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R2I : la Révolution Industrielle Informatique : quels rôles pour les dirigeants ?

CEO OfficeRappel des « chapitres » précédents :

Première partie : les bases de la R2I.

Deuxième partie : les infrastructures.

Troisième partie : les usages

Quatrième partie : les fournisseurs

Cinquième partie : DSI

Aujourd’hui, pour la dernière partie de cette longue série, je m’adresse en priorité aux dirigeants, en espérant qu’ils seront nombreux à lire ce texte.

En une phrase : vous êtes les mieux placés pour impulser la R2I dans vos organisations !

 

Le rôle clef des dirigeants en Informatique

Abdication 2L’absence de compréhension des potentiels et challenges de l’informatique par les dirigeants est un danger mortel pour les entreprises. Il y a quelques années, ceci a conduit des dirigeants à abdiquer et à donner les clefs de leur informatique à des « outsourceurs » avec des contrats pluriannuels qui se chiffraient en milliards d’euros ou de dollars.

Cette abdication a été une véritable catastrophe pour les entreprises qui ont perdu le contrôle de l’évolution de leur Système d’Information.

De nombreuses entreprises ont été contraintes de racheter leurs contrats pour reprendre la main.

C’est encore plus essentiel en 2013, avec l’arrivée de la grande rupture de la R2I, mais je suis raisonnablement optimiste sur la capacité actuelle des dirigeants à comprendre les challenges et à faire des choix intelligents.

KPMG decisions makers roles
En confirmation de mon optimisme, la société KPMG vient de publier une étude encourageante sur « qui décide » dans le domaine des usages SaaS, Software as a Service.

Elle démontre que les CEO, COO et CFO (Présidents, directeurs généraux et directeurs financiers) ont, à plus de 50 %, un rôle influent. Les responsables informatiques, CIO et CTO sont, et c’est logique, plus impliqués dans les décisions.

 

R2I : une excellente nouvelle pour les entreprises

Toutes les enquêtes le montrent et le démontrent, les solutions industrielles, à forte dominante « cloud », apportent des avantages majeurs aux entreprises, comme le rappelle cette étude de Saugatuck Technology.

Saugatuck top clouds benefitsLa liste ci-dessous est un rapide résumé des principaux avantages : 

  • Une réduction forte, rapide et durable des coûts informatiques.
  • Des applications industrielles, qui fonctionnent « out of the box ».
  • Une flexibilité accrue
  • Une vitesse de déploiement qui se mesure en semaines ou en mois.
  • La prise en compte des potentiels des objets mobiles.

Oui, mais rien de cela n’est possible sans une rupture forte avec l’existant, que ce soit en matière d’infrastructures, d’usages, de fournisseurs de solutions et de services.

 

R2I : une rupture forte ... à anticiper et à gérer

On peut se demander, quand les bénéfices sont si clairs et évidents, pourquoi toutes les entreprises ne se précipitent pas vers les solutions R2I.

Cette classique résistance au changement est alimentée en priorité par les comportements des acteurs de l’Ancien Monde.

Je constate tous les jours, et souvent pendant mes conférences, un risque majeur de collusion, souvent inconscient, entre certains DSI de grandes organisations et les fournisseurs historiques pour protéger le statu quo et ralentir au maximum la migration inéluctable vers le Nouveau Monde R2I.

R2I Ancien monde, nouveau mondeJ’ai représenté sur ce schéma tous les niveaux de technologies, depuis les bases des réseaux en allant vers les services, en passant par les infrastructures et les usages.

A la gauche, « Ancien Monde », j’ai placé les logos d’une petite partie des acteurs principaux, cités à titre d’exemple. Tous ensemble, ils représentent plus de 90 % du Chiffre d’Affaires de l’industrie informatique et encore plus, si l’on tient compte de la base installée. Les coûts, les inefficacités de ces solutions participent à l’enrichissement de tout l’écosystème ; il faut beaucoup de monde, beaucoup de temps, beaucoup d’argent pour les mettre en œuvre, changer de versions, les maintenir...

A ma droite, « Nouveau Monde » R2I, on trouve des acteurs jeunes, qui viennent souvent du grand public, qui représentent un tout petit pourcentage des dépenses informatiques des entreprises et qui n’ont pas encore obtenu leur « brevet de respectabilité » dans le monde des grandes entreprises.

En plus, ces solutions ont le grand défaut de... fonctionner très vite et de demander peu de ressources pour les mettre en œuvre, comme je l’ai montré dans la quatrième partie de cette série sur la R2I.

Machiavelli PrinceL’une de mes citations favorites de Machiavel dans « Le Prince » s’applique remarquablement bien à la situation actuelle du monde informatique :

« Les innovateurs se créent des ennemis de tous ceux qui bénéficiaient du système ancien et ne disposent que d’un soutien “mou” de ceux qui pourraient bénéficier du nouveau système. »

Dirigeants, vous allez devoir prendre des décisions qui iront contre les conseils et les recommandations de l’immense majorité des acteurs informatiques existants ; ce sera tout sauf facile !

N’oubliez pas, non plus, qu’un fournisseur n’est jamais un ami, un partenaire, mais... doit rester un fournisseur. 

Ce ne sont plus eux qui doivent définir la stratégie informatique d’une entreprise, mais... ses dirigeants !

 

R2I : situation actuelle

Une fois de plus, la courbe de Gauss de l’innovation me permet de mieux anticiper le calendrier prévisionnel de diffusion de la R2I.

Gauss R2I 2008 - 2021
Les dates indiquées sur ce graphique sont indicatives, mais représentent un calendrier raisonnable et réaliste.

L’essentiel de la migration vers un monde R2I se fera dans la deuxième moitié de cette décennie, à partir de l’année 2015, quand les deux majorités, initiale et tardive, auront rejoint le mouvement.

A l’aube de l’année 2013, ce seront encore les entreprises innovantes, « early adopters » qui mèneront la charge.

Dans les grandes organisations, il faut au moins un an ou deux pour préparer une migration de cette ampleur ; 2013 sera donc une année charnière pour les entreprises de la « majorité initiale ».

 

Les « bonnes résolutions » R2I pour 2013 

Bonnes résolutionsDirigeants, permettez-moi de vous proposer une première liste de décisions Systèmes d’information à prendre pendant cette année 2013 :

  • Sensibiliser tous les décideurs, métiers et informaticiens aux potentiels de la R2I.
  • Rencontrer les fournisseurs de la « nouvelle vague » pour mieux comprendre leurs offres, leur vision du futur et surtout les grandes différences avec les offres historiques.
  • Préparer votre stratégie R2I pour l’horizon 2017 - 2018.
  • Démarrer, courant 2013, par la mise en œuvre d’une première solution R2I dans chacun des deux domaines clefs : infrastructures et usages.

Bonne année 2013, sous le signe de la Révolution Industrielle Informatique !



Quand les DSI innovants sont dans les « nuages »...

 

Red Eye flightNew York, 14 novembre 2012 : les traces du passage de l’ouragan Sandy ont disparu quand je prends à 6 h du matin un taxi à JFK, fraichement débarqué du « Red Eyes Special », surnom donné par les Américains aux vols de nuit entre San Francisco et New York.

Le « Cloud Business Summit », organisé par Saugatuck, que j’avais annoncé il y a quelques semaines, démarre à 8 h, car le programme est très dense.

 

Les participants

CBS general viewPlus d’une centaine de DSI de grandes et très grandes organisations sont présents. 

City, Amex, News Corp... la grande majorité d’entre eux sont américains, mais j’ai quand même rencontré quelques entreprises européennes telles que SGS venant de Suisse, même si son DSI, Ed Beesley, est... américain ! Il n’y avait aucun français cette année...

J’ai eu de nombreux échanges avec eux et tous, sans exception, avaient déjà déployé des solutions sur Cloud publics.

On a aussi beaucoup parlé de Sandy, l’ouragan qui avait fait beaucoup de dégâts dans la région et dans les centres de calculs qui y sont très nombreux. Une seule personne avait annulé sa participation à cette conférence pour cause de difficultés à redémarrer son informatique...

L’un des responsables de la banque CITI m’a montré sur son smartphone des photos et des vidéos du centre de back-up qu’ils avaient mis en œuvre ; le plus impressionnant : 4 moteurs à réaction d’avion, en façade du bâtiment, étaient utilisés pour fournir l’énergie nécessaire, en lieu et place des traditionnels moteurs diesel.

 

Les keynotes

CBS Bill 3Bill McNee, bien connu des lecteurs de ce blog pour ses fréquents passages à Paris, a ouvert les débats. L’essentiel de son exposé a tourné autour de sa nouvelle approche des changements induits par le Cloud, la mobilité, les solutions de communication/collaboration et le big data, qu’il a nommé « The Boundary-free Entreprise » que je traduirais par « l’entreprise sans frontières ».

Vous retrouverez dans sa présentation beaucoup de chiffres très détaillés sur les tendances à moyen terme du Cloud Computing.

CBS - BIll keynoteJ’ai repris ce schéma que j’aime beaucoup, car il montre qu’en 2016 seulement 13 % des entreprises utiliseront uniquement un Cloud privé pour leurs nouvelles applications.

On y voit aussi que les Asiatiques (47 %) et les Européens (41 %) seront plus nombreux que les Américains (34 %) à choisir en priorité des solutions Clouds publics !

CBS - IBM keynoteIBM, sponsor « platinum » de l’événement, a présenté sa vision smartcloud autour du double concept de « repenser l’informatique » et « réinventer le business » avec le Cloud Computing.

J’en ai extrait cette double statistique :

  • Entre 2012 et 2015, le pourcentage des entreprises qui auront déployé de manière « significative » des solutions Cloud passera de 13 % à 41 %, un triplement en trois ans.
  • Le Chiffre d’Affaires de l’industrie du Cloud va être multiplié par 6 entre 2011 et 2020.

PWC (nouveau nom de CBS - PWC keynote 2PriceWaterhouseCoopers), autre sponsor platinum de la conférence, a comme IBM, beaucoup insisté sur les changements « métiers » induits par le Cloud Computing.

L’un des messages clefs de cette intervention : il est indispensable de simplifier, de faire disparaître la complexité des SI actuels si l’on veut favoriser l’innovation. 

Ces trois documents contiennent beaucoup d’informations utiles...

 

Table ronde : gestion des risques et des bénéfices

CBS Roundtable 4Il y avait de nombreuses tables rondes avec des intervenants de haut niveau et il est difficile de toutes les résumer ici. 

Dans cette table ronde, les dirigeants de News Corps, du Washington Post et de Pitney Bowes ont mis en évidence les innovations rendues possibles par le Cloud Computing.

Si je devais en retenir une seule idée : les changements sont plus profonds que prévu, mais mettent plus de temps que prévu à se matérialiser.

Avant la table ronde à laquelle je participais sur le thème des risques et des bénéfices, IBM avait expliqué que :

  • En 2011, les entreprises considéraient encore que risques > bénéfices.
  • En 2012, l’équation c’est inversée : bénéfices > risques.

Ce n’est pas moi qui vais dire le contraire !

Les autres intervenants étaient :

  • Ed Beesley, CIO de SGS, la grande société suisse dont le métier principal est... la sécurité.
  • Gary Lynch, Directeur Général de Marsh, dont le métier principal est l’assurance des risques majeurs !
  • Irving Wladawsky-Berger, Consultant pour la banque CITI après une longue carrière chez IBM.

Ce que j’en retiens : à l’inverse de certains discours « sécuritaires extrémistes » que l’on entend trop souvent en France, nous étions tous raisonnablement d’accord pour dire que les entreprises doivent aller le plus vite possible dans ces directions, mais en appuyant sur le frein chaque fois que les risques apparaissaient trop grands ou sans méthodes efficaces pour les contrôler.

Irving et moi avons mis l’accent sur les avantages concurrentiels et les bénéfices majeurs que peuvent en tirer les pays en émergence, moins freinés que les pays développés par des solutions informatiques existantes très rigides. Ces dimensions internationales sont trop souvent absentes des conférences auxquelles je participe aux USA, car mes amis américains ont souvent une vision très « US centric » du monde !

 

En résumé

Optimism sign
Je rentre toujours plus optimiste après avoir participé à ces conférences de haut niveau, car j’y rencontre des dirigeants et DSI de grandes entreprises innovantes, qui ont compris les potentiels des nouvelles technologies comme le Cloud Computing.

J’espère qu’en 2013 de nombreux responsables européens et français participeront au Cloud Business Summit 2013 !

 

Mise à jour de février 2013 :

Deux courtes vidéos de la table ronde ronde à laquelle j'ai participé sont disponibles sur Youtube :

 

et là :

 

 


Ancien Monde, Nouveau Monde...

Dernière semaine de novembre 2012...

Old, new guitarDeux événements, en apparence mineurs et non corrélés, ont eu lieu cette semaine, la conférence des utilisateurs d’AWS (Amazon Web Services) et l’annonce de nouvelles versions de produits historiques de Microsoft : Office, Exchange et Sharepoint.

Pourquoi les rapprocher ? Ils m’ont donné l’idée de ce billet et permettent de mieux comprendre le fossé gigantesque qui est en train de se creuser entre deux mondes informatiques, l’Ancien Monde, artisanal, et celui de la R2I, Révolution Industrielle Informatique.

 

AWS re:Invent

AWS ReInventPour la première fois depuis sa création en 2006, AWS, la branche IaaS (Infrastructure as a Service) de la société Amazon, organisait re:Invent, une conférence internationale pour ses clients et partenaires.

Hp-logoEst-ce un signe ? Le nom de cette conférence, « re:invent » ressemble étrangement à la devise « Invent » d’un grand fournisseur historique, HP, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas dans une forme exceptionnelle. Est-on en train d’assister à un passage de la flamme olympique ?

Pendant les deux jours de cette manifestation, plus de 9 000 personnes ont participé à des dizaines de conférences et débats.

Fortune Bezos, manager of the year sC’était aussi l’occasion pour les dirigeants d’Amazon et AWS, Jeff Bezos en tête, de faire de nombreuses annonces, de nouveaux produits et de réduction des prix de vente de nombreux services existants ; c’est sur ce dernier point que je vais centrer mon analyse.

Coïncidence heureuse pour Amazon, c’est aussi le moment choisi par la revue Fortune pour annoncer que le « manager de l’année 2012 » est... Jeff Bezos, CEO d’Amazon.

 

Un monde R2I, où la concurrence fait rage...

AWS vs GCE boxingAvec AWS,  lancé en 2006, Amazon a pris tout le monde de vitesse, devenant le numéro un mondial de l’IaaS. Les analystes financiers estiment qu’AWS génèrera entre 1,6 et 2 milliards de dollars de CA en 2012.

Au début de l’année 2012, l’autre poids lourd du Cloud, Google, a lancé GCE (Google Compute Engine), sa solution IaaS en concurrence avec AWS et propose des prix... plus bas qu’AWS sur les serveurs et le stockage sur disques.

AWS S3 price reduction (24)A l’ouverture de la conférence re:Invent, Amazon annonce une baisse de prix de 24 à 28 %, pour coller aux prix de GCE pour le stockage.

Google cloud pricing reductionQu’à cela ne tienne ; immédiatement, GCE annonce une nouvelle baisse de prix de 10 % pour rester moins cher qu’AWS !

Résultat des courses et de cette saine compétition entre AWS et GCE ; les entreprises qui payaient, en novembre 2012, 0,125 $ par mois pour 1GB vont voir la facture passer à 0,095 $ en décembre 2012 chez AWS et 0,085 $ chez GCE, une réduction de 32 % !

On retrouve dans cet exemple le fonctionnement sain et normal de la concurrence qui fait profiter les clients des améliorations de performance des technologies, comme nous en avons profité depuis longtemps pour les PC et autres matériels informatiques.

Barrier to entryC’est la 24e fois depuis 2006 qu’AWS baisse ses prix ! Derrière cette guerre de géants, bénéfique pour les clients, il y a aussi une stratégie économique très claire,que l’on nomme « barrière à l’entrée ». 

En maintenant une marge faible et raisonnable, en baissant en permanence leurs prix de vente pour faire profiter leurs clients des gains de productivité liés aux économies d’échelle, AWS et GCE rendent de plus en plus difficile l’entrée de concurrents moins puissants, moins industriels.

Vendre, en 2012, des solutions de stockage à 0,085 $ le GB par mois sans perdre d’argent, c’est tout sauf facile !
Dans ces métiers informatiques industriels, il n’y a plus de place pour les amateurs, les bricoleurs.

 

Et pendant ce temps...

Microsoft increase prices for Office Server s... Microsoft annonce les nouvelles versions de produits très anciens et en profite pour... augmenter les prix.

Difficile d’accuser Mary Jo Foley, qui a écrit ce blllet, de sectarisme quand on sait qu’elle gagne sa vie en faisant, depuis plus de 20 ans, un blog et des analyses exclusivement centrés sur les solutions de Microsoft.

Microsoft new prices sAu 1er décembre 2012, les prix de vente officiels des nouvelles versions de Sharepoint, Exchange et autres Lync vont augmenter, et beaucoup, comme le montre ce tableau. C’est Sharepoint qui vire en tête avec une augmentation de 38 % !

 

Difficile à avaler !

Data center storageD’un côté, des ressources « physiques », puissance de calcul et stockage, dont les prix baissent de 30 % et plus, et en permanence. Les téraoctets d’AWS doivent être stockés sur des disques physiques, qu’il faut acheter, alimenter en électricité et qui demandent beaucoup de m2.

Exchange server DVDDe l’autre, des ressources « immatérielles », les logiciels traditionnels, dont les prix de vente augmentent en permanence, alors que leur coût marginal de production est voisin de zéro.

Baisse de 32 % pour stocker vos données sur AWS, hausse de 38 % de Sharepoint ! Vous trouvez cela normal, logique ? Moi, pas vraiment !

 

Performances financières comparées : Amazon vs Microsoft

D’un côté, Amazon, avec des marges très faibles, de l’ordre de 2 %, et qui vient en plus d’annoncer des pertes sur son dernier trimestre.

De l’autre, Microsoft, avec des marges pantagruéliques dans ses divisions Office et Windows, comme le montrent les derniers chiffres publiés.

Microsoft 2012 results OfficeCe tableau est extrait du rapport annuel 2012 de Microsoft, dont l’année fiscale se termine en juin.

Les marges nettes de la division Business (Office, Exchange, Sharepoint... ) sont de 66 %

Amazon vs MS Share price 5 yearsCe graphique compare les évolutions boursières, sur les cinq dernières années, des cours de Microsoft et Amazon.

  • 100 $ investis en 2008 sur Microsoft en valent aujourd’hui 75.
  • 100 $ investis en 2008 sur Amazon en valent aujourd’hui plus de 250.

Pour être complet, il faut tenir compte du fait que Microsoft est devenue une société de rendement qui distribue des dividendes tous les trimestres, à l’inverse d’Amazon ; les différences de performances restent quand même spectaculaires.

Croissance, innovation, démarche industrielle, marges faibles contre rendement, offres stabilisées et marges très élevées : les investisseurs ont tranché en faveur du premier.

 

De l’anti-Microsoft primaire ?

Anti microsoft imageOn me reproche souvent de faire de « l’anti Microsoft » primaire, ce qui n’est absolument pas le cas. 

Simplement, il est difficile de parler de l’informatique historique sans faire référence au leader de cet Ancien Monde, Microsoft, qui équipe encore 90 % des postes de travail historiques obèses (Windows + Office) et plus de 60 % des solutions en fin de vie de communication et collaboration (participatique), avec Exchange et Sharepoint.

 

Choisir son camp

Pour les dirigeants et les responsables informatiques, ce choc des cultures est brutal ; ils ont en face d’eux :

  • Old mapLa majorité des grands acteurs de l’informatique, avec qui ils avaient tissé des liens forts au cours des 20 dernières années, avant la R2I, et qui continuent à se comporter comme des « malfrats » cherchant à tirer le maximum d’argent de clients qu’ils considèrent comme captifs ou membres d’une secte et prêts à tout accepter.
  • Start keys in cloud sDe nouveaux acteurs, qu’ils ne connaissent pas bien, dont les méthodes industrielles de vente les déstabilisent : pas de dizaines de commerciaux qui viennent les voir, des prix affichés qui ne se discutent pas... mais qui proposent des services d’infrastructures et d’applications de plus en plus performants, à des prix qui baissent en permanence. 

Good choice, bad choiceDirigeants et DSI, avec qui souhaitez-vous construire vos systèmes d’information des 10 prochaines années ?

  • Ces nouveaux industriels, champions de la R2I, qui font en permanence profiter leurs clients de l’amélioration de leur productivité sous forme de baisses de prix ou d’accroissement des fonctionnalités à coût constant.
  • Les anciens combattants de l’informatique « bricolage », qui, malgré des marges brutes qui flirtent avec les 90 %, essaient de tirer le maximum de leurs vaches à lait en augmentant les prix des licences ou des contrats de maintenance.

Est-ce vraiment un choix très difficile ?

 

Mise à jour du 6 décembre : réduction des prix pour Microsoft Azure

Je suis heureux de constater que Microsoft vient d'annoncer, dans l'un de leurs blogs, qu'ils réduisaient aussi leurs coûts de stockage de 28 %, pour s'aligner sur les nouveaux prix d'AWS.

La concurrence a du bon...