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Quel troisième acteur sur le marché des OS mobiles, en 2015 ? Deuxième partie : les vainqueurs possibles

 

Podium OS MobilesDans la première partie de cette analyse, j’ai présenté les forces en présence. Je vous propose maintenant d’analyser les attentes des principaux acteurs du marché des OS mobiles et les forces et faiblesses des cinq candidats à la troisième place.

Mobile OS Smartphones US market share 2012-2011Les chiffres viennent de tomber et confirment, s’il en était besoin, la force du duopole I0S et Android, en particulier sur le marché américain ; en 2012, iOS + Android y détiennent plus de 95 % de part de marché.

Je vous proposerai aussi, à la fin de ce billet, de donner votre point de vue en votant pour l’OS mobile qui, selon vous, obtiendra la médaille de bronze.

 

Marchés matures, marchés en développement

US smartphones penetration 4:2014Dans les pays développés, USA, Europe, Japon, Corée du Sud, les smartphones représentent déjà plus de 50 % des téléphones mobiles et ils vont arriver très vite à saturation, comme le montre ce graphique qui annonce un taux d’équipement de 80 % aux États-Unis dès 2014. 

Iphone sales 2010 - 2014 new vs replacementOn rentrera alors dans un marché de renouvellement ; ce graphique, concernant les iPhone, a été publié pour expliquer pourquoi le cours de bourse d’Apple chute fortement depuis quelques mois.

 

2016 sales of smartphones by countriesEntre 2013 et 2016, les marchés porteurs seront les pays en émergence ; en 2016, Chine, Brésil, Inde et les autres pays représenteront environ 75 % d’un marché estimé à 1 600 millions de smartphones. 

Dans ces pays, la majorité des smartphones et tablettes vendus seront des produits d’entrée de gamme, le prix étant un élément clef du succès.

Depuis 2012, on y commercialise des smartphones de qualité à moins de 100 $.

Sur ce site indien, on trouve vingt smartphones Android à moins de 5 000 roupies (100 roupies = 2 $).

Aakash 2 $ 40 7 inch Android Tablet educationL’entreprise indienne Datawind a annoncé fin 2012 une tablette 7 pouces, Wi-Fi, à 40 $. L’Aakash 2, c’est son nom, sera achetée 40 $ par le gouvernement indien et revendue 20 $ dans les écoles et universités. Une belle révolution en perspective dans le monde éducatif !

Une version commerciale de la version 3 de cette tablette, avec en plus une carte SIM, est déjà disponible pour 80 $.

Yolo intelMême Intel l’a compris ; un nouveau smartphone Android d’entrée de gamme, le Yolo, équipé d’un processeur Intel, vient d’être annoncé au prix raisonnable de 125 $ ; le premier marché où il sera disponible est le Kenya.

Ceci donne un avantage compétitif majeur aux quatre solutions Open Source et gratuites ; il sera très difficile de se battre sur le marché des smartphones d’entrée de gamme s’il faut en plus payer, et cher, la licence d’un OS mobile.

 

Qui a intérêt à voir émerger un troisième OS mobile de poids

Too much choices ???A qui profite le crime ? Qui a intérêt à faire apparaître un troisième acteur crédible sur ce marché ?

  • Les consommateurs ? Pas sur. Ils ont déjà un grand choix de solutions avec deux OS mobiles de grande qualité.
  • Les développeurs d’applications ? Bien sur que non, car ils doivent réécrire leurs applications pour les nouvelles plateformes, à moins bien sur de choisir HTML5.
  • Les opérateurs télécoms mobiles : beaucoup d’entre eux disent souhaiter l’arrivée d’un troisième acteur pour ne plus être trop dépendants du duopole actuel. Je ne suis pas certain que ce soit la raison principale... 
  • Mobile operators logos 2Dans de nombreux pays, tels que les US, les opérateurs exerçaient un très fort contrôle sur le marché des terminaux mobiles et avaient « droit de vie ou de mort » sur eux. L’abandon progressif des subventions aux mobiles, en particulier dans les pays en émergence, leur enlève beaucoup de pouvoir. Disposer d’un nouvel OS Open Source tel que Firefox Mobile leur permettrait de configurer à leur guise les terminaux et de recréer, de manière paradoxale, des environnements plus fermés !
  • Les constructeurs de terminaux : Apple, Nokia, RIM ont choisi un OS mobile exclusif. D’autres comme Samsung ou HTC ont fait le choix d’un OS prioritaire, Android, mais proposent aussi des smartphones sous d’autres OS.
  • Les communautés « open source » et les défenseurs des standards Web : ils souhaitent disposer d’un OS mobile vraiment ouvert et, même s’ils reconnaissent à Android une forte culture Open Source, ils lui reprochent quand même un contrôle trop fort de Google.

Dans ce contexte, complexe et très concurrentiel, quelles sont les chances de chacun des candidats ? Je les analyserai dans le même ordre que pour la première partie de ce billet.

 

Windows Phone

Windows Phone 8 est sur le marché depuis fin octobre 2012, plusieurs fournisseurs de mobiles proposent cet OS, même si Nokia est de loin le plus actif.

Microsoft Online division lossesMicrosoft a beaucoup de ressources, financières et marketing, et a déjà montré par le passé qu’il sait perdre beaucoup d’argent sur des produits, et pendant longtemps. Le plus bel exemple est celui de la division « on-line », avec Bing et Hotmail, qui a accumulé plus de 10 milliards de dollars de pertes depuis 2006.

Nokia share price 2008-2012La question que tout le monde se pose, et que j’avais déjà évoquée en août 2011, concerne le possible rachat de Nokia par Microsoft. Au cours actuel de Nokia, valorisé à 15 milliards de dollars, ce ne serait pas difficile pour Microsoft qui dispose de 68 milliards de liquidités.

Pronostic : Windows Phone est un candidat sérieux à la troisième place.

 

BlackBerry 10

C’est le 30 janvier 2013 que RIM va présenter au monde entier son nouvel OS et ses nouveaux terminaux.

RIM, tout seul, peut-il survivre ? La réponse est... non !

Logo blackBerry WorldMême en ayant dépensé des fortunes pour inciter les développeurs à proposer des applications pour leur OS, leur place de marché, BlackBerry World, ne propose qu’un choix très limité.

Les dirigeants de RIM l’ont bien compris et ont récemment annoncé, ici et , qu’ils étaient ouverts à des accords pour :

  • Vendre des licences de leur OS à d’autres fournisseurs de terminaux.
  • Vendre leurs unités de production et se concentrer sur les logiciels.
  • Aucune de ces deux options ne me parait une solution pérenne aux problèmes actuels de RIM.

Rim TombOn parle aussi de plus en plus d’un rachat de RIM par un grand acteur du marché ; Amazon avait été cité en 2011, Microsoft et Nokia en 2012. On annonce maintenant que... Lenovo serait un acheteur potentiel.

Ce serait une bonne porte de sortie pour les actionnaires de RIM, mais je pense qu’il est déjà trop tard ; la mariée était encore attirante en 2011. En 2013 ?

Pronostic : BlackBerry 10 ne va pas sauver RIM et l’entreprise deviendra le « Palm » des années 2013 - 2015 ; l’entreprise est rentrée en 2012 dans une unité de soins palliatifs.

 

Les trois challengers Open Source : l’union fait la force

L'union fait la forceTous les OS mobiles Open Source sont construits sur les mêmes bases techniques, et en particulier un noyau Linux. 

Ceci donne aux trois challengers Open Source, Firefox OS, Ubuntu Mobile et Tizen un avantage majeur au démarrage, car ils peuvent s’appuyer sur la réussite d’Android.

Les OS mobiles Open Source 2015Sur ce schéma, j’ai mis en évidence les trois bénéfices dont ils vont bénéficier :

  • Un très grand nombre de terminaux disponibles. Sur le noyau Linux, on peut rajouter tous les logiciels spécifiques (drivers) qui permettent d’utiliser la majorité des terminaux existants. Une première démonstration de cet avantage est la facilité avec laquelle les premières versions de ces nouveaux OS ont pu être portées sur des smartphones Android existants.
  • L’accès aux applications de l’Android Market Place. Les deux grandes places de marché, celle d’Apple et d’Android, ont maintenant un nombre équivalent d’applications ; les rendre disponibles pour Tizen, Ubuntu mobile ou Firefox OS ne posera aucun problème technique important.
  • HTML5 : Ubuntu Mobile et Firefox OS vont privilégier HTML5 pour les applications, fidèles en cela à leur culture des standards du Web. D’ici à 2015, qui est l’horizon choisi pour cette analyse, l’immense majorité des applications mobiles importantes seront disponibles en HTML5, ce qui veut dire que tous les smartphones, quel que soit leur OS, y auront accès.


Projetons-nous en 2015 : 

  • Smarphone, tablette, phablet... de 4 à 13 pouces, vous pouvez choisir l’objet mobile qui correspond le mieux à vos attentes.
  • Vous achetez un objet mobile de très haute qualité, à un prix inférieur à 200 €, la majorité d’entre eux étant sous la barre des 100 €.
  • Il est bien sur libre de tout contrat avec un opérateur mobile.
  • Four Mobile OS on a phoneVous pouvez y installer un ou plusieurs des quatre OS mobiles, en fonction de vos préférences.
  • Toutes les applications importantes dont vous avez besoin sont disponibles, gratuitement, en HTML5 sur le Web.
  • De manière exceptionnelle, vous pouvez compléter votre parc d’applications depuis la place de marché Android qui a changé de nom et s’appelle maintenant « Open Mobile App ».

Si ce scénario a du sens, les OS mobiles ne pourront plus se différencier que sur leurs véritables fonctions d’OS : performances, ergonomie, transparence...

Quelles sont, dans ce contexte, les forces et les faiblesses de ces trois challengers ?

 

Firefox OS

Firefox OS est poussé par l’une des plus importantes communautés Open Source, celle de la fondation Mozilla, qui a démontré en 2005, avec le navigateur Firefox, sa capacité à lancer un produit capable de détrôner un leader qui paraissait invulnérable, Internet Explorer.

Geeksphone for Firefox OSLe nom des premiers terminaux disponibles pour faire tourner Firefox OS, Geekphones, est très révélateur de cette filiation. Ils ont été construits en Espagne, ce qui n’est pas très étonnant, Telefonica étant l’opérateur qui a le premier annoncé son support pour Firefox OS.

Google est, de très loin, le premier bailleur de fonds pour la Fondation Mozilla, qui développe Firefox, le principal concurrent de son navigateur Chrome !

Et si Google refaisait, pour Android, ce qu’il a réalisé pour Chrome en favorisant le succès d’un « concurrent », Firefox OS ? Cette hypothèse me parait très plausible ; deux excellents OS mobiles Open Source, comme deux excellents navigateurs Open Source, c’est une démarche très intelligente pour marginaliser un peu plus les solutions propriétaires !

Pronostic : avec une communauté très forte et des ressources financières importantes, Firefox OS a beaucoup d’atouts pour prendre une place sur le podium.

 

Ubuntu Mobile

Ubuntu Mobile sera disponible à la fin de l’année 2013 ; ce sera donc le dernier arrivé sur le marché des cinq candidats que j’ai sélectionnés.

Ubuntu phone screenJe ne doute pas de la capacité de la communauté Ubuntu à proposer un OS mobile de bonne qualité, même si cela prendra probablement plus de temps qu’annoncé.

Ce qui risque de manquer cruellement à Ubuntu mobile, c’est un écosystème de partenaires puissants capables de le promouvoir.

Sans le support d’opérateurs mobiles, comme Firefox OS, sans un constructeur puissant comme Samsung pour Tizen, Ubuntu mobile aura beaucoup de mal à se faire une place au soleil.

Pronostic : la place de troisième sur le podium me parait inaccessible à Ubuntu Mobile.

 

Tizen

Tizen est un OS mobile pour lequel ses parents, Nokia et Intel, avaient beaucoup investi, et depuis de nombreuses années.

Tizen dispose en 2013 du soutien de partenaires très puissants :

  • Tizen support - Intel Samsung LinuxSamsung, le premier fabricant mondial de smartphones, avec une part de marché de près de 30 % au 4e trimestre 2012, 64 millions de smartphones vendus et un taux de croissance de 76 % sur l’année 2012 (Source IDC).
  • La fondation Linux, dont Samsung est devenu un sponsor « platinum », le plus haut niveau possible.
  • Intel, qui espère ainsi prendre pied sur le marché des smartphones, alors que sa présence en 2012 y est marginale.
  • De nombreux opérateurs mobiles, dont NTT DoCoMo au Japon et Sprint aux États-Unis.

Samsung a déjà démontré qu’il sait construire et commercialiser un OS mobile, avec Bada ;  il sera rapidement fusionné avec Tizen.

Tizen se heurtera cependant à deux challenges importants :

  • Je ne suis pas certain que beaucoup de fournisseurs de terminaux, concurrents de Samsung, vont se précipiter pour installer Tizen sur leurs smartphones !
  • Samsung peut avoir la tentation, comme il l’a fait avec Bada, de « fermer » plus que nécessaire « son » OS mobile en lui rajoutant des fonctionnalités propriétaires.

Pronostic : Tizen restera, pour l’essentiel, une solution Samsung, fera perdre des parts de marché à Android, mais aura du mal à atteindre la troisième marche du podium.

 

Résumé : quel OS mobile numéro trois en 2015 ?

Il faut maintenant choisir qui sera le numéro trois en 2015, en oubliant ses préférences personnelles et en essayant de faire une analyse la plus objective possible, comme j’ai tenté de le faire dans ces deux billets.

Je vous propose de faire entendre votre voix en participant à un petit sondage très simple. (Les candidats sont listés par ordre alphabétique). Il vous suffit de cliquer sur ce lien. (Aucune donnée des personnes qui voteront ne sera mémorisée.)

MAJ du 1er février 2013 : après une semaine et plus de 300 votes, j'ai arrêté le sondage. Les résultats des votes sont disponibles sur ce billet.

MAJ du 28 janvier : Des votes multiples consécutifs de 10 ou plus pour le même OS, peu nombreux, ont été enregistrés et essaient de fausser les résultats. J'avais indiqué que, pour des raisons de protection de la confidentialité, aucune adresse email ou IP ne serait mémorisée. Pour garantir la qualité des votes, ces votes multiples seront contrôlés et supprimés. 

En attendant, je vous livre mon pronostic.

Classement 5 OS mobilesJ’ai beaucoup hésité entre Firefox OS et Windows Phone, j’ai même envisagé de les mettre à égalité, mais je me suis forcé à faire un choix :

  • Firefox OS
  • Windows Phone
  • Tizen
  • Ubuntu mobile
  • BlackBerry

Rendez-vous en 2015 pour en reparler...

 


Quel troisième acteur sur le marché des OS mobiles, en 2015 ? Première partie : les forces en présence

 

IDG smart connected devices by categoryEn 2012, 715 millions de smartphones et 122 millions de tablettes ont été commercialisés, plus du double des 354 millions de PC fixes et portables.

Deux OS mobiles, iOS et Android dominent aujourd’hui ce marché, comme on va le voir plus loin, mais de nombreux concurrents vont essayer de challenger ce duopole.

Pourquoi avoir choisi la date de 2015 pour déterminer qui pourrait être le troisième acteur de ce marché ? En 2013, de nombreux challengers vont arriver et il faudra attendre 2 à 3 ans pour que les acheteurs élisent la médaille de bronze.

 

La situation, fin 2012

En septembre 2012, j’avais publié un premier billet sur le marché des smartphones lors de l’annonce de l’iPhone 5, que j’avais qualifiée de « non-événement » et qui avant déclenché de belles polémiques.

OS mobiles market shares 2009- Q3 2012Les utilisateurs ont tranché : deux OS mobiles, Android et iOS d’Apple représentent 80 % du marché et continuent à grignoter les quelques % qui restent aux anciens qui ont pour nom BlackBerry, Microsoft ou Symbian, comme le montre ce graphique relatif au marché mondial.

StatCounter-mobile_os-eu-monthly-200807-201301En Europe, la situation est similaire : une autre source, Statcounter, donne aussi plus de 80 % au tandem iOS-Android.

Android market share chinaEn Chine, la situation est encore plus claire : Android a lui tout seul représente 90 % du marché, ne laissant que des miettes à ses concurrents.

Le cas de la Chine est important, car il est représentatif de ce qui se passe dans les pays en émergence, qui seront ceux où la croissance du marché des smartphones sera la plus élevée dans les 3 années qui viennent.

  

Les principaux challengers

A la fin de l’année 2013, cinq OS mobiles seront en lice pour la place de troisième acteur :

  • Deux OS traditionnels et payants : Windows Phone 8 et BlackBerry 10.
  • Trois OS Open Source et gratuits : Firefox Mobile, Ubuntu Mobile et Tizen.

Logo Open WebOSD’autres OS mobiles peuvent arriver, en particulier ceux qui s’appuient sur WebOS, racheté à Palm par HP et lui aussi mis en Open Source sous le nom Open webOS. Pour le moment, je ne les vois pas comme des concurrents crédibles.

 

Deux historiques, propriétaires et payants

Le numéro deux du marché est aujourd’hui un OS propriétaire, iOS d’Apple.

Deux autres OS propriétaires vont essayer de le rejoindre dans le trio de tête.

Lumia 920 multicolorsWP8, Windows Phone 8, a plusieurs mois d’avance sur ses concurrents et peut compter sur le soutien de Nokia qui est, avec Apple, le seul grand fournisseur de terminaux mobiles à avoir tout misé sur un seul OS. Nokia a annoncé que les ventes des smartphones Lumia WP8 ont atteint 4,4 millions d’unités au dernier trimestre 2012, un chiffre supérieur aux attentes des analystes.

BlackBerry 10 LogoLe 30 janvier 2013, quelques jours avant l’ouverture du grand salon du mobile à Barcelone le 5 février, RIM présentera la famille BlackBerry 10 construite autour du nouvel OS BBX. Il s’agit d’une rupture avec les gammes actuelles, qui ne pourront pas être équipées de ce nouvel OS.

Blackberry Z10Deux modèles de terminaux sont prévus, le Z10, un smartphone tactile, et le X10, avec un clavier. Le X10 devrait être disponible dans un deuxième temps.

Ce qui me frappe sur ces premières images du Z10, sur lequel reposent les espoirs initiaux de RIM, c’est que tout ce qui faisait l’originalité des BlackBerry actuels, et en particulier leur clavier présent sur l’immense majorité de la gamme, a disparu. Eteint, je défierai volontiers un utilisateur normal de différencier ce Z10 de la majorité des smartphones actuels.

RIM est, avec Apple, le seul fournisseur « intégré » de smartphones, produisant à la fois l’OS et les terminaux ; il ne peut donc compter que sur lui-même pour assurer le succès de cette nouvelle gamme.


Acteurs Open Source et gratuits

Android logoLe numéro un du marché mondial est aujourd’hui un OS Open Source et gratuit, Android, développé par Google.

Il y a trois ans, fin 2009, quand Android en était encore à ses débuts (2 % de part de marché en décembre 2009), j’avais écrit un texte pronostiquant que l’Open Source allait gagner la bataille des OS mobiles, ce qui est maintenant une réalité.

Je reviens un moment sur ce texte de 2009 ; dans les OS mobiles Open Source, je parlais de :

  • Symbian, que Nokia devait mettre en Open Source. Ceci ne c’est pas réalisé et Symbian est moribond.
  • Ubuntu : il fait partie des nouveaux OS qui arrivent en 2013 et j’en parle plus loin.
  • Moblin : L’OS mobile poussé par Intel est devenu ensuite Meego lors de l’accord avec Nokia. Il sert de base à Tizen, un nouvel entrant en 2013.
  • Android : est aujourd’hui numéro un et va le rester, au moins jusqu’en 2015.
  • ChromeOS : est resté sur les PC légers et Notebook et commence, progressivement, à percer.

Faisons connaissance avec les trois entrants Open Source en 2013

 

Firefox OS

C’était le seul OS mobile dont on ne parlait pas en 2009.

Fidèle à la philosophie de la fondation Mozilla, Firefox OS s’appuie exclusivement sur les standards du Web. La priorité absolue est donnée à HTML5 pour développer des applications natives Web, qui s’affranchissent des contraintes techniques et financières des AppStore ou AndroidStore (Google Play).

Firefox OS ZTEC’est le fabricant chinois ZTE qui a été choisi comme premier fournisseur de terminaux, suivi rapidement par TLC sous la marque bien connue en France... Alcatel One Touch.

De nombreux opérateurs mobiles, Deutsche Telekom, Etisalat, Sprint, Telecom Italia, Telefónica ou Telenor ont annoncé leur support de Firefox OS.

L’une des principales raisons, à mon avis, est que c’est l’une des plateformes les plus ouvertes ; elle permet donc aux opérateurs de mieux personnaliser leurs offres.

Telefonica Brésil devrait être le premier à commercialiser un smartphone ZTE équipé de Firefox OS dans la première moitié de 2013.

 

Ubuntu Mobile 

Ubuntu mobile logoMême si ses parts de marché restent faibles, Ubuntu, la version de Linux pour PC proposée par Canonical est la plus répandue au monde.

Canonical a annoncé une version Ubuntu pour objets mobile qui sera disponible en fin d’année 2013. Les premières versions fonctionnent déjà sur des smartphones Samsung.

De manière surprenante pour moi, la démarche choisie par Ubuntu se rapproche de celle de ... Microsoft : un même OS pour tous les objets, du PC au smartphone.

Ubuntu dock for AndroidUbuntu dispose déjà d’un produit, Ubuntu pour Android, qui permet, comme le montre cette photo, d’utiliser un smartphone comme un ...PC en le connectant à un écran et un clavier.

Ce sera l’une des originalités fortes d’Ubuntu Mobile : un smartphone équipé de cet OS mobile, qui sera très proche de l’Ubuntu pour PC permettra à l’utilisateur de connecter un écran et un clavier à son smartphone pour retrouver son « environnement » PC.

 

Tizen 

Tizen logo with wheelTizen est le nouveau nom de Meego, l’OS mobile qui avait été développé par Intel et Nokia avant d’être abandonné par ce dernier quand il a fait le pari de tout miser sur Windows Phone 8.

Tizen est hébergé par la Linux Foundation, où travaille Linus Torvalds, ce qui donne un gage fort de « respectabilité » à ce produit.

Samsung a pris le relais de Nokia et travaille toujours avec Intel. Une conséquence importante de cette collaboration et que Tizen fonctionnera aussi bien sur des processeurs ARM qu’Intel.

Cette vidéo présente une version « alpha » de Tizen, installée sur un Samsung Galaxy SII, réalisée il y a plus de 6 mois lors de la conférence des développeurs. Tout ce qui est démontré a été développé en HTLM5. On peut donc s’attendre à une excellente qualité du produit final lors du lancement des premiers smartphones, avant la mi 2013.

 

 

Les concurrents, sur la ligne de départ

FIve OS mobiles in starting gateLes cinq OS mobiles sont dans les box de départ : qui arrivera le premier, en 2015 ? Qui sera bon dernier ?

Je vous livrerai mes pronostics dans la deuxième partie de ce billet.

 


Des informatiques innovantes existent en France, j'en ai rencontré une...

 

Logo OxylanePour mon deuxième billet de l’année, j’ai le grand plaisir de pouvoir parler de manière très positive et optimiste de l’informatique dans les entreprises françaises ; merci, Oxylane !

Oxylane ? ce nom ne vous dit rien ? Vous les connaissez certainement mieux sous le nom de Décathlon, leur marque phare.

Logo IT day OxylaneJ’ai eu l’honneur d’être invité par les responsables informatiques d’Oxylane, le 12/12/12, pour faire une conférence d’une heure pendant La “journée IT”.

Ce n’est pas la première fois ; en janvier 2009, j’avais animé un séminaire pour les équipes informatiques internes d’Oxylane. Peut-être que certaines des innovations que j’ai pu découvrir lors de cette réunion ont été, un peu, influencées par mes interventions précédentes...

 

Innovation dans l’organisation de la journée IT

Salle IT days OxylaneOxylane avait organisé un salon “interne” de l’informatique innovante, avec des dizaines de stands où des collaborateurs des équipes informatiques internes d’Oxylane démontraient quelques unes de leurs dernières créations, aussi bien pour les usages métiers que pour les applications transverses.

Plusieurs centaines de personnes, venant de tous les métiers d’Oxylane, ont visité ce salon.

J’ai fait le tour de ce salon, accueilli à chaque fois par des informaticiens passionnés et fiers de montrer les applications qu’ils avaient réalisées.

Quelques conférences avaient lieu en même temps, auxquelles étaient invités aussi bien des “clients” de l’informatique interne que les informaticiens Oxylane.

 

Innovation dans le thème choisi pour ma conférence

Nous avions choisi, ensemble, le thème de mon intervention, qui a duré une heure :

"Cloud Computing, mobilité, comment les nouvelles technologies informatiques vont permettre aux clients, utilisateurs et informaticiens d'Oxylane d'être plus efficaces, ensemble."

Le mot clef est bien sur le dernier, “ensemble”.

Entre 200 et 300 personnes étaient dans la salle ; il y avait à peu près le même nombre d’informaticiens et de clients métiers.

 

Innovation dans la structure interne de la DSI

Oxylane a mis en œuvre une structure de la DSI, organisée en “Business Units” spécialisées :

  • Applications métiers par grands domaines d’activité : logistique, retail, marques...
  • Usages transverses : communication et collaboration, finances, Ressources Humaines ...
  • Techniques : infrastructures, hébergement, normes et méthodes..

Structure DSI Industrielle - copieIl y a beaucoup de points communs avec ce que j’ai écrit très récemment sur la structure d’une DSI dans le monde de la R2I, Révolution Industrielle Informatique, ce qui confirme que les idées présentées dans ce blog sont très proches du monde réel des entreprises innovantes.

 

Innovation dans les usages métiers

Oxylane précommande smartphoneDe très nombreuses applications “métiers”, liées aux activités de distribution d’Oxylane. Certaines d’entre elles, encore à l’état de prototypes, sont impressionnantes mais Oxylane, et je le comprends, ne souhaite pas que je communique sur le sujet.

L’une d’entre elles est en cours de déploiement et je peux la présenter. Elle permet à un client, à partir de son smartphone, de faire sa commande en “self-service” pendant sa visite du magasin. Pour chaque produit qu’il souhaite acquérir, il prend en photo le “flash code” et construit lui-même sa facture. Il peut ainsi savoir à tout instant quel est le montant de ses achats et respecter son budget. Sur cette “préfacture”, il y a un code qu’il lui suffit de présenter à la caissière pour qu’elle lui imprime directement la facture définitive, ce qui est un gain de temps pour tout le monde.

 

Innovation dans les usages transverses

De très nombreuses applications simples et originales étaient présentées ; j’en ai choisi deux, liées à la vie quotidienne des collaborateurs :

Oxylane appli smartpath carte- L’application “smartpath”, qu permet d’établir une cartographie des “distances-temps” entre les établissements d’Oxylane et les villes et villages environnants.

C’est en priorité une application “métier” qui permet aux services immobiliers d’Oxylane, avant l’achat d’un nouveau site, de calculer le nombre d’habitants situés à 10, 15 ou 20 minutes de voiture du site.

Ces courbes isochrones n’ont rien à voir avec la distance kilométrique ; elles sont calculées avec l’aide des collaborateurs qui enregistrent leurs déplacements sur leurs smartphones.

Elle permet aussi à un collaborateur de mieux choisir un appartement ou une maison, en sachant à l’avance quel sera son temps de transport vers le site en question.

Oxylane Carshare app images 1 & 2- Une application de co-voiturage, CarShare, mobile évidemment, permettant aux collaborateurs d’Oxylane de trouver ou proposer un co-voiturage. Dans les métiers d’Oxylane, de nombreuses personnes ont des horaires très différents et changeants ; cette application permet, en temps réel, de trouver des collaborateurs qui auront, au même moment, des destinations proches.

 

Innovation en communication et collaboration, “Participatique”

Comme toutes les entreprises innovantes normales, Oxylane a remplacé ses outils antédiluviens (Exchange en l’occurence) par la seule véritable solution Cloud / SaaS du marché, Google Apps.

Two steps authentification for google apps

Ce qui est très positif, et encourageant pour moi, car c’est un thème que j’avais abordé dans mon blog, c’est qu’Oxylane a mis en place le changement “organisationnel” important permettant à tous ses collaborateurs d’avoir une boîte mail à leur nom. La grande majorité des collaborateurs, qu’ils soient en magasin, en entrepôt ou au siège ont une adresse email sur “oxylane.com”.

Le basculement sur la solution Google Apps a fortement facilité l’accès de tous en mode Web, en particulier depuis des objets mobiles.

 

Innovation dans les techniques de développement

J’ai pu aussi rencontrer des représentants des équipes de développement qui ont “tout compris” et mettent en œuvre les grands principes modernes de construction d’applications :

Responsive-webdesign

  • Mobile first : la cible prioritaire est un objet mobile avec un écran de petite taille.
  • HTML5 : pour éviter de réécrire des dizaines de fois la même application pour des plateformes différentes telles que iOS, Android, Windows ou MacOS.
  • Responsive design : permet à une page Web de s’adapter dynamiquement à la taille des écrans sur lesquelles elle s’affiche.

 

Résumé

Nombre magasins OxylaneEn 2013, j’espère pouvoir, très souvent, parler aussi positivement des équipes informatiques d’entreprises françaises.

J’allais oublier : Oxylane est une “PME" française de plus de 50 000 collaborateurs, présente dans 20 pays et dont le Chiffre d’Affaires 2011 a dépassé les 6,5 milliards d’euros, plus de 50 % étant réalisé à l’international.

 

 

 

 

 

 


Roaming Data International : vers la fin des tarifs mafieux ?

 

MafiaJ’aurais pu commencer l’année 2013 par un texte « gentil ». J’ai décidé au contraire de pousser un « coup de gueule » contre l’un des plus grands scandales financiers du monde des télécommunications, les tarifs mafieux de tous les opérateurs du monde sur les échanges de données dès que l’on franchit la frontière du pays où l’on a acheté son abonnement.

Les coûts actuels de Roaming Data International (RDI) n’ont aucune justification, techniquement et financièrement. Ils vont donc baisser très vite, j’en suis convaincu.

 

Des coûts « données » raisonnables, au niveau national

Commençons par le côté positif, les coûts d’usage « données » sur les réseaux mobiles dans son pays d’origine.

Tarif Sosh franceJe prendrai l’exemple de mon tarif actuel ; j’ai choisi l’abonnement « haut de gamme » Sosh d’Orange, soit 25 € pour voix illimitée, SMS illimités et 3 Go pour les données, sur le réseau H+, à 42 Mb/s quand il est disponible.

Je fais les hypothèses raisonnables suivantes : 

  • 50 % du coût pour voix et SMS.
  • 50 % pour la partie données. 
  • Ceci correspond à 12,5 € pour 3 Go soit 4 € par Go.

LTE cost:GB different countriesCes tarifs peuvent beaucoup varier selon les pays, comme le montre le graphique suivant, qui analyse les coûts d’un Go sur les réseaux 4G LTE.

En Europe, le coût moyen est de 2,5 $ ou environ 2 € par Go.

Payer moins de 5 € par Go sur un réseau mobile rapide, 3G+ ou LTE me parait un coût raisonnable, surtout pour des usages professionnels qui ne demandent pas souvent de regarder Avatar en 3D sur son smartphone ou sa tablette.

 

Tarifs actuels de RDI, Roaming Data International : un scandale absolu

Drug cartels mexicoC’est l’un des derniers bastions des coûts scandaleux, de gangsters, qui survit dans un monde des télécommunications où, merci la concurrence, les tarifs voix, SMS et données, en local, sont devenus très raisonnables.

Tous les opérateurs, dans tous les pays font partie de ce cartel mafieux qui impose des coûts RDI ahurissants.

Je reprends mon exemple, avec Orange - Sosh, mais il est très représentatif de l’essentiel du marché.

Qu’est ce que nous propose Orange sur son site Web ?

Tarifs Data International OrangeOui, vous avez bien lu !

  • En Europe :  5 € / Mo ! Le mégaoctet au prix du Gigaoctet ! Le même opérateur, qui me facture 4 € pour un Go en France, me propose, dès que je traverse les Pyrénées pour aller en Espagne, de payer 5 000 € pour le même service, 1 200 fois plus !
  • Reste du monde : 9 € / Mo ! Arrêtons le massacre !

Dans sa très grande générosité, Orange me propose quand même des réductions quand je remets en route mon smartphone à la sortie de l’avion.

J’ai la grande joie de recevoir immédiatement un message qui me dit : 

Restez connecté pendant votre voyage !

  • 0,84 € /Mo = 840 € / Go = 210 fois plus cher !
  • Tarif de promotion journalier : 3 € pour 10 m de voix, 10 sms et 10 Mo de données. En faisant la même hypothèse de 50 % pour les coûts données, j’obtiens = 150 €/ Go = 37 fois plus cher !
  • Ce n’est pas mieux sur le tarif semaine : 15 € pour 50 Mo pour 7 jours = 300 € / Go ; on reste à 37 fois plus cher !

ExtorsionOui, je le reconnais : 37 fois plus cher, c’est beaucoup mieux que 1 200 fois ! Merci beaucoup, Orange, pour cette offre généreuse !

La situation est, hélas, la même dans la grande majorité des pays. Une étude publiée par PC advisor en Grande Bretagne donne des chiffres similaires :

  • L’opérateur O2 facture £3 par Mo en Europe et £6 par Mo dans le reste du monde.
  • Vodafone est un peu plus raisonnable : £1 par Mo en Europe  et £3 dans le reste du monde.

Il faut que ce scandale cesse !
La bonne nouvelle ? Il va cesser, et rapidement !

 

2013, l’année du CDI, Cheap Data International ?

Lorsque les opérateurs télécoms font les imbéciles en maintenant des tarifs abusifs, qui n’ont aucune justification technique, la sanction arrive toujours sous forme de concurrences innovantes, comme l’ont montré Skype et Whatsapp.

ILD vs Skype phone minutesComme l’illustre bien ce graphique, Skype a pris, entre 2005 et 2010, l’essentiel des échanges voix internationaux aux opérateurs américains qui avaient maintenu des tarifs exorbitants.

WhatsApp 18 B messages 31 decemberNé en 2009, Whatsapp va faire subir le même sort aux SMS ; le chiffre du nombre de messages envoyés pendant la nuit du 31 décembre 2012 sur Whatsapp est impressionnant : 18 milliards !

Les premières offres innovantes et raisonnables pour réduire les coûts de RDI commencent à arriver, sous la forme de CDI, Cheap Data International.

Je vous propose d’en découvrir quatre : GlobalGig - cheap international roaming

  • Globalgig ne couvre pour le moment que les marchés GB, US et Australien. Cette offre propose des tarifs raisonnables, de l’ordre de 30 € pour 3Go. 
  • VoyagerMobile est un opérateur alternatif américain qui propose des tarifs très compétitifs localement. Ils vont lancer, en 2013, des utilisations à l’international pour les SMS, la voix et les données aux mêmes prix que les prix locaux.
  • La solution de Telestial consiste à acheter une carte SIM valable dans de très nombreux pays. Les prix sont encore relativement élevés, à 30 c/Mo, mais sans aucune contrainte de temps ou de volume.

Mi-FiLa quatrième option, la plus économique, mais la plus contraignante, consiste à acheter un MiFi, petit routeur Wi-Fi mobile où l’on peut installer une carte SIM achetée localement, pour bénéficier de tarifs nationaux. Elle n’est raisonnable que pour les pays où l’on va souvent.

 

Solution à court terme : « Wi-Fi only »

Tablets 2012 - Wi-Fi vs 3GC’est clairement la réponse la plus économique pour le moment ; n’utiliser que des réseaux Wi-Fi, gratuits ou très économiques, lors de ses déplacements à l’étranger.

Cette solution est plébiscitée par de très nombreux utilisateurs, en particulier ceux qui achètent des tablettes. Comme le montre ce graphique, moins de 15 % des tablettes utilisent directement un accès 3G.

Avec un peu de bonne volonté, il est toujours possible de trouver en déplacement un hotspot Wi-Fi pour récupérer ses emails et accéder à ses applications professionnelles essentielles.

 

Rôle clef des entreprises

Pour ses usages personnels, je ne connais personne qui accepte de payer ces tarifs mafieux ; ceux qui se sont fait piéger une fois ne recommencent jamais.

Il n’y a que les entreprises, et en priorité les grandes, pour accepter de payer aussi cher des accès «données» en déplacement.

BoycottJe propose donc que l’année 2013 soit l’année du :

« Boycott mondial des tarifs mafieux de Roaming Data International »

Ce serait un signal fort envoyé aux opérateurs télécoms qui verraient leurs revenus mafieux disparaître.

La Communauté Européenne ce penche actuellement sur ce sujet et a publié ses recommandations en 2012 ; il ne faut pas en attendre des miracles, mais les réductions de tarifs plafonds imposés devraient éviter les abus. 

En attendant, les entreprises peuvent imposer une règle très simple à toutes les personnes qui partent à l’étranger : Wi-Fi only.

 

Résumé : des raisons d’être optimiste

J’avais déjà dénoncé, en 2007, un scandale du même type, les coûts prohibitifs des accès Wi-Fi dans les lieux publics tels que les hôtels.

Aujourd’hui, ce racket a pour l’essentiel disparu et l’immense majorité des hôtels proposent maintenant du Wi-Fi gratuit.

Les tarifs RDI scandaleux vont cesser, et il y a deux pistes possibles :

  • La plus logique, celle qu’espèreraient la majorité des utilisateurs, serait que les opérateurs prennent l’initiative et nous proposent des surcoûts internationaux raisonnables, de l’ordre de 30 à 50 % maximum. Je crains, hélas, que ce ne soit pas celle choisie par les opérateurs.
  • Oeufs d'orLa plus probable, c’est l’émergence de quelques nouveaux leaders « Skype-Whatsapp » du RDI, qui vont s’engouffrer dans la brèche ouverte par les opérateurs historiques qui vont essayer de maintenir, trop longtemps, cette poule aux œufs d’or.

Rendre prohibitif le coût d’accès à Internet en mobilité à l’international est une absurdité économique et un gros handicap pour les entreprises qui travaillent à l’étranger. 

Ce scandale va cesser ; c’est une excellente nouvelle !