bureautique 2.0 : ces outils sont massivement déployés dans les entreprises ; on estime qu’il y a environ 1 000 millions d’utilisateurs de Microsoft Office dans le monde. En 2020, plus personne n’utilisera ce produit en fin de vie.

Cette migration de 100 millions de personnes par an vers des solutions «Cloud» représente un challenge humain et organisationnel majeur ! 

    - Nouveaux usages : blogs et wikis sont encore peu répandus dans les entreprises ; il est paradoxalement plus facile de faire accepter de nouveaux outils que de remplacer des outils existants !

 On peut maintenant répondre concrètement à la question suivante :

Quelles applications, sur quels clouds ?

 

Répartition des applications sur les trois clouds

Un rapide rappel

MultiTenant Les applications en mode SaaS, Software as a Service, ont trois caractéristiques essentielles :

- Elles ne fonctionnent que sur des clouds publics ou communautaires.

- Elles sont toutes «multi-tenant», multi-locataires, ce qui signifie qu’une même instance du logiciel est partagée par des milliers de clients.

- Le modèle économique est basé sur la tarification d’un «service», lié à la durée et au nombre d’utilisateurs.

Infrastructures 3 clouds:usages - migration  

Participatique : seule réponse = SaaS sur clouds publics

(flèche 1 sur le graphique)

Exchange mail Il ne viendrait plus à l’esprit d’un seul responsable informatique raisonnable de continuer à gérer en interne des serveurs de messagerie ! Ce sont des «commodités» que des professionnels gèrent beaucoup mieux, beaucoup moins cher que ne peut le faire une entreprise en interne, quelle que soit sa taille. 

C’est encore plus vrai pour les nouveaux usages : installer un Twitter en interne ?

Zoho, Google Apps sont deux exemples de solutions «natives Cloud» qui couvrent très bien les attentes des entreprises, qu’elles aient 10 ou 100 000 utilisateurs. Problème réglé !

 

Applications soutien : seule réponse = SaaS sur clouds publics

(flèche 2 sur le graphique)

En 2011, on doit faire l’hypothèse suivante :

Quelle que soit mon besoin d’applications soutien, il existe de très bonnes réponses en mode SaaS, sur des clouds publics.

SaaS C’est une excellente nouvelle pour les DSI et pour les directions métiers : ils peuvent déployer rapidement, à un coût raisonnable, des applications industrielles, robustes, qui ont déjà fait leurs preuves chez des milliers de clients.

Pour chaque fonction soutien, il existe maintenant plusieurs réponses SaaS, qui couvrent l’essentiel des familles de besoins. Quelques exemples :

- CRM : Salesforce pour des usages haut de gamme, Zoho pour des solutions plus légères.

- Gestion de projets : Basecamp pour les petits projets, Clarizen, pour les projets complexes.

- Pilotage des performances de l’entreprise : Talentsoft ou SuccessFactors.

 

Applications métiers : double réponse = clouds communautaires et privés

(flèches 3 et 4 sur le graphique)

Les scénarios sont différents pour les applications métiers : des solutions SaaS «universelles» ne peuvent pas exister, par définition.

Ce sera le domaine privilégié des clouds communautaires, longuement présentés dans la première partie de cette analyse.

Progressivement, banques, assurances, sociétés pétrolières et autres métiers vont réaliser qu’il est plus efficace et économique de mutualiser des applications métiers, quand ... elles ne sont pas un élément fort de compétitivité ou de différentiation.

Le nombre et la variété des clouds communautaires devraient croître très vite au cours des 3 à 5 prochaines années.

Community cloud Government Il est très encourageant de constater que les organismes publics aux USA s’y mettent aussi, comme le montre la création de ce site communautaire mis en œuvre par le GSA (General Services Administration).

Reste le «dernier carré» des applications métiers qui ne sont pas disponibles sur un Cloud communautaire ou que l’on souhaite développer de manière spécifique pour se différencier de la concurrence.

Dans ce cas, et dans ce cas seulement, un Cloud privé prend tout son sens.

Quelles infrastructures pour un Cloud Privé ? Il existe au moins trois approches différentes :

- Gérer soi-même son Cloud privé : l’entreprise prend la responsabilité de la construction et de la gestion d’un centre de calcul propre. Pour de très grandes entreprises, cette solution peut tenir la route ; si nécessaire, la virtualisation des serveurs devient envisageable.

- Faire héberger son Cloud privé : cette démarche est bien connue ; l’entreprise confie son Cloud privé à un tiers tout en gardant le contrôle de son évolution.

VPC AWS - S’appuyer sur un VPC, Virtual Private Cloud, proposé par de grands acteurs du Cloud pubilc comme Amazon. Dans ce cas, l’entreprise gère elle-même un espace privatif dans les centres de calcul du fournisseur, avec un maximum de garanties en termes de fiabilité et de sécurité.

 

Résumé : la démarche industrielle des trois nuages

Toutes les entreprises, quelles que soient leur secteur d’activité et leur taille peuvent maintenant industrialiser leur Système d’Information en mettant en œuvre une stratégie Cloud Computing basée sur quatre principes forts et simples :

Three clouds + logos

1 - Seules des applications accessibles depuis un navigateur moderne sont autorisées ; c’est la seule fenêtre universelle sur tous les clouds !

2 - Toutes les applications universelles, «participatique», sont choisies dans des clouds publics.

3 - Toutes les applications informatiques «soutien» sont choisies dans des clouds publics.

4 - Les applications informatiques métiers sont déployées dans des clouds communautaires quand ils sont disponibles ou dans des clouds privés.

Il ne vous reste plus qu’à passer à l’action !

 


Cloud communautaire : la troisième voie

(Première partie)

Troisième voie Depuis deux ans, le débat fait rage entre les partisans des clouds privés et publics ; j’y reviendrais dans la suite de cette analyse.

Une troisième famille de solutions va un peu plus compliquer le débat, il s’agit des clouds communautaires.

Ils vont jouer un rôle de plus en plus important dans les stratégies de migration de l’informatique des entreprises vers des solutions clouds.

Je vous propose de faire le point sur ses trois grandes familles de «nuages» et je vais l’illustrer par deux exemples concrets de clouds communautaires.

(la deuxième partie sera disponible dans quelques jours.)

 

Les trois familles d’infrastructures Cloud Computing

Google trends, Cloud Computing Cloud Computing : l’expression a commencé à être utilisée en 2007, comme le montre ce graphique «Google trends».

Il n’existait alors qu’un seul cloud, le public, proposé par les nouveaux entrants, tels que Google ou Amazon.

Google trends, private Clouds Devant le succès très rapide de ce mouvement, les acteurs «historiques» de l’informatique, tels que HP, Dell, EMC-VMWare et autres Microsoft ont décidé d’allumer un «contre-feu» en lançant une très grande campagne de communication en faveur des clouds privés.

Je vous propose de clarifier les débats en expliquant les différences majeures entre ces familles de nuages.

Cloud public

Public cloud Ce sont des infrastructures et applications gérées par les fournisseurs de solutions. Les entreprises clientes de ces clouds publics achètent des «services» tels que :

- EC2 et S3 sur AWS (Amazon Web Services).

- Un outil de gestion de projet sur Clarizen.

- Une solution de communication et collaboration Google Apps.

L’entreprise cliente d’un cloud public, que ce soit pour des usages IaaS (Infrastructure as a Service) chez AWS ou une application SaaS (Software as a Service) ne s’occupe pas de la gestion de ces clouds publics, qui sont pris en charge par les fournisseurs.

Cloud privé

Warning, private cloud Quand une entreprise décide de construire un cloud privé, c’est elle qui aura la responsabilité de la gestion et de l’évolution des infrastructures et des applications. Elle pourra décider de passer à une nouvelle version de l’OS Linux sur ses serveurs ou de migrer depuis Exchange 2007 vers Exchange 2010 (C’est bien sur l’exemple de ce qu’il ne faut surtout pas faire !).

L’entreprise qui construit un cloud privé a deux options :

- Gérer elle-même ces infrastructures et applications.

- Les confier à un hébergeur qui le fera pour elle, mais en suivant ses directives.

Cloud communautaire

Cloud communautaire Cette troisième famille de nuages est plus récente ; ses caractéristiques :

- Un cloud communautaire est utilisé par plusieurs organisations qui ont des besoins communs.

- Il peut être utilisé pour des applications génériques, mais qui ont des spécificités adaptées aux contraintes du groupe ; c’est par exemple le cas du cloud communautaire construit aux USA par la GSA pour les organisations qui dépendent du gouvernement américain.

- Il peut aussi héberger une application métier très spécialisée, mais commune à de très nombreuses entreprises, qui décident de fédérer leurs efforts en construisant, ensemble, un cloud pour l’héberger et la gérer.

Amadeus et CMed sont deux des exemples de clouds communautaires ; je les présente dans le paragraphe suivant.


Exemples de «nuages communautaires»

Il existe déjà de nombreux clouds communautaires, et j’ai choisi d’en présenter deux :

- Amadeus, opérationnel depuis de très nombreuses années.

- CMed, qui démarre en 2011.

Amadeus, cloud communautaire de l’industrie des voyages

Amadeus a été créé par Air France, Lufthansa, Iberia et SAS il y a 20 ans.

Amadeus Data Center 2 C’est aujourd’hui le premier acteur mondial dans le domaine des voyages ; quelques chiffres :

- Plus de 150 compagnies aériennes clientes, dans plus de 100 pays.

- 280 millions de transactions quotidiennes.

- 2 500 informaticiens dans les équipes de développement.

- 300 millions d’euros d’investissements informatiques par an.

Amadeus exploite l’un des plus grands centres de calcul d’Europe, situé en Allemagne ; on peut le visiter sur Youtube.

  

Les applications proposées par Amadeus à tous ses clients sont en mode SaaS, depuis longtemps ; c’est la même instance du logiciel qui fonctionne pour toutes les entreprises clientes.

Pourquoi les solutions clouds communautaires se sont imposées ?

- La complexité des processus de réservation est de plus en plus forte ; au-delà des avions, il faut aussi gérer hôtels, locations de voitures...

- Les échanges entre les acteurs de ce marché sont permanents ; de nombreux voyages sont réalisés sur des vols de compagnies différentes.

Il ne viendrait plus à l’idée d’une compagnie aérienne raisonnable, quelle que soit sa taille, de construire «son» application de réservation.

Le marché est maintenant réparti entre un tout petit nombre d’acteurs mondiaux : le principal concurrent d’Amadeus est l’américain Sabre.

 

CMed, cloud communautaire pour laboratoires pharmaceutiques 

Cloud based AMM A l’inverse d’Amadeus, Cmed est une start-up, qui a démarré en 2010 dans la création d’un nouveau cloud communautaire.

Tous les laboratoires médicaux du monde doivent suivre un processus, long et complexe, avant d’avoir l’autorisation de mettre un nouveau médicament sur le marché.

En France, on parle d’AMM, Autorisation de Mise sur le Marché. 

Tous les pays du monde avaient des processus différents, ce qui rendait l’homologation d’un médicament au niveau mondial très long et coûteux.

En 1990, L’Europe, Les USA et le Japon ont commencé à travailler sur un processus commun, l’ICH :  International Conference on Harmonisation.

Bien que tout ne soit pas encore finalisé, 90 % du processus est maintenant normalisé au niveau mondial ; les informations à utiliser sont définies par un eCTD : electronic Common Technical Document. 

Toutes les conditions sont réunies pour qu’un cloud communautaire réponde très bien aux attentes de tous les laboratoires du monde entier ; CMed c’est lancé dans l’aventure, et j’espère qu’ils vont réussir.

Cmed on tablet CMed a démarré son application Timaeus au bon moment : tous les ingrédients technologiques sont disponibles pour construire un Cloud communautaire moderne en mode SaaS.

Deux exemples : ils sont déjà capables de proposer l’utilisation d’une tablette iPad pour enregistrer les mesures réalisées sur le terrain et tous les navigateurs modernes sont nativement supportés.

Dans la suite d’Amadeus et de CMed, le nombre de clouds communautaires devrait grandir très vite au cours des 3 à 5 prochaines années.

Tous les processus métiers spécialisés qui sont communs à des dizaines ou des centaines d’entreprises sont des candidats naturels pour la création de clouds communautaires.

Les deux démarches principales de création de clouds communautaires seront proches de celles que je viens de présenter :

- Des utilisateurs se regroupent pour créer une structure commune, comme Amadeus.

- Une entreprise investit dans la création d’un SaaS métier et le propose aux sociétés intéressées, comme CMed.

 

Public, Communautaire, Privé : quels nuages choisir ?

Selecting three Clouds C’est une excellente nouvelle pour toutes les entreprises : elles peuvent maintenant migrer l’essentiel de leur informatique sur un mix des trois clouds.

Lesquels choisir ? Pour quels usages ? Selon quelles priorités ?

Je répondrai à ces questions dans la deuxième partie de ce billet.