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Quels fournisseurs pour les postes de travail de demain ? Des guerres sans merci en perspective ! Deuxième partie

 

Dans la première partie de cette analyse, j’ai présenté la situation actuelle, en 2012, du marché informatique pour les postes de travail, selon un modèle à 5 niveaux que je rappelle ici.

Tout  - Guerre poste travailDe très profonds changements vont se produire, à tous les niveaux, entre 2012 et 2015/2017 car tous les acteurs industriels majeurs ont compris que 2017 ne ressemblera pas du tout à 2010.

Je vous propose, dans cette deuxième partie, de faire le point sur les processeurs et les objets d’accès au Système d’information.

  

La guerre Intel - ARM 

A Intel les PC Windows et les Macintosh, et pour ARM les téléphones et smartphones ; cet ancien partage des rôles est ... terminé.

Guerre processeurs outils Intel Orange smartPhoneLes premiers smartphones équipés d’un processeur Intel sont maintenant disponibles. Orange propose un smartphone, positionné comme en entrée de gamme, équipé d’un processeur Intel mono cœur Atom cadencé à 1,6 Ghz, qui fonctionne sous l’OS Android.

Les premières analyses de ce smartphone Intel, comme celle réalisée par Engadget en juin 2012, sont plutôt positives, tant en termes de performance que d’autonomie de la batterie. 

En même temps, ARM commercialise ses puces quadri-cœurs pour PC portables d’entrée de gamme à environ 20 $, quand les prix des premiers processeurs d’Intel commencent à 80 $ ou 100 $.

L’ambition du PDG d’ARM est claire : obtenir 20 % du marché des PC portables en 2 ans !

Face à Intel, ARM a trouvé un partenaire surprenant en... Microsoft qui va proposer une version de Windows 8, RT pour puces ARM.

Cette version Windows 8 RT a été conçue en priorité pour des tablettes, mais rien n’empêche ARM de l’utiliser sur des PC portables d’entrée de gamme.

Des PC ARM-Windows 8 contre des Smartphones Intel-Android : le couple Wintel a vraiment du plomb dans l’aile !

Dell ARM serversDans sa guerre contre Intel, ARM contre-attaque aussi sur le marché des serveurs en fournissant des processeurs à de grands partenaires historiques d’Intel, tels que HP ou Dell, qui vient d’annoncer des serveurs lames à base d’ARM, visibles sur cette photo.

Lors de l’annonce de ces résultats, fin juillet 2012, ARM a mis en évidence l’efficacité énergétique des serveurs construits sur sa plateforme ; ils seraient 15 fois plus efficients que les Xeon d’Intel.

En parallèle, le 17 juillet 2012, lors de la publication de ses résultats semestriels, Intel a averti la communauté financière qu’il prévoyait une baisse de ses ventes en 2012...

Mes prévisions pour 2015

Peu de bouleversements à prévoir ; ARM restera leader sur les marchés des smartphones et tablettes, Intel sur celui des PC portables, mais c’est probablement AMD qui sera le plus touché par l’arrivée d’ARM sur le marché des PC portables. AMD a d’ailleurs, lui aussi, confirmé une forte baisse de ses ventes, de l’ordre de 11 %, sur le deuxième trimestre 2012.

C’est aussi une bonne nouvelle pour les entreprises et les utilisateurs car cette concurrence accrue permettra de disposer de processeurs encore plus performants avec des prix en baisse.

 

La guerre des outils, objets d’accès

Smartphone 4“, Phablet 5“ (Phone Tablet comme le Samsung Note), tablette 7“ ou 10“, portable de 11“ à 17“, les options qui s’offrent aux utilisateurs deviennent chaque jour plus nombreuses.

Choix taille poste de travailCette variété, toujours plus grande, des objets d’accès a des impacts forts sur les acteurs du marché :

- Pour les utilisateurs, le choix est toujours une bonne nouvelle, mais il leur sera souvent difficile de se décider, surtout pour leurs usages professionnels.

- Pour les DSI, c’est la mort programmée du «mythique Master», un même PC pour tous les utilisateurs

- Pour les fabricants, cela deviendra de plus en plus compliqué d’anticiper la demande : tablettes 7“ ou 10“, PC portables à minima ou très puissants... 

- Pour les éditeurs de systèmes d’exploitation, cette variété complique beaucoup les choses, car ils doivent développer plus de solutions, comme Google avec Android et ChromeOS ou essayer de porter la «même» solution sur plusieurs objets, comme Microsoft avec Windows 8.

IPad as primary computer
Comme le montre ce graphique, les nouveaux formats d’objets d’accès, dans ce cas les tablettes, ont des impacts majeurs sur la demande de PC classiques.

Entre novembre 2010 et juillet 2012, en 18 mois, le nombre de personnes qui disent utiliser une tablette iPad comme objet d’accès prioritaire est passé de 29 à 47 %. En juillet 2012, le PC à 53 % et la tablette à 47 % font presque jeu égal. Il est probable que la même enquête, réalisée fin 2012, donnera l’avantage aux tablettes.

Windows sold : Apple all devices
Cet autre graphique compare le nombre d’objets vendus par Apple comparé aux PC Windows, sur la longue période 1984 - 2010. Le pic de 56 fois plus de machines Windows a été atteint en 2004 et l’évolution depuis cette date est spectaculaire :

- Avec les Macintosh, ce ratio est passé à 18x, ce qui veut dire que le nombre de Macintosh vendu par rapport aux machines Wndows a été multiplié par 3.

- En tenant compte des iPhone et iPad, le ratio est passé à ... deux ; tous les fabricants de PC réunis ne vendent que 2 fois plus de PC que le seul Apple.

Mes prévisions pour 2015 :

- Nous sommes vraiment rentrés dans l’ère «Post PC», et ce phénomène va s’accélérer.

- Les utilisateurs professionnels feront des choix très différents selon leurs métiers et leurs besoins, et exigeront que leurs choix soient respectés.

- Les «consommateurs» d’information auront probablement basculé majoritairement sur des tablettes et des smartphones.

- Pour beaucoup de «producteurs» d’information, un PC portable pourrait rester l’outil préféré.

Google Glass Sergey Brin- La multi-possession devient la norme, mais je ne sais pas encore estimer si nous aurons deux ou trois objets. Smartphone et PC portable ou smartphone et tablette seront les mix les plus probables. Combien d’entre nous aurons en 2015 trois objets ou plus : smartphone, tablette, PC portable ou autre à inventer, telles que les lunettes de Google ?

Pour les responsables informatiques, la gestion de la variété des objets, de leur taille, de leur puissance ou de leur forme sera devenue la règle ; ceux qui espèrent un retour à l’unicité qu’ils avaient connu dans les années 2000 peuvent attendre longtemps...

Dans la troisième partie de cette série, je partagerai avec vous mes prévisions sur la guerre des OS et celle des navigateurs : de très belles bagarres en perspective !

 


Quels fournisseurs, pour les postes de travail de demain. Des guerres sans merci en perspective ! Première partie

 

Montain of old broken PCsSouvenez-vous ; dans une époque ancienne, il y a fort longtemps, la majorité des collaborateurs d’une entreprise était équipée d’un poste de travail obèse, aux caractéristiques bien connues :

  • Processeur Intel ou AMD.
  • Système d’exploitation Windows.
  • Suite bureautique intégrée Microsoft Office.
  • Applications en mode « Client/Serveur », dont une partie s’exécutait sur le poste de travail.

Les directions informatiques avaient alors inventé le concept de « poste unique universel », plus connu sous le nom de « Master », que l’on mettait à jour à chaque nouvelle version de Windows.

Cette époque est révolue, mais toutes les entreprises n’en sont pas encore conscientes...

Abandon du mythe du poste universel, arrivée de nouvelles solutions, de nouveaux acteurs, mobilité généralisée, marginalisation d’anciens fournisseurs leaders, remise en cause de dogmes vieux de plus de 20 ans, un grand « chambardement » se prépare autour du poste de travail professionnel.

Dans cette série de 5 textes, je vous propose de comprendre quelles seront les options nouvelles et quelles en seront les conséquences du côté de l’offre et de la demande.

Des empires industriels entiers sont menacés, et les vainqueurs de demain de seront probablement pas les leaders d’aujourd’hui.

Le poste de travail de demain est le territoire où vont s’affronter de très grands acteurs de l’industrie informatique, soit pour défendre leur position actuelle, soit pour déloger les anciens poids lourds.

Je vous invite à anticiper ces combats homériques des 3 à 5 prochaines années.

 

Le modèle général d’analyse 

Sur ce schéma, j’ai représenté les 5 couches pour lesquelles de nouvelles options stratégiques majeures sont, ou seront disponibles.

Tout  - Guerre poste travailCette première partie analyse quelle est la situation du marché, en 2012. Les deux autres textes seront consacrés aux guerres de mouvement qui ont commencé, à tous les niveaux, car tous les acteurs importants du marché ont compris que le statu quo n’était plus l’avenir de l’informatique pour les postes de travail.

 

Processeurs

En 2012, la situation est très claire :

— Intel et les compatibles (AMD, Via..) dominent sur les PC de bureaux et portables. La part de marché d’Intel varie selon les années, mais est en moyenne de 80 %.

— L’écosystème ARM, moins connu, a le quasi-monopole du marché des objets mobiles smartphones et tablettes.

Intel-vs-ARM ecosystemLa comparaison du mode de fonctionnement de ces mondes est intéressante : comme le montre clairement ce schéma, Intel est un fournisseur « intégré » qui conçoit, développe et fabrique ses processeurs dans ses propres usines.

A l’inverse, ARM est une société qui se concentre sur la conception des processeurs, et gagne sa vie en vendant des licences à de très grands industriels, Qualcomm, Apple, Samsung... qui développent leurs propres versions de ces processeurs. La production est ensuite réalisée par d’autres grands fournisseurs. Samsung est le seul acteur présent sur ces deux marchés.

Peu de responsables informatiques ont pris conscience que l’écosystème ARM pèse aujourd’hui 4 fois plus qu’Intel !

 

Outils : objets d’accès

Qu’elle était confortable l’époque où le seul choix auquel était confronté un responsable informatique était PC Windows de bureau ou PC Windows portable ! Le Macintosh d’Apple était la seule alternative, mais sa part de marché n’a jamais dépassé 10 %.

The economist - Mobility has wonEn 2012, la situation a beaucoup changé, et comme le montre ce graphique publié par le journal « The Economist »... la mobilité a gagné !

Fin 2011, 80 % des 800 millions d’objets commercialisés étaient mobiles, le nombre de PC de bureaux (Desktop) étant stabilisé aux environs de 150 millions par an, depuis l’année 2005. 

2011, c’est aussi l’année où, pour la première fois, le nombre de smartphones et de tablettes vendus à dépassé celui des PC, fixes et portables.

Ce mouvement va s’amplifier au cours des 5 prochaines années, et les jeux sont faits : que ce soit avec 80 ou 90 % du marché, les objets mobiles ont gagné la bataille.

 

Systèmes d’Exploitation (OS : Operating Systems)

Sur le front des OS, là aussi la situation est très claire en 2012.

World OS Fixes 7:2012— Pour les PC, Windows reste archi-dominant, comme le montre ce graphique de StatCounter, concernant l’évolution du marché mondial entre juillet 2008 et juillet 2012.

Les seuls changements importants concernent les versions de Windows ; Windows 7 s’impose de plus en plus, au détriment de Vista et XP. Mac OS reste loin derrière, avec un petit 10 % du marché et Linux est marginalisé.

— Pour les objets mobiles, smarphones et tablettes, la dynamique du marché est impressionnante, comme le montrent ces statistiques.

World OS mobiles 7:2012IOS d’Apple et Android de Google (auquel il faut ajouter les 15 % attribués à Samsung) sont largement en tête. Tous les anciens leaders d’avant 2009 ont perdu la bataille, que ce soit Nokia avec Symbian, RIM-Blacberry ou Microsoft avec Windows Mobile et Windows Phone.

US marketshare smartphones:OS Q2 2012Les derniers chiffres publiés, par une autre source Nielsen, confirment ces changements. Il est quand même surprenant de constater que Windows Mobile 6 est encore plus utilisé que Windows Phone 7 et que Nokia, malgré le support très actif de Microsoft, vend ... moins de smartphones WP7 que Samsung et HTC.

J’aborderai plus tard les rôles intéressants que pourraient jouer les nouveaux OS, ChromeOS et FirefoxOS, à forte culture Web et Cloud Computing.

 

Navigateurs 

Souvenez-vous, au début de l’année 2005, Internet Explorer 6 avait encore plus de 90 % de part de marché et de très nombreuses entreprises avaient commis la grave erreur de développer des applications « optimisées IE6 » ; elles n’ont pas fini de payer les conséquences de ce mauvais choix !

Aujourd’hui, 7 ans après, et grâce aux efforts extraordinaires réalisés par la fondation Mozilla avec Firefox, le monopole des navigateurs a disparu.

Europe top browsers 7:2012Sur le marché européen, comme au niveau mondial, les trois leaders, Chrome, Firefox et IE sont dans un mouchoir de poche, avec environ 30 % chacun ; Safari d’Apple et Opera sont loin derrière.

 

HTML5

Je suis un grand fan d’HTML5, et j’ai déjà évoqué souvent ce sujet sur mon blog, en particulier ou .

Conference on HTML5Pourquoi ? HTML5 est un standard en devenir, qui permet de construire des applications Web/Cloud de très haut niveau, multimédia, utilisables en mode off-line, indépendantes du navigateur et de l’OS du poste de travail.

Pour les développeurs, c’est de loin la meilleure solution pour construire des applications multiplateformes.

Il est réconfortant de constater que des conférences sont entièrement consacrées à ce sujet et que les plus grands acteurs du Web ont tous décidé de pousser ce nouveau standard.

 

Synthèse : Les applications : à quel niveau les déployer ?

Dans cette analyse, je me concentre sur les dimensions « infrastructures » du poste de travail. Ceci ne doit pas faire oublier qu’un poste de travail n’a de valeur que par les applications auxquelles il donne accès.

Pendant 25 ans, entre 1980 et 2005, c’est la couche OS qui servait de base aux applications, avec le quasi-monopole de Windows/Microsoft sur des PC de bureaux.

Le Web, Internet, le Cloud Computing changent profondément la donne. L’hypothèse majeure que je fais ici est que, pour les utilisateurs de demain, et donc pour les développeurs d’applications, c’est la couche « Navigateur -HTML5 » qui va prendre le pouvoir et sera dominante d’ici 3 à 5 ans.

OS ou Navigateur HTML5 : c’est le choix le plus lourd de conséquences des 3 à 5 prochaines années pour les responsables informatiques concernant la plateforme sur laquelle ils vont déployer les applications proposées aux utilisateurs.

Quels vainqueurs, demain ?Dans les textes qui vont compléter cette analyse, je vous propose de vous aider à mieux comprendre quelles seront les décisions prises par les grands acteurs de ce marché, Intel, ARM, Microsoft, Apple, Google, Mozilla... pour essayer de rester pertinents ou pour accroitre leur influence.

N’oubliez surtout pas que, dans un marché de plus en plus concurrentiel, de plus en plus ouvert, c’est l’offre qui dicte sa loi.

Ce sont les utilisateurs, les responsables informatiques, les dirigeants qui vont désigner les vainqueurs de demain !

Deuxième partie : processeurs et objets d'accès

Troisième partie : systèmes d'exploitation et navigateurs.

Quatrième partie : Le point de vue des développeurs.

Cinquième partie : La stratégie d'Apple, Google et Microsoft.


 

 


Réseaux : pas de limites à la croissance des performances !

 

Pas de réseaux = pas de Cloud, pas de Web !

Image Colony SpeedPour de nombreuses personnes, comme George Colony, le Président du cabinet d’études Forrester, la mort du Web viendra de l’incapacité des réseaux à gérer efficacement la croissance des nouveaux flux de données, en particulier multimédia. Selon lui, les performances des réseaux croissent moins vite que celles des processeurs ou des mémoires.

C’était vrai jusqu’au milieu des années 2000, mais je ne partage pas du tout ce pessimisme, et pense au contraire que des innovations majeures vont continuer à améliorer les performances et la vitesse des réseaux.

Pour illustrer ces innovations permanentes, je vous propose de faire le point sur quatre technologies réseaux, déjà opérationnelles, et qui vont se banaliser dans les 12 mois qui viennent. Ce choix, forcément arbitraire, a pour principal objectif de mettre en évidence la variété et les performances de ces innovations.

 

SPDY, pour accélérer l’affichage des pages Web

HTTP (Hyper Text Transport Protocol), vous connaissez ? C’est le protocole de réseau utilisé depuis les années 1990 pour envoyer le contenu des pages à votre navigateur.

SPDY (prononcé Speedy) est le probable successeur ou complément de HTTP.

SPDY est un protocole qui a été proposé par Google pour accélérer les affichages de pages Web ; 2 500 millions d’internautes peuvent déjà en profiter et il pourrait devenir, rapidement, un nouveau protocole officiel du Web.

SPDY average increase in speedCe tableau montre les résultats de mesures faites dans différentes configurations de réseaux, par câble ou par ADSL.

L’accélération moyenne obtenue est de l’ordre de 50 % ; c’est une amélioration en apparence faible, mais qui aura un impact majeur sur tout l’Internet si, demain, chaque page Web est visualisée deux fois plus vite.

Les nouveaux navigateurs tels que Silk dont j’ai longuement parlé, Chrome évidemment, et Firefox depuis la version 13 ont pris en charge le protocole SPDY.

Strangeloop SPDY userParmi les autres grands utilisateurs de SPDY, je peux citer les serveurs de pages Web Apache et Nginx ainsi que Twitter, depuis mars 2012.

EN attendant sa généralisation, des services comme ceux proposés par la société Strangeloop, sont déjà disponibles pour accélérer son site Web avec SPDY sans modifier une ligne de code

 MAJ du 15 juillet 2012.

Le plus petit des réseaux sociaux, Facebook, vient d'annoncer le support de SPDY.

 

 

FASP, pour accélérer les transferts des gros fichiers 

Sur Internet, le protocole le plus utilisé pour transférer des fichiers est encore FTP, File Transfert Protocol. S’il est acceptable pour les transferts de petits fichiers, FTP est très pénalisant pour les échanges de gros fichiers tels que ceux qui ont lieu entre deux centres de calcul pour réaliser des copies de sécurité.

Une jeune société, Aspera, née en Californie, c’est attaquée à ce problème et a mis au point un nouveau protocole, FASP, qui améliore  la vitesse de ces échanges de fichiers dans des proportions impressionnantes, de l’ordre de 50 à 100 fois plus rapide.

FASP vs FTPComme le montre clairement ce graphique, les améliorations de performance sont d’autant plus grandes que la qualité des réseaux est mauvaise !

Amazon Web Services (AWS) propose maintenant FASP à ces grands clients.
L’un des cas d’utilisation les plus emblématiques est celui de Netflix, le numéro un mondial de la VOD (Video on Demand). Pour le lancement de leurs services en Grande Bretagne, ils ont utilisé FASP et AWS pour transporter des milliers de fichiers vidéos depuis les USA.

Pour les grandes entreprises, FASP permet de s’attaquer à des problèmes qui n’avaient pas encore de solutions, tels que le transferts de fichiers multimédias, de données sismiques ou de recherche en biologie.

Il permet aussi d’organiser beaucoup plus efficacement tous les échanges nécessaires dans les problématiques de back-up et de PRA, Plan de Reprise d’Activité.

 

Wifi 802.11ac, pour accélérer les réseaux Wi-Fi

Wi-Fi-Logo-802-11acLes premiers réseaux Wi-Fi sont nés en 2001, il y a une dizaine d’années, et leur vitesse maximale initiale était de 11 Mbit/s en version 802.11b.

La version actuelle, 802.11n, plus connue sous le nom de MiMo (Multiple Input, Multiple Output), utilise plusieurs antennes pour atteindre une vitesse maximale d’environ 600 Mbit/s.

WiFi 11ac speedDans ce domaine aussi, l’innovation est permanente : les premiers routeurs, fabriqués par Netgear ou Belkin, utilisant la version 11ac sont déjà disponibles, même si la norme n’est pas encore complètement finalisée, et ils permettent de dépasser le Gbit/s !

L’amélioration est double, en vitesse et en distance, comme le montre ce graphique. Il faudra attendre 2013 pour que les premiers ordinateurs, smartphones ou tablettes compatibles avec ce nouveau standard 11ac soient commercialisés, mais le mouvement est lancé.

Logo WiGigVous en voulez plus ? Rassurez-vous, la solution arrive sous le nom de WiGIg, ou Wireless Gigabit ; dans la gamme de fréquences des 60 GHz, donc avec une portée plus réduite, la vitesse prévue sera de l’ordre de 7 Gbit/s.

 

OpenFlow, pour accélérer les cœurs de réseaux

L’une des plus grandes ruptures technologiques dans le monde des réseaux a pour nom SDN, Software Defined Networks. 

Le dernier bastion des solutions propriétaires (Cisco, Juniper...), la gestion dans les cœurs de réseaux des routeurs et des switchs (commutateurs) est en train de tomber.

Logo OpenFlowDans une approche SDN, les logiciels de gestion des réseaux deviennent indépendants des matériels, comme c’est le cas depuis longtemps en informatique.

OpenFlow, la version Open Source de ces nouveaux protocoles, est pour les réseaux, l’équivalent de Linux pour les Systèmes d’exploitation.

Cette véritable révolution a commencé à l’Université de Stanford en 2007 et va bouleverser la manière dont sont gérés les réseaux dans les grandes organisations. 

OpenFlow at GoogleDébut 2012, tout le réseau interne de Google avait migré sur OpenFlow !

Tous les grands acteurs du monde des réseaux ont rejoint l’Open Networking Foundation, l’association qui coordonne l’évolution de ces nouveaux standards Open Source

Des start-ups, tels que Nicira ou BigSwitch Networks, se sont lancées dans l’aventure et proposent déjà des solutions très innovantes et économiques. Toutes les deux aspirent à devenir les ... VMWare du monde des réseaux.

Les grandes entreprises sont encore en pointe dans ce domaine, mais je pronostique que, dés 2103, des solutions OpenFlow «clefs en main» seront disponibles pour les entreprises de toute taille.

 

En synthèse

OptimisticEntre 1970 et 1995, les progrès réalisés dans les performances des réseaux ont été très inférieurs à ce qui se faisait en informatique, et les monopoles existants dans de nombreux pays expliquent en partie ce retard.

Aujourd’hui, haut débit et très haut débit filaire et sans fil sont disponibles et ont profondément changé nos usages et nos attentes en matière de réseaux.


Oui, beaucoup reste à faire pour que l’on puisse travailler,  communiquer, jouer sans avoir à se préoccuper le la performance des réseaux auxquels on se connecte.

Oui, mais, les progrès réalisés au cours de ces 10 dernières années ont été spectaculaires et ont fait sauter beaucoup de barrières que l’on pensait infranchissables.

J’espère que ces quatre exemples d’innovations fortes qui vont rapidement s’imposer vous aideront à basculer dans le camp des personnes optimistes quant à l’avenir des performances des réseaux.

Merci à ces milliers d’ingénieurs qui, dans le monde des réseaux, inventent en permanence de nouvelles solutions et dont le travail est bien résumé par ce proverbe chinois :

«Une personne qui dit que c’est impossible ralentit le travail de celui qui va le rendre possible»