GAIA-X : chronique d’un échec inéluctable
08/06/2020
J’ai hésité, quelques minutes, avant d’entreprendre la rédaction de ce billet.
Pourquoi ? J’ai personnellement plus à y perdre qu’à y gagner. Je vais me mettre à dos une grande partie de “l’Establishment” numérique français, des partisans à tout prix d’une souveraineté numérique française ou européenne.
GAIA-X est un projet allemand, que la France a rejoint en mai 2020. Son objectif : “créer une infrastructure de données en forme de réseau, berceau d’un écosystème européen vital”.
Cela vous paraît obscur ? À moi aussi ! En langage plus simple, c’est une nouvelle tentative de créer un “Cloud Souverain” européen.
Bruno Lemaire et Peter Altmaier, ministres de l’Économie de la France et de l’Allemagne, ont participé jeudi 4 juin à l’annonce commune de leur soutien au projet GAIA-X.
Dans ce long billet je vais, posément, calmement, rationnellement, expliquer pourquoi la meilleure chose qui puisse arriver pour l’Europe et que GAIA-X meure, et le plus vite possible.
Pourquoi je pousse ce coup de gueule
Pour ceux qui ne connaissent pas :
● Ingénieur de formation : Supélec.
● “Quelques” années d’expérience dans l’informatique et le numérique.
● Entrepreneur : première société, Bureautique SA, en 1980, Wizy.io aujourd’hui.
● Passionné par les innovations numériques et leurs potentiels dans les organisations.
● Enseignant, animateur de séminaires pour aider un maximum de personnes à comprendre où va le numérique et mieux orienter leurs carrières.
● Incorrigible “optimiste numérique” : tout reste à inventer, à mettre en œuvre.
● Veille technologique active : deux heures par jour, en moyenne.
● Persuadé que le numérique est un grand allié de la planète et que l’on peut simultanément mener des actions de Transformation et de Frugalité Numérique.
● Européen convaincu, mais pas nationaliste.
Je regarde toute annonce de nouveau service ou de nouveau produit avec un a priori positif, essayant d’imaginer quels usages innovants peuvent en être obtenus.
C’est ce que j’ai fait en étudiant les documents techniques publiés par GAIA-X, et j’y reviendrai plus loin.
Depuis l’année 2006, et comme co-fondateur de Revevol, la première société de services Cloud en Europe, j’ai suivi toutes les évolutions des solutions Cloud Computing.
J’ai vite compris les potentiels majeurs des solutions d’infrastructures Clouds Publics et des applications SaaS, Software as a Service. J’ai alerté des décideurs politiques et des DSI sur l’urgence d’agir pour ne pas rater ce virage technologique majeur. Ce billet présentait les potentiels d’AWS dès 2008, un an après sa création.
Cela n’a pas toujours été facile ; j’ai essuyé un échec cuisant en mars 2010. J’avais invité Werner Vogels, le CTO d’AWS, à venir parler des potentiels des solutions IaaS, Infrastructure as a Service, devant les membres du CIGREF, Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises, qui regroupe 150 entreprises et plusieurs milliers de membres. AWS avait créé en 2007 ce marché IaaS et je pensais important que les plus grandes entreprises françaises puissent avoir, 4 ans après, une présentation de haut niveau par le meilleur expert mondial du moment.
À ma grande surprise, à ma grande honte, j’ai découvert qu’il n’y avait dans la salle que… 3 entreprises présentes ! 3 sur 150 !
10 ans plus tard, et 10 ans dans le monde du numérique, c’est une éternité, les membres du conseil d’administration du CIGREF ont accueilli dans leurs bureaux Thomas Kurian, le patron de GCP, Google Cloud Platform.
Offres d’infrastructures cloud, en 2020
L’annonce du projet GAIA-X se fait au milieu de l’année 2020 ; personne ne sait quand les premières offres opérationnelles seront disponibles. Le monde du numérique n’a pas attendu GAIA-X pour évoluer, et très vite !
Entre 2007 et 2020, le marché des infrastructures cloud a explosé et il est aujourd’hui dominé par trois fournisseurs, AWS d’Amazon, GCP de Google et Azure de Microsoft.
Comme le montre de manière éclatante le graphique ci-dessous, ces trois acteurs industriels du Cloud Public investissent chacun entre 10 et 20 milliards de dollars par an dans leurs infrastructures.
Les jeux sont faits : tous les autres grands fournisseurs historiques, IBM, HP, Oracle, Dell… ont perdu, définitivement, cette bataille des infrastructures cloud.
Les seuls challengers sérieux sont trois acteurs chinois, Alibaba, Tencent et Baidu. Ils investissent eux aussi plusieurs dizaines de milliards de dollars par an. Tencent vient d’annoncer 70 B$ d’investissements en 5 ans, 14 B$ par an, pour “rattraper” Alibaba qui est le leader actuel en Chine.
Ces centaines de milliards de dollars d’investissements cumulés dans leurs infrastructures cloud représentent aujourd’hui une “barrière à l’entrée”, un “moat” en anglais, infranchissable.
Ces géants du cloud ont un deuxième avantage, et il est au moins aussi important ; ils ont gardé leur extraordinaire capacité à innover. Ce graphique montre la croissance du nombre des innovations d’AWS entre 2008 et 2018. En 2018, ce chiffre a dépassé 1 800, plus de 35 par semaine !
Le résultat de ces innovations : les entreprises qui travaillent avec ces grands fournisseurs ont accès à une offre de services dont le nombre dépasse largement la centaine, comme le montre cette liste des services proposés par GCP et AWS.
J’entends tous les jours des discours de DSI qui craignent de devenir prisonnier de cet oligopole. Ils ont la mémoire courte ! Quelles sont les parts de marché de Microsoft dans la bureautique du poste de travail, d’Oracle dans les bases de données, de SAP dans les ERP intégrés ?
La situation de dépendance vis-à-vis d’un fournisseur est en pratique beaucoup plus faible dans le domaine des infrastructures cloud que dans celui des solutions historiques, installées dans des centres de calcul privés.
Les infrastructures Cloud ont permis une “abstraction” des couches bases d’infrastructures, et personne ne va s’en plaindre.
Une entreprise qui utilise les Clouds Publics ne se pose plus de questions sur l’OS des serveurs, leur marque, les supports de stockage utilisés. Quelques exemples de ces nouvelles réponses :
● Les containers ont remplacé les machines virtuelles, et sont portables d’un fournisseur à l’autre.
● Kubernetes, gestionnaire Open Source de containers, créé par Google, est devenu le standard utilisé aussi par AWS et Azure.
● OCI, Open Container Initiative, est une association qui regroupe tous les acteurs importants du Cloud et rend plus facile une interopérabilité forte des solutions.
● Avec Anthos, Google propose une remarquable solution de portabilité des applications Cloud d’un fournisseur à l’autre. Voir Google faire la promotion d’Anthos sur son grand concurrent AWS, c’est quand même peu fréquent dans nos métiers ! Avez-vous déjà vu Oracle promouvoir une interopérabilité avec DB2 d’IBM ?
● Microsoft propose avec Arc un service avec les mêmes objectifs qu’Anthos.
Résumé de l’état de l’offre dans les Clouds Publics en 2020
Avec AWS, Azure et GCP, toutes les organisations ont aujourd’hui à leur disposition :
● Des offres très compétitives.
● Un choix très large de services.
● Une présence mondiale.
● Des interopérabilités fortes.
● Des innovations permanentes.
En clair : en 2020, l’offre de solutions Clouds est très en avance sur la réalité des usages !
Je n’ai plus rencontré depuis longtemps un véritable professionnel du numérique qui me dit qu’il ne pouvait pas migrer sur le cloud parce que l’offre n’était pas mature.
GAIA-X : ce qui se cache derrière ce nom
Le projet GAIA-X est né en Allemagne, et ses objectifs sont résumés dans ce court document. La France est le premier pays européen à le rejoindre.
Il met l’accent sur l’importance de la donnée, et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre. J’ai modifié mon modèle initial B I S, (Business Infrastructure Support) en B I S D, en ajoutant le D pour donnée.
Les rédacteurs du projet GAIA-X ont publié plusieurs documents pour le présenter, disponibles sur le site du ministère allemand de l’Économie et de l’Énergie :
● Document initial de présentation, en octobre 2019 : 56 pages.
● Projet européen lance la deuxième phase : 13 pages.
● Architecture technique : 56 pages.
● Appel à l’Europe : 40 pages.
● Règles de gestion et architecture de standards : 25 pages.
● Promouvoir l’innovation en Europe : 30 pages.
C’est un total de 220 pages, qui ne se lisent pas comme celles d’un roman de gare ! J’ai fait l’effort de lire l’ensemble de ces documents, et je ne suis pas certain d’avoir tout compris.
On ne peut pas nier l’ampleur de l’ambition, ni la complexité technique qui va avec. J’en prendrai comme seul exemple ce schéma sur l’architecture technique de GAIA-X.
Parmi tous les politiques, dirigeants et DSI qui se sont empressés de dire tout le bien qu’ils pensaient de GAIA-X, à commencer par les deux ministres de l’Économie, combien d’entre eux :
● Ont lu ces documents.
● Ont compris ce qu’ils contenaient.
Ce sont des documents écrits pour l’essentiel par des chercheurs et universitaires ; leur langage, leurs préoccupations sont loin de la réalité des attentes des entreprises.
L’origine allemande de ces travaux se traduit par des préoccupations majeures sur la sécurité et la confidentialité des données et des réticences “fortes” vis-à-vis des solutions Clouds Publics.
L’objectif principal de GAIA-X, l’architecture des données, est en lui-même d’une extrême complexité, technique et organisationnelle. En se limitant à ce seul sujet des données, GAIA-X aurait déjà eu beaucoup de mal à se transformer en un ensemble de solutions opérationnelles et à proposer des réponses plus performantes que celles, de grande qualité, qui existent déjà sur le marché.
Rappel : dans ce domaine de la gestion des données, toutes les solutions innovantes s’appuient sur… les clouds publics.
Comme le montre le schéma d’architecture général ci-dessus, l’ambition de GAIA-X va bien au-delà de cette seule dimension données.
On y retrouve tous les autres domaines du numérique, chacun d’entre eux étant en lui-même très complexe. Identité numérique, IoT, intelligence Artificielle, Big Data, réseaux, HPC, Edge Computing… aucun sujet ne manque à l’appel !!!
Les commentateurs l’ont bien compris : derrière ce paravent des “données”, c’était l’idée ancienne des “clouds souverains” de sinistre mémoire qui renait de ses cendres !
Proposer des Clouds souverains en 2012, avec CloudWatt et Numergy, et des moyens ridiculement faibles, c'était déjà un combat désespéré. Recommencer les mêmes erreurs en 2020 : c’est pathétique !
Le kaléidoscope des entreprises qui ont annoncé leur participation à GAIA-X est… surprenant : des fournisseurs d'infrastructures, des ESN, des opérateurs télécoms, des éditeurs de logiciels, des entreprises clientes. La première liste des partenaires, appelée à s’agrandir, regroupe déjà 22 organisations.
Les membres de GAIA-X, souvent concurrents, se battront entre eux pour ramasser les miettes du marché Cloud qui seront laissées par les géants industriels, américains et chinois.
Qui croira une seconde que les quatre acteurs français des infrastructures Cloud, Outscale, Scaleway, Orange ou OVH, tous membres de GAIA-X, vont collaborer pour répondre au cahier des charges d’une entreprise française suffisamment inconsciente pour envisager des solutions GAIA-X ?
Combien d’années et de milliards d’euros faudra-t-il pour que l’on comprenne que GAIA-X est un projet d’une ambition démesurée, qui arrive trop tard, et qui n’a aucune chance de s’imposer dans le marché des infrastructures Cloud ?
Quels potentiels de succès pour l’Europe dans le Cloud
Est-ce que l’échec inéluctable de GAIA-X signifie que l’Europe doit abandonner toute ambition de succès dans le Cloud ? Non !
Mon optimisme reprend le dessus et je réponds sans hésiter que l’Europe a déjà montré sa capacité à réussir dans le Cloud.
Il faut simplement bien choisir ses combats et consacrer toutes son énergie, ses ressources et ses compétences sur… les usages, en clair les solutions SaaS, Software as a Service.
Le marché des solutions Cloud, infrastructures et usages, est mondial : toute vision étriquée, française ou européenne, est vouée à l'echec. Outscale, la filiale IaaS de Dassault Systèmes, l'a bien compris : Outscale est déployé, depuis le début, aux Etats-Unis, en Asie et en Europe.
L’Europe et la France en particulier sont déjà très performantes dans le domaine des SaaS.
Une illustration : Point Nine, l’un des plus grands “Venture Capital” du monde, avait identifié, fin 2018, plus de 300 startups logicielles en France. Il y en a plusieurs milliers dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.
Dans sa liste, Point Nine utilise la même segmentation que moi dans le modèle B I S D :
● Horizontal Software : les fonctions S, Support, qui correspondent aux activités transverses universelles dans les entreprises.
● Vertical Software : les fonctions B, Business, spécifiques d’un secteur d’activité.
On trouve dans cette liste de très beaux succès mondiaux, tels que TalentSoft, Kyriba, Doctolib, Dataiku ou Aircall. Ces entreprises se sont toutes développées sans faire appel à des fonds publics.
L’immense majorité de ces éditeurs SaaS européens s’appuient sur les infrastructures AWS, GCP ou Azure. Ceci leur permet de :
● Garantir une qualité de service exceptionnelle à leurs clients.
● Consacrer 100 % de leur investissements au développement de leurs logiciels
● Offrir leurs services dans le monde entier.
Les opportunités dans le SaaS sont encore très nombreuses et l’Europe doit rester un espace de création de nouveaux éditeurs SaaS.
Un exemple ? Notre entreprise Wizy.io travaille depuis 4 années pour développer un gestionnaire de terminaux Android, WizyEMM. Nous avons l’ambition de devenir un leader mondial !
● Solution SaaS construite sur GCP. Quand on travaille avec Android, le choix de Google est logique.
● Solution de rupture, technique et financière, par rapport aux offres historiques.
● Nos concurrents : des “PME” qui ont pour nom IBM, Microsoft ou VMWare.
● Notre marché : le monde, avec une priorité sur la zone Asie Pacifique, où se trouvent 75% des terminaux Android.
● Ventes indirectes, en s’appuyant sur les opérateurs télécoms, les fabricants de terminaux et des distributeurs.
Le défi qu’il reste à relever en Europe pour les éditeurs SaaS est celui de la taille critique. Beaucoup se font racheter par des acteurs américains ou asiatiques ou doivent “émigrer” aux États-Unis pour accélérer leur croissance.
Au lieu de perdre beaucoup de temps et d’argent sur GAIA-X, les autorités européennes doivent orienter leurs efforts pour aider des centaines d’éditeurs SaaS dans leur croissance à s’implanter en Europe et dans le monde entier. C’est moins “prestigieux”, mais beaucoup plus efficace !
Et si l'on fixait à l'Europe des objectifs ambitieux, mais réalistes, pour l'année 2023 ?
● 1 000 éditeurs SaaS français réalisant plus de 50% de leur chiffre d'affaires à l'international.
● 5 000 éditeurs SaaS européens réalisant plus de 50% de leur chiffre d'affaires à l'international.
GAIA-X : un projet “Européen” ?
La conférence de lancement de GAIA-X a réuni deux des 23 pays de l’Union européenne, l’Allemagne comme créateur du projet, rejoint par la France.
● Est-ce suffisant pour en faire un projet européen ?
● Qu’en pensent tous les autres états ?
● Quelle motivation, positive ou négative, vont-ils avoir pour s’impliquer dans un projet à l’avenir incertain dont ils sont exclus ?
● La référence à Airbus a été faite : il a fallu des dizaines d’années pour que cette collaboration commence à fonctionner.
Tout n’est pas noir dans le monde de la coopération européenne ; un autre grand projet a été lancé fin 2019 dans le domaine des batteries pour véhicules électriques. L’objectif est de moins dépendre de la Chine.
Dans le cadre de ce projet, le groupe automobile PSA a pris les devants et annoncé qu’il va construire une “GigaFactory” de batteries électriques d’ici à 2022.
À l’inverse de GAIA-X, ce projet est “bien né” :
● Limité dans son domaine : les batteries électriques, et rien d’autre.
● Le marché des véhicules électriques est en forte croissance. La demande de batteries va fortement augmenter au cours des prochaines années.
● Des progrès techniques majeurs peuvent être fait dans ce domaine.
● La grande taille des usines est indispensable pour obtenir des prix de revient compétitifs, comme l’a montré Tesla avec ses “méga-factory” aux USA et en Chine.
Plus grand risque créé par GAIA-X : recréer des motifs d’attentisme !
J’ai une excellente nouvelle pour tous les trouillards du numérique, dirigeants, DSI, entreprises publiques ou privées : vous avez maintenant une bonne raison de bloquer la Transformation Numérique de votre organisation. Pour assurer la “souveraineté européenne” de vos évolutions, vous allez attendre, longtemps, que les solutions GAIA-X soient disponibles.
Vous étiez paniqués par l’accélération qu’avait donnée le COVID-19 à la Transformation Numérique de votre organisation ; vous disposez maintenant d’un frein très puissant avec GAIA-X.
Cette attente interminable d’une offre européenne de cloud souverain (“Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?) est une excellente nouvelle pour les géants américains du Cloud que le projet GAIA-X est supposé concurrencer. Ce long délai leur permettra d'accroître leur domination sur le marché européen et les rendra encore plus incontournables.
Synthèse : le mirage GAIA-X
Non, je ne suis pas un méchant anti-européen !
Non, je ne suis pas un suppôt des grands méchants GAFAM !
Non, je ne me réjouis pas des échecs européens dans les domaines des infrastructures Cloud !
Mais…
Oui, j’ai la capacité d’analyser rationnellement les évolutions des offres dans le numérique.
Oui, ma priorité c’est d’aider toutes les organisations à réussir leur Transformation Numérique en choisissant les solutions numériques dont elles ont besoin, indépendamment de leur nationalité.
Oui, l’Europe et la France ont de forts potentiels dans la création d’usages SaaS/Cloud innovants et à vocation mondiale.
GAIA-X est un mirage très dangereux pour la compétitivité européenne. Comme tous les mirages, plus on avance, plus il s’éloigne.
Pour les entreprises, que faire face à GAIA-X ?
La bonne réponse : ignorer totalement GAIA-X, continuer à investir dans une Transformation Numérique où les solutions Cloud d’infrastructures et d’usages ont une place majeure et… attendre tranquillement que GAIA-X ne soit plus qu’un mauvais souvenir, comme tant d’autres projets mort-nés tels que CloudWatt, Numergy ou OpenStack.
Je n’ai pas écrit ces lignes de gaieté de cœur, croyez-moi. Je l’ai fait car j’ai très peur des impacts négatifs de l’initiative GAIA-X sur la vitesse avec laquelle les organisations européennes vont affronter les défis de leur Transformation Numérique.
Oui, j’ai le courage d’exprimer des opinions qui froissent beaucoup de monde.